La communauté 2024
Les accompagnateur·rices
Leur rôle est d'accompagner les participant·es tout au long de l'année pour les orienter dans leur processus d'idéation et de réalisation de leur projet de culture scientifique.

Estelle Chamoux, responsable pédagogique de l'école d'été, professeure de biologie cellulaire et de communication scientifique, Université Bishop’s
Professeure de communication scientifique à l'Université Bishop's, je suis l'une des instigatrices du programme de second cycle en mobilisation des connaissances dans lequel j'enseigne la communication scientifique. Convaincue que c'est par l'expérience que l'on apprend le plus, je développe depuis plusieurs années des ateliers participatifs et des animations scientifiques pour divers publics. J'ai développé le programme pédagogique de l'école d'été Prendre Part en plaçant l'engagement et la participation du public au coeur des ateliers de formation. J'ai très hâte de rencontrer nos participants et de les accompagner dans la concrétisation de leurs idées!

Elyas Aissia, communicateur scientifique
Elyas Aissia est un communicateur scientifique passionné et engagé dans la lutte contre la désinformation en ligne. Il est responsable francophone de LaSciencedAbord, une initiative canadienne qui sensibilise à une communication ouverte et transparente sur les données probantes, démystifie les sciences et encourage la curiosité scientifique. Son travail consiste à vulgariser la science et à connecter les scientifiques francophones avec un public plus large. Grâce à son engagement, Elyas milite pour un accès à une science accessible et inclusive.

Perrine Poisson, chargée de projets, Cœur des sciences de l’UQAM
Perrine développe et gère des initiatives de culture scientifique depuis plus de 18 ans. Des plus conventionnelles : festivals, animations, conférences; aux plus originales : soirée d’improvisation en illustration scientifique, festival éclair en IA pour les adolescent•es etc. Elle a un faible pour les formats d’événements inusités. À travers ces années d'expérience elle a développé un réseau important de contacts à travers toute la province québécoise et travaillé avec de nombreux partenaires. « J’ai hâte de rencontrer les participant·es de l’école d’été et de triper ensemble à développer de nouveaux projets de culture scientifique. Nous avons tout avantage à partager nos trucs, nos succès et nos échecs pour que nos publics puissent en bénéficier. »

Olivier Robin, professeur en génie mécanique, communicateur scientifique et formateur
En parallèle de ses recherches menées dans le domaine de l'acoustique, Olivier se spécialise en communication scientifique depuis plus de 5 ans. Il a cocréé et enseigne deux cours dans ce domaine à l'Université de Sherbrooke. Il a participé au montage de quatre expositions muséales, est également bédéiste et pilote plusieurs projets BD-sciences. Être accompagnateur pour Prendre part : l'école d'été en communication scientifique, c'est pour Olivier un contexte unique pour transférer son expertise et son expérience, mais surtout une occasion de rencontrer des idées et des personnes pour en apprendre encore plus et participer à l'émergence de cette culture florissante de la communication scientifique au Québec.

Stéphanie Jolicoeur, vulgarisatrice, conférencière et animatrice en communication scientifique
Diplômée en physique à l'Université Laval et en jeu dramatique au Conservatoire d'art dramatique de Québec, Stéphanie s'adonne depuis 2016 à la fusion de l'art et de la science. Toujours impliquée dans plusieurs projets de communication scientifique, elle fait de l'animation et de l'éducation scientifique, participe à des spectacles d'art-science, anime des conférences des capsules vidéos, et fait de la recherche pour des émissions télé orientées science, en plus d'être chroniqueuse science au format radio. Pour elle, il n'y a pas de mauvais médium pour la communication scientifique : il faut juste essayer! Et parlant du loup, elle s'essaye cette année comme accompagnatrice pour la première fois à Prendre Part. « Des projets comme Prendre Part, c'est essentiel si on veut de la relève en communication scientifique; quand j'étais une comm sci en herbe, si personne ne m'avait accueillie à bras ouvert pour me donner des outils pour mes projets, je ne serais certainement pas à la même place aujourd'hui! »

Stéphan Chaix, directrice, Cœur des sciences de l’UQAM
Très heureuse de faire partie de cette école d’été, placée sous le signe de la rencontre. Les rencontres, c’est notre mantra au Cœur des sciences! Pour nous, la communication scientifique est avant tout une conversation. Que ce soit entre nos conférenciers et notre public adulte ou scolaire ou encore entre scientifiques et artistes, ce qui naît de ces échanges est une source d’enrichissement et d’émerveillement… pour tous. Ravie de vous rencontrer en juin!
Les intervenant·es
À l'occasion des rencontres de partage, les intervenant·es susciteront la réflexion et les échanges d'idées sur les diverses manières de « prendre part », de transmettre les savoirs et de s'engager dans le dialogue sciences et société. La liste des intervenant•es sera complétée jusqu'au rassemblement de mi-juin.

