frank.crispino

Ancien élève de l’Ecole de l’air (1985-1987), de l'Ecole des officiers de la gendarmerie nationale (1987-1988), licencié en droit, diplômé en identification odontologique, breveté du Collège interarmées de défense (Ecole de guerre) en 2004, le colonel Crispino est titulaire d’un diplôme d’études approfondies (Master 2) en 1997 et d’un doctorat en science forensique de l’Ecole des sciences criminelles, Institut de police scientifique et de criminologie de Lausanne (Suisse) en 2006.

Après de jeunes années en unités d’intervention et de maintien de l’ordre, puis de commandant d’une compagnie d’instruction en école de sous-officiers de gendarmerie, il est affecté en 1993 à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) pour y créer le département d’anthropologie (identification des restes humains). Il participe à ce titre à la création de la cellule d’identification des victimes de catastrophe (CIVC) devenue aujourd’hui Unité nationale d’identification des victimes de catastrophe en France.

A compter de 1999, chef de projet européen, puis conseiller scientifique du Conseiller spécial européen en matière de lutte contre le terrorisme en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza (EUSAO), il conçoit, met en place et participe à la formation de capacités forensiques antiterroristes pour l’Autorité palestinienne à Gaza et Ramallah. Les infrastructures sont détruites par Tsahal en décembre 2001 et avril 2002, lors de la seconde Intifada.

En France, il a été l’adjoint au chef du bureau de la lutte antiterroriste à la Direction générale de la gendarmerie nationale de 2004 à 2007, entre deux commandements de sections de recherches à Bourges et Bordeaux (unités d’investigations sur le spectre haut de la criminalité organisée et du terrorisme). A ce titre, il a été représentant de la France aux IIème et IIIème piliers (défense et sécurité) de l’Union européenne, expert formateur des spécialistes des crimes de haine à l’OSCE et référent français du Groupe Lyon-Rome sur le terrorisme au G7 de Gleneagle (UK) et Moscou (Russie).

Il a terminé sa carrière militaire comme chargé de mission du général, directeur du Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale, regroupant l’IRCGN et le Centre national de renseignement criminel.

Il a rejoint l’académique en 2012, pour créer le programme en science forensique à l’UQTR. Il est aussi le fondateur du seul site canadien d’étude de la décomposition humaine (REST[ES]) à Bécancour.

Le professeur Crispino est auteur, éditeur ou co-auteur de 5 livres, 24 chapitres de livres, plus de 80 publications avec revue des pairs et près de 150 présentations à travers le monde. Il est l’un des co-auteurs de la Déclaration de Sydney (2022), proposant une refondation de la science de la trace qu’est la forensique.

Sa recherche s’intéresse à l’incertitude ontologique de la trace, son interprétation (probabilité épistémique) et sa signification (sémiotique, théorie de la décision).