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Membre de l'Acfas

Jean-Bernard Lefils Toko

 

Mes liens avec l'Acfas

Conférencier

J’ai connu l’a cas à travers l’université Laval où je suis étudiant. Merci 

Principal secteur de recherche ou d'activité

Lettres, arts et sciences humaines

Mes intérêts de recherche

Biochimie Génie biomédical et génie biochimique Théologie Philosophie

Mes contributions « Science et société »

  • TOUS LES HUMAINS SONT DES PERSONNES AVEC DES « DISABILITY » DANS LEUR VIE : LE MODÈLE DES LIMITES

    Tenant compte des études du disability, et l’étude critique du concept de handicap, nous choisissons celui de disability. Mais dans ce travail, nous choisissons d’utiliser simultanément les mots « handicap » et « disability » afin de faciliter sa compréhension[1]. Ces termes ne sont pas utilisés de manière péjorative, mais dans le respect de la personne. Le handicap ou disability, résulte d’une interaction entre l’individu et son environnement[2]. Le disability devient alors une situation de handicap qui s’oppose à la réalisation des activités quotidiennes, comme « la participation sociale », ainsi qu’à l’intégrité corporelle ou psychique[3].

    Alan Roulstone, Carol Thomas et Nick Watson, tous les trois, spécialistes sur des disability studies, ont écrit le livre The changing terrain of disability studies [4]. Les études du disability trouvent leurs origines dans les classifications de personnes en situation de handicap depuis les années 1960, avec celles tirées d’autres groupes préalablement exclus[5]. Ils notent que, dans plusieurs pays en voie de développement comme en Afrique et certains pays de l’occident, le handicap n’est pas bien compris et l’inclusion n’est pas dans la question d’égalité avec les individus handicapés[6].

     

    Il existe un besoin d’action politique pour promouvoir l’égalité, tout en étant sensible aux coutumes et traditions de certains pays[7]. Comment le modèle du disability concerne toute la personne à travers le modèle des limites?

     Deborah Beth Creamer est Américaine et directrice de l’accréditation de l’institut d’évaluation de l’école de l’association de théologie. Elle a PhD en théologie, est l'auteur de Disability and Christian Theology: Embodied Limits and Constructive Possibilities (2009). Sa réflexion sur les corps des personnes handicapées a conduit à une prise de conscience des limites, ce qui a évidemment des implications anthropologiques importantes[8]. La notion de limite, au potentiel de descriptions ou de compréhensions de Dieu est aussi celui de la bioéthique du disability[9].

    Selon Creamer, si le corps de Dieu comprend tous les corps, alors nous devons admettre que la personne est créée à l'image de Dieu. Si, comme nous le croyons dans la Bible (Genèse 1), les humains ont été créés à l'image de Dieu, alors nous devons nous demander ce que cela signifie à propos de Dieu. La liminalité qui interroge l’humanité affecte nos rapports à image et à la ressemblance de Dieu[10]. Le modèle des limites soulève également des questions sur la nature de Dieu et sur ce qui le rend unique à la personne[11]. 

    Nous explorerons la bioéthique du disability avec toutes ses implications : le « principe du handicap » et « l'épistémologie du handicap » en contexte camerounais. La conversation et le contraste issus de cette dynamique du disability, peuvent être vus dans des droits des personnes handicapées chez les nouveau-nés ou les adultes atteints de déficiences. Les arguments qui militent en faveur de la conservation du disability se dressent contre la logique contre-eugénique. Les questions de bioéthique du disability englobent donc la question de justice. Cette justice qui se prolonge dans les termes tels que la normalité et l'anormalité, la justice et la libération en vue des liens sociaux. La justice concerne chacun de nous, parce que toute personne chemine vers le handicap dans sa vie, et il devrait intégrer le modèle des limites.

