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88e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Max Wolpert
Université McGill
Jiarui Ao, Hui Zhang, Shari Baum, Karsten Steinhauer
Université McGill, Université Normale de Nanjing
5a. Résumé

En anglais, l’interprétation d’une phrase est guidée par l’ordre des mots. Au contraire, en mandarin, ce sont les propriétés sémantiques des mots qui permettent d’identifier qui réalise l’action (l’agent) et qui la subit (le patient) (Liu, Bates, & Li, 1992). Avec de telles différences entre les deux langues, la question se pose de savoir quelle stratégie les bilingues anglais-mandarin utilisent pour comprendre les phrases. Dans cette étude, l’électro-encéphalographie a été utilisée chez des sinophones monolingues (n=34) et chez des bilingues anglais-mandarin (n=20) afin d’évaluer le traitement de phrases mandarines de structure nom-nom-verbe. L’ajout de co-verbes BA et BEI à cette structure permet d’assigner au premier nom le statut d’agent (BA) ou de patient (BEI), et ainsi de créer des phrases sémantiquement plausibles (p.ex., l’enfant BA la pomme mange) et d’autres phrases incongrues à la structure inversée (p.ex., la pomme BA l’enfant mange). Les résultats pour les deux groupes de locuteurs montrent que la condition incongrue provoque une plus grande réponse N400 au niveau du verbe pour les phrases en BA. À l’inverse, les structures en BEI ont élicité des négativités qui précèdent le verbe, illustrant les différences de traitement entre BA et BEI. Ces données montrent que les monolingues et les bilingues utilisent des stratégies similaires en mandarin. Nous évaluons actuellement les effets d’une utilisation intensive de l’anglais chez des locuteurs natifs du mandarin.