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Informations générales

Événement : 85e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Motivés par les résultats de recherches suggérant que le recours à la littérature jeunesse a des effets sur le développement des compétences en français et sur la motivation à lire et à écrire, de plus en plus d’enseignants font le choix d’utiliser la littérature jeunesse comme outil d’enseignement (par exemple, au moyen de la mise en place de cercles d’auteurs, de réseaux littéraires, de cercles de lecture, etc.). Toutefois, l’adoption de ces pratiques innovantes exige de leur part l’acquisition d’une solide culture littéraire et l’appropriation de conduites complexes. En effet, faute d’une formation initiale suffisante, plusieurs se demandent comment choisir les œuvres, comment les analyser et quels dispositifs et quelles formes d’étayage privilégier. Le contexte est donc favorable à la mise en place de formations répondant à ces besoins et à l’étude de ces dernières afin de déterminer les conditions les plus propices pour le développement professionnel des enseignants au regard de l’utilisation de la littérature jeunesse comme outil d’enseignement et, par ailleurs, pour le développement des compétences des élèves.

Ce colloque vise à apporter un éclairage sur la formation et l’accompagnement des enseignants au regard de l’utilisation de la littérature jeunesse en classe. Cet objectif général se déploiera en quatre objectifs spécifiques qui permettront de décrire : 1) des pratiques de formation et d’accompagnement des enseignants; 2) des pratiques de classe issues de cet accompagnement; 3) les effets de ces pratiques sur les élèves; et 4) les effets de l’accompagnement sur le développement professionnel des enseignants.

Chaque communication, de 20 minutes, sera suivie d’une période de 15 minutes d’échanges entre les participants. Le colloque se terminera par une synthèse qui tentera de dégager les conditions les plus propices aux modifications de pratique et de définir des avenues de recherche porteuses pour la formation des enseignants à la didactique de la littérature jeunesse.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Les pratiques de formation et d’accompagnement des enseignants

Salle : (E) 211 — Bâtiment : (E) SCIENCES DE L'ÉDUCATION
  • Communication orale
    Pour une didactique interculturelle renouvelée du français langue seconde : la place de la littérature jeunesse
    Nathalie Auger (Université Paul-Valéry), Carole Fleuret (Université d’Ottawa)

    Comme le souligne Abdallah-Pretceille (1999), la diversité est un vecteur important d’enrichissement culturel et civique du monde contemporain. Cette question renvoie à un défi de taille, car la légitimité univoque de la langue de scolarisation occulte le répertoire langagier des élèves (Cuq, 2003). Pour tendre vers un renouveau didactique et pédagogique, plus adapté aux élèves allophones, nous avons fait le choix de la littérature de jeunesse (LDJ), car elle convoque chez l’élève un certain nombre de déclencheurs : plaisir, motivation, interculturalité, etc. (Poslaniec, 2008). De plus, elle permet de développer des connaissances linguistiques et métalinguistiques au regard de recherche de similitudes ou de différences des langues inconnues des élèves (Fleuret, 2013). Dans cette communication, nous présenterons les résultats préliminaires d’une étude intersite que nous menons entre le Canada et la France et qui porte sur la prise en compte de la diversité dans les pratiques pédagogiques chez des enseignants de l’accueil. Pour ce faire, ces derniers ont rempli un questionnaire traitant, entre autres, de ces deux aspects. À partir des données recueillies, nous les avons formés à l’approche interculturelle et la LDJ. Pendant deux ans, nous les accompagnerons dans la mise à l’essai de nouvelles pratiques pédagogiques et nous mesurerons, d’une part, les gains potentiels en français des élèves allophones de leurs classes et, d’autre part, leurs représentations quant à ce changement.

  • Communication orale
    Parcours de formation en littérature de jeunesse : état des lieux pour le programme de baccalauréat en enseignement au préscolaire et au primaire de l’Université de Sherbrooke
    Godelieve Debeurme (Université de Sherbrooke), Martin Lépine (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Depuis que la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke offre à ses étudiantes et à ses étudiants un baccalauréat en enseignement au préscolaire et au primaire, l’importance à accorder dès la formation initiale des maitres à la littérature de jeunesse est source de débats : doit-on, par exemple, se servir d’œuvres littéraires dans tous les cours de français ou seulement dans certains cours ciblés? Doit-on offrir un cours obligatoire ou optionnel sur la littérature de jeunesse? Les réponses à ces questions, comme à d’autres, ont influencé les choix de parcours imposés au fil du temps en didactique du français, parfois par une approche intégrative des volets de l’enseignement du français dans tous les cours, parfois par une formule à dominante pour chacun des cours. Dans l’état des lieux que nous proposons pour cette communication, nous présentons un survol historique des cours de français et de didactique offerts au BEPP et le parcours actuel en ce qui concerne la lecture et l’appréciation des œuvres littéraires. Nous analysons ainsi spécifiquement deux exemples d’activités intégrées aux cours de la deuxième et de la quatrième année : 1) une séquence didactique de lecture interactive; 2) une création d’un album de littérature. Les résultats de notre analyse montrent la pertinence d’accompagner étroitement et progressivement les futures enseignantes et les futurs enseignants dans le choix des œuvres et dans les approches didactiques de la littérature à l’école.


