Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Informations générales

Événement : 92e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Enjeux de la recherche

Description :

Pour souligner les 50 ans de la formation de niveau collégial en techniques de recherche, les enseignant·es du programme de Techniques de recherche et de gestion de données (TRGD) vous convient à une journée d’échanges et de réflexions sur l’évolution des pratiques en sciences sociales.

Les sciences sociales et humaines s’appuient sur une diversité de pratiques et de techniques qui évoluent au cours de l’histoire des sciences et des connaissances. En 2024, le colloque « La méthodologie en recherche : un soutien à la créativité et à l’innovation » a permis de créer un dialogue interdisciplinaire sur les méthodes et pratiques de recherche, en plus de permettre la rencontre entre chercheur·ses et étudiant·es, au niveau autant universitaire que collégial. Considérant la richesse des échanges et l’engagement des participant·es, nous souhaitons cette année reconduire l’expérience sur le thème des pratiques méthodologiques en sciences sociales et sur leur évolution dans le temps.

Les thèmes porteront sur les enjeux liés à l’évolution des :1) processus de recherche et des exigences en éthique; 2) méthodes de collecte de données; 3) méthodes d’analyse et de leur mixité; et 4) modes de diffusion de la recherche.

Ces enjeux se trouvent au centre des préoccupations méthodologiques en sciences sociales. En matière d’éthique par exemple, l’essor de l’intelligence artificielle soulève des questions inédites sur le consentement et la confidentialité. En ce qui concerne la collecte des données, les méthodes classiques évoluent pour tenir compte des nouvelles réalités telles que les échanges et les interactions qui se déroulent dans des environnements numériques, comme les réseaux sociaux, les forums en ligne ou les plateformes de messagerie. La multiplication des outils d’analyse des données amène à réaffirmer, mais aussi à redéfinir, l’apport humain et la nécessité d’un regard critique dans les pratiques d’analyse. Enfin, en ce qui concerne les modes de diffusion, l’open science, les nouveaux canaux numériques, les blogs universitaires, les podcasts ou tout autre support visuel ou filmique modifient aujourd’hui les pratiques de recherche et la manière dont les résultats sont analysés et communiqués. Ces enjeux méritent d’être partagés et discutés entre pairs.

Remerciements :

Nous aurons le plaisir de poursuivre les échanges, dès 18h au bar L'Annexe BreWskey, situé au 350 rue Saint-Paul Est. Merci à toutes les personnes conférencières et participantes, ainsi qu'à la Fondation du Cégep de Rosemont et au FRQ, qui grâce à l'attribution de bourses aux étudiantes de Techniques de recherche et de gestion de données, ont rendu possibles deux projets présentés lors du colloque

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables : Partenaire :

Programme

Communications orales

Accueil et conférence d’ouverture

Pour souligner les 50 ans d'existence de la formation de niveau collégial en techniques de recherche, les enseignant·es du programme de Techniques de recherche et de gestion de données (TRGD) vous convient à une journée d'échanges et de réflexions sur l'évolution des pratiques en sciences sociales.

En 1974, la Direction générale de l’enseignement collégial a créé sur une base expérimentale le secteur Techniques de recherche en sciences humaines. Il comprenait le programme Techniques de recherche psycho-sociales, ainsi que l'AEC Techniques de l'entrevue individuelle et de groupe. Ces programmes ont été développés par deux enseignants de psychologie du Cégep de Rosemont. La première cohorte d’étudiant·es a été admise à l’automne 1975. Le Département de techniques de recherche psycho-sociale a été mis sur pied à l’automne 1976. Depuis, le programme a été connu sous plusieurs noms : Techniques de recherche, enquête et sondage, Techniques de recherche sociale et aujourd'hui, Techniques de recherche et de gestion de données.

Reflétant bien l'évolution des pratiques de recherche en sciences sociales, ce programme tente toujours, 50 ans plus tard, de s'adapter aux besoins de son époque.

