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Informations générales

Événement : 92e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Les adolescent·es sont de plus en plus confronté·es à des pressions variées, notamment l’intensification des expériences et des attentes de leur environnement, ce qui peut mener à des difficultés psychologiques (Fuhrmann et coll., 2015). Les exigences scolaires croissantes et les attentes élevées amplifient la pression sur eux (Plante et coll., 2019), faisant de l’école un véritable terrain de performance et d’évaluation constante. Cette pression continue pour réussir alimente une anxiété de plus en plus présente dans le cadre scolaire (Desjardins et coll., 2009; Martinez et Semrud-Clikeman, 2004; Raymo et coll., 2019). En effet, les recherches récentes montrent que l’anxiété de performance scolaire semble s’intensifier au fil des ans (Putwain et von der Embse, 2022). Définie par Spielberger (1972) comme un état d’anxiété spécifique aux situations d’évaluation, certaines difficultés individuelles (ex. : estime de soi) et environnementales (ex. : évaluations à enjeux élevés) semblent être des déterminants de l’anxiété de performance scolaire. Cette anxiété entraînerait par ailleurs des répercussions sur la réussite scolaire, notamment en termes de baisse de rendement et d’accès à l’université (von der Embse et coll., 2018). Cependant, malgré une reconnaissance croissante du phénomène, les recherches actuelles manquent souvent de rigueur méthodologique (ex. : absence de devis longitudinal). Au Québec, des initiatives locales telles que HORS-PISTE et Pastel ont vu le jour pour outiller les intervenants scolaires face à cette problématique. Ce colloque a pour objectif de présenter des études innovantes sur les facteurs et les conséquences liés à l’anxiété de performance scolaire, ainsi que sur l’efficacité d’outils et d’interventions développés pour y répondre. Dans le cadre de ce colloque, nous espérons favoriser la création d’un réseau dynamique entre chercheurs, professionnels et organismes francophones, permettant des échanges constructifs et des collaborations futures.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Facteurs de risque et de protection

Cette section débutera par un mot de bienvenue, suivi de trois présentations abordant les facteurs de risque et de protection associés à l’anxiété de performance scolaire.

Salle : F-3016 — Bâtiment : ETS- Bâtiment F
  • Communication orale
    Les difficultés psychologiques comme facteurs de risque de l’anxiété évaluative des élèves au début de l’adolescence : quelles sont leurs contributions relatives?
    Julie Lane (Université de Sherbrooke), Danyka Therriault (UdeS - Université de Sherbrooke)

    L’anxiété évaluative touche 14,7 % à 22,3 % des élèves du secondaire. Les filles seraient d’ailleurs 2 à 2,5 fois plus à risque de souffrir d’anxiété évaluative élevée par rapport aux garçons. Les conséquences de ce type d’anxiété sont nombreuses, passant de faibles performances scolaires à une faible estime de soi et un faible sentiment de compétence. Certaines difficultés psychologiques, dont le perfectionnisme et les sentiments dépressifs, sont des facteurs de risque reconnus, mais peu d’études ont analysé l’impact combiné de plusieurs difficultés psychologiques et rares sont celles qui se sont intéressées à leur contribution relative. Cette étude examine l’effet de plusieurs difficultés psychologiques (c.-à-d. la peur du jugement des autres, le perfectionnisme, les sentiments dépressifs, la faible estime de soi, l’intolérance à l’incertitude, l’évitement cognitif et l’attitude négative face aux problèmes) sur l’anxiété évaluative chez 496 élèves de 1re et 2e secondaire. Les résultats montrent que la peur du jugement, le perfectionnisme, les sentiments dépressifs, l’évitement cognitif et l’attitude négative face aux problèmes sont significativement liés à l’anxiété évaluative et permettent d’expliquer 41,8 % de sa variance. L’évitement cognitif, l’attitude négative et le perfectionnisme sont les facteurs les plus influents. Ces résultats soulignent l’importance d’intervenir sur ces difficultés pour prévenir et traiter l’anxiété évaluative chez les élèves du secondaire.

