Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.
Auteur et co-auteurs
Justine Monette-Tremblay
Université d’Ottawa
5a. Résumé

De par leur inscription comme appartenant à la justice réparatrice, les commissions de vérité et de réconciliation (CVR) sont devenues la forme de justice de choix après un conflit. Ce lien avec la justice réparatrice laisse à penser que cette forme de justice a un grand potentiel pour les victimes. Pourtant, certains contestent l’idée que les CVR s’inscrivent dans la justice réparatrice, et même qu’elles soient bénéfiques pour les victimes, constatant au contraire que cette forme de justice semble donner un sentiment d’injustice aux victimes. Pourtant, le sentiment de justice est important puisque selon l’approche de la jurisprudence thérapeutique du droit, le bien-être des victimes serait directement lié à la façon dont elles perçoivent les procédures en place. Par conséquent, il devient urgent de se demander si les CVR permettent aux victimes d’obtenir un sentiment de justice.

Nous tentons de répondre à ces questions en nous intéressant aux perceptions de justice des victimes dans les différentes dimensions de la justice de Jason Colquitt (2011). L’objectif est d’évaluer dans chacune de ces dimensions ce que les CVR offrent ou non aux victimes. Deux pistes de réflexion seront développées, en lien avec le fossé créé entre les objectifs collectifs de justice des CVR et les besoins individuels des victimes.