    La problématique est que : Comment pouvons-nous aborder la bioéthique du handicap en prenant en compte les implications du principe du handicap et de l'épistémologie du handicap dans le contexte camerounais, et comment pouvons-nous garantir la justice pour les personnes handicapées, tout en évitant les logiques contre-eugéniques ? En d'autres termes, comment pouvons-nous traiter éthiquement les questions de normalité, d'anormalité, de justice et de libération en vue des liens sociaux pour les personnes handicapées au Cameroun ?

     

    Les bonnes pratiques dans les pays en voie de développement comme le Cameroun passent aussi par des politiques des limites ou d’incapacité, l’évaluation des résultats des enquêtes et leurs publications qui n’existent pas pour l’ensemble[12].

    L’objectif sera de comprendre grâce à la bioéthique du handicap la complexité de la liminalité chez toutes les personnes avec le disability et de toute autre personne.

    La méthodologie en théologie s’appuie sur celle de Eloi M. Metogo. La théologie authentique africaine porte la tradition dans son projet de société afin d’interpréter et de réaliser les nouvelles idées[13]. Il s’agit par exemple de la non-stigmatisation des enfants ou des adultes avec un handicap. La théologie devrait donner les interprétations adéquates dans le sens de la trilogie de Éloi Messi[14]. Cette trilogie est que, l’énergie créatrice tire les leçons du passé et agit dans la configuration actuelle et future de l’Afrique et du Cameroun.  L’« identité culturelle » africaine est synonyme de « tradition culturelle » ou de philosophie des autres pays du monde dans le cas présent, c’est l’Amérique du Nord. L’identité des personnes en situation de handicaps, « le fait de demeurer soi […] implique le devenir, le mouvement, l’auto-transformation continue [15]. » L’auto-transformation ou la restructuration est une force de changement, qui est la seule façon de demeurer soi, de maintenir son identité[16]. Le parallèle ici peut être fait avec le processus biologique ou bioéthique et la vie sociale et culturelle[17]. La reconstruction vient apporter une nouvelle façon de voir et envisager le monde[18].

    Ainsi donc, dans un premier temps, nous allons présenter la définition du disability et les études critiques du disability, plus précisément les conceptions opposées, qui semblent faire et donnent l’avantage, sur la logique contre-eugénique au Cameroun. Nous montrerons une vision camerounaise enrichie par celle de Garland-Thomson. La limite des corps sera expliquée. Comment faire comprendre la logique contre-eugénique?

    Dans la deuxième partie, nous définirons la bioéthique du disability, et sa pratique.

    Dans la troisième partie, comment la question de justice pour les personnes avec le disability dans son prolongement sociétal peut être entendue?  Les personnes handicapées revendiquent leur droit et cela passe par les droits des personnes handicapées, l’inclusion, la justice et l’Église catholique. 

     La justice s'exprime à travers des notions telles que la normalité et l'anormalité, ainsi que la justice et la libération dans le contexte des relations sociales. En raison du fait que chaque individu peut faire face à une situation de handicap à un moment donné de sa vie, la justice doit inclure le modèle des limites pour garantir une équité véritable. En d'autres termes, la justice concerne tous les individus et nécessite la reconnaissance et le respect des limites de chacun pour assurer une inclusion juste et équitable pour tous.

    Le modèle des limites implique que chaque personne a des limites, qu'elles soient physiques, émotionnelles ou mentales, et qu'il est important de les respecter pour assurer l'équité et l'inclusion pour tous. Cela signifie qu'il est essentiel de reconnaître et de respecter les limites des personnes en situation de handicap, telles que les limites physiques, les besoins en matière d'accessibilité et les exigences en matière d'adaptation. Cela peut impliquer des changements dans l'environnement physique, les politiques et les pratiques pour garantir que tous les individus ont les mêmes opportunités et sont inclus dans la société.

    En intégrant le modèle des limites dans la justice, nous pouvons nous assurer que les personnes en situation de handicap sont traitées de manière équitable et que leurs besoins et leurs limites sont respectés. Cela permet non seulement d'assurer l'équité et l'inclusion pour les personnes en situation de handicap, mais également pour toute personne qui pourrait faire face à des limites à un moment donné de sa vie.

