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Informations générales

Événement : 92e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Enjeux de la recherche

Description :

La science est invoquée et utilisée par les pouvoirs exécutifs et législatifs depuis longtemps. Une proportion significative de scientifiques se prêtent à l’exercice et offrent ainsi des conseils scientifiques sous une forme plus ou moins directe.

Peu de scientifiques sont toutefois au fait que le champ de recherche scientifique sur le conseil scientifique est très dynamique. Ce champ offre des constats et des théories qui devraient éclairer les pratiques de conseil scientifique et permettre de questionner plus généralement ses conditions de pertinence et de légitimité.

La recherche contemporaine sur le conseil scientifique porte, sans s’y limiter, sur les thèmes suivants :

  1. L’utilisation de la science par les pouvoirs exécutif et législatif, y compris l’influence des scientifiques sur les politiques publiques et l’utilisation symbolique de la science par les décideurs.
  2. La frontière floue et changeante entre science et politique, sans oublier la politisation de la science par les élus et le militantisme de scientifiques.
  3. L’interprétation par les décideurs de l’incertitude et des désaccords scientifiques, incluant leur stratégie d’évaluation de la crédibilité des experts impliqués.
  4. Les rôles d’organismes intermédiaires dans la prise en compte de la science par le politique, y compris les organismes experts comme les banques centrales et les agences de santé publique, mais aussi les médias traditionnels et sociaux.
Remerciements :

Le RFICS aimerait remercier le Fonds de recherche du Québec pour son soutien à la mission du RFICS.

Dates :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Groupe 1 : Définir et comprendre le conseil scientifique

Salle : D-3007 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D
  • Communication orale
    Science, décision publique et ville durable : développement d'un nouveau modèle conceptuel face à l'incertitude et aux conflits épistémologiques
    Victorine Ghislaine Nzino Munongo (Ministère de la recherche scientifique et de l'innovation)

    L’intérêt croissant pour le concept de ville durable dans les milieux scientifiques et les politiques publiques reflète son caractère transdisciplinaire, impliquant divers acteurs et méthodes issus de multiples disciplines. Cette dynamique redéfinit la relation entre science et prise de décision, en influençant profondément les politiques publiques

    Quels modèles théoriques peuvent expliquer comment les décideurs intègrent l'incertitude et les désaccords dans leur processus décisionnel, et comment ces modèles peuvent-ils être appliqués et renforcés dans la pratique pour promouvoir des décisions informées et transparentes dans la formulation des politiques, tout en améliorant le lien entre la science, l'expertise et la prise de décision politique ?

    Cette question vise à explorer les interactions complexes entre la science, la perception de l'incertitude et la prise de décision politique. Elle permet également d'identifier des leviers d'action pour améliorer la communication scientifique et renforcer la qualité de la prise de décision politique en réponse aux défis contemporains. Il s'agit d'examiner comment les experts naviguent entre les jugements intuitifs et l'analyse rationnelle, en particulier lorsque l'information est limitée ou incertaine. Enfin, elle permet d'étudier les processus d'innovation envisageables et leur impact sur la société.

  • Communication orale
    Comprendre le conseil scientifique : une analyse conceptuelle computationnelle
    Adrien Cloutier (Université Laval), Louis-Renaud Desjardins (Centre Interuniversitaire de Recherche sur la Science et la Technologie), Jérémie Dion (Université de Sherbrooke), Alexandre Fortier-Chouinard (Université Laval), Francis Lareau (UdeS - Université de Sherbrooke), Antoine Lemor (Université de Montréal)

    Le conseil scientifique connaît une expansion et une institutionnalisation croissantes aux niveaux régional, national et international. La conférence mondiale de 2014 en Nouvelle-Zélande a souligné l'importance d'une collaboration internationale renforcée dans ce domaine. Suite à cela, le conseil scientifique s'est structuré à travers l'International Network for Government Science Advice (INGSA) et le Réseau francophone international en conseil scientifique (RFICS), ce dernier répondant aux besoins spécifiques de la francophonie.

    Cependant, la définition précise du conseil scientifique reste un sujet de débat. Pour répondre à ce besoin de clarification, une étude empirique basée sur l'analyse linguistique a été menée. Cette recherche s'appuie sur une analyse computationnelle d'articles scientifiques traitant du sujet.

