Informations générales
Événement : 82e congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 500 - Éducation
Description :Les sciences de l’éducation ont toujours été un carrefour pour de multiples disciplines scientifiques (Lessard, Altet, Paquay et Perrenoud, 2004). On pense notamment à l’anthropologie, à l’histoire, à la philosophie, à la psychologie et à la sociologie. Or, tout au long du 20e siècle (et plus spécifiquement depuis les quarante dernières années), à cette liste se sont ajoutés de nombreux autres champs de recherche : administration scolaire, andragogie, didactiques, mesure et évaluation, psychopédagogie, etc. Cette multiplicité entraîne non seulement une diversité des objets de recherche, mais aussi une pluralité des approches méthodologiques (Anadon et L’Hostie, 2001; Paquay, Crahay et De Ketele, 2006). Ainsi, au-delà de la distinction classique entre recherche quantitative et recherche qualitative – à laquelle il faut désormais ajouter la recherche mixte –, les chercheurs en éducation ont développé une réflexion méthodologique originale, confrontés qu’ils sont à des objets complexes et à une injonction sociale de plus en plus forte pour que les résultats de recherche nourrissent les pratiques professionnelles (Karsenti et Savoie-Zajc, 2000; Lessard et Meirieu, 2004). Par exemple, les approches associées à la vidéoscopie et les recherches-interventions ont connu un essor fulgurant en sciences de l’éducation. Ce colloque se propose de faire le point sur les avancés en matière de méthodologie pour les recherches en éducation. Il se veut une occasion d’échanges entre chercheurs chevronnés et doctorants sur leurs pratiques méthodologiques en ce qui concerne les pôles épistémologique, théorique, morphologique et technique de la recherche (De Bruyne, Herman et De Schoutheete, 1974).
Dates :- Véronique Jobin (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
- Stéphane Martineau (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Programme
Session du mercredi (avant-midi)
-
Mot de bienvenue
-
Quand les chercheurs sont les participants à la recherche : influence sur nos pratiques de formation d'enseignantsPhilippe CHAUBET (UQAM - Université du Québec à Montréal), Johanne Grenier (UQAM - Université du Québec à Montréal), Patrick PARENT (UQAM - Université du Québec à Montréal), Claudia VERRET (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Interpellés par l'importance qu'ils accordent au développement d'enseignants réflexifs, quatre chercheurs réalisent une étude pilote pour mettre en lumière les situations qui semblent effectivement plus faire réfléchir les futurs enseignants au point de contribuer à forger de réelles compétences. Fait particulier : les chercheurs mettent leurs propres cours à disposition de la recherche : cinq cours, plus de 150 étudiants. À travers 16 entretiens de groupes, les étudiants identifient les aspects motivants de leur cours, les changements de regards qu'ils y ont vécus, les points efficaces des cours, ainsi que les moments où ils ont eu envie de résoudre des problèmes ou d'explorer des questions liés à ces cours. Le cadre théorique s'enracine dans le concept d'enquête (inquiry) de Dewey. Au terme de la recherche, les données recueillies permettront de mieux inscrire la posture et la démarche de réflexion dans les dispositifs de formation initiale de ces professionnels. Mais déjà, par leur rôle de chercheur, d'intervieweur et d'analyste, les quatre professeurs réinvestissent l'information recueillie dans leurs pratiques enseignantes, anticipent les moments clés des changements probables de perspective de leurs étudiants et procèdent à des ajustements de leur cours en fonction des données préliminaires. C'est l'influence du triple rôle chercheur-participant-formateur qui sera discutée lors de la présentation, sous des aspects éthiques et méthodologiques.
