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Informations générales

Événement : 92e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

Avec l’étalement urbain, l’accès à une mobilité sûre, saine et durable est un besoin vital pour l’accès à l’éducation, au travail, à la santé et à toutes les activités socioculturelles. La mobilité et les conditions d’accès à cette mobilité nous exposent à un risque de traumatisme routier dont nous sommes plus ou moins conscients et que nous mesurons plus ou moins bien selon notre parcours de vie, nos conditions de travail, notre éducation, notre culture et nos pratiques de mobilité.

Avec l’intégration des nouvelles technologies dans le champ des transports, l’hétérogénéité des modes et des conditions de déplacement s’aggrave ou en tout cas s’accélère. Ces nouvelles offres de transport, essentiellement disponibles dans les grandes agglomérations, creusent l’écart entre ces agglomérations et les périphéries plus lointaines ou les zones rurales.

Les plus démunis risquent d’être de plus en plus exclus de ces progrès techniques, et les répercussions sur leur niveau de sécurité routière risquent d’augmenter aussi.

Les disparités socioterritoriales persistent, voire s’aggravent, dans beaucoup de pays et entre les pays à revenus élevés, les pays à revenus intermédiaires et les pays à faibles revenus.

La question des inégalités socioterritoriales face aux traumatismes liés aux accidents de la route et à leurs conséquences reste une préoccupation sociétale importante, mais les recherches en ce domaine sont clairsemées. L’impact des inégalités sociales ou socioterritoriales sur l’exposition au risque d’accident de la route, les facteurs de risque d’accident grave ou mortel de la route, la prise en charge des blessés de la route, et plus largement le devenir du blessé, méritent une évaluation actualisée compte tenu des évolutions sociodémographiques, de la diversification des pratiques de mobilité et des conditions socioéconomiques des usagers.

Notre hypothèse est que les inégalités sociales et socioterritoriales sont multiformes et contribuent de multiples façons à l’insécurité routière. Un colloque pluridisciplinaire embrassant tous ces champs de la traumatologie liés aux accidents de la route, dans les pays à revenus élevés ou à revenus moyens ou faibles, nous semble pertinent. Il s’agit de faire le point sur les principales études menées sur cette problématique dans le monde, d’en tirer un bilan et de suggérer des perspectives d’études à mener pour affiner les enjeux.

Ce colloque a pour but de réunir des chercheurs, des étudiants, des experts et des décideurs qui désirent partager leurs connaissances scientifiques sur cette thématique des liens entre inégalités socioterritoriales et traumatismes liés aux accidents de la route. Il vise à ouvrir de nouvelles perspectives en recherche et en stratégies visant à promouvoir l’équité sociale en sécurité routière.

Ce colloque s’appuie sur les travaux réalisés dans le cadre du projet SaNuiT-Trauma et du réseau SaNuiT-Maghreb de chercheurs qui s’intéressent à la promotion de la recherche en sécurité routière au Maghreb.

Remerciements :

Nous remercions les participants au colloque pour leur intérêt, leurs contributions au débat et leurs réflexions. Nous remercions également l'ensemble des auteurs pour leurs contributions orales ou par affiches. Nous remercions également leurs co-auteurs.

Enfin, il nous reste à remercier les organisateurs de l'ACFAS, sans qui ce colloque n'aurait pas pu se tenir.

Dates :

Format : Sur place et en ligne

Responsables : Partenaires :

Programme

Communications orales

Accueil des participants et mot de bienvenue

Salle : B-4408 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
Discutant·e·s : Helga Mondésir (ONISR - Délégation à la sécurité routière)

Communications orales

Épidémiologie sociale et facteurs de risque routier

Salle : B-4408 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
  • Communication orale
    La prise en charge des victimes de la route : inégalités sociales et limites institutionnelles en Algérie
    Hakima Nabti (Université de Béjaia)

    La prise en charge des victimes de la route soulève des enjeux sociologiques et juridiques majeurs, mettant en lumière les limites du système de protection et d’indemnisation. D’un point de vue sociologique, les victimes se retrouvent en Algérie dans une situation de vulnérabilité structurelle, caractérisée par des inégalités d’accès aux soins, aux dispositifs de réadaptation et à la reconnaissance institutionnelle de leur statut. Cette précarité est accentuée par des disparités socioéconomiques, où le capital économique et social des victimes conditionne leur accès aux ressources de leur réinsertion socioprofessionnelle. Notre étude, fondée sur une approche qualitative, se déroule au niveau de la wilaya de Bejaia, où nous analysons, à travers des récits de vie et des entretiens semi-directifs, la manière dont ces victimes négocient leur parcours post-accident. L’objectif est de mettre en lumière les stratégies d’adaptation qu’elles développent face aux limites du système de prise en charge, ainsi que les mécanismes sociaux qui influencent leur trajectoire de réinsertion. Cette approche permet ainsi d’interroger les transformations nécessaires pour une meilleure reconnaissance et une prise en charge plus efficace des victimes de la route en Algérie.

  • Communication orale
    Inégalités socio-territoriales et traumatismes routiers : évaluation de l’exposition aux risques, de la gravité des accidents et de la prise en charge post-crash
    Hanène Ben Ouada Jamoussi (ESCT - Université la Manouba, Tunis, Tunisie), Yamina Jlaiel (Ecole Superieure du commerce- Manouba)

    Comment les inégalités socio-territoriales influencent-elles les risques d’accidents routiers, leur gravité et la prise en charge post-crash ? Alors que les centres urbains bénéficient d’infrastructures développées, les zones rurales restent vulnérables en raison d’un accès limité à la mobilité, d’une application insuffisante des mesures de sécurité et d’une inégalité dans les services d’urgence.

    Cette recherche, ancrée dans les théories de l’équité des transports et de la justice spatiale, adopte une approche mixte combinant modélisation économétrique et études de cas qualitatives. L’analyse géospatiale des accidents et des dynamiques de mobilité identifie les zones à risque, tandis que des modèles de régression examinent le lien entre précarité économique et mortalité routière. Des entretiens avec décideurs et professionnels de santé révèlent les obstacles structurels à la prise en charge post-crash.

    Les premiers résultats montrent une forte corrélation entre précarité socio-territoriale et gravité des traumatismes routiers, avec des délais de secours prolongés et une réhabilitation fragmentée. Ces inégalités nécessitent des politiques urgentes en faveur d’infrastructures équitables, de réglementations renforcées et d’une meilleure prise en charge médicale des populations vulnérables.

  • Communication orale
    Infrastructure de transport et inégalités socio-territoriales : cas des femmes travaillant dans le secteur agricole en Tunisie.
    Hanene Ben Ouada Jamoussi (Université Manouba Tunis), Malek Ghileb (ESCT), Salma Mhammed Hichri (ESCT)

    La question de l’accessibilité aux infrastructures de transport demeure l’un des défis majeurs dans les régions rurales, où environ un milliard de personnes vivent à plus de deux kilomètres d’une route praticable toute l’année (Jedwab et Storeygard, 2022). Ce manque d’infrastructure accentue l’isolement des populations, limitant leur accès aux services essentiels et accentuant les inégalités socio-territoriales (Donaldson et Hornbeck, 2016). En Tunisie les inégalités socio-territoriales entre les régions urbaines et les zones rurales persistent depuis plusieurs décennies. La question de l’accessibilité constitue l’une des causes explicatives de cette inégalité : la concentration des infrastructures de transport dans les régions urbaines favorise un développement polarisé, au détriment des zones rurales qui demeurent enclavées et sous-équipées. L’absence d’un réseau de transport collectif efficace en Tunisie contraint une large partie des femmes qui travaillent dans le secteur agricole à s’appuyer sur des solutions de mobilité précaires. Souvent surchargés et inadaptés aux exigences de sécurité, ces modes de transport -essentiellement constitués de véhicules utilitaires détournés de leur usage initial- expose ces travailleuses à un risque accru d’accidents de la route, aggravant la précarité de cette population (Jedwab et Storeygard, 2022). […]

  • Communication orale
    Différences ou inégalités de genre face au risque routier ?
    Shirley Delannoy (Vias Institute, Knowledge Center), Julie Devif (Université Gustave Eiffel), Marie-Axelle Granié (Université Gustave Eiffel), Nathalie Moreau (Vias Institute, Knowledge Center)

    Le sexe joue un rôle important dans la mortalité routière, les hommes étant plus susceptibles de mourir dans un accident que les femmes. Les études suggèrent que cette différence est influencée davantage par les rôles sociaux que par les différences biologiques. Ces rôles, façonnés par les attentes sociales, varient en fonction des contextes culturels. L'objectif de cette étude est d'examiner si les différences entre les sexes dans les comportements de conduite et les facteurs psychosociaux dépendent du contexte culturel, notamment des politiques d'égalité des sexes. L'analyse, basée sur les réponses de 16 031 conducteurs dans 39 pays, a utilisé l'indice mondial de disparité entre les sexes du Forum économique mondial. Les résultats montrent des effets significatifs du genre sur des variables telles que la perception du risque et l'acceptabilité sociale, ainsi que des interactions entre le sexe et le contexte culturel. Les niveaux moyens d'égalité des sexes ayant des effets opposés à ceux observés aux niveaux faibles et élevés. Les pays ayant des politiques d'égalité de genre élevées présentent des différences accrues entre hommes et femmes sur les attitudes et perceptions des risques routiers. Ce « paradoxe du genre » pourrait être lié à la culture de la sécurité et aux stéréotypes de genre. Ces résultats peuvent contribuer à la conception de campagnes de sécurité routière adaptées aux contextes culturels.

