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Informations générales

Événement : 84e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

À l’instar du Conseil supérieur de l’éducation (2013, p. 148), nous considérons que « l’ampleur du défi à relever justifie de faire [du rehaussement de la littératie chez les adultes] une priorité gouvernementale ». Cependant, pour que les actions entreprises au sein des gouvernements puissent avoir l’effet escompté, nous croyons qu’elles doivent s’appuyer sur des recherches portant sur ce thème. Dans ce colloque, mis sur pied par l’Équipe de recherche en littératie et inclusion (ERLI), nous souhaitons rassembler des chercheurs et des intervenants de divers organismes afin de réfléchir aux enjeux actuels de la recherche au regard du rehaussement des compétences en littératie les jeunes adultes. Que nous apprend la recherche à propos des compétences en littératie ou des pratiques pour maintenir ou rehausser les compétences en littératie des jeunes adultes? Comment mettre en œuvre les recommandations, notamment celle du récent avis du Conseil supérieur de la langue française (2015), à partir des résultats de recherche dans ce domaine? C’est autour de cet enjeu sociétal prioritaire que nous proposons ce colloque où la discussion et les échanges occuperont une place importante.

Comme le révèlent les résultats de l’enquête internationale PEICA (Programme pour l’évaluation internationale des adultes), qui mesure les compétences de base de la population adulte, notamment celle du Canada, près de 49 % des adultes canadiens ont obtenu un score de niveau 2 ou moins en littératie (Statistique Canada et al., 2013). Près de un adulte sur deux ne possède donc pas les compétences requises pour composer avec les exigences de la vie quotidienne et du travail dans une société lettrée comme la nôtre. Des instances gouvernementales telles que le Conseil supérieur de l’éducation (2013) et le Conseil supérieur de la langue française (2015) ont émis des avis dans lesquels des recommandations visent le rehaussement des compétences en littératie des jeunes adultes.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Ouverture du colloque


Communications orales

Communications

  • La maîtrise de la langue chez les futurs enseignants
    Julie Bérubé (Conseil supérieur de la langue française)

    Rehausser la qualité de la langue chez l'ensemble des Québécois passe nécessairement par la maitrise de la langue chez les futurs enseignants. En 2014, à peine la moitié des étudiants réussissaient le TECFÉE (Test de certification en français écrit pour l'enseignement) lors de leur première passation. En outre, pendant leur baccalauréat de quatre ans, plusieurs des futurs enseignants n'auront aucun cours concernant la langue, la linguistique, la littérature ou l'acquisition et le développement du langage, puisque ces cours ne sont pas obligatoires dans tous les programmes universitaires en enseignement. C'est également le cas pour les étudiants qui enseigneront en adaptation scolaire. Puisque la connaissance du français est fondamentale pour l'étude de toutes les matières, pas seulement dans la classe de français, cette communication explorera les zones d'intervention ciblées par le Conseil supérieur de la langue française dans son avis de 2015.

    La maitrise de la langue n'a jamais cessé d'être un sujet de préoccupation pour l'ensemble de la population québécoise. Cette préoccupation est alimentée, entre autres, par les résultats d'examens ministériels ou de tests internationaux publiés chaque année, résultats qui sont présentés à tort ou à raison par plusieurs médias comme révélateurs de faiblesses linguistiques. Le niveau général de maitrise a pourtant augmenté avec le temps, mais cela a du même coup entrainé des attentes plus élevées en matière de compétence linguistique.

  • La réussite aux épreuves d'écriture dans un contexte de littératie à rehausser : un paradoxe à explorer
    Pascale Lefrançois (UdeM - Université de Montréal)

    Les constats alarmants qui ont été faits récemment sur la littératie des adultes québécois amènent naturellement à se questionner sur le rôle de l'école dans le développement des compétences littéraciques, notamment de la compétence à écrire. Or les résultats aux épreuves ministérielles d'écriture s'avèrent beaucoup plus encourageants : à l'heure où 86 % des Québécois de 25 à 64 ans ont au moins un diplôme, dont près de 50 % au moins un diplôme du collégial (ISQ, 2014), le taux de réussite à l'épreuve unique d'écriture de 5e secondaire et à l'épreuve uniforme du collégial dépasse les 80 % et n'a pas beaucoup varié depuis l'instauration de ces épreuves, en 1986 et en 1998 respectivement. Comment expliquer ce paradoxe? Pour ce faire, notre communication s'emploiera à examiner de plus près la nature de ces épreuves, leurs critères d'évaluation, leurs exigences de réussite et leur influence sur le cheminement des élèves québécois. Une réflexion s'ensuivra sur la contribution de telles épreuves au développement de la littératie.

