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Auteur et co-auteurs
Milaine Alarie
INRS - Institut national de la recherche scientifique
5a. Résumé

Récemment, on remarque un intérêt marqué dans les médias pour les femmes ayant des partenaires sexuels plus jeunes qu’elles, lesquelles sont couramment qualifiées de « cougars ». Toutefois, il existe peu d’études au sujet des relations hypogamiques en termes d’âge, c'est-à-dire les relations où la femme est plus âgée que son partenaire. À l’aide de 55 entrevues semi-dirigées menées auprès de femmes âgées de 30 à 60 ans qui entretiennent ce genre de relation, j’explore les représentations sociales que ces dernières se font de la « cougar », les raisons pour lesquelles elles adoptent ou rejettent cette étiquette et la façon dont les décrivent leurs propres relations intimes hypogamiques en termes d’âge. L’analyse du discours des participantes révèle que peu d'entre elles adoptent cette identité fièrement et que leur choix identitaire est largement influencé par certaines facettes du script culturel traditionnel relatif à la sexualité. Plus précisément, elles se positionnent face à cette étiquette en se référant à : (1) l’association entre la valeur des femmes, la jeunesse et la beauté, (2) l’(in)acceptabilité de l’expression des désirs sexuels chez la femme et (3) l’injonction culturelle à la passivité féminine dans le processus initial de séduction. Au final, j’expose les tensions qui habitent les participantes en qui concerne leur désir de s’affirmer comme sujet de désir libéré des doubles standards genrés en matière de sexualité tout en évitant d’être stigmatisées.