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Programme détaillé en version PDF

Les introductions aux 6 ateliers par les 18 chercheurs

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19e forum
Collège Montmorency, à Laval
2, 3 et 4 novembre 2018

Penser scientifiquement

Il y a plusieurs manières de connaître. On connaît par nos sens, mais on ne peut « voir » les ondes électromagnétiques ou que la Terre est ronde. On connaît par expérience, mais on ne peut tirer des généralités de ce que nous avons vécu sans en faire l’étude systématique sur une cohorte significative. Puis, on connaît par la méthode scientifique…

2 novembre 2018

19 h 00 à 20 h 00 : Accueil des participants

20 h 00 - 22 h 00 : Bar des sciences

3 novembre 2018

8 h 00 - 9 h : Petit déjeuner au collège

9 h 00 - 11 h 30 : 6 ateliers thématiques (pause à 10 h 15)

CANNABIS : entre neuropsychologie et sociopolitique

Du grec ancien kánnabis, « chanvre »; le mot grec est emprunté au perse kanab et/ou à l’arabe qaneb
L’histoire des drogues se confond avec l’histoire humaine : pour la recherche de plaisirs ou pour le soulagement de la douleur. Les réactions quant à son usage oscillent selon l’époque ou la culture : tolérance ou intolérance, sociabilité ou disqualification sociale, intégration ou exclusion. En Amérique, sous le nom de marijuana, le cannabis fait son entrée au début du 20e siècle avec les milliers de Mexicains fuyant les tumultes de leur révolution. Depuis, il y aura eu beaucoup d’aller-retour entre les tentatives de prohibition et les études, pour la plupart, démontreront que la dangerosité du cannabis a été bien souvent exagérée pour des motifs sociopolitiques. Aujourd’hui, c’est au tour du Canada, comme de la France, de se pencher sur le statut de la substance.  
-Pourquoi les groupes humains font-ils usage des drogues?
-Quels sont les effets du cannabis sur le cerveau?
-Devrait-on décriminaliser toutes les drogues?

CHERCHEUR ET CHERCHEUSES

  • Jean-Sébastien Fallu, Université de Montréal
  • Marie Jauffret-Roustide, Institut national de la santé et de la recherche médicale (France)
  • Hélène Simoneau, Institut universitaire sur les dépendances
DOULEUR : physique et psychique

Du latin dolor, doloris, « souffrance »
En termes évolutifs, la douleur constitue un signal d’alerte. Elle est le signe que nos limites de résistance sont dépassées. La douleur peut être aiguë, vive et ponctuelle, ou encore, chronique si après quelques mois elle s’installe à demeure. Mais la douleur physique est aussi une expérience des émotions et de la pensée : la manière dont nous la percevons transforme ce que nous ressentons. La souffrance peut également venir d’une expérience psychique. On est tous traversés de manières diverses, par moment, parfois plus cruellement, par des difficultés de vivre, par une surdose de stress. Et cette souffrance, cette anxiété, si elle dure, abime le corps. Les douleurs du corps et celles de l’esprit sont donc intimement reliées, et soigner l’une serait aussi soigner l’autre. Parfois, comme Baudelaire, on aimerait bien s’écrier simplement « Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille! »
-Quels sont les liens entre la douleur et sa perception?
-Que penser des approches comme l’hypnose ou la méditation?
-Est-ce qu’il y aurait plusieurs types de douleurs?

CHERCHEURS

  • Emmanuel Bourinet, Centre national de la recherche scientifique et Institut national de la santé et de la recherche médicale (France)
  • Sylvie Lafrenaye, Université de Sherbrooke
  • Pierre Rainville, Université de Montréal
ÉCONOMIE : du conflit au partage

Du latin oeconomia, lui-même du grec ancien oikonomía (gestion de la maison)
On ne peut échapper à l’économie, cette activité par laquelle une collectivité pourvoie à ses besoins essentiels en produisant et échangeant des biens et services. L’économie n’est donc pas que l’affaire des économistes. Et les individus sont loin d’être pleinement rationnels. Le marché, par exemple, est une institution d’échange dont l’histoire est ballottée par des jeux de pouvoir, par des individus pour qui assez n’est jamais assez.  L’économie est ainsi un champ de partage, de négociation, de conflits et de luttes féroces. Au cours des dernières décennies, par exemple, nous serions passés d’une économie industrielle à une économie financière qui échapperait au contrôle des États, et par ce fait nous assisterions à l’avènement d’un nouveau pouvoir au-dessus des États de droit.
-Est-ce que l’économie peut exister indépendamment du capitalisme?
-Le marché peut-il être aussi un moyen d’émancipation pour tous?
-Quel pouvoir les citoyens ont-ils face à une économie financière?