  • Pause
  • Développement des compétences en littératie d'étudiants en formation initiale à l'enseignement à l'Université du Québec en Outaouais : qu'en disent des formateurs?
    Lizanne LAFONTAINE (UQO), Geneviève Messier (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Comme les enseignants doivent être des modèles linguistiques pour leurs élèves (MEQ, 2001), les étudiants inscrits en formation en enseignement devraient détenir un niveau de littératie satisfaisant pour entreprendre des études universitaires. Or, selon les plus récents résultats du PEICA (2012), il appert qu'environun étudiant sur cinq ne possède pas les compétences en littératie requises pour composer avec les exigences de la vie quotidienne et du travail. Pour les formateurs universitaires, responsables du développement des compétences professionnelles de ces futurs enseignants, ces résultats sont fort préoccupants. Pour mieux intervenir, une connaissance des genres écrits ou oraux exigés en formation initiale est nécessaire (Delcambre et Lahanier-Reuter, 2010). Une recherche fut donc menée auprès de formateurs universitaires de l'UQO afin de connaitre les genres écrits ou oraux qu'ils font produire dans leurs cours et de comprendre les stratégies pédagogiques qu'ils emploient afin de pouvoir soutenir le développement des compétences en littératie de leurs étudiants. Dans cette communication, nous présentons certains des résultats obtenus lors des entrevues semi-dirigées menées auprès de formateurs. Plus particulièrement, il sera question des difficultés identifiées chez les étudiants lors de la production de genres écrits ou oraux, mais aussi des contenus de formation que les formateurs jugent pertinents d'aborder dans le cadre d'un cours de littératie universitaire.

  • Développement des compétences en littératie d'étudiants en formation initiale à l'enseignement à l'Université du Québec en Outaouais : compte rendu de l'implantation d'un cours
    Amélie Guay (UQO - Université du Québec en Outaouais), Myriam VILLENEUVE-LAPOINTE (UQO)

    Dans le cadre de la refonte de son programme d'éducation préscolaire et enseignement primaire débuté à l'automne 2015, l'Université du Québec en Outaouais a ajouté un nouveau cours à la grille de 1re année, à savoir le cours Littératie universitaire pour la formation à l'enseignement (FRA1353). Ce cours obligatoire poursuit différents objectifs, dont 1) lire, comprendre, critiquer et rédiger des textes de genre universitaire travaillés pendant la formation à l'enseignement; 2) utiliser des registres appropriés d'expression écrite et orale dans diverses situations de communication reliées au travail enseignant; et 3) produire des présentations orales exigées dans la formation initiale à l'enseignement. À partir du plan de cours cadre préparé par les professeurs du département d'éducation et des résultats de la recherche postdoctorale de Geneviève Messier, les chargés de cours responsables de l'enseignement ont opérationnalisé ces objectifs et contenus dans un calendrier comptant 15 rencontres. Notre présentation poursuit deux objectifs, soit d'une part, illustrer les résultats de la recherche initiale à la lumière des contenus enseignés (connaissances et genres textuels) et des stratégies pédagogiques employées dans le cours FRA1353 (voir partie 1) et, d'autre part, discuter des difficultés rencontrées lors de la conception et de l'enseignement de certaines séances de cours.

  • Compétence à l'oral à la formation générale des adultes et en formation initiale des maîtres : quels constats?
    Charles C.simoneau (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Christian Dumais (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Le rehaussement des compétences en littératie des jeunes adultes est une préoccupation grandissante (Conseil supérieur de l'éducation, 2013;Conseil Supérieur de la langue française, 2015). Au Québec, 53 % de la population de 16 à 65 ans n'atteint pas le niveau 3 de compétence en littératie (Statistique Canada, 2013), le niveau minimalement souhaité pour répondre aux demandes de plus en plus exigeantes dans une économie axée sur le savoir et l'information (Ruel, Moreau et Alarie, 2015). Cela a des conséquences importantes sur l'emploi, l'intégration sociale, la qualité de vie et la participation citoyenne. Dans le cadre de cette communication, nous ferons état de la situation de deux groupes de jeunes adultes au Québec : les élèves à la formation générale des adultes (16 ans ou plus) et les futurs enseignants des universités québécoises. Nous nous intéresserons plus particulièrement à une composante importante de la littératie, la compétence orale (Lafontaine, 2013; Dumais, 2015). Il sera donc question de la problématique entourant ces deux groupes de jeunes adultes en ce qui concerne la compétence orale, plus précisément la compréhension orale à la formation générale des adultes et la compétence à communiquer oralement des futurs enseignants québécois.