-
Des défis et de la réalité d'une recherche-action-formationMonica Cividini (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Claudine TREMBLAY (Commission scolaire du Lac-Saint-Jean), Ahmed ZOURHLAL (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Depuis quelques années, dans le cadre de la recherche action en éducation, on assiste à l'émergence de pratiques méthodologiques qui articulent recherche et formation. Ce type de recherche qui se veut impliqué soulève de nombreux problèmes et suscite de nombreuses questions quant à la nature des savoirs développés, à la posture des acteurs impliqués et à la conduite de la recherche. La présente communication a pour objet une recherche-action-formation, menée depuis quatre ans, et destinée aux enseignants et aux accompagnateurs qui participent à un programme d'insertion développé par une commission scolaire. Cette perspective réfère à une tradition de recherche scientifique particulière où les praticiens sont engagés dans une démarche de formation systématique, suivie et susceptible de leur profiter positivement (Paille, 1994) et, bien entendu, où on s'attend à la transformation de pratiques, à la construction de savoirs et à l'appropriation de la démarche de recherche. Aussi, cette communication est un témoignage de notre propre vécu du processus et de nos réflexions et interrogations à propos de ces différentes dimensions. Tout compte fait, quel est le statut des connaissances produites? Quelle est la perception des acteurs impliqués de leur rôle et de leur implication dans ce processus? Se sont-ils appropriés du processus et des produits de la recherche?
-
Pause
-
Défis et enjeux méthodologiques d'une recherche-intervention en contexte d'entraînement sportifJean-François Desbiens (UdeS - Université de Sherbrooke), Imed LAKDHARA (UdeS - Université de Sherbrooke), Carlo SPALLANZANI (UdeS - Université de Sherbrooke)
Les chercheurs en sciences de l'éducation sont préoccupés à la fois par une meilleure connaissance des processus et des effets de l'intervention dans les différents contextes de travail mais également par leur amélioration. Les devis méthodologiques qui ambitionnent de répondre concomitamment à des visées épistémiques et transformatives commandent une dose appréciable d'imagination, de flexibilité et de rigueur de la part du chercheur. Cette communication décrit une recherche-intervention longitudinale en cours de réalisation dans le contexte de l'entraînement en soccer mineur. Menée auprès d'un entraîneur, celle-ci met de l'avant une approche multiméthodologique faisant appel à l'utilisation répétée de questionnaires et de tests psychométriques validés, d'entretiens semi-dirigés, d'entretiens collaboratifs et d'observations non participantes. Il s'agira pour nous de rapporter quelques résultats préliminaires montrant les effets de la collaboration entre un chercheur et un entraîneur sur ses habiletés communicationnelles tout en mettant en relief les défis et les enjeux d'ordre méthodologique auxquels nous avons été confrontés.
-
L'épreuve du terrain dans la recherche en sciences de l'éducation – « Le non lieux » de migrants « sans papiers » : quel rapport aux acteurs et au terrain?Mike GADRAS (Université Paris-Nord (Paris 13)), Jerôme Mbiatong (Université Paris-Est Marne-la-Vallée)
S'appuyant sur une recherche en cours sur les savoirs informels et les capacités développés en situation de migration clandestine, cette communication est une analyse réflexive de la façon dont nous nous sommes ajustés aux complexités sociales et politiques du terrain, ainsi qu'à l'expérience singulière des individus concernés. L'objectif est mener une réflexion méthodologique sur la construction de la posture de chercheur quand le terrain est à la fois un « non lieux » (Auger, 1992) et le lieu anthropologique d'une communauté de l' « épreuve ». Faire la recherche auprès des migrants clandestins exige de négocier une présence prolongée sur le terrain qui nous remet dans le « paradoxe de l'observateur » (Labov, 1976). Plus que dans d'autres recherches, ce type de terrain oblige le chercheur à confronter et gérer ses affinités sociales, culturelles, symboliques avec celles des participants à différents moments de coproduction que sont l'observation ethnographique et la conversation de terrain (Becker, 2002). Après une présentation du contexte et de la méthode employée, nous examinerons les influences réciproques chercheurs-participants. Nous terminerons par une réflexion sur les enjeuxéthiques d'une telle recherche.