Salle : D-3017 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D
Discutant·e·s : Julie Blackburn (UQAM - Université du Québec à Montréal), Patrick Dubé (UQAM - Université du Québec à Montréal), Isabelle Jacques (Collège Rosemont), Édith Robert (UQAM - Université du Québec à Montréal), Franck Aurelien Tchokouagueu (ENAP - École nationale d'administration publique)
  • Communication orale
    L'évolution des pratiques de recherche en sciences sociales au Québec depuis 1975 : défis, enjeux et adaptations!
    Julie Blackburn (Université du Québec à Montréal), Nadia Houle-Khedher (Cégep de Rosemont), Geneviève Poitras (Cégep de Rosemont), Édith Robert (UQAM - Université du Québec à Montréal), Julie Scarpino (Cégep de Rosemont)

    Dans le cadre de cette communication, alors que le programme de Techniques de recherche et de gestion de données (TRGD) du Cégep de Rosemont célèbre son 50e anniversaire, nous présenterons les résultats d'une étude portée par des enseignant·es et des étudiant·es du département. L'étude porte sur l’évolution des pratiques de recherche en sciences sociales et posait la question de recherche suivante : Comment les pratiques ont-elles évolué au cours des 50 dernières années pour s’adapter au milieu de la recherche et quels sont les défis et enjeux de notre époque ?

    Pour ce faire, les étudiant·es de TRGD sont allé·es à la rencontre d’enseignant·es-chercheur·es du programme de TRGD et du programme de sociologie de l’Université du Québec à Montréal. À l’aide d’entrevues semi-dirigées, ces étudiant·es ont recueilli des données nous permettant de mieux comprendre les déterminants qui ont influencé les pratiques et les sujets de recherche à travers le temps : bouleversements sociaux, perceptions de la recherche, démocratisation des méthodes, développements technologiques, organisation du travail de recherche, etc. Cette présentation permettra de brosser le portrait des grandes transformations qui ont traversé les sciences sociales depuis 50 ans.


Communications orales

Les pratiques comme source de connaissances

Salle : D-3017 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D
Discutant·e·s : Julie Blackburn (UQAM - Université du Québec à Montréal), Patrick Dubé (UQAM - Université du Québec à Montréal), Isabelle Jacques (Collège Rosemont), Édith Robert (UQAM - Université du Québec à Montréal), Franck Aurelien Tchokouagueu (ENAP - École nationale d'administration publique)
  • Communication orale
    Alterethnographie créative : dépasser les enjeux méthodologiques d’une utopique située
    Vincent Pouliot (Cégep Édouard-Montpetit)

    Certaines pratiques nécessitent de les éprouver pour les comprendre (Hert, 2014). Avoir accès à ces expériences singulières dans le cadre d’une recherche scientifique peut passer par le faire, comme c’est le cas en recherche création (Paquin, 2019). Afin d’expérimenter le silence comme mode d’attention, j’ai mis en place des ateliers constitués d’exercices inspirés du théâtre et de l’ethnographie sensorielle avec des personnes issues des arts vivants. J’ai envisagé ces ateliers comme utopique située, une méthode permettant la pratique de modes d’attention encorporés (Duchesneau, 2021). Un tel dispositif permettant d’expérimenter des vécus relationnels implique cependant la nécessité de « supporter l’incertitude » (Bruneau & Villeneuve, 2007 ; Cunliffe, 2010) posant des défis pour la collecte et l’analyse des résultats. Je relaterai mon expérience de terrain et de collecte de données. J’aborderai ensuite comment le cadre de cette pratique de recherche m’ayant invité à me situer dans l’entre deux entre savoir scientifique et expérience humaine m’a mené à envisager une restitution alterethnographique (Ericsson & Kostera, 2020) sous la forme de collages poétiques pour « dépasser les clivages entre le vécu et le formulable » (Hert, 2014). Cette présentation permettra de partager les enjeux que j’ai rencontrés lors de la mise en place du terrain et de l’analyse-restitution des données en étant issues, enjeux que j’ai cherchés à dépasser avec l’alterethnographie créative.