  • Communication orale
    Inégalités générationnelles dans les situations d'interactions accidentogènes ou traumatisantes sur voirie : focus sur les retraités de la métropole lilloise
    Fabrice Hasiak (CEREMA Hauts-de-France), Joel Meissonnier (Cerema), Maria Tebar (CEREMA Hauts-de-France)

    S’appuyant sur une vaste enquête longitudinale (2020-2024), quantitative et qualitative, portant sur les évolutions de mobilité des retraités (+65 ans) au sein de la métropole de Lille, notre communication exploitera les témoignages qualitatifs recueillis pour exposer leur point de vue subjectif sur les situations d’interactions qu’ils jugent accidentogènes ou traumatisantes sur voirie. Ils suggèrent une vulnérabilité supérieure liée à des inégalités. Nous traiterons :

    - de l’impact de l’accident vécu sur les pratiques des modes actifs.

    - du différentiel de compétence à conduire lorsqu’on a passé le permis plusieurs décennies auparavant et que le code de la route change (double sens cyclable, cédez-le-passage cycliste au feu rouge, CVCB...).

    - du plus grand sentiment d’insécurité routière qui naît chez le piéton âgé en présence de véhicules électriques silencieux, y compris sur les trottoirs (EDP), dont ‘l’effet de surprise’ est anxiogène.

    - de la perplexité des aînés face aux innovations technologiques visant à accroître la sécurité des automobiles (correcteur de trajectoire anti-assoupissement, régulateur de vitesse…).

    Ces inégalités de perception ou de compétences générationnelles se doublent d’inégalités de santé déjà bien étudiées (Torres, Gauthier, 2006 ; Luxembourg, 2005 ; Wiebe, 2018) et suscitent des tactiques compensatoires que nous développerons. Nous terminerons notre exposé par des données quantitatives qui permettront d’apprécier l’ampleur des inégalités évoquées.

  • Communication orale
    Risque différencié sur la route de l’école : Ouagadougou et Bouaké, deux villes africaines à risque pour les élèves
    Emmanuel Bonnet (IRD), Aude Nikiema (Institut des sciences des sociétés (INSS/CNRST))

    Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, et Bouaké, deuxième ville de Côte d’Ivoire, ont des fonctions différentes mais des similarités socio-spatiales. Elles sont toutes deux marquées par une croissance démographique forte qui se traduit par une expansion spatiale et un allongement des distances à parcourir. Cette mobilité touche toutes les catégories de population parmi lesquelles les élèves constituent une catégorie à risque, par la fréquence de leur déplacement, et leur autonomie dans leur mobilité. L’objectif est de présenter la diversité des expositions au risque routier auquel sont confrontés les élèves du primaire et du secondaire. La méthodologie s’appuie sur deux études menées à Ouagadougou l’une en 2021 qui a géolocalisé l’ensemble des accidents dans la ville et l’autre menée la même année auprès des élèves de plusieurs établissements. A Bouaké, elle repose sur une recherche menée entre 2022 et 2024 sur la surveillance des accidents de la route et des traumatismes et une étude sur l’exposition des sites scolaires de la ville. La mise en carte du risque routier identifie les élèves comme une catégorie vulnérable. Leurs mobilités sont marquées par des inégalités en terme de mode de transport, par des questions de proximité ou d’éloignement avec les établissements scolaires et par des choix d’aménagement pas toujours favorables aux mobilités douces.

  • Communication orale
    Étude des facteurs de risque des accidents des deux roues motorisés en Algérie. Approche par enquête de terrain auprès des usagers des 2RM dans la Wilaya de Béjaïa.
    Massinissa Bazizen (Université de Bejaia), Younès Hidra (Université de Bejaia, Laboratoire LIMED-Algérie), Lydia Nait Chalal (Université de Bejaia)

    Selon l’OMS (2004), le risque de décès dans un accident de la route est 20 fois plus élevé chez les motocyclistes que chez les occupants des voitures particulières.

    Comme toutes les villes algériennes, Béjaïa a connu une croissance démographique rapide et une urbanisation accélérée. Une augmentation de la motorisation aux abords et à l’intérieur du tissu urbain est cependant constatée. L’embouteillage dans les principaux accès de la ville, la congestion, l’inaccessibilité financière au véhicule, le prix abordable des 2RM, le manque de transport vers les régions périurbaines et le manque de transport nocturne…etc. ont fait que les citoyens ont eu recours à l’usage des 2RM. Sur cinq ans, le parc des 2RM de la Wilaya de Béjaïa est multiplié par dix, passant de 1642 motards en 2015 à plus de 15892 en 2020.

    Béjaïa a enregistré 469 accidents de circulation dont 34% ont impliqué les 2RM.

    A partir d’une étude économétrique sur des données d’enquête individuelle menée auprès de 340 usagers de 2RM de la wilaya de Béjaïa (juin 2021-août 2021), notre objectif est d’analyser le comportement de mobilité ainsi que les facteurs de risque des accidents des enquêtés. Un modèle logistique est développé pour évaluer l’incidence de certains facteurs sur les accidents de la route des 2RM.

    Les résultats de notre étude informent que les accidents des 2RM survenus sont liés au comportement à risque de l’usager, à son âge, et particulièrement, aux usagers conduisant le 2RM de cylindré 50-125 cm3.

  • Communication orale
    Les déterminants de l’insécurité routière des conducteurs professionnels au Maroc
    Kaoutar Beggar (FSHS - UIT)

    Contexte : Le coût socio-économique de l’insécurité routière au Maroc atteint le pourcentage de 1,7 du PIB (produit intérieur brut), soit l’équivalent de 19,5 milliards de dirhams. Sans oublier le coût en termes des vies humaines, puisque notre pays dénombre plus de 3500 décès annuellement et plus de 10000 blessures graves (NARSA, 2021).

    Problématique : la sécurité routière constitue l’un des domaines au sein desquels le rôle des psychologues de toutes branches confondues, s’est avéré primordial dans la compréhension, l’explication et la sensibilisation aux causes et effets des accidents de la route. En effet, l’étude des facteurs psychologiques impliqués dans la conduite automobile et les comportements routiers devient de plus en plus une préoccupation majeure de la psychologie du travail appliquée à la sécurité routière.

    Objectif de l’étude : l’objectif principal de l’étude est d’explorer l’effet des variables sociodémographiques (âge, milieu d’habitation, situation maritale, niveau d’étude, nombre des enfants, etc.), sanitaires (antécédents médicaux et chirurgicaux, les habitudes toxiques et les conduites addictives, qualité de sommeil et fatigue physique) et socioprofessionnels (distance, horaire, durée et zone de conduite, etc.) sur les comportements routiers à risque (les violations du code de la route, les omissions au volant et les lapses d’oubli durant la conduite) des conducteurs professionnels Marocains.

    Méthode : il s’agit d’une étude descriptive quantitative. […]

  • Communication orale
    Les facteurs explicatifs des dommages corporels graves des accidents de la circulation routière dans la ville de Ouagadougou
    Moussa Bougma (Université Joseph Ki-Zerbo), Jacques Sampo (l’Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP) Université Joseph KI-ZERBO, Burkina Faso)

    L’insécurité routière apparait de plus en plus comme un grand défi à relever pour les pays en voie de développement, en raison des difficultés économiques et surtout de la très forte croissance démographique et spatiale qui concernent en premier lieu les villes. Si dans la littérature, plusieurs travaux scientifiques se sont intéressés aux accidents de la route, la plupart d’entre eux portent de façon générale sur la survenue des accidents de la route, les causes et les conséquences de ces accidents. Peu de travaux se sont intéressés aux facteurs associés aux dommages corporels graves des accidents de la route. Cet aspect est abordé dans la présente étude qui analyse les facteurs explicatifs des dommages corporels graves occasionnées par les accidents dans la ville Ouagadougou. Les données utilisées proviennent de 7658 accidentés recensés par l’observatoire de la ville de Ouagadougou. Les résultats montent que 41% des victimes d’accidents dans la ville de Ouagadougou ont eu des dommages corporels graves. Par ailleurs, le sexe de la victime, l’âge de la victime, l’arrondissement et le type de véhicule sont apparus être les principaux facteurs explicatifs d’un dommage corporel grave au cours d’un accident de la circulation.