Patrick Turmel, professeur de philosophie, Université Laval
Les vertus de la communication scientifique ne sont pas si différentes des vertus de la citoyenneté. Dans un cas comme dans l’autre, il faut savoir traduire ou présenter ses idées d’une façon à intégrer les intérêts de ses interlocuteurs, être ouvert aux perspectives différentes des nôtres, être surtout disposé à se regarder dans le miroir de l’esprit critique et à se remettre soi-même en question. Ces vertus scientifiques et politiques sont aussi aujourd’hui menacées par le discours populiste, et il nous faut donc plus que jamais prendre part à leur défense.

Véronique Grenier, autrice et enseignante de philosophie, Cégep de Sherbrooke
Véronique Grenier enseigne la philosophie au collégial. Elle est l’autrice de plusieurs recueils de poésie et a collaboré à quelques collectifs (Sous la ceinture : unis pour vaincre la culture du viol, Québec Amérique; Libérer la colère, Remue-Ménage; Avec pas une cenne, Québec Amérique), revues et pièces de théâtre. Chroniqueuse et blogueuse, elle contribue depuis 2020 à la section « Idées » du journal Le Devoir.
Ses implications sociales sont nombreuses et importantes, notamment auprès d’Arrimage Estrie, des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS), du Conseil du statut de la femme, du Musée des beaux-arts de Montréal pour le projet Éduc’Art. En 2016, elle est co-porte-parole de la campagne nationale « Sans oui, c’est non » pour contrer les violences à caractère sexuel. Elle réalise en 2017, une œuvre littéraire originale, sous forme de narration dans le cadre de l'exposition Le Temps file au Musée national des beaux-arts du Québec.

Webster, artiste Hip-hop et conférencier
Aly Ndiaye, alias Webster, a grandi dans le quartier Limoilou à Québec. Né d’un père sénégalais et d’une mère québécoise, il est fier de ses origines et se présente comme un SénéQueb métis pure laine. À la suite de l’obtention d’un baccalauréat en histoire de l’Université Laval, Webster met sur pied plusieurs initiatives pour une meilleure reconnaissance de l’histoire des communautés noires au Québec. En plus d’offrir des conférences, il présente les tours guidées Qc History X et a été le commissaire de l’exposition Fugitifs! présentée au Musée national des beaux-arts du Québec. Par ailleurs, Webster est un pionnier du mouvement hip-hop québécois. Depuis 2009, il présente des ateliers d'écriture tant au Québec qu’à l’international mettant en valeur la composition de textes hip-hop. Il est aussi l’auteur de deux livres, en plus d’avoir traduit le livre-monument Le contrat racial.

Julie Bolduc-Duval, communicatrice scientifique, formatrice et auteure
Formée en astrophysique et en éducation, Julie Bolduc-Duval partage sa passion pour les sciences depuis près de 25 ans. Dernièrement, elle a joué un rôle central dans l’organisation de l'observation de l’éclipse solaire totale au Québec et dans le reste du Canada, entre autres en formant le personnel scolaire et en tant qu’auteure du livre Éclipse. Passionnée par l'éducation et le pouvoir de la science pour rendre le monde meilleur, Julie collabore avec des communicateurs scientifiques de partout dans le monde. Elle est ravie de participer à cette école d’été et d’échanger avec vous sur la communication scientifique et comment elle s’engage à travailler en collaboration - à prendre part - afin de faire avancer notre société.

Rémi Boucher, coordonnateur scientifique, Réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic
En travaillant comme communicateur scientifique pendant plus d'une quinzaine d'années à l'ASTROLab du Parc national du Mont-Mégantic, j'ai eu le plaisir de partager non seulement la beauté du ciel nocturne, mais aussi de vulgariser les plus incroyables découvertes et faits inusités de notre Univers immense, et ce avec un public de tout âge et provenant de sphères très différentes. Pour moi, bâtir un pont entre le travail des scientifiques et le public, c'est « Prendre part » à une éducation au-delà des murs de l'école, pour être mieux informé, prendre de bonnes décisions et élever le niveau de connaissances générales. Aujourd'hui, je dédie mon travail à la protection du ciel étoilé et à la réduction des nuisances de la pollution lumineuse sur l'humain et sur l'environnement. Et au centre de ces efforts, j'y retrouve toujours le même besoin de créer un lien entre les experts, les décideurs et les citoyens.