  • Communication orale
    L’induction et la déduction en Méthodologie de la théorisation enracinée (MTE) : une analyse des écrits académiques
    François Guillemette (Université du Québec à Trois-Rivières), Jason Luckerhoff (Université du Québec à Trois-Rivières), Vanessa Nuimbing Mitcho (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Bien que la méthodologie de la théorisation enracinée soit souvent perçue comme strictement inductive, certains éléments déductifs interviennent également à des étapes clés (May, 1986). Cependant, les subtilités de cette nuance entraînent des interprétations diverses, voire opposées, soulevant ainsi des interrogations nombreuses qui vont jusqu’à remettre en question la validité de certaines recherches. Si certains chercheurs insistent sur la primauté de l’induction, d’autres, comme Glaser (1998), rappellent que la distinction entre méthodes inductives et déductives est souvent trop simplifiée. Strauss (1987), de son côté, affirme que, bien que la MTE soit fondamentalement inductive, elle inclut des moments de déduction, notamment lors de l’échantillonnage théorique qui consiste à s’engager dans de nouveaux épisodes de collecte de données à partir de l’avancement dans l’analyse en cours, permettant ainsi d’affiner et de compléter la théorisation. Nous espérons démontrer que l’intégration de l’induction à la déduction pourrait constituer une force clé, permettant aux différents chercheurs de combiner théorisation progressive et validation empirique tout au long de leur démarche. Nous présenterons en mai 2025 les résultats détaillés de cette étude lors d’une communication orale, offrant une synthèse des tendances et implications méthodologiques issues de notre revue de littérature.


Communications orales

Analyse et écriture audiovisuelle : vers une hybridation des pratiques?

Salle : D-3017 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D
Discutant·e·s : Julie Blackburn (UQAM - Université du Québec à Montréal), Patrick Dubé (UQAM - Université du Québec à Montréal), Isabelle Jacques (Collège Rosemont), Édith Robert (UQAM - Université du Québec à Montréal), Franck Aurelien Tchokouagueu (ENAP - École nationale d'administration publique)
  • Communication orale
    La sociologie visuelle à la rescousse de la recherche en terrains peu accessibles : étude qualitative de la série docu-réalité 90 day Fiance
    Julie Blackburn (UQAM - Université du Québec à Montréal), Isabelle Jacques (Techniques de recherche et gestions de données - Cégep de Rosemont), Anne-Solina Joseph (Cégep de Rosemont), Edwine Milord-Laurore (Cégep de Rosemont), Franck Aurelien Tchokouagueu (Cégep de Rosemont), Marie-Ève Valiquette (Cégep de Rosemont)

    Cette présentation porte sur les défis et enjeux de l'analyse de séries documentaires. Plus spécifiquement, nous reviendrons sur une étude qualitative réalisée par des étudiantes du programme de Techniques de recherche et de gestion de données qui portait sur la série américaine 90 Days Fiancé.

    Ce « docu-réalité » suit le parcours de couples souscrivant au programme de visa K-1 qui permet aux fiancé.e.s non-résident.e.s de voyager aux États-Unis et d'épouser leurs conjoint.e.s de citoyenneté américaine dans un délai de 90 jours. Le programme K-1 a admis un nombre record de demandeurs durant le deuxième mandat du président Obama (plus de 17 600 visas émis à l’intérieur d’un trimestre) (Boundless, 2021).

    La littérature relative à ce nouveau modèle migratoire reste assez descriptive : on sait que les migrantes sont majoritairement des femmes en provenance des pays émergents (Le Bail, 2018; Le Bail, Lieber & Ricordeau, 2018), mais il y a peu d’intérêt accordé à leur expérience de vie et à leur intégration dans un nouvel environnement. C’est pourquoi la question de recherche au cœur de notre analyse était la suivante : Sous quelles formes se manifeste le choc culturel chez les femmes qui ont immigré à travers le programme de visa K1 telle que présenté dans la série 90 days Fiance?

    La présentation fera état de notre démarche méthodologique, ainsi que des avantages, des possibilités, des défis et des limites d’une source visuelle pour répondre à ce type de questionnement.

  • Communication orale
    Des méthodes documentaires comme écritures alternatives de la recherche
    Natacha Cyrulnik (Aix-Marseille Université)

    Le documentaire peut se définir comme un genre cinématographique qui offre un moyen d’acquérir une connaissance à propos d’une situation particulière dans une approche compréhensive (Niney, 2000 et 2002). Il nécessite la mise en place d’un dispositif filmique (Agamben, 2007 ; Baudry, 1975) pour aider à mieux cerner la réalité filmée. La méthode qui lui est afférente s’invente à l’occasion de chaque film mis en œuvre. En nous appuyant sur les « visuals methods » plus identifiées par les anglo-saxons, et sans chercher à dresser un tableau exhaustif des différentes méthodes audio-visuelles qu’offre le cinéma documentaire, l’analyse de plusieurs expériences va aider à cerner les enjeux, l’apport de la création artistique et les résultats dans les différents niveaux de compréhension de ce monde filmé. Le documentaire est pris ici à la fois comme un objet et un outil de recherche.

