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80e Congrès de l’Acfas
Auteur et co-auteurs
Marie Bernier
Université Laurentienne
5a. Résumé

Le phénomène de l’ajout d’erreurs lors du processus de révision/correction de texte comme l’une des manifestations de la non-maitrise du français écrit au postsecondaire a été mis au jour par Roy et Lafontaine (1992). Problématique d’autant plus alarmante en milieu francophone minoritaire où le contexte diglossique, le constant « tiraillement » vécu entre français vernaculaire et français standard (Laflamme et Reguigui, 2003) et l’insécurité linguistique qui en résulte ont une incidence certaine sur l’appropriation du savoir grammatical. Notre étude rend compte de ce phénomène par l’examen des
ajouts d’erreurs commis par de nouveaux étudiants universitaires de milieu francophone minoritaire en situation expérimentale de repérage/correction d’erreurs ciblées avec protocole de réflexion à voix haute. Notre hypothèse était à l’effet que les sujets, dans une telle situation, manifesteraient aussi une tendance à l’ajout d’erreurs. Restait à voir selon quelle proportion, quels en seraient les types et quels plans de la langue écrite seraient touchés. Les résultats confirment notre hypothèse et montrent que les raisonnements des sujets les mènent souvent à douter d’une orthographe correcte, cela même en ignorant plus de la moitié des erreurs réelles. Ils nous confirment encore les difficultés particulières de l’apprentissage du français normatif en milieu minoritaire et nous suggèrent que des actions sont à entreprendre en amont comme en aval par les diverses instances concernées.