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Agoussar
Finaliste

Asmaâ Agoussar

Institut national de la recherche scientifique

Conception et caractérisation des communautés microbiennes synthétiques capables d’améliorer la résistance du blé sous stress hydrique

 

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  • Votre profil en bref…

Je suis microbiologiste. J’ai grandi et fait mes études universitaires au Maroc, puis je suis venu au Québec. J’ai obtenu une première maîtrise, en biotechnologie microbienne, au Maroc en 2013, et une deuxième, en microbiologie de l'environnement, à l'Université de Montréal, où j’ai étudié la bioremédiation des pesticides en milieu agricole par les microorganismes du sol. J’ai par la suite commencé mon doctorat au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie de l’INRS en 2018, où je me concentre sur l’étude et l'amélioration de la résistance de l’holobionte du blé au stress hydrique. Bref, je travaille sur l'amélioration de l'agriculture, de la santé des plantes et des sols grâce à des solutions biologiques innovantes.

  • Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses?

Oui, on m’a souvent posé cette question dans diverses occasions : « Tu travailles sur quoi pendant toutes ces années? ». Une question venant de personnes qui sont dans des domaines totalement différents du mien. Vers la fin de la conversation, j’arrive à leur illustrer mes tâches compliquées avec quelques exemples simples. Ce qui m’étonne toujours, c’est quand les gens ne comprennent pas certains mots que j’utilise quotidiennement, par exemple « stress hydrique ».

  • Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc.?

La recherche était pour moi au départ un défi, et elle est devenue une drogue. Dès qu’on s’habitue à chercher, on se questionne sur tout, et on ne peut plus redevenir la personne qu’on était, qui pouvait voir les choses simples sans toujours se questionner sur le POURQUOI!

  • Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant·e chercheur·euse? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur·euse?

En tant qu’étudiante-chercheuse, on n’a pas de limites d’heures de travail. Je suis maman d’un petit enfant, ce qui me m’aide à m’organiser de mieux en mieux. La recherche reste un travail lourd si on n’arrive pas à se mettre des limites. Nous sommes souvent ambitieux et on a toujours une liste de questions qui nous génèrent une liste de tâches... et ça ne finit jamais! L’expérience la plus enrichissante, c’est la rédaction de ma thèse : il faut organiser tous les résultats, les analyser, les mettre par écrit, les discuter, les valoriser et les publier…

  • Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes?

C’est un concours que j’ai toujours aimé. Je me demandais souvent si c’était possible de vulgariser en 3 minutes une recherche scientifique, surtout quand on finit « 5 ans de thèse ». Dans des congrès scientifiques, nous avons environ 12 minutes pour parler devant des collègues, et on considère ça comme un défi. Alors là, il faut vraiment trouver les mots pour expliquer 5 ans en 3 minutes, à un public non scientifique en plus!