  • Communication orale
    Des stratégies d’étude à l’anxiété de performance scolaire : l’impact du niveau de rendement
    Nazifa Ali (Université de Sherbrooke), Kassandra Berniqué (UdeM - Université de Montréal), Lyse Turgeon (Université de Montréal), Gabrielle Yale-Soulière (Université de Sherbrooke)

    L'anxiété de performance scolaire (APS) est un problème multifactoriel aux conséquences scolaires et psychologiques. Les élèves ayant plus de difficulté à encoder l’information et à éviter la procrastination lors des périodes d’étude semblent plus susceptibles de vivre de l’APS. Cette étude examine le lien prospectif entre les stratégies d’étude (élaboration, organisation, répétition, environnement d'étude) et l’APS. De plus, sachant que l’APS peut concerner autant les élèves à faible qu'à haut rendement, l'étude explore le rôle modérateur du rendement scolaire dans cette relation. Un total de 527 élèves de 4e et 5e secondaires ont rempli un questionnaire évaluant l'APS (Test Anxiety Inventory), les stratégies d’étude (Motivated Strategies for Learning Questionnaire), ainsi que leurs notes autorapportées en français et en mathématiques. Des régressions linéaires multiples ont été réalisées, suivies d’analyses de modération, en contrôlant pour le genre et l’APS au temps 1. Les résultats montrent que les stratégies d’étude générales ont contribué significativement à l’APS, tout comme la stratégie de répétition. Le rendement en français modère le lien entre les stratégies de l’environnement d’étude et l’APS. Cette étude souligne l’importance des stratégies d’étude et du rendement scolaire dans l’APS, en recommandant leur intégration dans les interventions et en appelant à plus de recherches pour mieux adapter celles-ci aux besoins individuels.

  • Communication orale
    Les liens entre les pratiques motivationnelles et la structure de buts scolaires dans l’anxiété de performance des élèves : une analyse différenciée selon le genre des élèves
    Catherine Fréchette-Simard (Université de Montréal), Andréane Gravel St-Pierre (UQAM - Université du Québec à Montréal), Isabelle Plante (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Au Québec, comme dans de nombreuses sociétés, près d’un quart des élèves rapportent des niveaux élevés d’anxiété de performance scolaire, avec une prévalence deux fois plus élevée chez les filles que chez les garçons. Les enseignants jouent un rôle clé dans la régulation de cette anxiété, notamment par les stratégies motivationnelles et la structure de buts scolaires qu’ils privilégient. Cette étude examine les liens entre ces facteurs et l’anxiété de performance des élèves, en tenant compte du genre de l’enseignant et de l’élève. Un échantillon de 1 659 élèves de première secondaire et leurs enseignants (n = 52) ont été sondés à l’aide de questionnaires autorapportés évaluant les variables ciblées. Les résultats d’analyses MANOVAs et de régressions multiniveaux révèlent que le genre de l’enseignant n’influence ni la structure de buts scolaires ni les stratégies motivationnelles adoptées. Toutefois, les élèves ayant une femme pour enseignante rapportent une anxiété de performance plus faible que ceux ayant un enseignant masculin, et ce, indépendamment de leur propre genre. Par ailleurs, la valorisation des efforts par l’enseignant agit comme un facteur protecteur, tandis qu’une structure de buts de performance-évitement est associée à des niveaux d’anxiété de performance moindres. Ces résultats soulignent l’importance d’approfondir l’analyse des pratiques pédagogiques influençant l’anxiété de performance des élèves québécois pour ainsi favoriser leur bien-être à l’école.


Communications orales

Conséquences

Cette section abordera les conséquences de l’anxiété de performance scolaire à travers trois présentations.

