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Présentateur des activités scientifiques

450 - Comprendre les expériences de violences intimes, familiales et structurelles pour en faciliter la sortie: aspects descriptifs et explicatifs

  • Mercredi 13 mai 2026

Responsables

Les violences intimes, familiales et structurelles (VIFS) constituent des problèmes sociaux majeurs dont les conséquences pour les victimes et les coûts sociaux sont largement documentées (Laforest et al., 2018, OMS, 2020). Ces violences sont plus courantes, répétées et graves lorsqu’elles sont subies par les femmes et les enfants (MSP, 2022, 2024) ou par des personnes immigrantes, en situation de handicap, LGBTQ2+ ou issues des communautés ethnoculturelles ou autochtones (Cotter, 2018; Heidinger, 2022; Jaffray, 2021a, 2021b; Sasseville et al. 2017). Les plus récentes données disponibles au Québec indiquent que 24 292 cas de violence conjugale ont été déclarés à la police en 2022 (MSP, 2024) et 35 264 signalements ont été retenus pour des cas de maltraitance envers les enfants (Bilan des DPJ, 2025). Malgré l’ampleur des VIFS, très peu de recherches documentent les facteurs ou les mécanismes qui permettent de contrer la transmission intergénérationnelle ou les processus de sorties de ces violences. Les quelques études disponibles portent surtout sur des facteurs individuels ou interpersonnels (Alvarez-Lizotte et al, 2020; Charron, 2022; Yakubovich et al., 2018) au détriment des facteurs sociaux. Pourtant, les préjugés liés au genre, à la race ou à l’orientation sexuelle peuvent constituer des obstacles importants à la sortie des VIFS (Mullet et al, 2023). Cette limite est d’autant plus préoccupante qu’on connait bien les risques de revictimisation dans le parcours de vie (Aakvaag et al., 2017; Brennan et al., 2020; Madigan et al., 2019; Meinck et al., 2022). Quelques études ont mis en évidence les défis d’accès aux services (Damant et al., 2019; Alvarez-Lizotte et al. 2020) ou les motifs de demande d’aide (Lapierre et al, 2022). Mais qu’est-ce qui distingue ceux et celles qui revivront des VIFS dans leur parcours de vie des autres qui en seront exemptés? Que se passe-t-il dans le cheminement de ces personnes jusqu’à ce qu’elles se considèrent sorties des VIFS?