7 - Recherche, création et collaboration comme triple levier de décolonisation : pratiques, enjeux et célébrations
Enjeux de la recherche
- Lundi 13 mai 2024
- Mardi 14 mai 2024
Responsables
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Mélanie Chaplier
UdeM - Université de Montréal
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Joëlle Rondeau
Trent University
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Élodie Pollet
Terre Innue
La recherche-création évolue maintenant au sein des milieux universitaires et culturels depuis quelques décennies. D’abord présente dans le milieu des arts, elle s’intègre de plus en plus aux domaines des sciences sociales et humaines, comme au sein des études autochtones. Dans ce domaine, la recherche-création a été mobilisée, entre autres, pour explorer de « nouvelles voies d’expression », des « formes de créativité » et des modes de connaissances (Bellemare & Morgado Dias Lopes, 2018) davantage en phase avec les épistémologies et méthodologies autochtones (Blanchet-Cohen et al., 2021; Kaine, 2018). Au-delà des projets de recherche-création plus « classiques » dont le projet est porté par un.e chercheur.e qui réalise à la fois la recherche et la création – approche qui a fait l’objet de davantage de réflexions épistémologiques –, il existe en réalité une grande diversité de modalités de recherche collaborative qui témoignent d’un dialogue entre recherche, expression artistique et communautés autochtones. Dans ce colloque, nous proposons justement d’échanger et de réfléchir à ces approches de recherche et de création à haute teneur collaborative. Nous entendons par là que l’effort de recherche est mis au service de projets artistiques menés par des partenaires - le plus souvent hors monde académique - qui travaillent en grande proximité avec les communautés autochtones. En analysant toute une série d’initiatives qui se déploie au sein de ce triptyque, nous espérons ouvrir des réflexions méthodologiques et épistémologiques, tout en montrant par l’exemple la richesse de ces approches et leurs retombées pour les communautés et le grand public. En analysant cette manière de faire de la recherche autrement, nous souhaiterions également questionner la portée décolonisatrice de ces collaborations – à la fois sur le fond et sur la forme.