Salle : F-3016 — Bâtiment : ETS- Bâtiment F
  • Communication orale
    Le sentiment d'auto-efficacité permet-il de réduire l'impact de l'anxiété de performance et le fonctionnement scolaire à l'adolescence?
    Frédérique Plante (UdeS - Université de Sherbrooke), Danyka Therriault (Université de Sherbrooke)

    Des études récentes indiquent que 15% à 22% des personnes adolescentes souffrent d’une anxiété de performance élevée. Les conséquences associées sont entre autres de faibles performances scolaires, une faible estime de soi, un faible sentiment de compétence et des difficultés attentionnelles. Des études indiquent des niveaux d’altération du fonctionnement variable selon l’anxiété de performance, suggérant la présence de modérateurs potentiels, dont le sentiment d’autoefficacité. Or, on en connait peu sur le rôle qu’il pourrait jouer par rapport à l’anxiété de performance. Cette étude vise donc à 1) mesurer l’association entre l’anxiété de performance scolaire et l’altération du fonctionnement scolaire et 2) vérifier si le sentiment d’autoefficacité modère cette association. Au total, 504 adolescents (52% garçons, X = 12,7 ans, É.T = 0,8), en provenance de 8 écoles secondaires du Québec, ont participé à l’étude. Les résultats démontrent qu’une augmentation des symptômes anxieux est associée à un plus haut niveau d’altération du fonctionnement scolaire et que le sentiment d’autoefficacité modère cette association. Ainsi, on observe une association plus forte entre les symptômes d’anxiété de performance et l’altération du fonctionnement lorsque le sentiment d’autoefficacité est faible. Le sentiment d’autoefficacité pourrait représenter une cible d’intervention prometteuse pour réduire l’impact des symptômes anxieux sur le fonctionnement scolaire des personnes adolescentes.

  • Communication orale
    Anxiété de performance et diminution du concept de soi scolaire des élèves durant le passage à l’école secondaire : différenciation selon le secteur de scolarisation
    Catherine Fréchette-Simard (UdeM - Université de Montréal), Catherine Fréchette-Simard (Université de Montréal)

    Le passage à l'école secondaire implique une panoplie de nouveaux défis qui entraînent généralement, chez les élèves, une baisse de leurs indicateurs motivationnels, en particulier leur concept de soi scolaire. L’anxiété de performance étant susceptible d’affecter les élèves durant cette période charnière, est-ce possible qu’elle puisse expliquer en partie ces diminutions rapportées dans le concept de soi scolaire des élèves? Pour répondre à cette question, 478 élèves (247 filles, âge moyen en 6e année = 12,15 ans) ont été sondés lors de leur passage du primaire (secteur public) à l'école secondaire (secteurs public ordinaire, public enrichi ou privé). Les résultats suggèrent que l'anxiété de performance joue un rôle médiateur dans la diminution du concept de soi scolaire durant la transition au secondaire, mais uniquement chez les élèves des secteurs public enrichi et privé, et ce, en dépit de niveaux d’anxiété de performance similaires d’un secteur à l’autre.

  • Communication orale
    Profils d'anxiété de performance chez les élèves du secondaire : Comprendre les variations des expériences
    Catherine Fréchette-Simard (Université de Montréal), Isabelle Plante (Université du Québec à Montréal), Gabrielle Yale-Soulière (UdeS - Université de Sherbrooke)

    L’anxiété évaluative influence les résultats scolaires de manière contrastée. Bien qu’elle soit souvent associée à un faible rendement, certains élèves performants présentent également une forte anxiété, suggérant l’existence de profils distincts. Cette étude vise à : (1) identifier des profils d’élèves présentant une anxiété évaluative élevée en fonction de caractéristiques individuelles et du rendement scolaire, et (2) examiner les différences entre ces profils en matière de bien-être psychologique. Parmi 1218 élèves, 198 ont été retenus sur la base d’un score d’anxiété évaluative supérieur à un écart-type. Une analyse de profils latents (LPA) a révélé quatre profils distincts : Sous-performants non motivés, Sous-performants perfectionnistes, Performants généraux et Performants en mathématiques. Les différences entre ces profils en lien avec le bien-être psychologique seront discutées.


Dîner

Présentation par affiches

Cette session permettra aux personnes étudiantes de présenter l'avancement de leurs travaux de recherche sur l'anxiété de performance dans le contexte scolaire.