     

    [1] Jason Borioli et Raphaël Laub, « Des acceptions du handicap. L’évolution du mot “handicap” de ses origines à nos jours », dans Jason Borioli et al. (dir.), Handicap: de la différence à la singularité: Enjeux au quotidien, Suisse, Éditions Médecine & Hygiène, 2007, p. 30.

    [2] J. Borioli et R. Laub, « Des acceptions du handicap. L’évolution du mot “handicap” de ses origines à nos jours »..., p. 35.

    [3] J. Borioli et R. Laub, « Des acceptions du handicap. L’évolution du mot “handicap” de ses origines à nos jours »..., p. 35.

    [4] Alan Roulstone, Carol Thomas et Nick Watson, « The changing terrain of disability studies », dans Routledge handbook of disability studies, New York, Routledge, 2012, p. 3.

    [5] A. Roulstone, C. Thomas et N. Watson, « The changing terrain of disability studies »..., p. 3.

    [6] A. Roulstone, C. Thomas et N. Watson, « The changing terrain of disability studies »..., p. 8.

    [7] A. Roulstone, C. Thomas et N. Watson, « The changing terrain of disability studies »..., p. 8.

    [8] Deborah Beth Creamer, Disability and Christian Theology: embodied limits and constructive possibilities, Academy series, Oxford, Oxford University Press, 2009, p. 112.

    [9] D.B. Creamer, Disability and Christian theology..., p. 112‑113.

    [10] D.B. Creamer, Disability and Christian theology..., p. 113.

    [11] D.B. Creamer, Disability and Christian theology..., p. 113.

    [12] A. Roulstone, C. Thomas et N. Watson, « The changing terrain of disability studies »..., p. 8.

    [13] Éloi Messi Metogo, Théologie africaine et ethnophilosophie. Problèmes de méthode en théologie africaine, L’harmattan., Paris, 1985, p. 112.

    [14] Éloi Messi Metogo, Dieu peut-il mourir en Afrique? Essai sur l’indifférence religieuse et l’incroyance en Afrique noire, Paris, Karthala, 1997, p. 185.

    [15] É. Messi Metogo, Dieu peut-il mourir en Afrique? Essai sur l’indifférence religieuse et l’incroyance en Afrique noire..., p. 185.

    [16] É. Messi Metogo, Dieu peut-il mourir en Afrique? Essai sur l’indifférence religieuse et l’incroyance en Afrique noire..., p. 185.

    [17] É. Messi Metogo, Dieu peut-il mourir en Afrique? Essai sur l’indifférence religieuse et l’incroyance en Afrique noire..., p. 185.

    [18] É. Messi Metogo, Dieu peut-il mourir en Afrique? Essai sur l’indifférence religieuse et l’incroyance en Afrique noire..., p. 185.

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Mes publications

 

Mes affiliations

  • Université Laval Université d'Abidjan Universités catholiques de Kinshasa Université catholique d'Afrique central à Yaoundé au Cameroun Université catholique de Bertoua au Cameroun

Ce qui m'a amené à faire de la recherche

Curiosité intellectuelle : une soif de connaissances et être intéressé par la recherche pour découvrir de nouvelles et concepts sur les quêtions théologiques en Afrique. Il y a aussi la passion pour mon sujet ce qui me motive à étudier et à approfondir dans ce domaine. Résolution de problèmes : avoir une inclination naturelle à résoudre les problèmes et chercher des solutions innovantes, ce qui nous conduit à la recherche. L'impact positif sur la société : vous pouvez être motivé par la possibilité de contribuer à des découvertes ou des innovations qui auront un impact positif sur la société. Opportunités de carrière : vous pouvez être attiré par les opportunités de carrière dans le domaine de la recherche,théologique et bioéthiques, notamment les postes de chercheur universitaire, de scientifique industriel ou de consultant en recherche. Ce ne sont que quelques raisons courantes pour lesquelles les gens peuvent être attirés par la recherche. Votre propre expérience peut être influencée par une combinaison de ces facteurs ou d'autres facteurs spécifiques à votre situation.