Marlybell Ochoa Miranda, chargée de projets et communicatrice scientifique
En tant que participante à l'édition 2023 de Prendre part : l'école d'été en communication scientifique, Marlybell a enrichi la conception participative de son projet de feuille de route actuel, riche en moments d'échanges avec des citoyen•nes et des spécialistes du domaine, avec l'identification opportune de certains éléments clés. Aujourd'hui, au sein du RRECQ, elle est chargée du projet de Feuille de route pour la transition vers une économie circulaire de la société québécoise à l’horizon 2050. Pour elle, prendre part c'est être séduit par la communication scientifique, trouver des passerelles entre le monde scientifique et le public, gagner en empathie à la fois pour les préoccupations scientifiques et les préoccupations des citoyens et ouvrir de nouvelles possibilités avec des intérêts collectifs.

André-Philippe Drapeau Picard, agent de recherche, Insectarium de Montréal - Espace pour la vie
Biologiste de formation, André-Philippe Drapeau Picard s'intéresse aux interactions humains-arthropodes. Au fil des différentes fonctions qu'il a occupées au sein de l'Insectarium, il a été impliqué dans divers programmes de science participative comme Mission monarque et eButterfly. Il est aussi contributeur et utilisateur des données de tels programmes, dont il se sert pour documenter l'abondance et la répartition des espèces, mais aussi pour voir le monde à travers les yeux du public non-expert. « Prendre part » au programme de science participative pour contribuer à mieux comprendre la biodiversité qui nous entoure et susciter la biophilie!

Kelly Godbout, participante de l'édition #2 et communicatrice scientifique
Je suis étudiante au doctorat en médecine moléculaire et passionnée par les maladies génétiques. Collaboratrice pour l’émission Moteur de recherche de Radio-Canada, je suis également conférencière invitée lors de multiples événements où je partage mes connaissances et ma passion pour les sciences autant au grand public qu’aux scientifiques. Participante de l’édition 2023 de Prendre Part, j’ai organisé et animé un atelier scientifique intergénérationnel (enfants, parents, grands-parents) pour la municipalité de Saint-Vallier.

Marylène Boulet, enseignante à l'université Bishop's
Marylène Boulet enseigne la biodiversité à l'université Bishop's depuis 2009. Que ce soit les mains dans la terre, en forêt ou dans un laboratoire, elle initie ses étudiants à l'étude de la faune et de la flore. Elle leur permet de mieux comprendre les mécanismes biologiques d'adaptation environnementale et l'évolution des espèces. Par le biais de ses cours et d'interventions auprès de différents publics, elle communique sa passion pour la nature (avec un certain penchant pour les oiseaux migrateurs, les orchidées et les plantes carnivores) tout en pimentant le tout d'anecdotes ou faits cocasses à propos d'une fleur ou d'une "bibitte" croisée au détour du chemin! Nul doute qu'en marchant avec elle dans les sentiers, vous apprendrez à écouter et à observer ce qui se passe autour de vous!
Les participant·es
Leur rôle est de se former à la communication scientifique et de mener un projet de culture scientifique à dimension participative / citoyenne.

Joanie Bédard, Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale
Prendre part, pour moi, c'est aider à co-construire des ponts entre ceux qui créent des connaissances scientifiques, ceux qui créent des connaissances expérientielles et tous ceux et celles à qui ces connaissances pourraient être utiles. Dans mon domaine, soit la réadaptation, l'activité physique et la participation sociale des personnes qui vivent avec un handicap, on a beau vouloir décider des projets, mener la science et produire des connaissances, si elles n'ont pas un lien direct avec la réalité des populations et ne répondent pas à leurs besoins prioritaires, on passe à côté de quelque chose.

Roxanne Bouchard, Université Laval
Simplement, pour moi, « prendre part » signifie faire partie d'une équipe. Cela signifie être un membre concerné, engagé et entendu d'un groupe de pairs qui ont à cœur un objectif similaire au mien. Dans le monde scientifique, chaque individu qui « prend part » a un rôle distinct et essentiel à jouer à chaque étape de la recherche. Il est donc essentiel d'inclure tous les individus concernés, tout au long du processus de recherche afin que les résultats soient pertinents, adaptés et compris. Concrètement, je crois que l'engagement citoyen des scientifiques doit commencer avec une étape essentielle : comprendre que la science et la recherche sont menées par et pour les humains.