Salle : F-3016 — Bâtiment : ETS- Bâtiment F
  • Communication orale
    Perfectionnisme et anxiété de performance : le rôle modérateur de la procrastination chez des adolescents du secondaire
    Nazifa Ali (UdeS - Université de Sherbrooke), Kassandra Berniqué (Université de Montréal), Julie Goulet (Université Laval), Gabrielle Yale-Soulière (Université de Sherbrooke)

    L’anxiété de performance scolaire touche 15 à 20% des jeunes (Yale-Soulière et Plante, 2024). Des études suggèrent que le perfectionnisme, qui comprend deux dimensions (orienté vers soi et prescrit socialement ; Flett et Hewitt, 1991) contribuerait à l’apparition et au maintien de l’anxiété de performance scolaire (Eum et Rice, 2011). De plus, la procrastination serait également associée avec le perfectionnisme (Bong et al., 2014). Cette étude explorera le lien entre le perfectionnisme et l’anxiété de performance, ainsi que le rôle modérateur de la procrastination en se reposant sur 305 participants provenant de cinq écoles secondaires de Montréal. Ces derniers ont complété, à deux temps de mesure, des questionnaires autorapportés sur le perfectionnisme (échelle multidimensionnelle du perfectionnisme Flett et Hewitt, 1991), l’anxiété de performance (Test Anxiety Inventory; Spielberger, 2010) et la procrastination (échelle de pure procrastination; Steel, 2010). Des régressions linéaires ont été réalisées, suivies d’une analyse de modérateur tout en considérant le genre et l’anxiété de performance scolaire de base. Seul le perfectionnisme prescrit socialement est lié à une diminution de l’anxiété de performance, alors que l’interaction entre la procrastination et les dimensions du perfectionnisme était non significative. Des études sont nécessaires pour comprendre les mécanismes possibles entre le perfectionnisme prescrit socialement et l’anxiété de performance scolaire.

  • Communication orale
    Alternative du modèle de Burton appliquée en contexte scolaire: Les variables déterminantes dans l’anxiété de performance chez les élèves du secondaire
    Frédéric Langlois (Université du Québec à Trois-Rivières), Justine Leclerc (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Gabrielle Yale-Soulière (Université de Sherbrooke)

    L’anxiété de performance scolaire renvoie à une forme commune d’anxiété de performance qui survient dans un contexte d’évaluations. Chez les élèves du secondaire, les études montrent des taux de prévalence autour de 15% à 20%. En s’appuyant sur le modèle de Burton, l’objectif de la présente étude est de tester un modèle d’anxiété de performance chez des élèves du secondaire. Le modèle inclut les difficultés d’apprentissage, qui représentent une vulnérabilité importante pour l’anxiété de performance scolaire. Environ 2000 élèves du secondaire ont complété des questionnaires sur l’anxiété de performance scolaire (Multi-dimensional Test Anxiety Scale), l’engagement scolaire (Échelle des dimensions de l’engagement scolaire), le sentiment de compétence (Basic Psychological Need Satisfaction and Frustration Scale) et l’anxiété (Depression Anxiety and Stress Scale – 21). Pour répertorier les difficultés d’apprentissage, les diagnostics auto-rapportés ont été pris en compte. Des analyses préliminaires transversales seront effectuées dans le but d’obtenir un portrait des données recueillies jusqu’à présent. Ultimement, les résultats de cette étude permettront d’enrichir les connaissances sur l’anxiété de performance scolaire et ses déterminants. Ils pourront également contribuer à la mise en place d’interventions adaptées pour les adolescents qui présentent des vulnérabilités à l’anxiété de performance scolaire, notamment ceux qui ont des difficultés d’apprentissage.

