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88e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Monique Loiselle
UdeM - Université de Montréal
5a. Résumé

Une recherche généalogique menée dans un village Québécois de 500 habitants de la région de la Côte-Nord a démontré la présence de 131 mariages consanguins réalisés par les descendants des couples fondateurs au cours de 4-5 générations (M.Loiselle 1996).  On définit le mariage consanguin comme un mariage entre deux individus ayant un ancêtre commun.  En anthropologie, la théorie de l'alliance de Claude Lévi-Strauss (1949) nous informe que les familles humaines auraient respecté des lois face à la consanguinité.  Les mariages entre cousins auraient été réglementés.  Actuellement, les anthropologues se réfèrent au système terminologique de type eskimo pour identifier les données terrain.  Dans ce type de système de parenté, les germains sont désignés par les termes de frères et soeurs.  En ce qui concerne la catégorie des cousins, on ne fait pas de différence à propos de la terminologie utilisée.  Tous sont désignés sans exception par le terme de cousin.  On ne fait pas de distinction à l'égard du cousin parallèle patrilatéral, du cousin croisé patrilatéral, du cousin parallèle matrilatéral et du cousin croisé matrilatéral. Or, on a observé un discours paradoxal à l'égard des cousins germains à l'échelle de la communauté à l'étude.  Ces derniers sont loin d'être considérés comme identiques par les familles. D'où l'importance de comprendre dans le cadre de prochains travaux universitaires la classification de la parenté à l'origine de ces choix conjugaux.