
André Veillette
Le Prix Léo-Pariseau 2007 est remis à André Veillette, professeur-chercheur à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et directeur de l’unité de recherche en oncologie moléculaire de l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM).
André Veillette est l’une des sommités mondiales de la recherche en signalisation cellulaire dans le système immunitaire. La recherche fondamentale en biochimie tout comme la recherche clinique sur les immunodéficiences et les maladies auto-immunes ont bénéficié toutes deux largement des efforts constants de ce chercheur chevronné.
Sa première formation se fera en médecine à l’Université Laval. Puis il se spécialisera en cancérologie à l’Université McGill et aux États-Unis. Son intérêt marqué pour la réponse immunitaire le mènera au National Cancer Institute américain (Bethesda, Maryland) où, avec le docteur Joe Bolen, il apprendra à maîtriser les nombreuses facettes de la biologie moléculaire qui lui permettront de développer un programme de recherche innovateur à son retour au Canada. Ce basic investigator, ainsi le surnommeront ses collaborateurs américains, est devenu depuis un des experts mondiaux des mécanismes de « communication » dans les lymphocytes T et dans les natural killer cells. Ces dernières sont des cellules « meurtrières » du système immunitaire qui identifient les cellules étrangères à notre corps et les détruisent.
Les travaux du docteur Veillette ont, entre autres, permis d’identifier et de caractériser la protéine tyrosine kinase Lck. Cet enzyme initie et contrôle les signaux de transduction à l’intérieur des lymphocytes T, et mène à l’activation de la réponse immunitaire. Cette meilleure compréhension des mécanismes fondamentaux d’activation des lymphocytes T a ouvert la voie à des recherches qui aujourd’hui permettent d’augmenter la force de frappe des lymphocytes T.
Les travaux du médecin-chercheur ont aussi permis de déchiffrer les événements moléculaires impliqués dans la pathogenèse de certaines immunodéficiences et de maladies auto-immunes tels le lupus et l’arthrite rhumatoïde. Ainsi, de nouvelles cibles thérapeutiques potentielles, qui pourraient mener à la mise en place de nouveaux traitements contre ces maladies, ont été identifiées et sont actuellement évaluées par l’industrie pharmaceutique.
texte biographique réalisé en 2007