    L'analyse approfondie du corpus met en lumière une diversité de conceptions du conseil scientifique. Cette variété de définitions et d'interprétations souligne la complexité du concept et la nécessité d'une compréhension plus nuancée de ses différentes facettes.

    Cette étude contribue ainsi à une meilleure compréhension de l'évolution et de la diversité du concept de conseil scientifique dans la littérature académique. Elle offre une base solide pour de futures recherches visant à clarifier et à standardiser la terminologie dans ce domaine en pleine expansion.

  • Communication orale
    Le conseil scientifique et la politique : une typologie exhaustive et collaborative
    Adrien Cloutier (Université Laval), Alexandre Fortier-Chouinard (Université Laval), Francis Lareau (Université du Sherbrooke), Antoine Lemor (Université de Montréal), Mathieu Ouimet (Université Laval)

    Qu'est-ce qu'un conseil scientifique? Malgré un premier rapport fondateur de l'International Network for Government Science Advice (INGSA) en 2022 (par Gluckman et al.), aucune étude ne s'est encore attachée à répertorier et à définir le conseil scientifique de façon relativement exhaustive afin d'en dessiner, tant en pratique qu'en théorie, les fonctions et le périmètre d'action. Les études existantes tendent par exemple à exclure les structures non gouvernementales, comme celles des milieux universitaire (p.ex. CIRANO au Québec) et sans but lucratif (p.ex. eBASE Africa), alors même que de nombreux conseils scientifiques émanent pourtant de ces secteurs.

    À partir d'une consultation étendue de la littérature portant sur le conseil scientifique et les politiques publiques et d'entretiens semi-dirigés réalisés avec des parties prenantes et des experts en la matière, ce projet propose de répertorier les différentes formes de conseil scientifique afin d'en élaborer une typologie informée par la pratique, et une définition à portée théorique et générale. Les différents types de structures gouvernementales comme non gouvernementales seront répertoriées.


Communications orales

Groupe 2 : Transfert de connaissances, environnement et éducation

Salle : D-3007 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D
Présidence : Matthieu Mondou (UdeS - Université de Sherbrooke)
Discutant·e·s : Matthieu Mondou (UdeS - Université de Sherbrooke)
  • Communication orale
    Crédibilité, légitimité et pertinence : Libérer le potentiel des comités scientifiques dans la gouvernance environnementale
    Véronique Fournier (Université Laval)

    Cet article contribue à éclairer la gestion de l'interface science-politique au sein des accords multilatéraux sur l'environnement (AME). Il explore les facteurs à l'origine de l'influence des comités scientifiques consultatifs subsidiaires des AME dans le soutien et la contestation de ces institutions mondiales. Malgré leur rôle clé dans la recherche de solutions à divers problèmes environnementaux, leur influence mesurée en termes de crédibilité, légitimité et pertinence reste largement sous-étudiée. Les recherches en relations internationales (RI) suggèrent que les organismes scientifiques qui demeurent séparés des décideurs avant de partager leurs résultats ont plus d'influence. Les chercheurs en études des sciences et technologies (STS) constatent au contraire que l'interaction régulière entre les experts et les décideurs renforce l'influence du savoir scientifique. En s'appuyant sur les connaissances acquises dans les domaines de la RI et des STS, cet article analyse la manière dont l'engagement auprès de diverses sources de connaissances (diversité) et des décideurs (interaction) affecte l'influence du savoir scientifique. Il évalue également l'impact de la taille des comités aviseurs et la complexité de l’enjeu environnemental dont il traite.

