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Auteur et co-auteurs
Jorge Luis Flores Anato
Université McGill
Dimitra Panagiotoglou, Zoë Greenwald, Claire Trottier, Réjean Thomas, Mathieu Maheu-Giroux
Université McGill, Université de Toronto, Clinique l'Actuel
5a. Résumé

Introduction: L’utilisation des drogues illicites pendant le sexe (chemsex) chez les gais, bisexuels, et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) pourrait avoir des répercussions sur la transmission des infections transmissibles sexuellement, incluant le VIH. Dans ce contexte, la prophylaxie préexposition (PrEP) –méthode efficace pour prévenir le VIH– pourrait combler les besoins de réduction de risque. Notre étude vise à mieux comprendre les pratiques de chemsex et les trajectoires de PrEP parmi les HSH et femmes trans.

Méthodes: Les données des visites initiales de la cohorte PrEP à la clinique Médicale l’Actuel (Montréal) ont été utilisées. Nous avons dressé les profils sociodémographiques des utilisateurs de chemsex, caractérisé leur polyconsommation et évalué les trajectoires PrEP avec des courbes de Kaplan-Meier.

Résultats: Dans une cohorte de 2686 patients ayant consulté pour la PrEP entre 2013-2019 (2679 HSH, 7 femmes trans), 26% ont rapporté des pratiques chemsex durant la dernière année et 14% de la polyconsommation. Les substances les plus populaires étaient le GHB (14%), l’ecstasy (14%) et la cocaïne (12%). Les taux de prescription (96%), d’initiation (69%) et de persistance (220 jours) étaient similaires entre les deux groupes.

Conclusion: La pratique du chemsex n’est pas un obstacle à l’utilisation de la PrEP. Cependant, la prévalence élevée du chemsex dans cette cohorte nécessite le développement d’interventions appropriées.