Marie-Louise Charette, Université Laval
Lors de ma première semaine de cours en médecine, une médecin de famille nous […] avait lancé l’invitation suivante : se questionner sur le genre de médecin que nous désirons être dès le début de notre parcours et faire de cette aspiration une motivation pour nos études et notre pratique futur. Dès ce moment, je savais que de participer à l’éducation en santé ferait partie de ma mission professionnelle. Pour moi, c’est ça « prendre part ». C’est faire de la santé un projet de communauté et participer activement à son amélioration pour tous.

Renold Doré, Université du Québec à Montréal
Je veux « Prendre part » au montage d’un projet de mobilisation des connaissances en fournissant un outil de changement pouvant aider à répondre aux défis liés à l’impact des changements climatiques et des problèmes environnementaux. Les scientifiques sont de plus en plus préoccupés par des visées pratiques, en plus des réflexions théoriques nécessaires à l’avancement des connaissances. Je ne saurais être insensible face au problème climatique global qui touche tout le monde, dans tous les secteurs et à tous les niveaux. Une mobilisation des connaissances en vue de trouver des solutions d’adaptation efficaces et durables est nécessaire.

Emna Fakhfakh, Université de Montréal
Pour moi, « Prendre Part »signifie s'engager activement dans des initiatives visant à créer un impact positif dans la société. En tant que scientifique, cet engagement se traduit par la volonté de partager mes connaissances et les résultats de mes recherches de manière accessible et pertinente pour le public. Cela implique également d'inclure les citoyens dans les activités de recherche ou de création de produits de mobilisation des connaissances, en recueillant leurs avis et en collaborant avec eux pour mener à bien des projets scientifiques ou de mobilisation des connaissances.

Vera Granikov, Centre de recherche du CHUM
Prendre part, pour moi, c'est prendre part au dialogue, aux échanges, et apprendre ensemble de ces échanges. En tant que chercheuse, professionnelle de l'information et citoyenne engagée, je suis convaincue que le fait de transmettre simplement des connaissances scientifiques au public n'est pas la solution pour les aider à prendre des décisions éclairées […].J’ai à cœur d’apporter à la société une contribution qui corresponde autant à mes compétences qu’à ma conviction profonde de l'importance de la démocratisation des connaissances et la participation active des sciences dans la vie de tous les jours.

Karima Hadria Gondry, Institut national de la recherche scientifique
Pour moi, « prendre part » signifie participer du mieux que l'on puisse faire, et selon son domaine, à améliorer la société. Dans mon cas de scientifique et ma spécialisation en chimie environnementale, ce serait partager ce que l'on m'a appris sur ce sujet, plus précisément pouvoir expliquer les implications que peuvent avoir certaines pratiques et habitudes quotidiennes sur l'environnement par exemple. L'engagement citoyen des scientifiques et donc le mien, est de pratiquer une science responsable et transparente. La science ne doit pas être inaccessible aux non scientifiques. En tant que scientifique, on se doit de partager les connaissances avec enthousiasme et humilité.

Marwa Ilali, Université McGill
En tant qu'étudiante au doctorat en médecine de famille et médecin de formation, "prendre part" représente pour moi bien plus qu'une simple implication ou participation. C’est s'engager activement dans un domaine qui nous tient à cœur, avec pour objectif concret d'apporter un changement positif. Cela va bien au-delà du simple fait de soutenir passivement mon projet de recherche. Il s'agit d'une démarche délibérée visant à contribuer de manière significative à l'amélioration de la vie de chaque individu concerné, qu'il s'agisse des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer, de leurs familles, des proches aidants, et du personnel médical impliqué dans la prise en charge ou des décideurs.

Adrien Jean-Pierre, HEC Montréal
Selon moi, « prendre part » signifie faire partie activement de la société. On peut être scientifique sans s’engager dans nos communautés. Il s’agit alors, quand on choisit de s’engager, de sortir de sa zone de confort académique et aller faire face à l’altérité. C’est respecter le devoir de redonner aux autres ce que nous avons reçu, un espace d’apprentissage et de partage. En effet, perpétuer une démocratie ne se réalise pas une fois tous les quatre ans lors des élections provinciales ou nationales. En tant que scientifiques, il faut s’évertuer à démocratiser le savoir et valoriser les différentes formes de savoir.