  • Communication orale
    La recherche scientifique dans l’action publique. Note introductive sur la contribution du chercheur dans le développement durable au Cameroun.
    Hermann Minkonda (Centre National d'Education au Ministère de la Recherche Scientifique et de l'Innovation)

    Dans son maître ouvrage intitulé Guide pédagogique de formation à la recherche pour le développement en Afrique, Jean-Marc Ela déclare que : « aucun développement économique et social véritable n’est concevable sans un investissement minimum dans la recherche scientifique. L’histoire du développement des pays industrialisés et de quelques cas en Amérique Latine et en Asie le démontre très clairement ». Ayant survécu aux caprices du temps, cette idée-force qui est fondée sur le postulat selon lequel le développement passe par la recherche scientifique a connu une force d’attraction et de séduction, au point de devenir l’idéal dominant de tout processus de développement durable dans les États sous les tropiques. Cette position privilégiée accordée à la recherche scientifique dans les stratégies de développement durable s’est popularisée au Cameroun à travers une étude commanditée par le Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MINRESI). La démonstration de ce travail est basée sur la question suivante : quel est la contribution du chercheur dans le développement au Cameroun ?

  • Communication orale
    Du « knowledge broker » au courtier en connaissances : Légitimité et adaptation linguistique dans le conseil scientifique
    Andréa Ventimiglia (Future Earth Canada)

    Cette présentation s'inscrit dans le cadre plus large du concept de 'science pour la politique'. Un axe principal de notre organisation (ci-dessous appelé le pôle canadien) est de « façonner le récit mondial » en intégrant les avancées scientifiques récentes dans les processus de prise de décision politique. Cette présentation explore comment le pôle canadien basé au Québec, faisant partie d'une organisation agissant à l'international (ci-dessous appelé le secrétariat global), d’un réseau mondial de recherche sur les enjeux environnementaux, construit sa légitimité en tant que médiateur entre la recherche anglophone et l’espace politique québécois en explorant l’adaptation des avancées scientifiques au contexte québécois.
    La présentation s'articulera autour de trois exemples illustrant différentes approches pour établir la conception d’une légitimité dans ce processus de transfert linguistique et d'adaptation aux réalités du contexte québécois :
    1. Un magazine en ligne de vulgarisation scientifique qui vise à communiquer les enjeux liés à l'Anthropocène.
    2. Un rapport annuel qui synthétise les découvertes les plus importantes et récentes dans la recherche sur le changement climatique destiné aux décideurs politiques.
    3. Création de contenu bilingue original spécifique à chaque langue basé sur un thème commun, permettant de capturer les nuances propres à chaque langue et culture.

  • Communication orale
    Le modèle de transfert de connaissances des IRC ou l’utilisation de la science pour sensibiliser les décideurs des différents paliers aux enjeux / réalités de la réussite éducative
    Annabelle Cesaro (PRÉCA), Ariane Cyr (PRÉCA)

    Implantées dans les différentes régions du Québec, les instances régionales de concertation sur la persévérance scolaire et la réussite éducative (IRC) ont une mission multiple allant de la mobilisation de partenaires intersectoriels, à l’accompagnement des milieux, du développement d’actions concertées, à la diffusion et au transfert de connaissances. Ce dernier volet est utilisé dans l’optique de transmettre adéquatement les informations favorisant la sensibilisation et la mobilisation des partenaires et décideurs. Dans cette présentation, le modèle de transfert de connaissances de l’IRC Partenaires pour la réussite éducative en Chaudière-Appalaches (PRÉCA) ainsi que des exemples d’actions ciblant les décideurs, seront détaillés. Dans ce modèle, les connaissances jugées pertinentes et utiles sont diffusées en utilisant différents moyens et canaux adaptés selon le public cible. La publication de documents de type synthèse de recherche, infographies, guides, infothématiques sont des éléments couramment utilisés ainsi que l’organisation de webinaires, d’ateliers, d’espaces de partage ou de présentations personnalisées. Les IRC telles que PRÉCA agissent donc comme des instances de conseil auprès des partenaires et des décideurs pour inciter ces acteurs à prendre en considération les données scientifiques pour poser des gestes favorisant la persévérance scolaire et la réussite éducative.