-
Dîner
Session du mercredi (après-midi)
-
Comment analyse-t-on les pratiques de formation en stage d'enseignement : tour d'horizon des recherches au QuébecStéphane Martineau (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Liliane PORTELANCE (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Au Québec, les stages de formation pratique sont devenus depuis près de deux décennies une des pierres angulaires de la formation initiale en enseignement. Ils ont donné lieu à une pléthore de recherches, le plus souvent à partir d'une approche qualitative. Ces recherches posent des défis non seulement sur le plan théorique mais aussi sur le plan méthodologique : les deux dimensions étant bien entendu interreliées. En fait, si ces recherches sont souvent explicites quant aux choix des outils méthodologiques, elles le sont par contre, beaucoup moins en ce qui concerne la méthode adoptée (au sens de De Bruyne, Herman et De Schoutheete, 1974). Notre présentation se veut une synthèse des recherches sur les pratiques de stage en formation à l'enseignement. Nous les analysons à partir de quatre axes : 1- Le type de recherche adopté et les fondements qui sous-tendent les choix méthodologiques ; 2- Les procédures présidant au choix des sujets ; 3- Les outils de recueil de données ; 4- Les modes de traitement des données. Par ailleurs, à partir d'un point de vue critique, cette synthèse nous permettra de mettre en lumière les limites et les possibilités de ces recherches.
-
La carte heuristique : un outil novateur lors de la collecte de donnéesNancy Goyette (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
En éducation, la production de connaissances vers des finalités de compréhension oriente souvent la méthodologie vers la recherche qualitative. Cette dernière permet la construction progressive de l'objet d'étude et s'ajuste à la complexité des phénomènes humains et sociaux, tout en combinant plusieurs outils de collecte de données dans une approche inductive (Anadon, 2006). C'est à partir de ce constat qu'une recherche doctorale portant sur le bien-être en enseignement a donc privilégié deux outils de collecte de données. L'entrevue selon la méthode de Seidman (2001; 2006) s'attarde à la signification profonde des concepts à l'étude, ce qui favorise une mise en place du contexte de vie dans lequel évolue le participant pour que le chercheur réussisse à comprendre en profondeur ses propos. La carte heuristique (Buzan, 2010) exige que le chercheur, tout au long des entrevues, élabore simultanément un réseau conceptuel permettant de donner une image générale de sa compréhension du récit du participant dans un souci de triangulation des méthodes. Cet outil est fort utile pour approfondir le sens des propos de ce dernier sachant que «le sens est une construction mentale qui s'effectue à l'occasion d'une expérience, laquelle est mise en relation avec des expériences antérieures» (Blais et Martineau, 2006, p. 3). Cette communication présentera la pertinence de l'emploi de la carte heuristique dans un contexte de collecte de données lors d'une recherche en éducation.
-
Pause
-
Satisfactions et défis de la recherche collaborative en éducation : entre le discours et la réalitéEmmanuelle AUROUSSEAU (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Christine Couture (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
L'idée de faire de la recherche avec les acteurs du terrain pour coconstruire un savoir situé en contexte (Desgagné, Bednarz, Couture, Poirier, Lebuis, 2001) a fait son chemin dans le monde de la recherche en éducation. De l'intention à l'action, il y a toutefois des défis à relever pour tout chercheur engagé dans des recherches collaboratives, qu'il soit en formation ou chevronné. Des défis certes mais aussi de grandes satisfactions, qui sont parfois difficiles à défendre dans le monde de la recherche. L'équilibre à trouver entre les exigences du terrain et les exigences de la recherche demeure un enjeu important à considérer dans le choix d'une approche de recherche collaborative. La question des retombées pour les milieux de pratique et pour la recherche se pose également. Ces enjeux seront discutés à travers l'expérience d'une chercheuse ayant cumulé plus de dix ans de recherche avec les milieux de pratique et d'une doctorante qui découvre les joies et les défis de cette approche. C'est un partage d'expérience que nous proposons sous le double éclairage des postulats de la recherche collaborative et de la réalité du terrain.
