Le mardi 7 mai 2013
Les données du dernier recensement révélées par Statique Canada ont fait réagir médias, politiques et scientifiques. Au-delà des débats passionnés suscités par cette révélation, notamment sur les enjeux identitaires, ce qui saute aux yeux, c’est l’aspect structurel de la diversité sociale, culturelle, linguistique et ethnique de notre société. Au Québec, cette diversité est régulièrement alimentée par l’immigration. En 2011, parmi les immigrants reçus, 50,7 % ont entre 15 ans et 44 ans, 28, 1 % ont entre 14 et 16 ans de scolarité et 28,2 % ont plus de 17 ans de scolarité. Lorsque l’on sait que la recherche a documenté le haut taux de chômage qui touche les immigrants (Boudarbat et Cousineau, 2010; Chen, Smith et Mustard, 2010; Renaud et Cayn, 2006), on comprend facilement la présence significative de ces immigrants dans nos universités pour se requalifier (Gilmore et Le Petit, 2008). Donc, nos universités sont le lieu d’une réelle diversité sociale due aux effets structurels, à l’immigration récente et à la présence des étudiants internationaux. Il est temps de se questionner, comme on l’a fait à l’endroit des écoles primaires, secondaires et des cégeps, sur les conditions de la prise en compte de cette diversité à l’université. Heureusement, plusieurs recherches récentes ou en cours se penchent sur cette question et le colloque que nous proposons en accueille quelque- unes classées en quatre groupes : a) l’enseignement et la formation à l’université : enjeux généraux, prise en compte de la diversité, résonnance avec le pluralisme; b) le parcours du secondaire à l'université de jeunes issus de l'immigration; c) la situation des étudiants internationaux; d) la situation des étudiants récemment immigrés.
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À l'Université de Montréal, un groupe de professeurs de divers départements et filiations disciplinaires distinctes a participé à un dispositif de collaboration visant à favoriser l'adoption de pratiques pédagogiques ouvertes et actives auprès de futurs professeurs d'Université. À travers ce dispositif pédagogique, un groupe d'étudiants inscrits à un programme de formation à l'enseignement postsecondaire a été intégré dans un contexte de stage pratique en enseignement universitaire, par le moyen de deux composantes : la première, des séminaires de pratique pédagogique. La seconde, une présence en milieu universitaire. Cette dernière permettant à l'étudiant de se familiariser avec l'ensemble des tâches qui composent la vie professionnelle d'un professeur universitaire. Dans le cadre du séminaire, les étudiants sont encouragés à partager leurs expériences avec les professeurs en charge du stage et du suivi de l'interaction pédagogique. Cette recherche exploratoire a comme objectif de réfléchir sur la pertinence et l'impact de ce dispositif de développement professionnel à la fois individuel et collectif, dans un contexte de collaboration interdisciplinaire en matière de conception, d'animation et de réseautage.
La formation des futurs maîtres sur la diversité ethnoculturelle, religieuse et linguistique représente une des contributions les plus importantes des universités au développement d'une société inclusive et équitable. Au Québec, malgré diverses avancées récentes, aucun bilan ou réflexion d'ensemble sur cet enseignement n'avait été mené ces dix dernières années. C'est pourquoi nous avons entrepris, avec le soutien du Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, un projet visant deux objectifs : la réalisation d'un portrait de l'offre de formation disponible dans l'ensemble des universités québécoises et la mise sur pied d'un espace d'échange entre les personnes qui y sont engagées. Dans cette communication, nous exposerons, d'abord, les grandes tendances émergeant de l'analyse des syllabus de 42 cours obligatoires et optionnels et de 27 entrevues réalisées auprès des formateurs. La nature et les caractéristiques de cet enseignement, les objectifs, les contenus et les approches privilégiées ainsi que les différences régionales, institutionnelles ou linguistiques à cet égard seront successivement abordés. Nous nous tournerons ensuite vers les principaux défis identifiés par nos répondants tant sur le plan pédagogique qu'en ce qui a trait à l'ancrage de cet enseignement au sein de leurs institutions, dont plusieurs ont également été identifiés lors du Sommet des professeurs et chargés de cours engagés dans la formation interculturelle du personnel scolaire tenu en mars 2012.
