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90e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Philippe Trudel
UQO - Université du Québec en Outaouais
Stéphanie Cormier, Dominique Trottier
Université du Québec en Outaouais
5a. Résumé

Les hommes issus des minorités sexuelles et de genre (HMSG) sont confrontés à plus de discrimination dans leurs soins de santé, ce qui peut engendrer une diminution de la recherche d’aide et un bilan de santé moindre chez ceux-ci. De récentes études ont montré la présence d’attitudes négatives chez les professionnels de la santé à l’égard de la santé sexuelle de ce groupe. Alors que le fait de contracter une infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS) dépend des conduites sexuelles à risque de la personne, une tendance marquée chez les prestataires de soins à établir un lien entre les ITSS et les HMSG est observée. Cette étude a pour objectif de comparer les habitudes sexuelles, les comportements sexuels à risque et la santé sexuelle entre des HMSG et des hommes cisgenres d’orientation hétérosexuelle (HCOH). 236 adultes ont rempli un sondage évaluant le nombre de partenaires sexuels, de relations sexuelles d’un soir et non protégées et d’ITSS contractées. Bien que les HMSG avaient significativement plus de partenaires sexuels (p = .02) et de relations sexuelles d’un soir (p < .001) que les HCOH, aucune différence n’a été observée entre les groupes pour le nombre de relations sexuelles non protégées (p = .75) et d’ITTS contractées (p = .65). Nos données vont à l’encontre des mythes selon lesquels les HMSG ont des habitudes sexuelles plus risquées et ont plus d'ITSS que les HCOH. Ces résultats suggèrent la pertinence de faire preuve de vigilance quant aux biais défavorables pouvant être entretenus à l’égard des HMSG.