  • Communication orale
    Détermination des traumatismes associés aux accidents routiers. Cas de l'unité hospitalière Khelil Amrane du CHU de Béjaïa.
    Lydia Benslimane (LED, Université de Bejaia), Ines Feredj (Université de Bejaia), Younès Hidra (Université de Bejaia, Laboratoire LIMED-Algérie)

    L’objectif de cette communication est de déterminer le coût moyen de la prise en charge des victimes des AVP au CHU de Béjaïa, par diagnostic et service d’hospitalisation, et sur la base des coûts calculés, déterminer les variables qui expliquent l’évolution de ces derniers.

    Nous avons procédé à l’examen de la totalité des dossiers médicaux des patients des AVP (soit 217 patients) pris en charge au niveau des services d’hospitalisation du CHU de Béjaïa pour la période de 01/01/2020 à 26/03/2022. Notre base comprend quatre volets essentiels : les coûts médicaux directs hospitaliers, les coûts privés, la fiche signalétique de la victime et les caractéristiques de l’accidentologie.

    En plus, Sur la base d’une Modélisation GLM, nous avons déterminé quelles sont les variables exogènes qui expliquent l’évolution du coût de la prise en charge. Les variables prises en compte sont : le type d’accident, service de prise en charge, diagnostic médical, soins administrés, âge, sexe et durée de séjours à l’hôpital.

    En effet, cette estimation moyenne des coûts, nous a permis de mettre en lumière l’importance des dépenses générées par la prise en charge des accidentés dans les quatre services : CHV, NCH, REA-ANESTH et ORTHO TRAUMA du CHU de Béjaïa.

    Sur la base de l’étude économétrique, l’évaluation des coûts publics et privés, pour chaque diagnostic, a montré qu’il existe une corrélation positive entre le degré de traumatisme ainsi que le type d’accident et les coûts de sa prise en charge.

  • Communication orale
    Accidents de la circulation en zones urbaines et rurales en Algérie: quels constats ?
    Aimad Edine Belkhiri (Université de Bejaïa), Azzeddine Madani (Université Khemis Miliana)

    L’objet de cette communication est de dresser un constat sur les inégalités socio – territoriale des accidents de la route en Algérie entre les zones urbaines et rurales, à travers l’analyse des données issues de différents organismes tels que Délégations Nationale à la Sécurité Routière (DNSR), ONS et autres. Les accidents de la route constituent un enjeu majeur, affectant à la fois les zones urbaines comme les zones rurales. Les recherches indiquent des différences significatives dans les schémas d'accidents de la circulation entre les zones urbaines et rurales. Les zones rurales connaissent des taux de blessures par habitant plus élevés et une plus grande probabilité de décès. De plus, ont tendance à être des incidents impliquant un seul véhicule, avec des taux de mortalité plus élevés malgré des blessures moins graves. Par contre, les accidents urbains sont plus fréquents, mais moins graves impliquant souvent plusieurs véhicules. À travers cette contribution, nous analyserons les disparités des accidents entre les deux zones en Algérie en nous basant sur les facteurs ayant contribué à ces accidents. Une analyse comparative sera ainsi menée ; c’est l’exemple de l’Indonésie où la prévalence est plus élevée dans les zones urbaines que dans les zones rurales. En dépit des résultats obtenus, il est primordial de proposer des mesures de prévention adaptées aux zones rurales et urbaines afin d’améliorer la sécurité routière.

  • Communication orale
    Lieu de contrôle et comportements à risque chez les adolescents : impact des inégalités socio-territoriales
    Manal BOUAKKAZ (LPUR - Université Batna1 - ALGERIE), Hanifa Salhi (LPUR -Laboratoire Psychologie de l'Usager de la Route), Boutheina Salhi (AUTES, Université Constantine 3, Algérie)

    Cette recherche explore la relation entre le lieu de contrôle (interne/externe) et les comportements à risque chez les adolescents piétons fréquentant des lycées à N’gawas, banlieue de Batna, en Algérie. N’gawas, située à 80 km de Batna, présente des conditions socio-économiques défavorables et des disparités marquées par rapport aux grandes villes.

    L’étude vise l’identification du lieu de contrôle (locus of control) des adolescents, l’évaluation de leur niveau de comportements à risque et l'analyse de la relation entre ces deux variables. L'échantillon comprend 120 élèves de lycées (59 garçons et 91 filles). Les outils utilisés incluent le test de Rotter pour mesurer le lieu de contrôle et le Questionnaire sur le Comportement des Piétons (PBQ) pour évaluer les comportements à risque.

    Les résultats montrent que la majorité des élèves de notre échantillon ont un lieu de contrôle externe et présentent un niveau relativement élevé de comportements à risque, notamment des infractions aux règles de circulation et de l'agressivité. Une corrélation inverse significative a été trouvée entre le lieu de contrôle et les comportements à risque, indiquant qu'un lieu de contrôle interne est associé à moins de comportements à risque. […]

  • Communication orale
    Inégalités socio-territoriales et traumatismes routiers au Maroc: Etudes d'impact des interactions entre densité des territoires et vulnérabilités sociales.
    Wafaa Sajid (Université Hassan II, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Ain Chock Casablanca)

    Les traumatismes routiers représentent l'une des principales causes de mortalité et de handicap au Maroc, particulièrement dans les zones urbaines à forte densité. Cette communication explore les liens complexes entre les inégalités socio-territoriales et les accidents de la route, en se concentrant sur l'impact de la densité territoriale sur la vulnérabilité des populations. À travers une analyse des niveaux macro, méso et micro des territoires, nous mettrons en lumière comment les inégalités d'accès à des infrastructures de transport sécurisées et les disparités socio-économiques influencent la fréquence et la gravité des traumatismes routiers.

    Au niveau macro, les grandes métropoles comme Casablanca et Rabat montrent une forte concentration de risques, avec des infrastructures souvent inadaptées aux besoins des populations vulnérables. Au niveau méso, des villes de taille moyenne, caractérisées par une croissance rapide et un manque de régulation, souffrent également de cette dynamique. Enfin, au niveau micro, les quartiers périphériques, souvent laissés pour compte en termes de planification urbaine, sont particulièrement exposés.

    L’objectif de cette étude est de démontrer que l'augmentation de la densité des territoires, combinée à des inégalités socio-économiques profondes, crée des vulnérabilités spécifiques face aux traumatismes routiers. […]

  • Communication orale
    Audit de la sécurité routière d’un nouveau projet routier : Cas de la pénétrante autoroutière Mascara-Sig
    Ikram Lahcene (Université Mustapha Stambouli), Ramdane Oulha (LSTE - Université Mustapha Stambouli)

    Les pays ayant de bonnes statistiques de sécurité routière adoptent et depuis de nombreuses années une démarche proactive d’amélioration de la sécurité routière dont celles des démarches liées à l’amélioration de l’infrastructure et au contrôle des projets routiers. Parmi ces démarches l’audit de la sécurité routière. En raison de l’importance de la démarche de l’audit en sécurité routière, nous tentons d’intégrer cet aspect à travers l’étude d’un cas pratique qui est la pénétrante autoroutière Mascara-Sig.

    Le but phare de cette contribution est d'éclaircir les praticiens de sécurité routière, les responsables chargés de la sécurité des infrastructures routières d'une façon générale et le maitre de l'ouvrage de la pénétrante autoroutière Mascara-Sig, en particulier, sur l'importance de l'intégration de l'aspect sécurité routière dans la réalisation de nouveaux projets routiers ou autoroutiers. Néanmoins, face aux différentes contraintes rencontrées dans le cadre de la réalisation d'un projet autoroutiers (contraintes d'ordre financières, techniques, administratives, organisationnelles, etc.), la sécurité routière se trouve plusieurs fois oubliée ou souvent supposée prise en compte dans l’application des normes techniques de réalisation de ces projets.

    Traiter de la sécurité routière dans un projet qui est en cours de réalisation a apparu au début comme une chose qui n’est pas tout à fait claire. […]


Dîner

Dîner

Salle : B-4408 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B

Communications orales

Enjeux des inégalités socioterritoriales

Salle : B-4408 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
  • Communication orale
    Impact des interactions entre niveau de densité et niveau de déprivation territoriale sur le risque routier
    Emmanuel Fort (Université Lyon 1), Mohamed Mouloud Haddak (Université Gustave Eiffel), Nathalie Havet (Université Lyon 1), Bouthayna Hayou (UMRESTTE)

    Contexte et objectifs : En France, l'impact des disparités socio-territoriales sur les accidents mortels reste stable. Cette étude analyse l’effet des caractéristiques individuelles et contextuelles sur ce risque.

    Données et méthodes : À partir des données nationales de 2017 à 2022, un indicateur européen de densité a été appliqué aux communes des accidents et un indicateur de privation sociale aux départements correspondants. Un modèle logistique multivarié a estimé l’impact de l’interaction entre densité communale et principaux facteurs de risque.

    Résultats : L’étude révèle un gradient inverse significatif : le risque d’accident mortel augmente dans les communes à faible densité. Les interactions avec la densité soulignent les défis des territoires défavorisés, particulièrement en zones peu peuplées. Toutefois, certains surrisques, comme ceux liés aux usagers vulnérables ou aux comportements à risque, y sont moins marqués. La situation est plus complexe selon l’âge et la catégorie socio-professionnelle.