Communications orales

Les pratiques de formation et d’accompagnement et les effets sur le développement professionnel des enseignants

Salle : (E) 211 — Bâtiment : (E) SCIENCES DE L'ÉDUCATION
  • Communication orale
    Les parcours de recherche : quel impact sur l’enseignement de la littérature de jeunesse auprès des étudiants de master Enseignement
    Laurence Allain-Le Forestier (UBO - Université de Bretagne Occidentale)

    Le Master Métier de l’Enseignement de l’Education et de la Formation (MEEF) comprend des unités d’enseignement telles que la didactique du français et de la littérature (UE1) et une initiation à la recherche (UE 9). L’ESPE de Vannes propose, dans le cadre de l’initiation à la recherche, plusieurs parcours : culturel et artistique, citoyen et scientifique. Dans ces parcours la littérature de jeunesse est fortement impliquée.
    Cette communication a pour ambition d’une part de s’interroger sur la pertinence de la place accordée à la littérature de jeunesse dans ces parcours de recherche et d’autre part d’observer l’impact créé au sein de ces mêmes parcours à travers deux focales : les thèmes de recherche choisis et la pratique d’un carnet de lecteur.
    Nous nous proposons, afin de répondre à notre questionnement, d’établir tout d’abord un état des lieux des sujets de recherche, au sein de cette unité d’enseignement (à travers le nombre et les thèmes retenus), qui nous offrira une photographie des questions professionnelles sur l’enseignement de la littérature de jeunesse d’étudiants se consacrant au métier de professeur des écoles. Dans un second temps, à travers une pratique individuelle d’un groupe d’étudiants, qui sont inscrits dans le parcours culturel et artistique, nous analyserons les carnets de lecture complétés tout au long de l’année. Définis conjointement par les étudiants et l’enseignant, ils portent sur la lecture d’ouvrages de jeunesse dont particulièrement ceux du prix ESPE. Ce sera ainsi l’occasion de présenter ce prix ESPE de littérature de jeunesse nouvellement créé. A travers une analyse de contenu (Bardin, 1977) nous dégagerons les thèmes récurrents, les jugements portés par les locuteurs et les représentations sociales qui s’en dégagent.

  • Communication orale
    Une communauté d’apprentissage d’enseignants-auteurs pour la mise en place de cercles d’auteurs en classe
    Brigitte Gagnon (Université de Sherbrooke), Ophélie Tremblay (Université du Québec à Montréal), Elaine Turgeon (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Plusieurs travaux ont montré que les enseignants avaient besoin de pratiquer eux-mêmes l’écriture pour l’enseigner efficacement (Grossman et coll., 2000; McDonald et coll. ; 2004, Routman, 2010). En faisant l’expérience des batailles et des satisfactions du travail de l’écrivain, ils seraient mieux outillés pour accompagner leurs élèves dans l’apprentissage de l’écriture (Brooks, 2007; Cremin, 2006). Pourtant, les enseignants du primaire écrivent peu, et ce, particulièrement dans une perspective créative (Lamb, 2017). Dans cette communication, nous présenterons les résultats préliminaires d’une recherche-action dans laquelle des enseignants du primaire ont été amenés, à expérimenter, à travers des cercles d’auteurs, des pratiques novatrices d’enseignement de l’écriture ayant recours à la littérature jeunesse. Un cercle d’auteur est un dispositif qui permet de réunir environ 5 participants qui écrivent, de façon régulière, sur un thème de leur choix ou à partir d’un déclencheur, pour ensuite partager leurs productions, recevoir des commentaires, les réviser et les publier (Vopat, 2009). Nous décrirons la démarche de formation et d’accompagnement que nous avons mise en place et qui consistait, à travers une communauté d’apprentissage, à faire vivre aux enseignants l’expérience des cercles d’auteurs. À l’aide de données issues de questionnaires, de témoignages d’expériences et d’entretiens menés avec les enseignants, à l’issue de la première année du projet, nous décrirons également son impact sur leur développement professionnel.


Dîner

Dîner

Salle : (E) 211 — Bâtiment : (E) SCIENCES DE L'ÉDUCATION

Communications orales

Les pratiques de formation et d’accompagnement des enseignants et les pratiques de classe qui en sont issues

Salle : (E) 211 — Bâtiment : (E) SCIENCES DE L'ÉDUCATION
  • Communication orale
    Description de la qualité de la mise en œuvre de dispositifs d’enseignement en lecture lors d’une recherche-action centrée sur l’exploitation de réseaux littéraires en classe
    Annie Charron (Université du Québec à Montréal), Marie Dupin De Saint-André (UdeM - Université de Montréal), Isabelle Montésinos-Gelet (Université de Montréal)

