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88e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Florence Gariépy
Université Laval
Claudie Maynard
Université Laval
5a. Résumé

À qui revient la paternité du cubisme? Devant cette question, certaines figures viennent naturellement en tête: Picasso, Braque, Cézanne... C’est ainsi avec étonnement que l’on pourra lire, inscrit dans certains dictionnaires picturaux du début du 20e siècle, la mention suivante: «Paul Sérusier: père du cubisme». Quel rapport entre cet artiste symboliste mystique, chantre de la ruralité bretonne, et ce mouvement d’avant-garde révolutionnaire? Notre proposons, pour le savoir, de nous pencher sur un aspect inexploré de sa carrière, c’est-à-dire son apport en tant que professeur et théoricien. Durant ses années d’enseignement à l’Académie Ranson, Sérusier aura comme élèves Jeanne Rij-Rousseau, Roger de la Fresnaye et d’autres qui seront parmi les premiers à défier le public en exposant leurs essais picturaux cubistes. La théorie du «champ» développée par le sociologue français Pierre Bourdieu, qui défend l’idée que le «champ artistique» doit être envisagé selon un ensemble de réseaux auquel correspondent aussi bien des valeurs partagées, que des concurrences pour la domination, nous sera utile afin de comparer les enseignements de Sérusier avec les travaux de ses étudiants. Notre but par là est de démontrer que la compréhension que se fait l’histoire de l’art de la genèse du cubisme demeure fragmentaire encore à ce jour. Nous pensons, au terme de ce travail, arriver à enrichir la définition de ce mouvement d’une dimension spirituelle supplémentaire.