-
La place de la praxéologie dans la recherche en éducationYannick Brun-Picard (Collège Jacques Prévert Les Arcs)
Les recherches en éducation exigent une adaptation permanente aux réalités sociétales au sein desquelles évoluent les structures éducatives et d'enseignement. Nous supposons que le cadre méthodologique de la praxéologie répond à cette obligation. Comment, par quels mécanismes, dynamiques et projections pouvons-nous exposer et démontrer la place tenue, que peut tenir ou que pourrait tenir la praxéologie, de manière pérenne, dans les formations, l'exercice de l'enseignement et les recherches en éducation ? Les précisions définitoires de la praxéologie fondent notre démarche méthodologique qui est une mise en œuvre de celle-ci dans le domaine de la recherche en éducation. L'analyse de quatre domaines d'étude mis en corrélation par leurs convergences contextuelles, liées aux violences scolaires et au décrochage en classe, au sein du système éducatif donne la matière à la détermination de la place de la praxéologie dans les recherches en éducation. Des enseignements au sujet de l'intégration de la praxéologie dans les pratiques journalières, dans les formations pour enseignants, pour son emploi dans les recherches en éducation peuvent ainsi être exposés afin de positionner la praxéologie dans l'ensemble des moyens d'étude et de recherche en éducation. Les perspectives d'interface éducative, de trajection formative, de zone proximale de réalisation ou de médiance éducative induites par la praxéologie sont alors assimilables et employables par tout pratiquant des recherches en éducation.
-
Plénière
Session du jeudi (avant-midi)
-
Dispositif d'analyse multidimensionnelAlexandre Buysse (Université Laval)
Nous présentons une méthodologie reposant sur la nécessité de révéler des processus cognitif et d'obtenir une validité à travers différents contextes, modalités d'observations et activités socioculturelles. Elle est fondée sur la perspective épistémologique de l'anthropologie structurale (Lévi-Strauss, 1958) et sur l'approche de Luria (1979). La perspective anthropologique permet d'utiliser différentes méthodes pour révéler d'éventuelles structures sous-jacentes. Nous avons ainsi utilisé 8 modules de recherches exerçant des rétroactions l'un sur l'autre. Chaque module de recherche était défini par l'interaction entre un dispositif et une méthode d'analyse. Chaque module permettait de révéler des structures par comparaisons d'objets suffisamment proches. Nous avions ainsi cinq dispositifs de recherche : un dispositif basé sur des observations, un dispositif relevant de la recherche documentaire, un dispositif exploitant des données dérivées d'autres expériences et deux dispositifs produisant des données. Ces derniers mettaient en œuvre le principe de la double stimulation différenciée (Valsiner, 2005; Vygotsky, 1926/1994, 1934/1987, 1930/1999). Au niveau des analyses nous avons utilisé une analyse statistique de questionnaires établis suite à une démarche phénoménologique, avec une analyse de contenu et de discours.
-
Donner une voix aux enfants dans les recherches en éducation : désir ou réalité?Viviane Boucher (UQAM - Université du Québec à Montréal), Annie MALO (UdeM - Université de Montréal)
En 1989, la Convention internationale des droits de l'enfant (UNICEF) a reconnu aux enfants le droit fondamental d'être impliqué dans les décisions qui sont prises les concernant (Bragg, 2007). Depuis, plusieurs initiatives ont été mises en place afin de les impliquer davantage et, ainsi, de modifier les dynamiques de pouvoir adulte-enfant dans les recherches (Kellett, 2010). En sciences sociales, un courant s'intéresse à la participation des jeunes au processus de recherche et à la possibilité de leur donner une voix (Kirshner, 2005). En tant que chercheur en éducation, ces constats amènent les questions suivantes : « Quelle place pour ce type de recherche en éducation ? » et « Quel intérêt pourrait présenter ce type de recherche lorsque les enfants qui y participent sont handicapés ou en difficulté ? ». Cette communication vise faire le point, à partir d'une recension d'écrits sur le sujet, concernant le rôle des enfants dans les recherches passées, actuelles et à venir. Les éléments suivants seront explicités : l'historique des recherches en lien avec les enfants, les méthodes qui permettent de s'assurer de respecter le sens que les jeunes eux-mêmes donnent à leur vécu, l'établissement d'une relation équilibrée entre les adultes et les enfants, l'accessibilité des résultats lors de leur diffusion.