La démocratisation des sciences

Accès à l'information : La démocratisation des sciences permet à un plus grand nombre de personnes d'avoir accès à des informations scientifiques fiables et pertinentes. Cela peut aider à éduquer le public sur les problèmes scientifiques et à mieux comprendre l'impact de la science sur leur vie quotidienne. Participation citoyenne : La démocratisation des sciences permet également une plus grande participation citoyenne dans les décisions qui ont des implications scientifiques. En sensibilisant les citoyens aux questions scientifiques, nous pouvons donner aux gens les outils nécessaires pour participer à des débats publics sur des questions telles que la réglementation des produits chimiques, les politiques énergétiques et les soins de santé. Innovation : En permettant à un plus grand nombre de personnes d'avoir accès à des informations scientifiques, nous pouvons encourager davantage d'innovation et de recherche. En soutenant une culture de l'innovation, nous pouvons stimuler de nouveaux domaines de recherche et de découverte, qui pourraient avoir un impact significatif sur la société. Équité : En démocratisant la science, nous pouvons également promouvoir l'équité dans la recherche scientifique. En rendant la science plus accessible, nous pouvons donner à un plus grand nombre de personnes la possibilité de participer à la recherche, indépendamment de leur origine socio-économique ou de leur lieu de résidence.


L'avenir des sciences en français au Canada

Je vais donner quelques exemples d'objectifs que certaines personnes peuvent avoir pour l'avenir des sciences en français au Canada : Augmenter la participation francophone dans les domaines scientifiques : Il est possible que vous souhaitiez voir plus de francophones s'engager dans des carrières scientifiques au Canada, afin d'avoir une plus grande représentativité de la diversité linguistique et culturelle du pays dans les domaines scientifiques. Développer les ressources scientifiques en français : Il est possible que vous souhaitiez voir plus de ressources scientifiques, telles que des articles de revues, des livres, des vidéos, etc., être disponibles en français pour les francophones au Canada. Cela permettrait à davantage de personnes de bénéficier de l'information scientifique et de comprendre les enjeux scientifiques dans leur propre langue. Favoriser les collaborations scientifiques entre les communautés francophones au Canada : Il est possible que vous souhaitiez voir une plus grande collaboration entre les chercheurs francophones au Canada, afin de stimuler l'innovation et de favoriser l'échange d'idées dans les domaines scientifiques. Encourager l'enseignement des sciences en français : Il est possible que vous souhaitiez voir plus d'efforts déployés pour encourager l'enseignement des sciences en français dans les écoles, afin de mieux préparer les étudiants francophones pour des carrières dans les domaines scientifiques.


L'importance de faire partie de l'Acfas

Faire partie de l'Acfas peut être bénéfique pour plusieurs raisons. Tout d'abord, l'Association propose un réseau de chercheurs et d'experts dans différents domaines, permettant de rencontrer des personnes partageant les mêmes centres d'intérêt, d'échanger des idées et de se tenir informé des dernières tendances en recherche. De plus, l'Acfas organise des événements scientifiques tels que des colloques, des conférences et des symposiums qui offrent des opportunités pour présenter votre recherche et vos travaux, pour rencontrer des experts de votre domaine, et pour développer des collaborations professionnelles. En tant que membre de l'Acfas, vous pouvez également bénéficier d'un soutien pour vos activités de recherche, notamment en termes de financement et de formation. En ce qui concerne la raison d'être de l'Acfas, l'Association vise à promouvoir la culture scientifique et à soutenir la relève scientifique en offrant un cadre favorable pour l'interaction et la collaboration entre les chercheurs et les étudiants, ainsi qu'en encourageant le partage de connaissances et d'expertise. En fin de compte, la décision de rejoindre l'Acfas dépend de vos propres objectifs professionnels et personnels. Cependant, si vous êtes intéressé par la recherche scientifique et que vous souhaitez contribuer à la résolution des enjeux de la société actuelle et future, faire partie de l'Acfas peut certainement vous aider à atteindre ces objectifs.