532 - Classe d’histoire, mémoire et identité : quelles finalités pour l’enseignement de l’histoire en contextes francophones?
- Lundi 11 mai 2026
- Mardi 12 mai 2026
Responsables
-
Marie-Hélène Brunet
Université d’Ottawa
-
Melissa Daoust
Université d’Ottawa
-
René Salem
UdeM - Université de Montréal
Quelle histoire devrait- être enseignée dans les sociétés contemporaines? Les réponses offertes à cette question renvoient directement aux finalités assignées à l’enseignement de l’histoire qui s’inscrivent dans une réflexion de longue durée, réactivée à plusieurs reprises dans le champ scientifique comme dans l’espace public.
Le présent colloque propose d’examiner plus spécifiquement l’une de ces finalités, à savoir la finalité patrimoniale, culturelle et civique (Audigier, 1995), en cherchant à comprendre comment elle est mobilisée, dans des contextes francophones majoritaires ou minoritaires, au Canada et ailleurs. Cette finalité met de l’avant les visées civiques assignées à l’histoire, lesquelles servent à la fois de justification identitaire, politique et sociale de la discipline (Martineau, 2010). Elle apparaît également dans les programmes scolaires aux côtés d’autres finalités pratiques et critiques (Lanoix, 2018 ; Sakki et Pirttilä-Backman, 2019). Toutefois, cette « inflexion patrimoniale » (Delacroix et Garcia, 1998) continue de s’exprimer malgré les réformes successives et demeure solidement ancrée dans les pratiques enseignantes (Éthier et Lefrançois 2024 ; Moisan et Lanoix, 2024 ; Boutonnet, 2019).
Or, le recours à cette finalité ne peut être considéré comme neutre : il traduit des choix curriculaires et pédagogiques situés. Une question centrale se pose alors : pourquoi mobiliser cette finalité, et en quoi les conditions d’un contexte minoritaire diffèrent-elles d’un contexte majoritaire dans la définition de ses usages ? Par ailleurs, on peut aussi se demander si la mobilisation d’autres finalités, comme la finalité critique, ne dépendrait pas elle aussi du contexte : par exemple, lorsqu’une finalité patrimoniale et civique domine dans un cadre majoritaire, la finalité critique pourrait émerger en réaction, portée par les groupes minoritaires.
Ce colloque vise ainsi à analyser la portée et les implications différenciées de la finalité patrimoniale.
Appel à communications
Appel à communications – Colloque 532
93e Congrès de l’Acfas – 11 et 12 mai 2026
Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) – Mode hybride (sur place et en ligne)
Classe d’histoire, mémoire et identité : quelles finalités pour l’enseignement de l’histoire en contextes francophones ?
- Problématique du colloque
Quelle histoire devrait être enseignée dans les sociétés contemporaines ? Les réponses offertes à cette question renvoient directement aux finalités assignées à l’enseignement de l’histoire qui s’inscrivent dans une réflexion de longue durée, réactivée à plusieurs reprises dans le champ scientifique comme dans l’espace public.
Le présent colloque propose d’examiner plus spécifiquement l’une de ces finalités, à savoir la finalité patrimoniale, culturelle et civique (Audigier, 1995), en cherchant à comprendre comment elle est mobilisée, dans des contextes francophones majoritaires ou minoritaires, au Canada et ailleurs. Cette finalité met de l’avant les visées civiques assignées à l’histoire, lesquelles servent à la fois de justification identitaire, politique et sociale de la discipline (Martineau, 2010). Elle apparaît également dans les programmes scolaires aux côtés d’autres finalités pratiques et critiques (Lanoix, 2018 ; Sakki et Pirttilä-Backman, 2019). Toutefois, cette « inflexion patrimoniale » (Delacroix et Garcia, 1998) continue de s’exprimer malgré les réformes successives et demeure solidement ancrée dans les pratiques enseignantes (Éthier et Lefrançois 2024 ; Moisan et Lanoix, 2024 ; Boutonnet, 2019). Or, le recours à cette finalité ne peut être considéré comme neutre : il traduit des choix curriculaires et pédagogiques situés. Une question centrale se pose alors : pourquoi mobiliser cette finalité, et en quoi les conditions d’un contexte minoritaire diffèrent-elles d’un contexte majoritaire dans la définition de ses usages ? Par ailleurs, on peut aussi se demander si la mobilisation d’autres finalités, comme la finalité critique, ne dépendrait pas elle aussi du contexte : par exemple, lorsqu’une finalité patrimoniale et civique domine dans un cadre majoritaire, la finalité critique pourrait émerger en réaction, portée par les groupes minoritaires.
Ce colloque vise ainsi à analyser la portée et les implications différenciées de la finalité patrimoniale.
2. Public-cible et critères de sélection : le colloque en mode hybride, s’adresse aux chercheur·se·s-professeur·e·s universitaire·s et étudiant·e·s de 2e et 3e cycles. Les propositions seront évaluées en fonction de leur pertinence scientifique et leur adéquation avec les thématiques du colloque, la clarté et la cohérence de la problématique exposée, la rigueur méthodologique ou théorique, ainsi que l’originalité et la contribution apportée à la réflexion sur l’enseignement de l’histoire.
3. Format des propositions
- Format accepté : communication orale
- Titre : maximum 180 caractères (espaces comprises)
- Résumé : maximum 1 500 caractères / 200 mots (espaces comprises)
- Nom, affiliation et courriel de la·des auteur·e·s
4. Date limite de réception des propositions : 8 février 2026
5. Soumission des propositions : veuillez envoyer vos propositions à rene.salem@umontreal.ca
Au plaisir de vous lire !
Marie‑Hélène Brunet, René Salem et Melissa Daoust
PDF