    Ces situations montrent que le documentaire peut prolonger une méthode (le théâtre forum de Boal, 1977), permet de nuancer les représentations sociales des cités, suscite une approche plus anthropologique des sites touristiques, permet d’adapter des commandes de manière plus sensible, et va jusqu’à favoriser l’expérimentation de l’interdisciplinarité.

    Ces méthodes audio-visuelles aident à cerner la force du documentaire à travers les choix artistiques, réflexifs et épistémologiques qui permettent de mieux comprendre les situations filmées et d’approfondir la recherche.

  • Communication orale
    « Patenter » - Étude ethnographique d’une pratique avec l’image : réflexion éthique préliminaire sur l’usage de la photographie sur le terrain et lors de sa restitution
    Jessie Grégoire (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Dans votre entourage, vous connaissez peut-être un.e bricoleur.euse du dimanche ou un.e patenteux.euse. Dans le cadre de ma thèse, je m’intéresse aux personnes qui « patentent », dans leurs temps libres, des objets inusités, non destinés à la commercialisation, à partir d’un ensemble de matériaux hétéroclites et de connaissances qui ne sont pas nécessairement apprises lors d’une formation professionnelle ou sur les bancs des cégeps et des universités. À travers l’objectif d’un appareil photo, je prévois faire une enquête ethnographique afin de documenter les objets que les patenteux.euses produisent ainsi que leurs conditions de production (espace-temps, savoir-faire, outils et matériaux utilisés, etc.) afin de saisir dans quels espaces relationnels s’inscrit leur pratique. Étant présentement en rédaction de projet de thèse, je me questionne sur les enjeux éthiques que pose l’usage de la photographie comme un outil pour l’enquête, autant sur le terrain qu’au moment de la diffusion des résultats. Dans le cadre de cette présentation, je reviendrai sur ma méthodologie d’enquête, plus spécifiquement sur la façon avec laquelle je mobiliserai la photographie à différents stades de ma recherche : au recrutement des participant.e.s, à la collecte des données et à la restitution du terrain. Sur le plan de l’éthique, je traiterai de la notion de consentement rattachée au droit à l’image ainsi que de l’anonymisation et la protection des données à partir des spécificités de mon terrain.


Dîner

Pause dîner, libre

Salle : D-3017 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D

Communications orales

Enjeux liés au partage des savoirs en recherche-action

Salle : D-3017 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D
Présidence : Patrick Dubé (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Communication orale
    Le m’mouat, costume au Cameroun méridional : enjeux de la recherche- intervention et du partage de savoir
    Fleurette Nadège Brigitte Nga Ondigui (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le prêtre diocésain français Joseph Wresinski (1979) définit le savoir comme la capacité de déchiffrer nos expériences pour les partager, nous permettant ainsi d’en sortir fiers et non humiliés. Cette réflexion interroge l’indissociabilité du savoir et de sa diffusion. De fait, mon étude doctorale en histoire de l’art explore le m’mouat, un élément culturel des Ekang du Cameroun méridional, en pleine réappropriation postcoloniale. Il joue un rôle clé dans la préservation des identités, la transmission des valeurs et croyances. Dans ce colloque, j’examine comment la diversité des communautés influe sur la diffusion des savoirs. En tant que chercheur, j’analyse les mécanismes de transmission du m’mouat, tout en adoptant une méthode de recherche-intervention. Cette approche soulève des enjeux cruciaux : la redéfinition de l’apport humain et la critique des pratiques analytiques des costumes locaux. Les résultats attendus visent à enrichir la compréhension du m’mouat, proposer des stratégies innovantes de diffusion et favoriser le dialogue interculturel au Cameroun méridional.