  • Communication orale
    Le modèle de l’excellencisme et du perfectionnisme en relation avec la motivation sportive et académique des élèves-athlètes inscrits au programme en Sport-Études
    Frédéric Langlois (Université du Québec à Trois-Rivières), Janie Locas (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Paule Miquelon (Université du Québec à Trois-Rivières)

    L’anxiété de performance est une problématique courante chez les élèves-athlètes, souvent exacerbée par le perfectionnisme. Cette étude explore le rôle modérateur de la motivation dans la relation entre le perfectionnisme et l’excellencisme chez des élèves-athlètes québécois de 14 ans et plus inscrits au programme Sport-étude. Contrairement au perfectionnisme, qui est lié au stress et notamment à l’anxiété de performance, l’excellencisme serait associé à des effets positifs sur le fonctionnement psychologique. Un devis corrélationnel a été utilisé pour analyser les réponses de plus de 360 élèves-athlètes issus de différentes disciplines et régions du Québec. Les participants ont complété un questionnaire évaluant leurs caractéristiques sociodémographiques, leur motivation scolaire (Échelle de Motivation en Éducation) et sportive (Échelle de Motivation dans les Sports-II), ainsi que leur profil de perfectionnisme/excellencisme (Scale of Perfectionnism and Excellencism). En s’appuyant sur le modèle de Gaudreau, cette étude vise donc à déterminer si les liens entre les types de motivations et le perfectionnisme/excellencisme diffèrent selon que ces variables sont mesurées dans le contexte scolaire ou sportif. Pour ce faire des analyses de régression multivariées seront effectuées. Les résultats permettront notamment de déterminer à quel point le domaine de performance influence les relations entre la motivation et la tendance à viser l’excellence ou même la perfection.

  • Communication orale
    Anxiété évaluative et engagement scolaire: quelle différence chez les filles et les garçons?
    Élisabeth Bélanger (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Communication orale
    Associations entre le sentiment d'autoefficacité et l'anxiété évaluative: effet modérateur du genre
    Benjamin Labelle (UdeS - Université de Sherbrooke), Julie Lane (Université de Sherbrooke), Frédérique Plante (Université de Sherbrooke), Danyka Therriault (Université de Sherbrooke)

    Des études indiquent que 15% des élèves du secondaire rapportent un niveau d’anxiété d’évaluation élevé. Plusieurs conséquences sont associées, dont une réduction des performances cognitives, une augmentation des perceptions négatives, un risque de décrochage et des difficultés attentionnelles. Dans une perspective de prévention, il s’avère important d’identifier les principaux facteurs de protection de l’anxiété évaluative. À cet effet, le sentiment d’autoefficacité peut s’avérer pertinent à examiner. Ce projet vise à 1) mesurer les associations entre le sentiment d’autoefficacité (social, scolaire et émotionnel) et l’anxiété évaluative chez les personnes adolescentes et 2) vérifier l’effet modérateur du genre sur ces associations. Au total, 588 élèves (52,9% de filles) de 1er cycle (X = 12,70 ans, É.T. = 0,86), de 8 écoles secondaires du Québec, ont participé à l’étude. Les résultats montrent qu'un faible sentiment d'autoefficacité émotionnel et académique sont associés à un plus haut niveau d’anxiété de performance, mais qu'un fort sentiment d'autoefficacité social est associé à des symptômes anxieux plus élevés. Les analyses de modérations montrent une association plus élevée chez les filles que chez les garçons. Ainsi, ces résultats indiquent que le développement du sentiment d’autoefficacité, émotionnel et académique pourrait contribuer à protéger les jeunes de l’anxiété de performance scolaire.

  • Communication orale
    Le perfectionnisme orienté sur soi et le perfectionnisme prescrit socialement diffèrent-ils entre élèves anxieux et non anxieux à l'école ? Une analyse selon le genre
    Kassandra Berniqué (Université de Montréal), William Mclellan (UdeS - Université de Sherbrooke), Gabrielle Yale-Soulière (Université de Sherbrooke)