    Conclusion : Contrairement aux analyses régionales classiques, cette étude met en évidence un gradient inverse du risque de mortalité routière selon la densité municipale. Ces résultats sont essentiels pour adapter les politiques de prévention aux niveaux d’urbanisation. Des mesures de sécurité durables et des recherches approfondies sur les disparités socio-économiques sont recommandées.

  • Communication orale
    Inégalités socio-territoriales dans l’accès aux services de transport alternatif pour la prévention de la conduite avec capacités affaiblies
    Asma Mamri (UdeS - Université de Sherbrooke), José Ignacio Nazif-Muñoz (Université de Sherbrooke), Marie Claude Ouimet (Université de Sherbrooke)

    Introduction
    L’accessibilité aux services de transport alternatif, tels que le covoiturage (p. ex., Uber) et les services de raccompagnement, peut jouer un rôle dans la prévention de la conduite avec capacités affaiblies (CCA). Cette étude explore le rôle de déterminants socioéconomiques (revenu, âge, niveau éducatif) dans l’accès à ces programmes.
    Méthode
    Une revue systématique, basée sur la checklist PRISMA-S et six bases de données, a identifié les études portant sur le covoiturage et les services de raccompagnement en lien avec la CCA ou les collisions. La documentation scientifique et grise a été analysée par une approche thématique en six étapes.
    Résultats
    En milieu urbain, le covoiturage à but lucratif offre une large couverture, mais sa tarification dynamique peut exclure les personnes à faible revenu. L’accès suppose aussi une maîtrise des outils numériques, un frein pour les personnes âgées et avec un niveau éducatif peu élevé.
    En milieu rural, les services de raccompagnement sont plus accessibles, mais certains ciblent spécifiquement les jeunes. Toutefois, leur pérennité dépend du bénévolat et des financements.
    Discussion
    Un partenariat entre les services de raccompagnement et les programmes de covoiturage, émergent aux États-Unis, pourrait réduire les inégalités urbaines en combinant technologies et modèle à but non lucratif. En revanche, en zones peu denses, le manque d’alternatives renforce la dépendance aux véhicules motorisés.

  • Communication orale
    Tendances en matière de sécurité routière en France: évolution de la mortalité routière et l'exposition au risque routier
    Abdoudramane Ganame (Université Claude Bernard Lyon 1), Mohamed Mouloud Haddak (Université Gustave Eiffel), Nathalie Havet (ENTPE), Bouthayna Hayou (UMRESTTE), Alexis Penot (Université de Lyon 1)

    Dans cette étude, nous calculons plusieurs indicateurs statistiques d’exposition au risque routier, tels que le nombre de km parcourus, le nombre de déplacements et la durée des trajets, en utilisant les données de mobilité des enquêtes ENTD 2007-08 et EMP 2018-19. En combinant ces données avec les données nationales d’accidents de la route, nous avons pu calculer le taux de décès en estimant le ratio entre le nombre de décès et les trois indicateurs d’exposition au risque routier. Cette approche nous a permis d’évaluer les disparités du risque routier selon le sexe, le groupe d’âge et le type d’usager de la route, tout en tenant compte des différences de mobilité.

    Nos résultats indiquent une réduction de 15% du nombre annuel de décès sur les routes et une baisse de 30 % du risque global de décès par million d'heures parcourues entre 2007-08 et 2018-19. Toutefois, ces améliorations sont hétérogènes entre les différentes sous-populations. Entre 2007-08 et 2018-19, les jeunes hommes de 17 à 29 ans ont connu une diminution significative du nombre de décès, tandis que les adultes plus âgés (70 ans et plus) ont vu leur vulnérabilité augmenter, en raison de leur mobilité accrue et de leur fragilité. Les hommes continuent d’être disproportionnellement représentés parmi les décès de la route, et les usagers de deux-roues motorisés ainsi que les cyclistes ont connu des risques de décès élevés et persistants, avec des augmentations notables pour les cyclistes au cours de la décennie.

  • Communication orale
    Apport du registre ARVAC à une analyse des traumatismes routiers selon les territoires
    Mohamed Mouloud Haddak (Université Gustave Eiffel), Julien Thouvrey (Université Lyon 1), Mélanie Yvroud (Université Gustave Eiffel)

    Les progrès réalisés en termes de sécurité routière sont très contrastés, selon les différents déterminants du risque routier. Le Registre du Rhône des victimes d’accidents de la circulation routière recueille de façon quasiment exhaustive les blessés de la route du département, et fournit un score de gravité de leurs lésions. Cette étude analyse le lien entre les caractéristiques des victimes, leurs modes de déplacements, leurs contextes et la gravité de leurs blessures subies après un accident de la route dans le Rhône.

    Un premier modèle de régression logistique multivariée permet de déterminer le risque de décéder des suites d’un accident de la route, et un deuxième permet d’estimer le risque d’avoir une blessure grave ou mortelle contre une blessure légère suite à un accident de la route.

    Dans le Rhône, les arrondissements de Lyon les plus défavorisés (avec quartiers prioritaires de la politique de la ville, QPV) ont un risque supérieur d’accidents graves (OR=1,8), comme les communes rurales hors Métropole (OR=1,7) comparés aux arrondissements sans QPV. Les communes du Grand Lyon avec QPV présentent 2,2 fois plus de risque d’accidents mortels que les arrondissements sans QPV. Les sur-risques de décès des deux-roues motorisés (OR=2,5), des piétons (OR=6,8) et des personnes âgées (OR=4,8) ont aussi pu être mis en évidence dans notre étude. Le second modèle met en évidence les sur-risques liés aux usagers d’engins de déplacement personnel (OR=1,7) et aux cyclistes (OR=1,9).

  • Communication orale
    Des données factuelles pour soutenir l'action municipale en matière de sécurité routière et de promotion des modes de déplacement actifs
    Mathieu Gagné (INSPQ), Sophie-Anne Lemay (Institut national de santé publique du Québec), Pierre Maurice (INSPQ)

    Introduction

    Les municipalités sont impliquées dans les décisions concernant l’environnement bâti, la sécurité routière et les modes de déplacement et doivent tenir compte des données sur les caractéristiques d’un territoire. Dans le cadre d’un projet ciblant 15 milieux, l’utilité perçue d’une activité de surveillance basée sur ce type de données a été évaluée.

    Méthodologie

    Une analyse des besoins et l’identification par des experts des informations prioritaires à considérer ont mené à la production des rapports à petite échelle géographique. Ces rapports combinaient les thèmes de l’environnement bâti, de la sécurité routière et des déplacements actifs, en tenant compte de la défavorisation. Une évaluation de l’utilité perçue des données a été réalisée.

    Résultats

    L’analyse des besoins a permis de repérer les données pertinentes. Les experts consultés ont priorisé les facteurs proposés. Sur la base des 4 rapports produits, l’évaluation a révélé que les informations produites étaient utiles et pertinentes pour soutenir la prise de décisions, notamment lorsque les analyses combinaient différentes thématiques.

    Conclusion

    Ce projet a démontré la pertinence et la faisabilité d’une activité de surveillance combinant, à petite échelle géographique, les thématiques de la sécurité routière, de la pratique d’activité physique, des caractéristiques socioéconomiques des populations et de l’environnement bâti. Nos résultats témoignent de l’intérêt des acteurs municipaux […]

  • Communication orale
    Déterminants des disparités régionales dans les accidents de la route en Tunisie
    Mohamed Mouloud Haddak (Université Gustave Eiffel - Umrestte)

    Selon l'OMS, aujourd'hui, la majeure partie de la mortalité due aux accidents de la route est concentrée dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. La Tunisie est un cas exemplaire à cet égard. Dans cette perspective, nous avons exploité les données d'accidents de la route, fournies par l'Observatoire national de la sécurité routière tunisien (ONSRT), pour les années 2017-2019.

    Nous avons ajusté un modèle de régression logistique multivariée pour estimer le risque de décès par rapport au risque d'être blessé dans un accident de la route, pour les principaux facteurs de risque recensés. Nous avons également ajusté un modèle par région, pour montrer les facteurs de risque propres à chaque région.

    Toutes choses égales par ailleurs, les usagers vulnérables subissent les risques les plus élevés : les piétons ont 3.2 [2.79-3.67] fois plus de risque de décéder dans un accident de la route qu'un usager de véhicule léger, pour les usagers de deux-roues motorisé, ce risque est de 2.83 [2.55-3.15], et pour les cyclistes, il est de 3.825 [2.99-4.89]. Les inégalités territoriales face au risque routier sont importantes : en zone rurale, les accidentés ont un risque de 1.99 [1.76-2.25] de décéder qu’en zone urbaines. Les accidentés de la région Centre-Ouest ont un risque de décès de 1.59 [1.39-1.81] comparés à ceux du Grand-Tunis. Face au risque routier, les disparités entre gouvernorats des régions sont aussi fortes qu’entre les régions.


