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Auteur et co-auteurs
Simon Corneau
UQAM - Université du Québec à Montréal
Dominic Beaulieu-Prévost, Paméla Plourde
Université du Québec à Montréal
5a. Résumé

Plusieurs auteurs soutiennent que l’usage de pornographie est plus normalisé, accepté et acceptable chez les hommes gais que chez les hommes hétérosexuels. Par ailleurs, la pornographie gaie (PG) fait l’objet de débats contentieux et polarisés en ce qui concerne ses impacts possibles d’usage. D’un côté, on célèbre la PG pour ses effets politiques et individuels libérateurs. D’un autre côté, des études documentent des impacts négatifs liés à son usage. Au cœur de ces arguments théoriques et empiriques polarisés se situe la notion de norme. Mobilisant les concepts de normes sociales, normativité et normes descriptives, cette présentation vise à exposer certains indicateurs liés à la normativité perçue de la PG auprès d’un échantillon de 937 usagers au Québec. Le modèle final de régression linéaire nous montre que la normativité perçue est associée aux éléments suivants : être plus âgé; rapporter un plus grand nombre de partenaires sexuels; faire usage de sites Web payants ou d’échanges de fichiers; se représenter la PG comme un outil d’éducation; se représenter la PG de manière négative; apprendre d’avantage de la PG; un plus haut niveau d’usage problématique auto-rapporté. Cette étude vient complexifier les débats sur la PG en dévoilant la présence d’une valence autant positive que négative en ce qui concerne le positionnement des usagers, tout en nous permettant de documenter empiriquement un sujet peu exploré dans les écrits sur les normes.