Depuis plusieurs années, on constate que les étudiants diplômés à l'étranger et ceux issus des minorités visibles sont sous-représentés à l'intérieur des programmes de formation de l'École de Travail social de l'UQAM. Ainsi, de 2009 à 2010 un projet pilote a permis de faire une vague de consultations de plusieurs acteurs de l'école (étudiants, professeurs, responsables de la formation pratique, responsables des milieux de stage, etc.) pour identifier les raisons de cette sous-représentation et les difficultés éprouvées par les étudiants visés. Un portrait a permis de dégager des difficultés à l'admission dans nos programmes, dans la réussite des cours, mais aussi dans les milieux de stage. Cette communication a pour objectif de présenter l'ensemble de la démarche, les résultats, les enjeux identifiés et les actions mises en œuvre.
Notre chapitre abordera les poursuites d'études en France des jeunes issus de l'immigration après le diplôme de fin du secondaire (le baccalauréat) : l'accès aux établissements, les types de programmes suivis, puis les cursus dans l'enseignement post-secondaire. Il vise à saisir les facteurs de réussite et d'échec des premières années dans l'enseignement post-secondaire. Les trajectoires seront expliquées en fonction des caractéristiques familiales (origines sociales et migratoires), des caractéristiques des élèves et de leurs parcours scolaires dans le secondaire (âge au début du secondaire, redoublement, programmes suivis, mention au baccalauréat et diplômes obtenus etc.), comme des aspirations des familles (en 1998) et des jeunes (en 2002). Pour mieux comprendre les mécanismes en jeu lors de ces transitions, seront confrontés les vœux d'études et les orientations effectives, les motivations et les représentations des études (intérêt, niveau, satisfaction), comme les difficultés rencontrées et les raisons évoquées pour les interruptions ; en distinguant les facteurs qui relèvent de l'absence de motivation, des difficultés scolaires, des choix contrariés ou les problèmes financiers qui peuvent influer sur la réussite ou l'abandon.
En une trentaine d'années, la loi 101 a contribué à changer le visage linguistique de la société québécoise. Bien que les impacts de la loi 101 aient fait l'objet de multiples études, des questions restent en suspens. Le choix de la langue d'enseignement au postsecondaire que font les enfants d'immigrants qui ont dû fréquenter l'école française à la suite de l'adoption de la loi 101 (enfants de la loi 101) est un enjeu qui refait surface de façon récurrente dans les débats publics. Cette communication présentera les analyses préliminaires d'une étude réalisée auprès d'enfants de la loi 101 allophones étudiant dans une université montréalaise anglophone. À l'aide d'une analyse typologique de récits de vie rétrospectifs, cette communication visera à retracer l'articulation entre 1) le rapport de ces jeunes issus de l'immigration à l'école québécoise, à ses multiples acteurs et à son curriculum formel et informel; et 2) les logiques derrière leurs choix d'orientation linguistique au postsecondaire. C'est à partir d'un cadre interprétatif que nous présenterons les types de carrières étudiantes de ces jeunes, des carrières se situant dans le contexte du marché scolaire linguistique montréalais.
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Depuis les 20 dernières années, la mobilité étudiante a pris un grand essor, et la présence des étudiants étrangers dans les universités québécoises est en forte croissance. Toutefois, peu de recherches ont porté sur l'intégration de ces étudiants au cours de leur première session d'études et sur les stratégies qu'ils utilisent dans leur nouveau contexte éducatif. À partir d'un devis de recherche qualitatif, une recherche doctorale a été réalisée auprès de dix étudiants étrangers au cours de leur première session d'études. La présentation portera donc sur les résultats de cette recherche, à savoir sur le processus d'affiliation intellectuelle et institutionnelle (Coulon, 1997) de l'étudiant étranger au système universitaire québécois, sur son sentiment d'efficacité personnelle (Bandura, 2001) à réussir différentes tâches scolaires, sur les stratégies d'apprentissage qu'il utilise, ainsi que sur l'autorégulation de ces stratégies au cours de du premier semestre (Zimmerman, 1986).