Réseautage

Préconisations pour réduire les inégalités sociales face au risque routier

Salle : B-4408 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
Discutant·e·s : Rania Allalou (ENSTP), Lylia Bahmed (Batna 1), Kaoutar Beggar (FSHS - UIT), Aimad Edine Belkhiri (Université de Bejaïa), Hanene Ben Ouada Jamoussi (Université Manouba Tunis), Fouad Benbouazza (Université), Houria Bencherif (Université Batna 2), Moussa Bougma (Université Joseph Ki-Zerbo), Souhir Bouzid (Institut d'urbanisme et d'aménagement régional), Saif Eddine Chettah (Université de Blida 1), Abdelhak Derras (Université Ahmed Ben Bella Oran 1, Algérie), Adnane Ettouzani (Université Sidi Mohammed Ben Abdellah, Fès, Maroc), Abdoudramane Ganame (Université Claude Bernard Lyon 1), Adil Ghazali (Université Hassan II de Casablanca), Marie-Axelle Granié (Université Gustave Eiffel), Manal Ikram Hadjar (Universite abdelhamid ibn badis), Bouthayna Hayou (UMRESTTE), Younès Hidra (Université de Bejaia, Laboratoire LIMED-Algérie), Mohamed Hocine (Ecole Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme Alger), Saida IDRISSI (Université Hassan II de Casablanca), Yamina Jlaiel (Ecole Superieure du commerce- Manouba), Ikrame Laadssi (Université Gustave Eiffel), Ikram Lahcene (Université Mustapha Stambouli), Sophie-Anne Lemay (Institut national de santé publique du Québec), Zoubida Lessoued (FLSHM , université Hassan II Casablanca), Azzeddine Madani (Université de Khemis Miliana), Asma Mamri (UdeS - Université de Sherbrooke), Joel Meissonnier (Cerema), Helga Mondésir (ONISR - Délégation à la sécurité routière), Hana Mosbahi (Tunisie), Hakima Nabti (Université de Béjaia), Aude Nikiema (Institut des sciences des sociétés (INSS/CNRST)), Wafaa Sajid (Université Hassan II, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Ain Chock Casablanca), Hanifa Salhi (LPUR -Laboratoire Psychologie de l'Usager de la Route), Kaoutar Sallami (Maroc), Ibrahim Traoré (Université de Lyon 1), Mélanie Yvroud (Université Gustave Eiffel)

Communications orales

Accueil des participants

Salle : B-4408 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B

Communications orales

Déterminants individuels et territoriaux du risque routier

Salle : B-4408 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
  • Communication orale
    Les facteurs d'accidents sur l'autoroute Est-Ouest en Algérie
    Houria Bencherif (Université Batna 2)

    En Algérie, comme partout dans le monde, le fléau des accidents de la circulation constitue une préoccupation majeure pour la santé publique avec ses conséquences économiques et sociales désastreuses. Les statistiques fournies par la délégation nationale de la sécurité routière pour l’année 2023 montrent que 25.099 accidents de la route se sont produits sur les routes du pays causant la mort de 3.628 personnes et faisant, également, 33.995 autres blessées, soit une augmentation de 15% par rapport à 2022. En ce qui concerne les axes routiers les plus accidentogènes, les autorités concernées ont révélé que l'autoroute Est-Ouest passe en première position. En effet, 573 accidents ont été enregistrés en 2022, contre 554 accidents en 2021, enregistrant ainsi une hausse de 3,43%. Cette communication propose une étude des facteurs d’accidents survenus sur l’autoroute Est-Ouest, où les conséquences des accidents sont beaucoup plus graves et la progression de leur nombre au cours de ces dernières années est inquiétante particulièrement sur certains axes de l’autoroute. Plusieurs institutions vont être sollicitées pour la collecte des données tels que les forces de l’ordre, la délégation nationale de la sécurité routière et l’agence nationale des autoroutes. Les résultats obtenus vont permettre de mieux comprendre la situation et de proposer des actions de prévention pour faire de l’autoroute un espace de circulation plus sûr.

  • Communication orale
    Inégalités socio-spatiales liées à l’accessibilité aux aménités urbaines et risques routiers afférents : cas de la ville nouvelle de Bouinan (Algérie)
    Saif Eddine Chettah (Université de Blida 1), Abdelhafid Mahmoudi (Institut d’architecture et d’urbanisme, Université de Blida 1), Boutheina Sayad (Institut d’architecture et d’urbanisme, Université de Blida 1)

    Cette étude analyse l’impact de l’urbanisation accélérée à Bouinan, ville nouvelle de la plaine de la Mitidja, sur les inégalités socio-spatiales et les risques routiers y afférents. L’expansion rapide de la ville s’accompagne d’un manque d’équipements publics essentiels et des services de base qui, associé à une offre de transport insuffisante, plonge de nombreux habitants dans la précarité. En l’absence de moyens de transport adéquats, les ménages modestes dépendent de minibus surchargés et non régulés en provenance de communes limitrophes, ce qui exacerbe les inégalités sociales et géographiques et accroît ainsi leur exposition aux accidents et traumatismes routiers. Ce contexte de mobilité précaire contribue à une fracture sociale et territoriale, où l’accès aux services de proximité est inégal. Face à ce constat, l’étude préconise des mesures qui visent à réduire les disparités, améliorer la sécurité des déplacements et garantir une meilleure qualité de vie pour l’ensemble des habitants de Bouinan. Ces recommandations, issues d’une analyse approfondie du tissu urbain et du vécu quotidien des habitants, visent à instaurer un développement équilibré basé sur des infrastructures de transport qui facilitent l’accès aux aménités publiques, réduisent les inégalités et préservent par conséquent la sécurité de tous.

  • Communication orale
    Conception et montage d'un référentiel pratique de maîtrise de risques liés au transport par les deux-roues motorisées en Algérie
    Lylia Bahmed (Batna 1), Houria Bencherif (Laboratoire de Recherche en Prévention Industrielle- Institut d’Hygiène et Sécurité-Université Batna 2 Mostefa Benboulaid- Batna-Algérie), Dalila Benider Yazid (Agence Nationale d’Etudes et de Suivi de la Réalisation des Investissements Ferroviaires AENSRIF- Alger- Algérie), Kassoury Mahieddine Sabry (Délégation Nationale de la Sécurité Routière), Dalila Seghirou (Ecole Nationale d’Application des Transports Terrestres ENATT- Batna- Algérie)

    Les accidents de la route anéantissent des milliers de vies humaines et causent des tragédies sociales engendrant des pertes économiques et financières fortement importantes. En Algérie, les statistiques fournies par le Ministère des Transports en ‘’accidentabilité’’ sont de plus en plus alarmantes relativement aux accidents de la route à savoir : 20.000 accidents se produisent chaque année, entraînant plus de 4000 morts et 26000 blessés dont des handicapés à vie. Selon la même source les deux-roues motorisés étaient impliqués dans 9,22% d’accidents en zone urbaine et 5,82 % en zone rurale. Bien que la proportion pourrait paraître relativement faible en termes de fréquence mais ce qui est préoccupant demeure la gravité de ces accidents qui sont souvent mortels ou amplement handicapants. La particularité, à ce niveau, réside dans la diversité des deux-roues motorisés et dans l’absence de données fiables sur leur accidentalité et sur le nombre d'usagers de deux-roues motorisés n’ayant pas reçu de formation pour le maniement de leur véhicule, la manière spécifique de se comporter dans la circulation vis-à-vis des autres. Le mode actuel d’approche des risques liés au transport par les deux-roues motorisés relativement présentant des défaillances indéniables nécessite une prise en charge justifiée à plus d’un titre pour l’adaptation d’un modèle fonctionnel dit référentiel approprié en réponse à la protection des usagers des deux-roues motorisés et de leurs équipements.

  • Communication orale
    Habitudes Toxiques et Agressivité au Volant chez les Conducteurs Professionnels au Maroc durant le Mois de Ramadan
    Yaacoub Diftar (Université Hassan II, Casablanca, Maroc), Adil Ghazali (Université Hassan II de Casablanca), Saida Idrissi (Université Hassan II, Casablanca, Maroc)

    Au Maroc, les conducteurs professionnels jouent un rôle clé dans le transport des personnes et des marchandises. Toutefois, leurs conditions de travail sont particulièrement exigeantes, notamment durant le Ramadan, où le jeûne impose une abstinence de nourriture, de boisson et de substances addictives. Cette étude analyse l’impact des habitudes toxiques sur l’agressivité au volant durant cette période, en s’appuyant sur un échantillon de 243 conducteurs professionnels. Les résultats montrent que 70 % des conducteurs consomment au moins une substance addictive. Parmi eux, 56 % fument du tabac, 6,6 % consomment de l’alcool, 5,3 % des drogues et 2,1 % combinent plusieurs substances. L’échelle d'agressivité au volant - Behavior Scale (ADBS) révèle une augmentation significative de l’agressivité durant le Ramadan, avec une moyenne de 32,80, dépassant le seuil critique de 30 (T = 3,374, p = 0,001). L’analyse de régression linéaire met en évidence une corrélation entre la consommation de substances et l’agressivité, accentuée par l’interruption forcée de la consommation durant la journée. Les fumeurs manifestent plus d’irritabilité et d’impatience, tandis que les consommateurs d’alcool et de drogues montrent davantage de nervosité et de comportements à risque.

