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Présentateur des activités scientifiques

612 - Inégalités systémiques, violences au travail et conditions de travail et d’emploi: vers une lecture écosystémique pour agir en prévention primaire

  • Lundi 11 mai 2026
  • Mardi 12 mai 2026

Responsables

Les inégalités systémiques sont liées à des expositions différenciées aux risques pour la santé-sécurité du travail (SST). Les travailleuses sont exposées de façon disproportionnée à différentes formes de violence (agression, harcèlement, faible considération, etc.). La prise en charge de celles-ci est susceptible de contribuer à réduire des iniquités de santé historiques à leur égard. Toutefois, le périmètre de ce qui constitue de la « violence » est contesté. 

De plus, les mesures de prévention primaire paraissent souvent hors de portée, les dynamiques à leur origine de ces violences étant perçues comme extérieures au cadre habituel des interventions en SST. Pourtant, le sous-financement des services publics, la stigmatisation de certains groupes, ou encore les rapports sociaux de genre créent les conditions propices à l’émergence de ces violences. Les heures de travail prolongées ainsi que les quarts de travail rotatifs, de soir et de nuit sont associés à une prévalence accrue de comportements sexualisés inappropriés. Toutefois, historiquement, l’horaire n’a pas été considéré comme un facteur de risque pour la violence à caractère sexuel, ni en soi comme un enjeu de SST.

Comment conceptualiser les liens entre les conditions de travail et d’emploi, la position sociale et les effets de celles-ci sur la santé incluant le risque accru d’exposition à la violence ou à d’autres formes d’inégalités systémiques?

Pour déchiffrer ce portrait complexe et saisir les implications pour agir en prévention, nous proposons d’adopter une approche écosystémique qui intègre les dimensions organisationnelles, relationnelles et sociales des milieux de travail tout en tenant compte des inégalités sociales et de genre qui les traversent. 

Ouvert à des chercheur·ses et étudiant·es de toutes disciplines, ce colloque suscitera des réflexions à la fois sur la prévention de la violence au travail et sur les liens entre les inégalités systémiques et la SST.


Appel à communications

Les inégalités systémiques structurent les conditions de travail et génèrent des expositions différenciées aux risques à la santé et sécurité du travail (SST). Elles se manifestent notamment par diverses formes de violence au travail (agression, harcèlement, faible considération, etc.), auxquelles les travailleuses sont exposées de façon disproportionnée. Réduites à des enjeux relationnels ou individuels, ces violences demeurent difficilement saisissables par la prévention primaire puisque les dynamiques structurelles à leur origine sont souvent considérées comme extérieures au champ de la SST. Or, le sous-financement des services publics, la stigmatisation de certains groupes, les rapports sociaux de genre et certaines conditions de travail et d’emploi participent directement à la production de ces inégalités. Ces dynamiques mettent en évidence la nécessité d’une lecture écosystémique des inégalités systémiques, indispensable pour orienter des actions de prévention qui agissent sur leurs causes structurelles.
Dès lors, comment conceptualiser les liens entre les conditions de travail et d’emploi, la position sociale des travailleuses, et leurs effets sur la santé, incluant le risque accru d’exposition à la violence ou à d’autres formes d’inégalités systémiques ? 
Appel à contributions  
En plus d’explorer les associations entre les inégalités systémiques, la violence et les conditions de travail et d’emploi, ce colloque vise à susciter une réflexion sur la manière de définir et d’analyser les manifestations des inégalités systémiques au travail, qu’il s’agisse de violence ou d’autres formes d’atteintes à la santé, ainsi que sur les pistes de prévention qui en découlent.  Il est ouvert aux contributions d’étudiant.es, de chercheur.ses, de praticien.nes et d’acteurices des milieux/communautés issu.es de disciplines variées et qui s’intéressent aux  inégalités systémiques, aux violences au travail et plus généralement aux conséquences sur la SST des rapports de pouvoir vécus par certaines populations dans le monde du travail. Plus spécifiquement, nous encourageons les communications visant à :  

-    Repérer les conditions de travail et d’emploi qui portent ou renforcent des inégalités systémiques et augmentent divers risques en SST, dont celui de la violence;
-    Identifier les mesures de prévention visant à réduire les inégalités systémiques incluant, lorsqu’elles sont présentes, les risques de violence ainsi que les mécanismes de participation des travailleur-ses permettant de repérer ces situations et d’en favoriser l’adoption;
-    Présenter les résultats de recherches récentes menées auprès de populations exposées à un risque accru d’inégalités systémiques au travail mais encore peu étudiées (par exemple, les personnes en situation de handicap).
-    Faire dialoguer différents apports théoriques, méthodologiques et empiriques sur les inégalités systémiques au travail, leurs manifestations éventuelles, dont la violence, ainsi que les approches de prévention qui permettent d’y répondre.

Les propositions de communications seront évaluées par un comité scientifique et doivent être soumises en format Word à l’attention de Rachel Cox à l’adresse sage@uqam.ca au plus tard le 13  février 2026  à 18 h. Elles doivent inclure le(s) nom(s) des auteurices, un titre (180 caractères incluant les espaces), un résumé structuré (contexte, méthode, résultats (potentiels, anticipés ou avérés) et une conclusion – 1500 caractères incluant les espaces).  

Nous vous remercions de votre contribution!

Le comité organisateur
Rachel Cox (UQAM); Johanne Saint-Charles (UQAM); Mélanie Lefrançois (ESG UQAM); Jessica Riel (ESG -UQAM); Alexis Chambel (ESG-UQAM) ; Marie Laberge (UdeM) et Valérie Martin (ESG-UQAM). 

PDF Lien vers l'appel à communications