    Mots clés : m’mouat, Cameroun méridional, histoire de l’art, recherche-intervention, postcolonial

  • Communication orale
    Entre espaces de réconciliation et exigences institutionnelles : enjeux méthodologiques et éthiques d’une recherche en travail social en contexte autochtone
    Sarah Stewart (Services sociaux d’Opitciwan)

Communications orales

Adaptation des pratiques aux terrains de recherche

Salle : D-3017 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D
Présidence : Patrick Dubé (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Discutant·e·s : Julie Blackburn (UQAM - Université du Québec à Montréal), Patrick Dubé (UQAM - Université du Québec à Montréal), Isabelle Jacques (Collège Rosemont), Édith Robert (UQAM - Université du Québec à Montréal), Franck Aurelien Tchokouagueu (ENAP - École nationale d'administration publique)
  • Communication orale
    Méthodes participatives en recherche sociale : une approche par le Café-Monde pour analyser la polarisation et la radicalisation
    Mounia Ait Kabboura (Cégep Édouard-Montpetit)
  • Communication orale
    Adapter les méthodes d’enquête aux réalités du terrain : défis et enjeux pour étudier les intentions de retour post-études des étudiants marocains en France (cas de Bordeaux)
    Adil Arnaud Aharbil (COMPTRASEC, Université de Bordeaux)

    L’étude des intentions de retour post-études des étudiants marocains en France pose des défis méthodologiques, notamment dans l’accès aux répondants et la fiabilité des données. Cette communication s’appuie sur une enquête menée auprès de 1 154 étudiants marocains à Bordeaux, visant à analyser les facteurs influençant leur décision post-études, avec un taux de réponse de 74,5 %.

    Contrairement aux approches reposant sur un simple échantillonnage, notre enquête cible une population répondant à des critères stricts, garantissant ainsi une meilleure représentativité. L’éligibilité des répondants a été soigneusement vérifiée, incluant le motif d’arrivée en France exclusivement pour les études. L’un des principaux défis a été de mobiliser ces étudiants face à la saturation des enquêtes académiques. Pour y remédier, une approche mixte a été adoptée, combinant questionnaire en ligne et CAPI, avec le soutien d’associations étudiantes. La mobilisation des étudiants ciblés et l’implication d’établissements supérieurs ont été essentielles. Face à l’inefficacité des relances par e-mail, d’autres moyens ont été utilisés : interventions lors d’événements universitaires, rencontres culturelles et campagnes ciblées dans les résidences étudiantes et lieux fréquentés.

    Cette réflexion met en lumière les défis méthodologiques des enquêtes en sciences sociales et propose des ajustements pour améliorer la représentativité et la fiabilité des données sur la mobilité étudiante et la migration.


Communications orales

Fondements des pratiques : une réflexion collective nécessaire

Salle : D-3017 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D
Discutant·e·s : Julie Blackburn (UQAM - Université du Québec à Montréal), Patrick Dubé (UQAM - Université du Québec à Montréal), Édith Robert (UQAM - Université du Québec à Montréal), Franck Aurelien Tchokouagueu (ENAP - École nationale d'administration publique)
  • Communication orale
    Explorations sociologiques. Une nouvelle revue sociologique dans un espace déjà saturé?
    Louis Rivet-Préfontaine (UQAM - Université du Québec à Montréal), Paul Sabourin (Université de Montréal)

    Le rythme des publications en sciences sociales est si rapide qu’il est difficile de garder le fil des derniers développements, même dans un seul champ de recherche. Pourtant, en 2020 un collectif d’étudiant.e.s et de professeur.e.s d’universités québécoises et canadiennes en sociologie a jugé pertinent de s’atteler au démarrage d’une nouvelle revue : « Explorations sociologiques, revue d’épistémologie pratique », qui a publié son premier numéro en janvier 2025. Comment expliquer, voire justifier, une nouvelle revue scientifique dans un tel contexte?

    Un premier constat à la base du projet était partagé par des étudiant.e.s et des professeur.e.s. Les premier.e.s exprimaient un manque de matériel dédié à l’épistémologie et à la méthodologie, et les second.e.s se préoccupaient de la difficulté des étudiant.e.s à construire un objet d’étude proprement sociologique. Deuxième constat, la surabondance de production scientifique s’accompagne d’une fragmentation et de mécompréhensions entre les façons d’interpréter la vie sociale, avec pour conséquence une absence de cumul de connaissances. Face à ces problèmes, la revue Explorations sociologiques s’est donnée deux objectifs de réflexion et de diffusion qui feront l’objet de la présentation ici proposée : le développement d’une perspective « d’épistémologie pratique », et la création d’une plateforme favorisant la diffusion et l’usage pédagogique d’une diversité de formes de documents.