Audrey-Anne Laguë, RAIV (Recherches Appliquées et Interdisciplinaires sur les Violences intimes, familiales et structurelles) de l'Université Laval
L’engagement citoyen des scientifiques se fait lorsque l’on crée un milieu propice aux échanges et à la discussion entourant des questions d’ordre scientifique. « Prendre part » signifie s’impliquer activement dans un projet, donc, sur le plan scientifique, on parle de toute une gamme d’actions mobilisant les compétences scientifiques et ayant pour objectif de contribuer à améliorer la société. Par exemple, on peut donner son expertise dans les débats sociaux, collaborer avec des ONG ou des organismes gouvernementaux, ou mettre en place des activités de vulgarisation scientifique […] Je m'interroge souvent sur comment faire sortir les connaissances du milieu universitaire.

Marc Lamontagne, Cégep Édouard-Montpetit
« Prendre part » signifie pour moi « prendre part à la démocratie », c’est-à-dire « prendre part au dialogue visant l'entente » qui structure une société démocratique. Pour ce faire, il faut cependant être capable d'assurer un transfert significatif en termes de connaissances et d'habiletés démocratiques de la part des chercheurs aux études supérieures vers la jeunesse et la communauté, ainsi qu'à l'inverse, de la communauté et de l'avenir de l'humanité vers les chercheurs qui se préoccupent dans leurs recherches de la justice et de la société démocratique. Le premier élément de cette justice […] est l'éducation des jeunes générations.

Léa Lefevre-Radelli, Université du Québec à Trois-Rivières
Pour moi, « prendre part » signifie concevoir la recherche scientifique comme un outil d'engagement social, visant à susciter la réflexion collective et parfois le changement social. […] À mon échelle, je considère que mes domaines de recherche (relevant de l'équité et l'inclusion en milieu scolaire) sont une forme d'engagement citoyen. J'ai publié plusieurs articles de vulgarisation scientifique dans des revues professionnelles : bien qu'elles ne me permettent pas une reconnaissance scientifique équivalent à celle des publications dans des revues scientifiques, je les considère essentielles. Elles permettent d'influencer plus directement les pratiques et favorisent un rapprochement entre le monde académique et des personnes qui ont moins accès à la science.

Noëmie Lemay, Université du Québec à Montréal
En tant qu'étudiante de première génération issue d'une famille québécoise traditionnelle dont la culture scientifique était faible, il est pour moi une priorité absolue que de former les scientifiques à la vulgarisation scientifique. Le partenariat avec les participant·es doit faire office de passage obligatoire dans la production de connaissances scientifiques ; il en vaut de la fiabilité et de la viabilité des connaissances mobilisées. L’engagement d’un dialogue entre science et société requiert des considérations éthiques : un désir de transfert et de partage de connaissances, la reconnaissance et la tentative d’amoindrir l’effet du positionnement d’expert et une reconnaissance de la violence engendrée dans l’utilisation d’un tel discours auprès de populations vulnérables […].

Alitzel Lopez Sanchez, Université de Sherbrooke
En tant que scientifique, transmettre les résultats de recherche est important, mais je crois que susciter la curiosité est encore plus crucial. En étant plus accessible et accueillant, nous pouvons découvrir les préoccupations et les questions du public. Ces connaissances ne peuvent pas être obtenues uniquement par des enquêtes ou des statistiques; elles doivent être vécues directement. Par conséquent, nous devrions créer des environnements où les gens se sentent à l'aise pour poser des questions. Entendre des questions réelles du public permet à un scientifique de changer de perspective. Il est également essentiel de comprendre que le but d'une discussion est la croissance mutuelle, et non la supériorité intellectuelle.

Marie-Claude Mathieu, Université Laval
Pour moi « prendre part » est au cœur de mes préoccupations de chercheuse, car ma motivation à poursuivre des études supérieures est directement en lien avec les questions et problématiques que j'ai rencontrées durant ma pratique comme enseignante de musique au secondaire. Je souhaite faire de la recherche « avec » au lieu de « sur » les enseignants de musique. Je trouve que dans mon domaine, on ne se base pas toujours sur la recherche pour prendre des décisions pédagogiques. Je souhaite donc créer ce lien entre la communauté scientifique et la communauté des praticiens pour que l'échange de savoirs se fasse de manière plus concrète et fluide.

