465 - Partager les luttes et les savoirs : circulations et engagements diasporiques
- Mardi 12 mai 2026
Responsables
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Andréanne Brunet-Bélanger
USP - Université Saint-Paul
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Amabilly Bonacina
UdeM - Université de Montréal
Depuis la fin des années 1970, le terme diaspora s’est imposé dans les recherches et les pratiques associatives pour désigner des groupes liés à un pays d’origine mais vivant ailleurs (Dufoix 2015). Les approches contemporaines dépassent l’idée de migration temporaire et de retour , elles considèrent les diasporas comme des formations sociales transnationales, organisées autour de réseaux d’échanges économiques, culturels et politiques (Faist 2010, Mullings 2011, Katigbak 2020). Les membres diasporiques ne sont pas seulement porteurs d’une identité culturelle, mais aussi acteurs politiques et sociaux, mobilisant leurs ressources et compétences dans les pays d’origine et d’accueil. L’identité politique diasporique repose sur la co-responsabilité envers une communauté ou un pays d’origine et s’exprime à travers le plaidoyer, le lobbying, la mobilisation collective, la création artistique ou la philanthropie organisée (Werbner 2002, Dunn 2004, Weinar 2010). Ces actions traduisent la capacité des diasporas à structurer des espaces transnationaux d’engagement, symboliques et concrets, et à créer des formes hybrides de citoyenneté et de solidarité. Le colloque propose d’explorer ces circulations et engagements selon trois axes complémentaires : (1) le plaidoyer et l’action politique dans le pays d’origine, analysant l’influence sur les politiques et la défense des droits humains, (2) la diplomatie scientifique et culturelle, vecteur de circulation de savoirs et de reconnaissance transnationale, reliant expertises, innovations et initiatives artistiques, et (3) les méthodologies et outils d’analyse, invitant à réfléchir aux approches qualitatives, quantitatives et mixtes, ainsi qu’à la réflexivité et à la positionalité des chercheur·es. L’objectif est d’analyser comment les diasporas partagent luttes et savoirs et construisent des formes transnationales d’engagement et de citoyenneté.
Appel à communications
APPEL À COMMUNICATION
« Partager les luttes et les savoirs : circulations et engagements diasporiques »
Colloque #465 – 12 mai 2026 (sur place et en ligne)
L’étude des diasporas constitue un champ de recherche en pleine expansion, lié à la migration de masse, à la mondialisation des économies politiques et aux transformations des formes contemporaines de liens entre pays (Espinosa, 2016). Les circulations diasporiques de savoirs, de luttes et de pratiques d’engagement offrent un terrain privilégié pour repenser les relations entre citoyenneté, action collective et solidarités transnationales. Depuis la fin des années 1970, le terme diaspora désigne des groupes liés à un pays d’origine mais vivant ailleurs (Dufoix, 2015). Les approches contemporaines dépassent la vision migratoire classique pour envisager les diasporas comme des formations sociales transnationales, structurées par des échanges économiques, politiques et symboliques (Faist, 2010; Brubaker, 2005; Mullings, 2011). Les membres des diasporas ne sont plus seulement porteurs d’identités culturelles : ils deviennent acteurs politiques et producteurs de savoirs, mobilisant leurs ressources et expertises entre différents espaces nationaux (Werbner, 2002; Dunn, 2004; Koinova, 2018). Ces engagements prennent des formes variées : plaidoyer pour les droits humains, initiatives scientifiques collaboratives, projets philanthropiques ou culturels. Les diasporas contribuent ainsi à la (re)construction d’espaces locaux, régionaux et transnationaux de citoyenneté (Levitt & Glick Schiller, 2004; Weinar, 2010).
Ce colloque d’une journée vise à créer un espace de réflexion interdisciplinaire sur les formes contemporaines d’engagement diasporique, en portant une attention particulière aux circulations de savoirs, aux mobilisations transnationales et aux défis méthodologiques de leur étude. Les communications, d’une durée de 20 minutes, pourront s’appuyer sur des données qualitatives, quantitatives ou mixtes, ainsi que sur des réflexions théoriques ou méthodologiques issues d’expériences de recherche ou de terrain. Elles pourront s’inscrire, sans s’y limiter, dans les trois axes suivants :
Axe 1 : Plaidoyer et action politique
Les communications peuvent porter sur l’étude des mobilisations diasporiques autour de causes politiques, sociales ou humanitaires, telles que la défense des droits humains, de la démocratie, de la justice sociale ou de la solidarité internationale (Werbner, 2002; Koinova, 2011). Cet axe inclut également l’analyse des prises de position en faveur ou en critique des actions des États d’origine, ainsi que des interventions dans des contextes de conflits civils, de crises humanitaires ou de catastrophes naturelles (Chen, 2019; Johnson, 2007; Brinkerhoff, 2008).
Axe 2 : Diaspora scientifique et circulation des savoirs
Les recherches peuvent explorer les réseaux de chercheurs, de professionnels et d’artistes en diaspora, la diplomatie scientifique et culturelle, ainsi que les transferts de connaissances entre pays d’origine et pays d’accueil (Levitt, 2001; Brinkerhoff, 2008; Mullings, 2011). Elles peuvent également analyser le rôle stratégique des diasporas dans la diffusion des savoirs et la diplomatie scientifique, dépassant les frontières étatiques traditionnelles (Rabinowitz & Abramson, 2022; Lacerda et al., 2023).
Axe 3 : Méthodologies et théories pour étudier les actions diasporiques
Cet axe vise à enrichir les réflexions sur les outils et cadres théoriques pour penser ce qu’est une diaspora (Safran, 1991; Cohen, 1995; Faist, 2010) et analyser les pratiques diasporiques. Il encourage l’utilisation d’approches multi-situées, de méthodes mixtes, d’enquêtes en réseau, ainsi que la réflexion sur la positionalité et l’éthique de la recherche (Marcus, 1995; Smith, 1999; Faist, 2010).
Modalités de soumission
Pour nous soumettre AVANT LE 13 FÉVRIER 2026 votre proposition de communication,veuillez transmettre à abrunetb@ustpaul.ca un document avec les informations suivantes :
- Nom, prénom et pronoms
- Adresse courriel, statut (ex. : doctorante en science politique) et affiliation (académique ou autre)
- Une courte biographie d’environ 150 mots
- Un titre et une proposition de communication d’environ 350 mots, précisant les liens entre votre recherche et la thématique du colloque
- Vos besoins techniques, logistiques ou d’accessibilité (au besoin)
*Vous devrez vous inscrire au congrès sur la plateforme de l’Acfas.
N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions!
Au plaisir de vous lire et de vous entendre,
Andréanne Brunet-Bélanger, chercheure postdoctorale en éthique et politique (Université Saint-Paul), et Amabilly Bonacina, doctorante en science politique (Université de Montréal).
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