CHERCHEUR ET CHERCHEUSES

  • Mathieu Dufour, Université du Québec en Outaouais
  • Laurence Fontaine, Centre national de la recherche scientifique (France)
  • Marie Langevin, Université du Québec à Montréal
ESPACE : de l’astrophysique aux voyages sur Mars

En 1662, Blaise Pascal utilise le terme « espace » pour parler de « l’étendue infinie de l’univers, cosmos »
Babyloniens, Mayas ou Chinois, tous ont eu le nez en l’air pour observer méthodiquement l’espace et les astres. Ils se questionnaient sur leurs origines ou sur le meilleur moment d’ensemencer les sols. Puis, d’une Terre immobile au centre du monde on passera à la planète bleue, une parmi des milliards. Cette connaissance du cosmos se construit avec les possibilités techniques multipliant nos capacités de voir. De la lunette de Galilée aux astromobiles roulant sur Mars, nous avons aujourd’hui des instruments qui permettent une lecture fine des composants de l’Univers : distance, vitesse de déplacement, évolution, luminosité, densité, température et composition chimique, etc.
-Quelles sont les dernières nouvelles sur l’origine de l’Univers?
-Pourrait-on vraiment s’installer sur Mars?
-Étant donné nos problèmes terrestres, que penser de la recherche spatiale?

CHERCHEUR ET CHERCHEUSES

  • Olivier Hernandez, Planétarium Rio Tinto Alcan
  • Nicole Saint-Louis, Université de Montréal
  • Sylvie Vauclair, Institut de recherches en astrophysique et planétologie (France)
FORÊTS : des micro-organismes à l’écosystème

Du mot latin forum (tribunal), signifie « un terrain peuplé d’arbres sous autorité des gouvernements »
Le sens initial du mot forêt rappelle que ces écosystèmes coévoluent avec les humains depuis fort longtemps. Ils se déploient à différentes échelles, des grands érables aux colonies de microbes peuplant les feuilles, et c’est donc par une approche globale qu’il faut les comprendre et interagir durablement avec eux. Reconstruire les forêts en imitant la diversité est une stratégie promue pour améliorer leur résistance aux risques naturels. Connaitre comment un arbre se développe aura des conséquences en aménagement, en foresterie comme en arboriculture. Tirer parti des pratiques ancestrales d’agriculture forestière est une piste des plus prometteuses. Ou encore, examiner comment les communautés de microbes influent sur le bien-être des plantes et des écosystèmes.
-Quel rapport un arbre entretient-il avec son environnement?
-Est-ce que les végétaux communiquent entre eux?
-Comment prendre soin des forêts aujourd’hui?

CHERCHEURS ET CHERCHEUSE

  • Charles Doumenge, Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (France)
  • Denis Durand, CCTT - Centre d'enseignement et de recherche en foresterie, Cégep de Sainte-Foy
  • Jeanne Millet, Université de Montréal
INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : de la techno aux usages sociaux

Du latin intelligentia, dérivé de intellegere (discerner, saisir, comprendre), composé du préfixe inter- (entre) et du verbe legere (cueillir, choisir, lire)
L’intelligence de l’animal humain se distingue par cette formidable capacité à fabriquer des objets artificiels. Il a d’abord mis un million d’années à passer d’un galet volontairement coupé en deux à une pointe de lance finement taillée. Puis, après avoir bâti des pyramides, travaillé le métal et produit de l’électricité, les prouesses d’Homo faber connaissent un fulgurant développement au cours des 100 dernières années. Ainsi, derrière « l’outil » qu’on appelle aujourd’hui « intelligence artificielle », on retrouve des ordinateurs aux remarquables puissances de calcul, des algorithmes de plus en plus efficaces et des « tonnes » de données massives. Comme tous les outils, ces technologies transforment les modes de vie et les manières de penser. Et ce sont des instruments de pouvoir comme de partage. Notre intelligence humaine sera mise au défi et notre capacité à encadrer, à rude épreuve.
-Quelle est la différence entre un réseau de neurones biologiques et un réseau de neurones numériques?
-Quel est le rôle des humains et la place des sociétés dans le développement de l'intelligence artificielle?
-Comment mettre l’apprentissage-machine au service d’une planète aux ressources limitées?

CHERCHEURS

  • Philippe Beaudouin, Element AI
  • Philippe de Grosbois, Cégep Ahuntsic
  • Yves Jacquier, Ubisoft

11 h 30 - 13 h 00 : Diner

13 h 00 - 15 h 00 : Reprise des 6 ateliers thématiques

15 h 00 - 15 h 15 : Pause

15 h 15 - 17 h 00 : Reprise des 6 ateliers thématiques

17 h 00 - 18 h 00 : Pause

18 h 00 - 20 h 00 : Souper festif et défi « neurones »

20 h 00 : Match d'improvisation entre l'équipe du Collège Montmorency et des professionnels de l'impro

4 novembre 2018

8 h 30 - 9 h 30 : Petit déjeuner au Cégep

9 h 30 - 11 h 45 : Parcours des chercheur-se-s, retour sur les ateliers, et mot de clôture des coprésident-e-s

11 h 45 - 13 h 30 : Diner et fin des activités