Marie-Eve Millette, Université de Sherbrooke
Je comprends que « prendre part » c'est de démocratiser la culture scientifique à la population.
Dans mon cas, ce sera de rendre accessible les informations concernant la malade de Castleman à des personnes étudiantes à la faculté de médecine et des sciences de la santé ainsi qu'à des personnes francophones vivant avec le diagnostic de la maladie de Castelman, leurs proches et des registres européens.

Audrey Sergerie, Université Laval
Mes travaux de doctorat portent sur l’identification d’une nouvelle cible thérapeutique contre le parasite responsable du paludisme. Dans ce contexte, « prendre part » signifie pour moi deux choses. D’une part, m’investir dans la lutte contre une maladie tropicale trop souvent négligée et d’autre part, de m’impliquer dans la dissémination de la science et dans la lutte contre la désinformation. À mes yeux, la science doit être partagée. Elle doit bien sûre être partagée entre scientifiques, puisque c’est ce qui favorise les collaborations et les avancées, mais aussi avec le grand public, puisque c’est ce qui permet de forger l’esprit critique des individus et leur permet de prendre des décisions éclairées.

Laurie St-Fleur, Université de Montréal
En commençant le doctorat, j'ai la chance d'intégrer une touche personnelle avec un retour aux sources et une appropriation de mon identité haïtienne. J'ai donc une vision personnelle à ce projet et j'aimerais que les participant•es de mon étude […] fassent partie du projet en étant des co-créateurs. C’est pourquoi la vision de « Prendre part » me parle beaucoup et faciliter le pont entre la science et le public est important, pour que le public puisse se sentir interpellé et inclus dans la science et que le chercheur s'intéresse à l'intérêt du public également, en valorisant une relation égalitaire, d'échange et de partage d'informations de part et d'autre.

Marie-Catherine St-Pierre, Université Laval
Pour moi, mon orientation professionnelle dans une carrière scientifique était indissociable du « Prendre part » à la société dans laquelle j’évoluais. C’est ce que j’ai fait, c’est ce que je fais toujours. Pour prendre part, je forme des cliniciennes et cliniciens aguerri•es dans mon enseignement universitaire. Pour prendre part, je suis active en formation continue dans les milieux professionnels. Pour prendre part, j’ai développé et contribué à des projets de recherche-action. Pour prendre part, j’ai publié livres et chapitres de livres pour soutenir le développement et le perfectionnement des connaissances des professionnel•les, ainsi que du matériel d’intervention pour soutenir leurs pratiques […].

Blandine Olive Tchamou, Université du Québec à Montréal
Pour moi prendre part c’est être attentif ou non à une situation en pleine conscience. C’est ne pas être indifférent, transparent à la situation. Je pense qu’il est difficile, voire impossible de faire de la recherche sans engagement. L’engagement citoyen me semble être une base importante tant que l’on pense que la recherche que l’on mène sera utile à la société. Une recherche neutre d’engagement me semble utopique. C’est pourquoi les recherches qui sont de toutes les façons engagées doivent avoir pour ambitions de servir à la société.

Delphine Theberge, Université Laval
Ma vision de « prendre part » est d’abord une posture d’humilité. Celle de la science qui ne peut pas tout savoir et celle d’une scientifique qui est avant tout un être humain. L’histoire de la science nous montre comment celle-ci s’est érigée en posture de vérité. Mais, la science n’émerge pas de nulle part et elle est le produit d’un contexte social. Néanmoins, la science est merveilleuse et peut donner des pistes d’inspiration pour des prises de décisions collectives. Pour ce faire, je rêve d’une culture scientifique davantage présente chez nos concitoyens. Dans un monde idéal, il faudrait être capable de capter les multitudes de savoirs disponibles (et parfois contradictoires) pour, collectivement, formuler les meilleures solutions possibles.

Lysander Tucker D'hollander, Université Bishop's
Pour moi, prendre part signifie concrètement s'impliquer dans la société en informant le public sur les recherches actuelles. La science a pour but ultime de comprendre le monde qui nous entoure et de diffuser cette information. Ce but de dissémination est d'autant plus important dans notre contexte socio-politique actuel où la désinformation est endémique. L'engagement scientifique citoyen implique la participation proactive des citoyens à la science, incluant la recherche, la collecte de données, la vulgarisation scientifique et des actions de sensibilisation. Cet engagement repose sur l'idée que la science ne doit pas être réservée aux seuls chercheurs et experts, mais qu'elle peut être enrichie par tous et toutes.