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90e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Sahar Zoghigharamaleki
UQAM - Université du Québec à Montréal
5a. Résumé

La sous-estimation de la capacité cognitive des individus est une involontaire et inconsciente qui se produit contre les groupes marginalisés. Nous étudions les femmes musulmanes qu’on entend peu. L’une des questions concernant les musulmanes est leur capacité de témoignage dans la loi islamique. Le témoignage d’un homme équivaut à celui de deux femmes (conditions du témoignage). Dans les sociétés islamistes où la loi islamique est appliquée (Soage), on est moins enclin à accepter les arguments des femmes qui subissent. C’est une forme d’injustice épistémique (Fricker). Notre objectif sera de faire référence à l’utilisation de l’islam comme source de positions et de concepts politiques et les musulmanes sont donc l’objet d’une injustice épistémique (Pohlhaus). L’approche consistera à examiner la relation entre la politique et l’épistémologie, cherchant à savoir pourquoi et comment le pouvoir politique islamisé peut causer une injustice épistémique contre les musulmanes. L’injustice épistémique ne permet pas la participation herméneutique aux personnes en situation de minorité, qui se produit dans la sphère privée et publique. L’injustice épistémologique envers les musulmanes est tributaire des méthodes patriarcales inscrites dans la loi islamique, qui peut être instrumentalisée politiquement pour remettre en question l’individualité des femmes (Benhabib).Nous expliquerons la relation entre l’injustice épistémique et le pouvoir et leur rapport à l'épistémologie féministe.