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87e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Anne-Marie Dionne
Université d’Ottawa
5a. Résumé

L’anthropomorphisme, qui consiste à attribuer des caractéristiques humaines aux animaux, est un procédé d’écriture courant en littérature de jeunesse. Cependant, le fait d’octroyer des traits humains aux animaux risque d’interférer avec la compréhension des enfants quant aux propriétés biologiques réelles des animaux. Dès lors, la question qui se pose est de savoir si ces œuvres dans lesquelles des caractéristiques humaines sont attribuées aux animaux soutiennent le développement d’un raisonnement biologique chez les enfants ou si elles ne favorisent pas plutôt une vision anthropocentrique du monde animal dans leur esprit en développement. Une analyse de contenu portant sur 32 livres de littérature de jeunesse présentant des animaux anthropomorphiques a été menée pour répondre à cette question. Les informations relatives au cycle de vie, aux comportements et à l’alimentation ont été analysées. Les résultats préliminaires tendent à démontrer que ces livres se concentrent presque exclusivement sur les expériences socioémotionnelles des personnages incarnés par les animaux et que les explications biologiques, lorsqu’elles sont présentes, risquent d’encourager un raisonnement anthropocentrique et non pas un raisonnement biologique chez les enfants. Dans notre exposé, nous discuterons du fait que malgré tout, ces œuvres peuvent être utilisées consciemment pour les amener à développer la pensée critique qui est nécessaire à la compréhension des phénomènes biologiques animaliers.