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88e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Valérie Angenot
UQAM - Université du Québec à Montréal
5a. Résumé

Bien que l’existence du règne de la reine-pharaon Ankhkheperourê Neferneferouaton à la dix-huitième dynastie (ca 1336-1333 BC) ait été démontrée dans les années 90, elle demeure une souveraine obscure dont la véritable identité pose encore question. Deux théories s’opposent actuellement en égyptologie : celle qui veut que Nefertiti aurait servi sous ce nom comme corégente d’Akhenaton ; et celle selon laquelle ce serait la fille aînée du roi, Méritaton, qui aurait régné après la mort de son père.

La plupart des arguments avancés pour soutenir ces hypothèses portent sur des éléments textuels. Lorsque des arguments iconographiques sont convoqués, ils donnent souvent lieu à des théories confuses basées sur des interprétations intuitives des images, négligeant d’importants indicateurs sémiotiques.

Avec cette présentation, je voudrais démontrer la façon dont l’histoire de l’art et la sémiotique visuelle peuvent contribuer au débat, en réinterrogeant avec méthode différents procédés de production de sens propres aux images, tel notamment l’usage de l’intericonicité en art égyptien.

Nous verrons alors qu’il existe une 3e identification possible de cette reine-pharaon, qui ne serait autre que la fille cadette du couple Akhenaton/Nefertiti, la princesse Neferneferouaton Tasherit. Sa candidature comme pharaon implique une situation inédite en Égypte : elle serait montée sur le trône avec sa sœur aînée Méritaton, cette dernière jouant le rôle institutionnel de Grande Épouse Royale.


Commentaires

Valérie Angenot
Bonjour Olivier, Merci pour votre commentaire. Je suis moi-même experte en ces questions. Je suis égyptologue spécialisée dans ce domaine. Cette théorie, qui a été présentée au grand colloque de l'American Research Centre in Egypt en 2019, a été plutôt bien accueillie, même si quelques collègues (2) s'y opposent farouchement parce qu'ils défendent la candidature de Nefertiti pour l'identité de cette reine, et que les idées reçues prennent du temps à être remises en question... Bien cordialement.