    L'anxiété évaluative affecte environ 15 % des adolescents et, selon certaines études, serait liée au perfectionnisme, bien que d'autres recherches révèlent des résultats moins clairs. Cette recherche constitue une première étape dans l'exploration des liens entre l’anxiété évaluative et le perfectionnisme. Elle analyse les variations du perfectionnisme – tant auto-orienté que socialement prescrit – chez des élèves présentant une anxiété évaluative élevée ou normative, tout en prenant en compte l'influence du genre. Un total de 235 élèves de 4e et 5e secondaires issus de cinq écoles de Montréal ont complété des questionnaires auto-rapportés évaluant le perfectionnisme (Échelle multidimensionnelle du perfectionnisme, Flett et Hewitt, 1991) et l’anxiété évaluative (Test Anxiety Inventory, Chapell et al., 2005). Une analyse de covariance (ANCOVA) a été réalisée en contrôlant l’effet du genre et du pays de naissance (Canada ou autre). Les résultats révèlent des liens significatifs entre l’anxiété évaluative, le genre et les dimensions du perfectionnisme orienté vers soi et prescrit socialement, contrairement au pays de naissance, qui n’y est pas associé. Ces résultats suggèrent qu’un niveau plus élevé d’anxiété évaluative est lié à un perfectionnisme accru.


Communications orales

Pratiques et interventions

Cette session discutera des pratiques à privilégier en intervention auprès d’élèves qui présentent de l’anxiété de performance scolaire.

Salle : F-3016 — Bâtiment : ETS- Bâtiment F
Discutant·e·s : Gabriela Campeau (UdeM - Université de Montréal), Julie Lane (UdeS - Université de Sherbrooke)
  • Communication orale
    Évaluation d'un programme pour réduire l'anxiété de performance scolaire : De la mise en œuvre aux résultats
    Gabriela Campeau (UdeM - Université de Montréal), Lyse Turgeon (Université de Montréal), Gabrielle Yale-Soulière (Université de Sherbrooke)

    L’anxiété évaluative touche un nombre croissant d’adolescents et entraîne des conséquences négatives importantes. Pourtant, peu de programmes la ciblent en milieu scolaire. Cette présentation exposera les conclusions de l’évaluation du programme Pastel, une intervention cognitivo-comportementale intégrant des stratégies d’étude pour réduire l’anxiété évaluative chez les adolescents. L’étude a été menée auprès de 48 adolescents (14-17 ans) issus de cinq écoles et de 9 intervenants. Les effets du programme ont été évalués dans un devis randomisé à l’aide d’un prétest, d’un posttest et d’un suivi à six mois. Parallèlement, des entrevues semi-dirigées ont permis d’examiner le modèle de changement, et la codification d’enregistrements d’évaluer la mise en œuvre. Les résultats montrent une diminution significative de l’anxiété évaluative, un modèle de changement cohérent avec les stratégies enseignées et une mise en œuvre réussie. Ces conclusions soulignent la pertinence d’intégrer des interventions ciblées en milieu scolaire pour mieux soutenir les adolescents.

  • Communication orale
    Le programme HORS-PISTE pour prévenir l'anxiété (dont l'anxiété de performance!) des élèves du secondaire
    Julie Lane (UdeS - Université de Sherbrooke), Danyka Therriault (Université de Sherbrooke)

    Le programme HORS-PISTE peut-il également contribuer à la prévention de l’anxiété de performance des élèves? Le programme HORS-PISTE vise à prévenir les troubles anxieux et les autres troubles d’adaptation par le développement des compétences psychosociales de la maternelle jusqu’à l’université. Il a été coconstruit avec des centaines d’acteurs terrain en s’appuyant sur la science d’implantation. HORS-PISTE est composé de trois volets: 1) Exploration (prévention universelle), 2) Expédition (intervention précoce) et 3) Expédition+ (intervention spécifique). Ce programme multimodal, implanté auprès de 900 écoles primaires et secondaires, s’adresse aux élèves, à leurs parents et à l’ensemble des membres de l’équipe-école afin de créer des environnements bienveillants qui favorisent le bien-être. Différentes évaluations du programme témoignent de ses effets sur la diminution de certains symptômes d’anxiété et sur l’augmentation de certaines compétences psychosociales. Un petit projet pilote mené en 2022-2023, sur un échantillon de 348 jeunes de 1re et 2e secondaire, a permis de démontrer qu’HORS-PISTE secondaire permet de diminuer certains symptômes de l'anxiété évaluative. Cette conférence permettra de présenter le programme dont les adaptations pour les différentes clientèles, les différents volets du programme et les principaux résultats d’évaluation. Finalement, les conditions facilitantes permettant un déploiement optimal seront également abordées.