Lors de son séjour à l'étranger, l'étudiant étranger doit faire face à des situations qui demandent beaucoup de sensibilité de sa part. Ces situations, souvent ambivalentes et incompréhensibles, sont liées aux différentes accentuations des valeurs culturelles du milieu d'origine et du milieu d'accueil. Celles-ci peuvent se manifester dans des gestes simples du quotidien. Cette étude dans le contexte québécois vise en particulier l'analyse des comportements et des perceptions de l'individu liés aux concepts de la distance hiérarchique (Hofstede : 2001) et la proxémie (Hall : 1979). Au fil du temps, les individus adaptent leurs comportements en fonction de leurs expériences vécues au sein du nouveau milieu de vie. Cependant, il se pose la question de savoir si non seulement le comportement de l'individu a été adapté, mais également si l'importance qu'il accorde à ces valeurs s'est modifiée. Le projet de maîtrise en question s'intéresse à une possible reconfiguration de la perception des valeurs et de la manifestation dans le comportement de l'individu en contexte universitaire, professionnel et social. De plus, il met l'accent sur l'impact des interactions sociales et des acteurs sociaux sur le vécu de l'étudiant.
Plusieurs d'entre eux font le choix de retourner à l'université, souvent pour se requalifier parce qu'ils ne trouvent un emploi à la hauteur des compétences acquises dans leur pays d'origine. Notre équipe de recherche a entamé une étude dans six institutions universitaires québécoises pour mieux comprendre le processus général d'adaptation des étudiants résidents permanents (ERP), majoritairement d'immigration récente, au milieu universitaire. Pour ce faire, l'équipe analyse les facteurs qui favorisent ou freinent la persévérance des ERP aux études : facteurs liés à l'engagement personnel et à l'apprentissage, à la formation et à l'enseignement, à l'institution universitaire, au processus général d'acculturation à la société, etc. L'analyse porte aussi sur leur processus migratoire et sur la façon dont ils projettent leur insertion professionnelle au Québec. Une méthodologie mixte, conjuguant questionnaire en ligne, entretien individuel et « focus group » a croisé le regard de différents protagonistes dont des ERP, professeurs, chargés de cours, superviseurs de stage, techniciens en gestion des dossiers étudiants, etc. Cette communication présente les résultats qui illustrent la place du retour aux études dans le projet migratoire et quelques défis généraux d'adaptation institutionnelle.
Plusieurs d'entre eux font le choix de retourner à l'université, souvent pour se requalifier parce qu'ils ne trouvent un emploi à la hauteur des compétences acquises dans leur pays d'origine. Notre équipe de recherche a entamé une étude pour mieux comprendre le processus général d'adaptation des étudiants résidents permanents (ERP), majoritairement d'immigration récente, au milieu universitaire. Pour ce faire, l'équipe analyse les facteurs qui favorisent ou freinent la persévérance des ERP aux études : facteurs liés à l'engagement personnel et à l'apprentissage, à la formation et à l'enseignement, à l'institution universitaire, au processus général d'acculturation à la société, etc. L'analyse porte aussi sur leur processus migratoire et sur la façon dont ils projettent leur insertion professionnelle au Québec. Une méthodologie mixte, conjuguant questionnaire en ligne, entretien individuel et « focus group » a croisé le regard de différents protagonistes dont des ERP, professeurs, chargés de cours, superviseurs de stage, techniciens en gestion des dossiers étudiants, etc. Cette communication présente les résultats concernent les HEC Montréal, l'une des six institutions universitaires québécoises qui participent à l'étude.