Dîner

Dîner

Salle : D-3007 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D

Panel / Atelier

Conseil scientifique municipal : pratiques, défis et perspectives

Salle : D-3007 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D
Participant·e·s : Philippe Constant (INRS - Institut national de la recherche scientifique), Claude Maheux-Picard (CTTEI - Centre de transfert technologique en écologie industrielle), Julie-Maude Normandin (Ville de Longueuil)

Communications orales

Groupe 3 : Rôle des chercheurs et des experts

Salle : D-3007 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D
  • Communication orale
    Le chercheur face au débat public dans les médias camerounais : vers une évolution des paradigmes scientifiques en temps de crise
    Diane Christelle Ebong (Ministère de la recherche scientifique et de l’Innovation du Cameroun), Daniel Georges Nana Komey (Ministère de la recherche scientifique et de l’Innovation)

    Entre fournir des analyses factuelles sur des phénomènes précis et déconstruire des discours idéologiques, les chercheurs en sciences sociales sont sollicités à plus d’un titre sur la scène médiatique pour proposer des analyses rapides sur des questions vives en temps de crise. Sollicitations dans des débats publics quelque peu ardue, lorsqu’on sait que les canevas méthodologiques mobilisent des outils susceptibles de mener à la compréhension nuancée de la réalité sociale. La présence des chercheurs camerounais dans les médias rend nécessaire la réflexion sur leur positionnement scientifique dans l’espace public. D’où, le risque accru de politisation de la recherche pour légitimer des positions idéologiques. Celui-ci pouvant conduire à une instrumentalisation des sciences sociales qui engagerait leur crédibilité scientifique. Ainsi, comment le débat public influence-t-il le choix de recherche des chercheurs ? Comment les chercheurs peuvent-ils se protéger des biais sans se faire instrumentaliser par les acteurs politiques en temps de crise ? Comment les chercheurs peuvent-ils façonner l’opinion publique en produisant des recherches innovantes empreint d’objectivité scientifique en temps de crise ? C’est à travers ce triptyque qu’a été analysée de façon mixte la réalité étudiée via des sondages d’opinions, des entretiens avec les chercheurs en recourant à l’analyse thématique des discours médiatiques.

  • Communication orale
    Le poids des experts dans la reconfiguration du Tchad en transition
    Alain-Patrick Loumou Mondoeleba (Université de Douala)

    La question à laquelle tente de répondre modestement cette étude est celle de savoir : Qelle est la part des experts dans le processus de transformation et de stabilisation politique et institutionnelle du Tchad ? La communication est ainsi attentive au rôle des experts dans la transformation politique du Tchad, en évaluant leur contribution à la conception et à l'application de réformes. Elle défend l’hypothèse selon laquelle, les experts, de par leurs ressources techniques, expérientielles, professionnelles et académiques, sont des catalyseurs clés dans la réussite des réformes sociopolitiques et économiques au Tchad. Sur le plan méthodologique, cette analyse s’inscrit dans une approche qualitative, incluant des entretiens menés lors de notre séjour à Ndjamena du 02 au 4 décembre 2024 avec des experts, des analyses de documents politiques, et des études de cas sur des réformes spécifiques. Des enquêtes ont également été menées pour recueillir les perceptions des citoyens sur le rôle des experts dans la transition. Dans un contexte où l’on a été socialisé à la peur, le silence et la retenue, il nous été difficile de trouver des personnes disposer à se livrer à notre exercice (l’entretien). Les uns et les autres ont manifesté leur peur de représailles s’ils venaient à dévoiler un certain nombre d’informations.

  • Communication orale
    Apport des universités aux crises sociopolitiques par les données probantes. Cas de Haïti
    Magdalée Brunache (Université de Toronto), Jeffney Ferdin (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Ce travail étudie l’apport de l'Université haïtienne à la résolution des crises sociopolitiques à travers la production scientifique et l’état de la relation qui existe entre l’Université haïtienne et les décideurs politiques. Il vise à montrer comment les données probantes provenant de l’Université haïtienne peuvent conduire à des politiques publiques plus robustes et, en utilisant les travaux de John N. Lavis, comment le partage devrait être entamé. À travers des entretiens réalisés auprès d’enseignants-chercheurs ayant œuvré dans des universités haïtiennes, l’étude conclut que bien que des initiatives témoignent de progrès prometteurs, le financement demeure insuffisant pour soutenir une production de recherche à grande échelle et pour garantir une application effective de ces données dans les politiques publiques. L'absence d'une structure institutionnelle formelle pour faciliter la collaboration entre l'Université haïtienne et les décideurs politiques limite également l'impact potentiel de ces recherches.