  • Communication orale
    Impact des conditions socioprofessionnelles sur la conduite agressive des conducteurs professionnels durant le mois de Ramadan au Maroc
    Ghizlane Benbrahim (FLSH Mohammedia -Université Hassan II de Casablanca), Adil Ghazali (FLSH Mohammedia -Université Hassan II de Casablanca), Saida IDRISSI (Université Hassan II de Casablanca)

    Cette étude analyse l’impact des conditions socioprofessionnelles sur la conduite agressive des conducteurs professionnels au Maroc, en s’appuyant sur un échantillon de 243 conducteurs. L’Échelle d'Agressivité au Volant - Behavior Scale (ADBS) révèle une augmentation significative de l’agressivité durant le Ramadan, avec une moyenne de 32,80, dépassant le seuil critique de 30 (T = 3,374, p = 0,001). L’étude identifie plusieurs facteurs liés à cette agressivité. La durée de travail élevée joue un rôle clé : 56 % des conducteurs dépassent 10 heures par jour et 21,4 % effectuent des heures supplémentaires, augmentant fatigue et stress. La distance parcourue influe aussi : 37,9 % parcourent entre 201 et 300 km/jour, ce qui accentue l’irritabilité. Le type de véhicule semble déterminant : les conducteurs de grands taxis (66,7 %) et petits taxis (23,5 %) affichent plus d’agressivité, probablement en raison des embouteillages et interactions fréquentes. De plus, 68,3 % des conducteurs alternent entre travail diurne et nocturne, perturbant leur rythme biologique. Enfin, 84 % évoluent en milieu urbain, où la densité du trafic et les contraintes routières amplifient l’agressivité. Ces résultats confirment l’impact des facteurs professionnels sur la conduite agressive au Maroc.

  • Communication orale
    Processus impulsifs et autorégulateurs dans la conduite à risque chez les motards marocains : Un modèle à double processus
    Nabila Bihih (Université Hassan II, Casablanca, Maroc), Adil Ghazali (FLSH Mohammedia -Université Hassan II - Casablanca), Zoubida Lessoued (FLSHM , université Hassan II Casablanca)

    Les accidents de motocyclistes au Maroc, avec 3 499 décès (NARSA 2022) dont 1 321 motards, révèlent une crise sécuritaire. Cette étude en cours s’appuie sur un modèle à double processus en psychologie de la conduite pour analyser l’influence des processus impulsifs – impulsivité motrice, impulsivité non planifiée et propension à l’ennui – et des capacités autorégulatrices – planification, contrôle émotionnel et anticipation – sur les comportements à risque. Sur 240 motocyclistes (18–35 ans, 87 % d’hommes), l’impulsivité motrice est significativement associée aux infractions (β = 0,35, p < 0,001) et aux erreurs (β = 0,28, p < 0,001), tandis que la propension à l’ennui corrèle avec les erreurs (β = 0,22, p < 0,01). Par ailleurs, une faible autorégulation accentue l’effet de l’impulsivité non planifiée (β = 0,15, p < 0,05) et de l’ennui (β = 0,10, p < 0,05), et des styles de conduite à risque médiatisent entre impulsivité et infractions (β = 0,18, p < 0,01; β = 0,12, p < 0,05). Ces résultats suggèrent que renforcer le contrôle des impulsions et la régulation émotionnelle pourrait améliorer la sécurité en conduite motocycliste.

  • Communication orale
    Sécurité routière au Maroc : Etude du paradoxe moral islamique et civique dans le contexte urbain
    Elhoussein AFRIAD (Université Hassan II ICM FLSHM), Aicha Barkaoui (Université Hassan II - Maroc), Fouad Benbouazza (Université)

    Dans les contextes culturels dans lesquels règnent la morale religieuse, la compréhension des phénomènes de la cohabitation commune implique un recours à une analyse de la manière dont les individus intériorisent les règles en société surtout les normes religieuses et civiques.

    Négliger les limites de vitesse, les feux de signalisation, les panneaux de signalisation et les règles de priorité, etc. tels sont certains des comportements dangereux qui se contredisent avec la morale religieuse qui incite à la conservation de la vie. En effet, dans la morale islamique porter atteinte à la vie humaine est un pêché qui remet en cause la vie en société, néanmoins, même certains individus conservateurs n’hésitent pas à transgresser toutes les limites concernant la bonne cohabitation en ville.

    Ces différents phénomènes morbides renvoient aussi à un paradoxe moral, « je connais et je reconnais une action comme illicite en termes religieux, mais je la transgresse au niveau de ses principes ».

    Notre méthodologie, basée sur une étude qualitative du phénomène du respect de code de la route chez les marocains, adopte l’entretien comme technique de recherche. Nous allons adopter une approche sociologique et psychosociale pour dévoiler le paradoxe moral des comportements de conduite dans le milieu urbain marocain, en s’appuyant sur la théorie de la dissonance cognitive, la théorie de l’action sociale chez Weber, les théories de la morale, les théories du comportement et la théorie des préjugés.

  • Communication orale
    Inégalités socio-territoriales et traumatisme routier dans les zones périphériques du Grand Rabat: impacts des transports informels
    Mohamed Hanzaz (Institut National d’Aménagement et d’Urbanisme-Rabat), Ikrame Laadssi (Université Gustave Eiffel)

    Les inégalités sociales et socio-territoriales sont multiformes et influencent de nombreuses dimensions de la mobilité urbaine, notamment la sécurité des usagers des transports collectifs. Cette communication propose d’examiner comment ces inégalités contribuent à l’insécurité routière et à la production de traumatismes physiques et psychologiques, en mobilisant une approche genrée appliquée au contexte du Grand Rabat (Rabat-Salé-Témara), et en se basant sur des enquêtes combinant des parcours commentés et entretiens approfondis.
    Enregistrant des mutations spatiales profondes, les zones périphériques souffrent d’un déficit en matière de transport public pour desservir les zones ouvertes à l’urbanisation souvent fragmentées. Cette situation pousse les habitants à se tourner vers des solutions alternatives comme le transport informel (khettafas et triporteurs). Le manque d’infrastructures adaptées accentue la vulnérabilité des usagers et renforce le traumatisme routier. Ainsi, les stratégies d’adaptation mises en place par les voyageurs vulnérables, révèlent comment l’insécurité routière est vécue et anticipée.
    Cette contribution vise ainsi à articuler les inégalités socio-territoriales avec les dynamiques de genre et les questions de sécurité dans les transports collectifs, les infrastructures et le mobilier urbain, afin de mieux comprendre les mécanismes de production des traumatismes routiers, les violences urbaines et les stratégies d’atténuation développées par les usagers

  • Communication orale
    Prévention des accidents routiers; nouvelles stratégies d'aménagement urbain durable pour les villes algériennes
    Insaf Houdna Bendali-Hacine (EPAU), Amina Boukhari (EPAU), Mohamed Hocine (Ecole Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme Alger)

    En Algérie, parmi les causes fréquemment citées lors des enquêtes menées par les services spécialisés après des accidents, la vitesse est l'une des plus mentionnées. Elle est également révélatrice du développement urbain actuel et des rythmes des activités qu'il engendre.
    Les villes algériennes ont connu ces dernières années une expansion rapide, liée à une double croissance : celle de la population globale et celle de la population urbaine en particulier. Dès la création du ministère de l'Urbanisme, de la Construction et de l'Habitat en 1975, les autorités adoptèrent un modèle d'urbanisme plutôt fonctionnaliste.
    Ce modèle a conduit à une organisation des zones urbaines de manière étalée. Par conséquent, le déplacement entre ces zones dépend presque exclusivement de moyens mécanisés, particulièrement les véhicules personnels.
    Cette recherche vise à explorer comment intégrer la planification urbaine dans les stratégies de prévention des accidents de la circulation en milieu urbain. Mon objectif est d'examiner l'apport du « paradigme de développement urbain durable » à l'amélioration de l'environnement bâti et à la prévention des accidents routiers. Nous pensons que l'adoption de nouvelles approches en matière de développement urbain peut favoriser une diversité de modes de transport et ainsi réduire la domination de l'automobile, en favorisant une coexistence harmonieuse entre conducteurs et piétons, plutôt qu'une opposition conflictuelle.