-
Méthodologie de l'apprentissage par concepts, au premier cycle du secondaire en histoire et éducation à la citoyennetéFélix Bouvier (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Sandra CHIASSON DESJARDINS (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Pascale COUTURE (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Conduite de 2010 à 2013, cette recherche a permis de réaliser des entrevues semi-dirigées auprès de 40 élèves et de leurs quatre enseignants. Dans l'intention d'assurer une certaine représentativité, un échantillonnage par choix raisonné a été fait. Les entrevues ont d'abord permis de cerner les représentations conceptuelles des élèves, pour ensuite en situer l'évolution en cours de cycle. Les élèves ont été questionnés sur leurs représentations des concepts tirés des diverses réalités sociales. L'appropriation d'un concept procédant de l'apprentissage d'un mot à celui de ses attributs afin de construire un champ sémantique cohérent (Deleplace et Niclot, 2005), l'évolution chez l'élève du noyau conceptuel s'apprécie par le nombre d'attributs évoqués en entrevue (Bouvier et Chiasson Desjardins, 2012; 2013). Quant aux enseignants, leurs entrevues ont porté sur leur pratique en lien avec l'enseignement par concepts. L'analyse des données a été faite par identification d'unité de sens, en ce qui concerne les apprentissages conceptuels des élèves et les pratiques déclarées des enseignants, pour ensuite les mettre en relation. Il s'agissait de voir l'influence des pratiques enseignantes sur les apprentissages des élèves quant aux concepts du programme d'histoire et éducation à la citoyenneté.
-
Pause
-
La vidéoscopie et l'approche de l'autoconfrontation simple et croisée pour comprendre le travail enseignantLarissa BENITES (UdeM - Université de Montréal), Cecilia Borges (UdeM - Université de Montréal), Marcos Roberto Godoi (UdeM - Université de Montréal)
Dans les dernières décennies, l'engouement pour l'analyse des pratiques est en croissance, d'où l'émergence en éducation d'approches qui essayent de décrire et de comprendre les pratiques ou l'activité des enseignants in situ. Parmi celles-ci, il se trouve l'autoconfrontation simple et croisée (Clot et al., 2000; Vieira et Faïta, 2003) qui sont au cœur de la « clinique de l'activité ». Découlant de l'ergologie et de l'ergonomie du travail, cette approche conçoit l'action de l'enseignant dans un contexte précis et restitué dans l'histoire de la classe (Amigues et al., 2004). À travers l'utilisation de la vidéoscopie et du dialogue, elle cherche à produire de nouvelles connaissances sur l'enseignement et contribuer à la réflexivité chez l'enseignant. Cette communication a trait aux orientations centrales de cette approche. Plus spécifiquement, elle cherche à problématiser les défis méthodologiques et techniques sous-jacents à son opérationnalisation, tels que : la position du chercheur et du protagoniste (l'enseignant) dans la recherche, la participation des partenaires lors de la confrontation croisée et les aspects techniques de l'enregistrement (disposition, éclairage, son, plans d'enregistrement et découpage, organisation matérielle et spatiale) (Cunha, Mata et Correia, 2006). En guise de conclusion, elle met en perspective cette approche en soulignant ses avantages et limitations, en plus de la comparer à d'autres usages possibles de la vidéoscopie dans la recherche.
-
Discussion autour des méthodes pour étudier le travail des enseignants et l'utilisation des résultats dans la formation des enseignantsVéronique Jobin (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Il sera question dans cette présentation de méthodes de recherche visant à comprendre le travail des enseignants. Comment en arriver « à faire parler le métier » ? Comment dépasser le « prêt à penser » ? Nous aborderons également la thématique de la posture du chercheur, à savoir si celle-ci favorise la compréhension de l'objet d'étude ou encore y fait obstacle (un chercheur qui est aussi formateur ou un chercheur qui est aussi enseignant par exemple). Les façons de limiter les effets de la posture du chercheur seront traitées dans la discussion. Bien que l'objet de cette présentation soit l'étude du travail des enseignants, il sera possible d'effectuer des parallèles avec les divers objets de recherche dont il aura été question tout au long ce de colloque. Cette discussion permettra de faire le point sur certaines avancés en matière de méthodologie pour les recherches en éducation ainsi que sur l'utilisation des résultats dans la formation des enseignants. Conduisent-ils à envisager différemment les dispositifs et les contenus de formation? Peuvent-ils être utiles à la fois aux formateurs et aux enseignants?