Communications orales

Groupe 4 : Le conseil scientifique en santé

Salle : D-3007 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D
  • Communication orale
    Quand la science fait-elle autorité ? Mesurer la crédibilité scientifique des organisations de santé publique dans les médias canadiens
    François Claveau (Université de Sherbrooke), Adrien Cloutier (Université Laval), Alexandre Fortier-Chouinard (Université Laval), Véronique Fournier (Université Laval), Francis Lareau (Université de Sherbrooke), Antoine Lemor (UdeM - Université de Montréal), Gabriel Saso-Baudaux (Université de Sherbrooke)

    La crédibilité scientifique, entendue comme la propension à juger solides et fiables des affirmations de nature scientifique, constitue un levier majeur dans l’influence de la science et du conseil scientifique auprès des décideurs politiques et du grand public. Parmi les acteurs qui façonnent cette crédibilité, les médias jouent un rôle prépondérant en diffusant des informations permettant au public d’évaluer la fiabilité des organisations scientifiques. Pourtant, la manière dont les médias attribuent une crédibilité à ces organisations demeure peu étudiée de façon systématique. Dans ce projet, nous proposons un cadre méthodologique reproductible visant à mesurer la crédibilité accordée à des organisations scientifiques œuvrant en santé publique (INSPQ, INESSS, ASPC) ainsi qu’à des organisations internationales (OMS) dans les médias canadiens. En nous appuyant sur un corpus de plus de 100 000 articles mentionnant ces organisations, nous développons une approche mobilisant des techniques de Traitement automatique du langage naturel (TALN). Cette approche vise à identifier et quantifier les indices de crédibilité recensés dans les articles, répartis en quatre grandes catégories : positives (p. ex. rigueur scientifique, transparences, réputation, etc.), négatives (p. ex. conflits d’intérêts, erreurs méthodologiques, manque de transparence, etc.), polarisantes (p. ex. positions controversées ou politiques, etc.) et ambiguës.

  • Communication orale
    Le conseil scientifique en pratique : l’expertise endogène comme levier de crédibilité épistémique dans les politiques publiques africaines
    Serge Nguiffo Kayim (UdeS - Université de Sherbrooke)

    En Afrique, comme dans les autres continents, on fait face de nos jours à une explosion de think tanks (organisations expertes vouées aux politiques publiques). Plusieurs y font face à des critiques qui remettent en question leur crédibilité épistémique (la fiabilité reconnue à une source de savoir). Dans ce contexte, quels sont les facteurs sur lesquels des actrices/acteurs sociopolitiques s’appuient pour juger de la crédibilité épistémique de ces sources de conseils scientifiques ? Pour répondre à cette question, nous mobilisons une approche d’épistémologie sociale comme cadre théorique, en articulant l’ancrage local (ancrage cognitif) et la compétence interactionnelle, empruntés de la théorie de l’expertise située. À travers l’étude de cas du think tank IPAR (Initiative Prospective Agricole et Rurale) au Sénégal, via une enquête combinant l’analyse documentaire (des écrits sur ce think tank), l’observation participante (immersion au sein de ce think tank pour documenter ses propriétés épistémiques) et des entretiens semi-dirigés auprès d’une douzaine de personnes participantes (membres d’IPAR et des partenaires institutionnels de ce think tank), les résultats mettent en évidence quatre facteurs : ses compétences techniques, son autonomie institutionnelle, son ancrage local et sa capacité interactionnelle. Nous nous focalisons sur les deux derniers facteurs, propriétés de notre conceptualisation de l’expertise endogène, afin de présenter en quoi cette endogénéité est un levier de crédibilité épistémique d’IPAR auprès des actrices/acteurs locaux, et discuter des implications pour le conseil scientifique en contexte africain.