  • Communication orale
    Deep Learning spatialement intégré au SIG pour l'évaluation de la vulnérabilité de la route aux inondations: Etude de cas de la plaine de Mitidja, Algérie
    Rania Allalou (ENSTP), Mohamed Redha Bekhouche (LTPiTE - ENSTP), Chikh Benazouz (LTPiTE - ENSTP), Mohand Bersi (Institut d'Architecture et des Sciences de la Terre, Université Ferhat Abbas, Sétif, Algérie), Rafik Hebib (LTPiTE - ENSTP), Abdelouahab Lefkir (LTPiTE - ENSTP), Mahdia Yasmina Mahioui (LTPiTE - ENSTP)

    Les inondations représentent un risque majeur pour les infrastructures routières, compromettant la sécurité et la mobilité. Cette étude vise à identifier les routes les plus vulnérables aux inondations en plaine de Mitidja en intégrant les Systèmes d’Information Géographique (SIG) et des techniques de Deep Learning. En exploitant des données climatiques, topographiques et hydrologiques, un modèle d’apprentissage profond est entraîné pour détecter et classifier les zones à risque élevé. L’approche développée permet une cartographie prédictive améliorée, offrant un outil d’aide à la décision pour les gestionnaires d’infrastructures et les autorités publiques afin de renforcer la résilience du réseau routier face aux aléas climatiques.

  • Communication orale
    Choix de la meilleure alternative avec INFRAWORKS pour remplacer un tronçon de route inondable à l'aide des méthodes TOPSIS et ELECTRE III
    Manal Ikram Hadjar (Universite abdelhamid ibn badis), Mohamed Zaoui (Université de Mostaganem, Département de génie civil, faculté des sciences et de la technologie)

    La modélisation des informations du bâtiment (BIM) est une innovation technologique importante dans le secteur de la construction qui apporte des avantages substantiels à l'ensemble du cycle de vie de la construction. En fait, le BIM comble les lacunes des techniques conventionnelles, qui peuvent présenter certains inconvénients liés à des erreurs de conception qui entraînent des retards entraînant une perte de temps et une augmentation des coûts. La modélisation des informations du bâtiment (BIM) constitue une percée technologique majeure dans le secteur de la construction, apportant des avantages substantiels tout au long du cycle de vie d'une construction. Cependant, dans le domaine des infrastructures routières et autoroutières, de vastes améliorations restent à réaliser. L’objectif de cette recherche est d’appliquer la conception d’un tel projet en mode BIM, afin de faciliter l'échange des données et la collaboration entre les différents acteurs. Avant d’entreprendre l’application du processus BIM, il est à signaler que le choix de la meilleure alternative à la conception du projet constitue une étape cruciale. En conséquence, Étant considérant qu’il est primordial de ranger plusieurs variantes de la meilleures jusqu’à la moins bonne durant la phase d'avant-projet sommaire (APS). Cette étape est essentielle pour déterminer la meilleure alternative et ainsi entamer la phase d'avant-projet détaillé (APD). […]

  • Communication orale
    Évolutions des pratiques de mobilité et d’exposition au risque dans le Grand Tunis
    Souhir Bouzid (Institut d'urbanisme et d'aménagement régional)

    Le réseau de transport se développe afin de répondre aux besoins de mobilité d’une société donnée. De ce fait, les besoins peuvent être internes et nécessités par une évolution lente et progressive des structures de production. Cependant, Tunis, l’agglomération la plus de la Tunisie, est parmi les rares villes du Tiers-Monde nanties d’un système de transport public, urbain, anciennement organisé. Son système de transport a connu d’importantes évolutions depuis l’indépendance du pays néanmoins les risques routiers sont de plus en plus présents.

    L'amélioration de la sécurité routière ne peut être réalisée que par des interventions concomitantes par tous les acteurs concernés sur le comportement des usagers et le réseau routier. Toute défaillance dans le système de transport peut entraîner des accidents plus ou moins graves. En effet, les dernières statistiques de l'observatoire national de la sécurité routière révèlent qu’en 2023, 5796 accidents de la route ont été enregistrés, faisant 1215 morts et 7910 blessés. Face à ce constat, tous les acteurs concernés ont pris un ensemble de mesures.

    Dans notre travail, nous étudierons l’évolution du système de transport dans le Grand Tunis et par la suite nous montrerons sa relation avec l’augmentation du risque routier. Il s’agit de faire le point sur les études menées sur cette problématique et par la suite d’effectuer des entretiens semi-directifs avec les acteurs concernés.

  • Communication orale
    Analyse du rôle des infrastructures routières dans la sécurité routière et plan d'action pour la réduction des accidents en Algérie
    Abdelhak Derras (Université Ahmed Ben Bella Oran 1, Algérie), Fatima Zohra Djidar (faculty of science and technology Mustapha Stambouli, University Mascara), Ramdane Oulha (faculty of science and technology Mustapha Stambouli, University Mascara)

    Les accidents de la route représentent un enjeu mondial majeur, causant chaque année des millions de décès et de blessures graves. L’Algérie est particulièrement touchée par ce fléau, avec un nombre préoccupant de victimes et des conséquences socio-économiques importantes.

    Ce travail met en lumière l’impact des accidents de la route en Algérie, en soulignant le rôle déterminant de l’infrastructure routière dans leur occurrence. Il vise à évaluer l’influence des caractéristiques routières sur la sécurité et à proposer des solutions adaptées pour réduire les risques d’accidents.

    La méthodologie adoptée repose sur l’utilisation du programme international d’évaluation des routes (iRAP), appliqué à la pénétrante autoroutière Ghazaouet-Tlemcen en tant que cas d’étude. Ce programme offre une analyse standardisée basée sur plusieurs indicateurs clés, tels que la géométrie de la route, l’état du revêtement et la signalisation, afin d’identifier les points critiques et de recommander des améliorations.

    En conclusion, cet article souligne l’importance d’une infrastructure routière adaptée pour renforcer la sécurité des usagers. L’approche proposée à travers le programme iRAP permet de diagnostiquer les risques et de définir des stratégies concrètes visant à réduire les accidents sur les routes algériennes.

  • Communication orale
    Croyances et risques routiers : Analyse du comportement des conducteurs d’autocars
    Kaoutar Sallami (Maroc)

    Cette recherche examine l’influence des croyances religieuses sur l’orientation comportementale des conducteurs d’autocars et leur perception des risques routiers. L’observation des pratiques professionnelles révèle l’omniprésence de représentations symboliques à caractère religieux, telles que des autocollants, des inscriptions coraniques, des objets fétiches et des supports audio, intégrés à l’espace de conduite. Ces éléments semblent jouer un rôle structurant dans la régulation cognitive et comportementale des conducteurs, influençant leur perception du risque et leur interprétation des accidents de la route.

    L’étude empirique, menée auprès de 150 conducteurs, met en évidence une forte tendance à l’externalité dans l’attribution des causes des accidents, conformément au modèle du Locus of Control de Rotter. Les résultats soulignent que l’ancrage religieux constitue un déterminant majeur dans la construction des représentations du risque et dans l’adoption de comportements potentiellement non sécuritaires. Cette recherche apporte ainsi un éclairage sur le lien entre croyances, attribution causale et pratiques routières, posant la question de leur impact sur la sécurité des transports collectifs.

  • Communication orale
    La traversée de la chaussée au Maroc: analyse croisée du comportement des conducteurs professionnels et des piétons
    Adnane Ettouzani (Université Sidi Mohammed Ben Abdellah, Fès, Maroc)

    1. Problématique et Cadrage théorique :

    A bien des égards, les normes qu’impose la réglementation professionnelle aux conducteurs professionnels au Maroc mettent à l’épreuve leur capacité d'adaptation. La séquence du croisement de ces conducteurs avec les autres usagers de la route notamment les piétons au moment de la traversée de la chaussée reste marquée par des interactions mettant en œuvre des inégalités à l’égard de ces deux catégories d’usagers de la route (Belhaj et al. 2021). Dans cette optique, nous avons entrepris une investigation des comportements des conducteurs professionnels lors du croisement avec les piétons en séquence de la traversée de la chaussée.

    L’étude puise ses ressources théoriques dans les travaux sur la perception des risques, l’explication des accidents et les comportements de prévention (Kouabenan, Cadet, Hermand et Munoz-Sastre, 2015).

    2. Méthode d’étude :

    Pour les besoins de cette étude sur la scène de la traversée de la chaussée, au regard des conducteurs professionnels et des piétons, notamment quant aux interactions possibles, une série d'observations systématiques et standardisées a été menée sur le terrain par une grille structurée qui a été élaborée à cet effet.

