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Donald Smith
Sciences de l'environnement

Donald Lawrence Smith

Université McGill

Le Prix Michel-Jurdant 2007 est remis à Donald L. Smith, professeur au Département des sciences végétales de l’Université McGill.

Donald L. Smith œuvre dans le domaine de l’écophysiologie des cultures. Plus précisément, ses recherches portent sur l’optimisation de la physiologie des végétaux utilisés en agriculture dans la lutte contre les gaz à effet de serre. Ses travaux ont abouti à l’accroissement de la productivité des plantes et donc à l’augmentation de la production de biomasse pour la séquestration de carbone dans le sol et la production de biocarburants.

Formé en biochimie, le lauréat s’intéresse depuis le début de ses recherches à la signalisation moléculaire entre les plantes et les bactéries. Pour bien fonctionner, les cellules doivent être en mesure de distinguer et d'incorporer une multitude de signaux provenant des milieux externe et interne. Les molécules dites de signalisation sont les principaux acteurs de ce réseau de communication. Elles ont de ce fait un rôle central puisqu’elles régissent, pour ainsi dire, la « bonne santé » des plantes. Elles interviennent en effet dans le métabolisme, la croissance, le développement et la réponse aux stress environnementaux.

Dans la relation symbiotique qui unit les rhizobiums (bactéries) aux légumineuses (luzerne, soja, etc.), Donald L. Smith a découvert les lipochitooligosaccharides (LCO), des molécules de signalisation essentielles. Désormais, l’importance de cette découverte se mesure à même le champ. En effet, il a fait breveter une méthode aujourd’hui utilisée « pour augmenter la photosynthèse des plantes de culture, comprenant une exposition de ces dernières à des lipochitooligosaccharides ». Soulignons que la relation symbiotique que les légumineuses entretiennent avec les rhizobiums leur permet de capter l’azote directement de l’atmosphère, ce que la plupart des plantes sont incapables de faire. C’est pourquoi, l’azote étant essentiel à leur croissance, on fait largement usage dans les champs d’engrais azotés. Mises en relation avec les rhizobiums, les plantes peuvent alors se servir directement dans l’air composé à 80 % d’azote, permettant ainsi une agriculture moins coûteuse et moins polluante.

Très impliqué dans sa communauté, le lauréat a contribué à la création de l’École d’environnement de McGill et il est en train de mettre sur pied un Centre de recherche sur les biocarburants et les bioproduits.

                                                                                                                                                                                                                                       texte biographique réalisé en 2007