  • Communication orale
    LA POLITISATION DE LA SCIENCE PAR LES ELUS : ENJEUX MECANISMES ET CONSEQUENCES. REVUE DE LITTERATURE
    Kouakou Berenger Kouassi (EURO EXIM BANK)
  • Communication orale
    Enjeux et rôles des experts locaux dans la recherche des solutions durables dans un Etat ; le cas du Cameroun dans la riposte contre la Covid 19 de 2019 à 2024.
    Salomé Michelle Rose Edima (Université Yaoundé I , Cameroun)

    La pandémie de COVID-19 a permis de réaliser et démontrer le rôle on ne peut plus fondamental des experts des sciences et technologies dans le monde entier, et au Cameroun en particulier. Durant cette menace planétaire, tous les Etats ont fait recours à leurs experts locaux pour lutter contre le Corona Virus pour mettre en exergue leurs intelligences et leurs savoirs faires. Faisant suite à cette réalité, plusieurs technologies et techniques ont été implémentées à l’occurrence de la télémédecine, l’éducation à distance, les stratégies numériques, l’utilisation des drones pour détecter les populations ayant une température élevée dans une foule, et la livraison des échantillons médicaux, l’achat des vaccins, la fabrication des caches –nez, fabrication des ventilateurs pulmonaires. La crise de Covid-19 a permis de comprendre que le dialogue et le travail en synergie entre les scientifiques et les décideurs politiques pouvait aboutir à des solutions efficaces et durables. Nous nous intéresserons en réalité à trois points analytiques, démontrer le rôle fondamental des scientifiques locaux dans un Etat, en contexte de crise et pandémies, ensuite, montrer comment le dialogue entre les scientifiques et le gouvernement représente une démarche ou une solution impérative pour prévenir et faire face aux défis collectifs, et enfin évoquer les perspectives envisageant les innovations, des réorganisations pour des solutions durables.


Dîner

Dîner

Salle : D-3007 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D

Panel / Atelier

Les leçons de la pandémie : mobilisation des connaissances scientifiques et soutien aux politiques publiques

Cette table ronde réunit des acteurs clés de la santé publique, des chercheurs universitaires, ainsi que des représentants de la société civile afin de discuter en profondeur des enseignements tirés, et à tirer, de la pandémie de COVID-19. L’objectif principal est d’encourager un échange constructif et interdisciplinaire autour de trois grandes thématiques, issues à la fois des recherches scientifiques menées durant la pandémie et des expériences concrètes vécues par l’ensemble des acteurs concernés par, ou mobilisés, durant la pandémie. La table débutera par une présentation introductive d’Antoine Lemor, qui exposera les résultats clés de recherches réalisées durant la pandémie avec Éric Montpetit et son équipe : le rôle déterminant de l’incertitude scientifique, l’influence des projections des experts et de l’opinion publique sur les décisions prises, les enjeux liés à l’organisation et au fonctionnement du conseil scientifique, ainsi que les défis associés au traitement et au cadrage de l’information. Elle sera ensuite suivie par une période d’échange de 1h30 divisée en trois thématiques de 30 minutes chacune.

Salle : D-3007 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D

Panel / Atelier

Début de l’événement de réseautage : Lancement de l’Unité de liaison pour la recherche sur le conseil scientifique (ULReCS)

Réseautage informel. La brève allocution aura lieu à 16h30.

Salle : D-3007 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D

Réseautage

Lancement de l’Unité de liaison pour la recherche sur le conseil scientifique (ULReCS)

L’Unité de liaison pour la recherche sur le conseil scientifique (ULReCS) est une infrastructure de maillage à l’interface entre la recherche et les politiques publiques. Elle facilite les liaisons entre les parties prenantes du conseil scientifique; c’est-à-dire, les milieux où se pratique le conseil scientifique et les équipes de recherche sur le conseil scientifique. Son objectif principal est de favoriser la quantité et la qualité de la recherche sur le conseil scientifique. Ce faisant, elle contribue à rendre la pratique du conseil scientifique plus efficace et plus pertinente pour la décision publique. L’ULReCS est une initiative du Réseau francophone international en conseil scientifique (RFICS).

À l’intention des organisations engagées dans la pratique du conseil scientifique — parlements, ministères, municipalités, organismes publics, groupes de recherche, scientifiques —, l’ULReCS offrira un soutien déterminant pour mieux comprendre et incorporer le conseil scientifique de manière judicieuse, afin qu’il soit éclairé par la recherche et influe dans la prise de décision.

Salle : D-3007 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D