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88e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Patrick Martin
Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ)
David Poulin-Grégoire
Université Laval
5a. Résumé

Le pouvoir disciplinaire hospitalier, par l’entremise de technologies politiques concourent à la subjectivation des infirmières soignantes en minimisant l’importance de leur jugement clinique et en affaiblissant leur solidarité collective, ce qui détourne les infirmières de la revendication de leurs droits et idéaux d’émancipation les ramenant à une position subalterne (Martin, 2015). Dans le cadre de cette présentation, nous nous intéresserons à une microphysique du pouvoir, c’est-à-dire à ces rapports de force structurants, à l’échelle des personnes, des petits groupes ou des institutions exercé par le biais de techniques qui permettent de dresser les infirmières de façon à mieux « prélever et soutirer » (Foucault, 1975, p. 200) le maximum de leur valeur économique. En nous appuyant sur les résultats d’une recherche qualitative que nous avons réalisé en centre hospitalier auprès d’infirmières soignantes (n=39), nous verrons comment des technologies politiques comme la surveillance, le monitorage bureaucratique, la technicisation du soin, l’imposition de projets au sein des unités de soin, le PTI et l’utilisation de la peur et des représailles concourent à la normalisation des comportements des infirmières soignantes de manière inédite et à travers des schémas de transformation qu’elles n’ont pas choisis, dans lesquels elles ne se reconnaissent pas, et qui, pour elles, font littéralement office d’attaque frontale à la façon dont elles soignent.