Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.
Louise Nadeau
Prix Acfas Marcel-Vincent

Louise Nadeau

Université de Montréal

Le Prix Marcel-Vincent 2006 est remis à Louise Nadeau, professeure titulaire au Département de psychologie de l’Université de Montréal.

Depuis les débuts de sa carrière, Louise Nadeau s’intéresse au phénomène de la toxicomanie chez les femmes. Elle a réussi à attirer l’attention sur ce domaine jusqu’alors très peu exploré, non seulement au Québec, mais aussi ailleurs dans le monde.

Ses travaux ont, notamment, contribué à l’émergence d’un regard axé sur la compréhension plutôt que sur le blâme. Pour Louise Nadeau, le modèle moral doit céder le pas à une interprétation scientifique basée sur l’étude des interactions entre les déterminants neurobiologiques, psychologiques et socioéconomiques de la toxicomanie. Cette approche systémique aurait une incidence directe, selon la chercheuse, sur la qualité et l’efficacité des interventions. Louise Nadeau a écrit ou coécrit plusieurs ouvrages qui sont devenus des références incontournables dont Vivre avec l’alcool ou Va te faire soigner, t’es malade. Ce dernier ouvrage s’est d’ailleurs retrouvé sur la liste des best-sellers sitôt publié et a exercé une influence majeure sur l’évolution du traitement des femmes au Québec.

Sa contribution au développement de meilleures politiques publiques en matière de toxicomanie est aussi reconnue comme significative. Elle a, entre autres, été présidente du Comité permanent de lutte contre la toxicomanie du Gouvernement du Québec (1994-2001), et a participé au Forum national sur la santé (1995-1997) et au Conseil d’administration des Instituts de recherche en santé du Canada dont elle fut la vice-présidente (2000-2006). Depuis maintenant 15 ans, Louise Nadeau est chercheuse principale au groupe de Recherche et interventions sur les substances psychoactives (RISQ). Elle y poursuit des études sur la comorbidité psychiatrique, l’épidémiologie de l’alcool ainsi que sur le rapport des femmes à ces substances.

Sa contribution à la formation d’une relève est aussi à souligner. En 1978, elle a mis en place le premier Certificat universitaire en toxicomanies, qui a permis de répondre aux besoins du Québec en personnes qualifiées pouvant intervenir dans les centres de traitements. Son ouverture d’esprit, alliée à une rigueur inflexible, lui donnent une place à part en tant qu’enseignante, et font d’elle une pédagogue appréciée par ses étudiants.

                                                                                                                                                                                                                                       texte biographique réalisé en 2006