    Pour enseigner la lecture et l’écriture à partir de la littérature jeunesse, le recours aux réseaux littéraires est valorisé par plusieurs chercheurs en didactique du français (Devanne, 2006; Tauveron, 2002). Toutefois, il existe peu de recherches qui se sont penchées sur la description de la qualité de la mise en œuvre de réseaux littéraires en classe. Lors d’une recherche-action centrée sur l’enseignement de la lecture et de l’écriture à partir de réseaux littéraires impliquant tous les enseignants d’une école primaire (N=22), nous avons observé à deux reprises chaque enseignant lors de la réalisation d’un réseau littéraire. Au cours de 37 de ces observations, les enseignants ont mobilisé au moins un dispositif d’enseignement de la lecture dans leur enseignement à partir d’un réseau littéraire. Dans cette communication, nous décrirons les différents types de dispositifs utilisés par les enseignants en lecture ainsi que la qualité de la mise en œuvre de ces dispositifs en nous appuyant sur le modèle du multi-agenda développé par Bucheton et Soulé (2009). Ainsi, notre description de ces dispositifs portera sur les éléments suivants : les objets de savoir abordés, l’atmosphère observée, le pilotage des tâches par l’enseignant, son tissage et son étayage. Cette analyse sera ensuite mise en lien avec le type d’accompagnement proposé aux enseignants lors de cette recherche-action.


Communications orales

Les pratiques de classe issues de l’accompagnement des enseignants et les effets de ces pratiques sur les élèves

Salle : (E) 211 — Bâtiment : (E) SCIENCES DE L'ÉDUCATION
  • Communication orale
    Accompagnement pour exploiter des réseaux littéraires : pratiques d’enseignement de l’écriture et impacts sur la compétence à écrire des élèves
    Annie Charron (Université du Québec à Montréal), Marie Dupin de Saint-André (Université de Montréal), Isabelle Montésinos-Gelet (UdeM - Université de Montréal)

    Enseigner l’écriture au primaire demande d’identifier les différentes composantes en jeu (Berninger et Swanson, 1994). Celles relatives à la génération d’un texte - la conceptualisation qui concerne les idées et l’énonciation, leur formulation en paroles par les choix syntaxiques, lexicaux et de formes verbales – sont grandement soutenues par l’observation de l’expertise des auteurs à travers l’analyse de leurs textes (Calkins, 2013 ; Shea, 2015). Celles relatives à la transcription – l’encodage par la maitrise de l’orthographe et la matérialisation qui touche à la mise en page, à la forme des lettres et aux effets typographiques – peuvent aussi être touchées par le recours aux œuvres.

    Dans cette communication, sont présentés quelques résultats d’une recherche-action dans laquelle des enseignants du primaire de la même équipe-école (N=22) bénéficiant d’un accompagnement mensuel ont notamment expérimenté des pratiques d’enseignement de l’écriture en ayant recours à des réseaux littéraires (Tauveron, 2002). Plus précisément, dans un premier temps, toutes les pratiques d’enseignement de l’écriture observées lors des deux observations réalisées dans chacune des classes sont décrites. Dans un second temps, les données en écriture recueillies lors d’un jogging d'écriture auprès des élèves (N=402) avant et après l’accompagnement sont présentées en distinguant les composantes de l’écrit et les différentes classes.


Communications orales

Les pratiques de formation et d’accompagnement et les effets de cet accompagnement sur le développement professionnel des enseignants

Salle : (E) 211 — Bâtiment : (E) SCIENCES DE L'ÉDUCATION
  • Communication orale
    Les forces et les défis de l’accompagnement d’enseignants lors d’un projet de recherche-action sur l’exploitation de réseaux littéraires en classe
    Annie Charron (UQAM - Université du Québec à Montréal), Marie Dupin de Saint-André (Université de Montréal), Isabelle Montésinos-Gelet (Université de Montréal)

    Pour les enseignants, participer à une recherche-action contribue à leur développement professionnel. Selon Butler (2005) « un développement professionnel signifiant doit être soutenu et les enseignants ont besoin de suffisamment de temps pour expérimenter des idées et réfléchir sur les changements qu’ils tentent d’apporter à leur pratique pour changer les cadres théoriques sur lesquels leurs approches de l’enseignement sont fondées » (Butler, 2005, p. 62). Intéressée par les réseaux littéraires, une équipe-école du primaire souhaitait être soutenue dans sa planification et son exploitation en classe. De ce fait, une recherche-action est née et un dispositif de formation et d’accompagnement a été développé. Au total, 27 enseignants de la 1re à la 6e année, trois orthopédagogues et trois stagiaires ont participé aux rencontres de formation et ont bénéficié d’accompagnement de la part des chercheuses. Cette communication vise à présenter les forces de l'accompagnement développé ainsi que les défis rencontrés tout au long de l'accompagnement. Pour répondre à cet objectif, des notes d’observation durant les rencontres de formation et des évaluations écrites remises à la fin de ces rencontres ont été collectées. Les résultats de l’analyse de contenu illustrent un projet de recherche-action qui a permis un changement de pratique et une réflexion sur l’enseignement et l’évaluation de la lecture et de l’écriture.