
Abigaëlle Dussol
Que peut-on mesurer avec un radar haute-fréquence ?
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Votre profil en bref...
Je suis originaire de la France, mais j’ai entièrement réalisé mon cursus universitaire au Québec. J’ai d’abord obtenu un baccalauréat en physique à l’Université de Sherbrooke avant d’entreprendre une maîtrise, puis un doctorat en océanographie physique à l’Université du Québec à Rimouski. C’est à travers un projet de bac que j’ai découvert la physique océanographique et j’ai été littéralement subjuguée par elle. L’océanographie est l’une des rares sciences où l’expression « tout est lié prend son sens ». En effet, sans l’explication des courants, on ne peut pas comprendre la distribution des sédiments ou des nutriments dans la colonne d’eau qui expliquent la répartition des espèces. Bref, l’océanographie a changé ma conception de la science et je ne changerai pour rien au monde mon domaine de recherche. Avec elle, chaque jour est une découverte qui m’émerveille et je pense que cette passion qui m’anime pour elle me suivra dans ma future carrière de chercheuse.
Voici les réponses personnelles de la personne finaliste à trois questions :
- Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse pour votre famille? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses?
Aux repas de famille, c’est la première question qu’on me pose : Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? Entre ceux qui ne comprennent pas qu’au doctorat je n’ai plus de cours, que je travaille (aussi) en faisant de la recherche, mais que je suis toujours étudiante, je dirais que le plus gros défi est de faire comprendre à mes proches que ce n’est pas parce que je suis en océanographie que j’étudie les baleines ou les poissons!
- Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc.?
Ma recherche est ce que j’ai de plus précieux dans ma vie. Elle est ce qui me motive à me lever le matin et à me coucher le soir. Elle représente mes plus grands échecs, comme mes plus grandes réussites. Elle m’a permis de m’épanouir et jamais je ne concevrai ma vie sans elle. Elle me fait souvent douter, mais elle sait aussi me rassurer dans mes moments de remise en question : bref, ma recherche, je l’aime!
- Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant-e chercheur-euse? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur-euse?
Ma vie ressemble à celle de tout le monde (enfin je pense). Je me lève, je bois 5 ou 6 tasses de café et je reste devant mon ordinateur pour faire avancer mes codes. Entretemps, c’est rythmé par des charges d’enseignement et de laboratoires. Beaucoup de personnes pensent qu’être océanographe, c’est partir en mer. Je répondrai par oui, mais c’est plutôt 2 semaines en mer pour 1 an d’analyse !
- Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes?
J’ai toujours rêvé de participer à ce concours. J’attendais juste d’être en rédaction de thèse pour le faire. Pourquoi ? Trop souvent, les sujets qui ressortent en océanographie sont les plus « sexy ». Alors, oui, je ne parle pas d’algues ou de bélugas et je n’ai pas de jolies simulations à montrer aux gens, je dirais même que mes graphiques sont affreux à montrer esthétiquement, mais ma science n’en demeure pas moins importante et je souhaite que les gens en prennent conscience !