Assemblée générale

Dîner


Communications orales

Communications

  • Les compétences en littératie des futurs enseignants d'immersion française et en milieu minoritaire francophone canadien : les préparer à jouer leur rôle de modèle langagier
    Sylvie Blain (Université de Moncton), Laurent CAMMARATA (Université d'Alberta, campus St-Jean), Martine CAVANAGH (Université d'Alberta, campus St-Jean)

    Les études recensées en immersion française soulignent les difficultés d'apprentissage de la langue d'instruction auxquelles sont confrontés les futurs enseignants et l'importance de former les étudiants à devenir compétents dans cette langue afin qu'ils puissent devenir eux-mêmes des modèles langagiers au moment où ils commenceront leurs stages (Christiansen et Laplante, 2004). En milieu minoritaire, comme l'enseignant est aussi amené à jouer ce rôle de modèle langagier et que ce rôle est d'autant plus important que l'école en milieu minoritaire est souvent le seul endroit où les élèves ont l'occasion de communiquer en français, plusieurs chercheurs soulignent la nécessité de veiller au développement des compétences langagières des étudiants (Cazabon, 2005a, b, c, d; Bourgeois et Johnson, 2005; Brogden, 2009; Cammarata, Cavanagh et d'Entremont, 2014, CMEC, 2013). Cette question de l'accroissement des compétences linguistiques des futurs enseignants étant un enjeu majeur (Cammarata, Cavanagh et d'Entremont, 2014), nous croyons que des modèles d'enseignement du français qui tiennent compte de l'hétérogénéité linguistique des étudiants-maitres devraient être développés et mis en œuvre dans le contexte de recherches longitudinales.

    Cette communication a comme objectif de présenter les résultats d'une recension des écrits au sujet des compétences en littératie des futurs enseignants qui se destinent à enseigner en immersion française ou dans les écoles francophones en milieu minoritaire.

  • Enjeux de la recherche en littératie et inclusion, et défis du milieu scolaire-collégial et de milieux extrascolaires
    Mélanie Dutemple (Collège de Valleyfield), André C. Moreau (UQO - Université du Québec en Outaouais), Julie RUEL (Pavillon du Parc), Dominique Therrien (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Depuis plus de dix ans, les membres de l'Équipe de recherche en littératie et inclusion ont réalisé des recherches et piloté différentes activités de transfert en collaboration avec les milieux en éducation, en santé et services sociaux et d'autres partenaires de la communauté. Si l'intérêt de départ visait les milieux scolaires de tous les ordres d'enseignement, ce programme de recherche en littératie et inclusion lors de périodes de transitions a mené à documenter les divers enjeux de société, scolaires et extrascolaires. L'un de ceux-ci s'est concrétisé par la mise sur pied d'une Chaire interdisciplinaire de recherche en littératie et inclusion qui vise entre autres à soutenir les capacités de milieux à être inclusif. L'objectif de cette communication est double, d'une part, analyser de façon critique les contributions de ces structures de recherche et, d'autre part, d'illustrer des défis de recherche en milieux scolaire et extrascolaire. Cette analyse critique s'appuie sur les productions de recherche et les travaux de transferts, activités et productions en partenariat. Ces résultats soulignent la plus-value apportée par ce programme de recherche comme vecteur de changement des pratiques en littératie et inclusion, mais aussi les enjeux sous-jacents et les défis. Deux illustrations de problématiques de recherche, l'une en contexte scolaire collégial et l'autre en contexte extrascolaire, littératie en santé, complètent cette présentation.

  • La déperdition des compétences en littératie chez les adultes et les impacts sur les niveaux des compétences attendus des fonctions de travail
    Michel Simard (Collège Lionel-Groulx)

    Le Collège Lionel-Groulx présentera ses outils novateurs.

    Le bassin de main-d'œuvre disponible au Québec présente majoritairement de faibles compétences en littératie. La situation du Québec est sous la moyenne canadienne. L'emploi contribue à diminuer la déperdition des compétences en littératie et à l'inverse, le chômage accélère la déperdition de ces compétences. Cela représente un défi majeur pour les intervenants gouvernementaux, les institutions de formation aux adultes et les organismes œuvrant en employabilité.

    L'accroissement de la complexité des fonctions de travail nécessite l'adaptabilité de la main-d'œuvre et la contribution de tous à l'essor économique. Il est donc primordial d'assurer le développement du plein potentiel de chacun, d'en reconnaitre et d'en accroitre les qualifications, ainsi que de rehausser les compétences en littératie des adultes sur le marché du travail.

    Pour mesurer le progrès, nous devons savoir d'où nous partons et où nous voulons nous rendre. Pour ce faire, nous devons favoriser l'évaluation et le rehaussement des compétences en littératie afin de nous assurer que notre main-d'œuvre aura la capacité d'exécuter différentes tâches, de s'adapter aux changements et de se donner des points de référence pour acquérir d'autres compétences dans un continuum du maintien de ces compétences tout au long de la vie.

  • Pause

Panel / Atelier

Discussion et synthèse du colloque