    3. Principaux résultats –Discussion :

    Les résultats de l’analyse informent bien sur des conduites et des réactions typiques :

    - La dominance des réactions impulsives chez les conducteurs professionnels aussi bien que chez les piétons à l’occasion de la traversée. […]

  • Communication orale
    Capital immatériel levier de sécurité routière par excellence
    Saoussen Ben Ammar (Université de Monastir), Hana Mosbahi (Tunisie)

    Malgré les efforts considérables déployés pour améliorer la sécurité routière en Tunisie, le nombre d'accidents de la route reste alarmant. Jusqu'à présent, les approches traditionnelles se sont principalement concentrées sur les améliorations infrastructurelles et l'application stricte des réglementations. Cependant, une dimension souvent négligée mais potentiellement cruciale dans cette lutte est le capital immatériel. Celui-ci englobe l'éducation, la culture organisationnelle, et la sensibilisation des conducteurs. La problématique que cet article cherche à aborder est la suivante Cette question soulève plusieurs sous-enjeux. En effet, le capital immatériel peut jouer un rôle crucial comme levier de sécurité routière. Il « englobe des éléments non monétaires et sans substance physique, tels que les informations, les connaissances et les actifs immatériels d'une entreprise ou d'une entité ». En lien avec la sécurité routière, la valorisation du capital immatériel peut contribuer à renforcer les politiques et actions visant à améliorer la sécurité sur les routes. Il est d’utiliser les concepts du capital immatériel pour développer des outils d'aide à la décision et des modèles adaptés à la protection des ressources immatérielles liées à la sécurité routière. Cet article analyse l’influence du capital immatériel sur la sécurité routière en Tunisie, en mettant l’accent sur l’éducation, la culture organisationnelle et la sensibilisation. […]


Dîner

Dîner

Salle : B-4408 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B

Communications orales

Inégalités sociales face au risque routier, du niveau local au niveau international

Salle : B-4408 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
  • Communication orale
    L’accidentalité routière dans les outre-mer : comprendre les comportements pour répondre aux enjeux
    Helga Mondésir (ONISR - Délégation à la sécurité routière)

    Avec une mortalité routière par habitant en moyenne près de 2 fois supérieure à celle observée en France métropolitaine, les territoires ultramarins présentent des profils d’accidentalité spécifiques. Ces territoires sont par ailleurs, individuellement, dans des dynamiques démographiques et sociologiques propres, ce qui a des effets sur les mobilités.

    Si les facteurs d’accidentalité y sont similaires à ceux observés en France métropolitaine, ceux-ci sont présents de façon exacerbée dans les outre-mer, et avec intensité différente selon les territoires. Ainsi, sur la période 2021-2023, la vitesse excessive ou inadaptée est présente chez 35 % des présumés responsables (PR) d’accidents mortels (contre 28 % en France métropolitaine). L’alcool est présent chez 40 % des PR d’accidents mortels ; ce taux est de 22 % en France métropolitaine. Les stupéfiants sont présents chez 23 % des PR d’accidents mortels (11 % en France métropolitaine).

    Les études réalisées mettent en exergue les facteurs endogènes et exogènes permettant de comprendre les comportements sur la route dans chacun de ces territoires.

    Dans ce contexte, les territoires ultramarins ont fait l’objet d’une attention particulière lors du Comité interministériel de sécurité routière du 17 juillet 2023 avec l’adoption de mesures visant à « Agir pour une meilleure sécurité dans les outre-mer ».

  • Communication orale
    Gouvernance et disparités socio-territoriales dans les régions d’outre-mer françaises et en Corse – Impact sur la sécurité routière
    Mohamed Mouloud Haddak (Université Gustave Eiffel), Bouthayna Hayou (UMRESTTE)

    Les accidents routiers en outre-mer restent peu étudiés en raison de données incomplètes et tardives. Malgré une mobilité plus faible, ces territoires présentent un risque routier élevé, touchant particulièrement les usagers vulnérables.

    Cette étude analyse les taux de mortalité routière et utilise des modèles de régression logistique pour évaluer les facteurs de risque selon les régions ultramarines : âge, sexe, consommation d’alcool, conditions socio-économiques et circonstances des accidents. Une analyse régionale met en évidence des tendances propres à chaque territoire.

    Les résultats révèlent d’importantes disparités : la Guadeloupe (OR=2,24) et la Guyane (OR=2,29) affichent les risques de mortalité les plus élevés par rapport à la Corse, tandis que La Réunion (OR=1,7) et la Martinique (OR=1,76) présentent des ratios plus faibles. Certaines tendances sont communes : les accidents sont plus mortels en zones peu denses, où les vitesses sont élevées et les secours plus lents. La conduite nocturne et les grands axes aggravent aussi le risque. Les personnes âgées, piétons et motocyclistes sont les plus vulnérables.

    Ces résultats appellent à des stratégies adaptées aux défis régionaux. Une meilleure collecte des données et l’étude des facteurs socio-culturels sont essentielles pour orienter les politiques futures et répondre aux objectifs de développement durable, notamment la réduction des inégalités et la promotion de communautés plus sûres.

  • Communication orale
    Analyse des disparités territoriales de la sévérité des blessés suite aux accidents corporels de la route au niveau européen
    Mohamed Mouloud Haddak (Université Gustave Eiffel - Umrestte), Ibrahim Traoré (Université de Lyon 1), Mélanie Yvroud (Université Gustave Eiffel - Umrestte)

    Problématique : L’Union Européenne a fixé un objectif "zéro mort" sur les routes d’ici 2050, avec une première étape visant à réduire de moitié les morts et blessés graves à l’horizon 2030. Cependant, les progrès varient entre les pays européens, ce qui incite à une comparaison pour mieux comprendre ces différences. C’est dans cette optique que nous avons envisagé cette étude.

    Données et méthodes : Nous avons eu recours aux données de la plateforme Care/cadas sur quatre ans (2019 à 2022) fusionnées avec les données d’Eurostat. Nous avons réalisé une représentation spatiale en analysant l’autocorrélation spatiale et une modélisation logistique multiniveau.

    Résultats : L’analyse a mis en évidence des disparités territoriales importantes en matière de sécurité routière à l’échelle européenne, avec une autocorrélation spatiale positive observée au niveau Nuts2 (unités territoriales statistiques). Les facteurs influençant la sévérité des blessures incluent l’âge, le sexe, le type d’usager, les conditions de l’accident, la densité de population, le statut socio-économique et l’IDHI (Indice de Développement Humain Ajusté aux Inégalités). Les pays à haut risque incluent la Lituanie, le Danemark, la Grèce, la Bulgarie, la Pologne, la Roumanie et Chypre. Il ressort que 18% des écarts de sévérité sont dus aux variations entre Nuts2.

  • Communication orale
    La sécurité routière au Maghreb à la croisée de deux Mondes
    Mohamed Mouloud Haddak (Université Gustave Eiffel - Umrestte)

    Les pays du Maghreb sont à la croisée de deux mondes : l'Afrique et la région Méditerranée orientale. Au niveau de l'OMS, cela signifie que certains appartiennent à la région de la Méditerranée orientale (Libye, Tunisie, Maroc) et les deux autres à la région africaine (Algérie, Mauritanie). Ces deux régions ont les taux de mortalité routière parmi les plus élevés au monde.

    Le Maghreb est très homogène sous certains aspects (climat, culture, démographie, niveau de développement économique) et très hétérogène en termes de densité de population. Les pays du Maghreb sont collectivement confrontés à des défis considérables en matière de sécurité routière. Cependant, en termes de sécurité routière, si les pays du Maghreb central présentent des profils similaires, la Mauritanie présente plutôt un profil de pays d’Afrique sub-saharienne et la Lybie un profil similaire à ceux des pays du Golfe.

    L'analyse comparative peut améliorer la connaissance des spécificités du risque routier dans chaque pays. Ainsi, même si les données relatives à la sécurité routière de ces pays fluctuent selon les sources, le ratio nombre de tués/nombre d’accidentés est interprété comme un indicateur de la sévérité des accidents de la route. Cependant, les fluctuations de ce ratio entre pays posent question, de même que les écarts de sévérité entre zones urbaines et zones rurales. La discussion sur l’origine de ces valeurs extrêmes peut contribuer à améliorer les recueils de sécurité routière.


Assemblée générale

Assemblée générale du réseau SaNuiT

Salle : B-4408 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
Discutant·e·s : Rania Allalou (ENSTP), Lylia Bahmed (Batna 1), Kaoutar Beggar (FSHS - UIT), Aimad Edine Belkhiri (Université de Bejaïa), Hanene Ben Ouada Jamoussi (Université Manouba Tunis), Fouad Benbouazza (Université), Houria Bencherif (Université Batna 2), Moussa Bougma (Université Joseph Ki-Zerbo), Souhir Bouzid (Institut d'urbanisme et d'aménagement régional), Saif Eddine Chettah (Université de Blida 1), Abdelhak Derras (Université Ahmed Ben Bella Oran 1, Algérie), Abdoudramane Ganame (Université Claude Bernard Lyon 1), Adil Ghazali (Université Hassan II de Casablanca), Marie-Axelle Granié (Université Gustave Eiffel), Manal Ikram Hadjar (Universite abdelhamid ibn badis), Bouthayna Hayou (UMRESTTE), Younès Hidra (Université de Bejaia, Laboratoire LIMED-Algérie), Mohamed Hocine (Ecole Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme Alger), Saida IDRISSI (Université Hassan II de Casablanca), Yamina Jlaiel (Ecole Superieure du commerce- Manouba), Sophie-Anne Lemay (Institut national de santé publique du Québec), Zoubida Lessoued (FLSHM , université Hassan II Casablanca), Azzeddine Madani (Université de Khemis Miliana), Asma Mamri (UdeS - Université de Sherbrooke), Joel Meissonnier (Cerema), Hakima Nabti (Université de Béjaia), Aude Nikiema (Institut des sciences des sociétés (INSS/CNRST)), Ibrahim Traoré (Université de Lyon 1), Mélanie Yvroud (Université Gustave Eiffel)