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Disponibilité émotionnelle de l’éducateur et problèmes de comportement chez le jeune en centre de réadaptation : Le rôle modérateur de la régulation émotionnelle
Laurence Cyr-Desautels (UQAM - Université du Québec à Montréal), Solène Cognard-Bessette
(Université du Québec à Montréal), Valérie Langlois
(Université du Québec à Montréal), Karine Dubois-Comtois
(Université du Québec à Trois-Rivières), Martine Hébert
(Université du Québec à Montréal), Chantal Cyr
(Université du Québec à Montréal)
Une étude auprès d’adolescents hébergés en centre de réadaptation montre que ceux qui perçoivent positivement la relation avec leur éducateur manifestent moins de comportements hostiles (Zegers et al., 2006). Chez les enfants à haut risque, un faible degré de régulation émotionnelle pourrait cependant atténuer cette association (Kim & Cicchetti, 2010). Avec 59 jeunes hébergés (8-12 ans) et leurs éducateurs, cette étude examine si la régulation émotionnelle du jeune modère le lien entre sa perception de la disponibilité émotionnelle de l’éducateur et ses problèmes de comportement. Les éducateurs ont rempli les inventaires sur la régulation émotionnelle (ECR) de Shields et Cicchetti (1995) et les problèmes de comportement (CBCL) d’Achenbach et Rescorla (2001). L’enfant a complété le questionnaire sur la disponibilité émotionnelle de l’adulte de Zegers et Schuengel (2006). La régression sur les comportements extériorisés n’est pas significative (F(3,55)=2,15, p=0,11), mais celle sur les comportements intériorisés l’est (F(3,55)=10,27, p=0,001). Un effet d’interaction indique que les jeunes avec une meilleure régulation émotionnelle et une perception plus positive de la disponibilité de l’éducateur sont les moins à risque de présenter des problèmes intériorisés (coeff.=-1,72, SE=0,34, p=,001, 30% de la variance). Améliorer les habiletés de régulation émotionnelle, mais aussi les perceptions de la relation enfant-éducateur représenteraient d’importantes pistes de travail clinique.
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Amélioration de la qualité des interactions parent-enfant auprès de familles signalées au Service de la protection de l’enfance: Le rôle des comportements parentaux effrayants
L’Intervention Relationnelle (IR), une stratégie fondée sur l’attachement et utilisant la rétroaction vidéo, améliore la sensibilité de parents signalés pour maltraitance aux Services de la Protection de l’Enfance (SPE; Moss et al., 2011). Mais, l’est-elle pour des parents dont les comportements sont atypiques, voire désorganisés et effrayants pour l’enfant? Dans notre étude, une évaluation des capacités parentales par les SPE a été réalisée auprès de 58 parents avec leur enfants (0-5 ans) signalés pour maltraitance. Trois protocoles d’évaluation ont été administrés, deux avec une intervention intégrée, soit l’IR ou l’IP (intervention psychoéducative) et un sans intervention (SI). Notre étude examine si l’effet de la présence de comportements parentaux effrayants en début d’évaluation modère l’effet de l’IR sur la qualité des interactions parent-enfant en comparaison aux groupes IP ou SR. La qualité des interactions parent-enfant et la présence de comportements effrayants ont été évalués par des codeurs indépendants. Une ANCOVA montre une amélioration de la qualité des interactions parent-enfant du groupe IR comparé au groupes IH et SI combinés (F(1,57)=5.41,p=.03). Aussi, les parents classés effrayants au pré-test ont une moins bonne qualité d’interaction au post-test (F(1,57)=2.49,p=.04). L’effet d’interaction n’est pas significatif (F(1,57)=1.14,p=n.s.). La sévérité des comportements effrayant n’a donc pas d’effet sur la capacité du parent à bénéficier de l’intervention.
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L'évolution des symptômes de trouble de stress post-traumatique selon le genre en contexte de violence au travail.
Marine Tessier (centre de recherche de l'institut universitaire en santé mentale de Montréal), Chanelle Lefebvre
(Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal), Rachel Primiani
(Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal), Stéphane Guay
(Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal), Steve Geoffrion
(Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal)
La violence au travail peut entraîner de nombreuses conséquences psychologiques, comme un trouble de stress post-traumatique (TSPT; Aquino et Thau, 2009; Schat et Kelloway, 2005). Des études ont montré que l’effet de la violence peut varier selon le sexe (Green et Diaz, 2008). Toutefois, peu d’études ont examiné l’effet du genre sur le TSPT (Tragno et al., 2017). Le genre est fondé sur les rôles sociaux auxquels la personne s'identifie. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’effet du genre sur l’évolution des symptômes de TSPT. Les données sont issues d’une étude longitudinale comportant quatre temps de mesures. L’échantillon est composé de 142 employés de la Société des Transports de Montréal exposés à de la violence au travail. Le genre a été mesuré par le Bem Sex Role Inventory qui classe les individus en quatre catégories : féminin, masculin, androgyne ou indifférencié. L’effet du genre sur les symptômes de TSPT a été analysé à l’aide d’un modèle linéaire mixte. Les résultats montrent que l’âge, les années d’ancienneté, le temps et le genre sont significatifs. Les individus masculins ont moins de symptômes que les individus androgynes. Les résultats montrent une interaction entre le temps et le genre. Entre autres, au temps 1, les individus indifférenciés ont plus de symptômes que les individus masculins. Ces résultats indiquent que le genre est une variable intéressante à considérer pour comprendre l’évolution des symptômes de TSPT en contexte de violence au travail.
Résumé
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Examen du rôle modérateur du profil sensoriel de l’enfant sur l’efficacité du programme d’Intervention Relationnelle
Solène Cognard-Bessette (UQAM - Université du Québec à Montréal), Valérie Langlois
(Université du Québec à Montréal), Laurence Cyr-Desautels
(Université du Québec à Montréal), Chantal Cyr
(Université du Québec à Montréal)
Des études suggèrent que des vulnérabilités de nature bio/physiologique (ex., tempérament et sensibilité sensorielle) rendent certains individus plus ou moins susceptibles de profiter d’une intervention (de Villiers, Lionetti & Pluess, 2018). Cette étude examine si des variations dans la sensibilité sensorielle de l’enfant maltraité (enregistrement et traitement les stimuli) affectent leur réponse et celle de leur parent à l’Intervention Relationnelle, laquelle vise à améliorer la qualité des interactions parent-enfant. Deux groupes, totalisant 109 parents et enfants suivis aux services de protection de l’enfance ont été comparés: Groupe IR et Groupe combinant des parents recevant un autre type d’intervention (psychoéducative, IP) ou aucune intervention (SI). Tous ont pris part à des jeux filmés évaluant la qualité des interactions (système d’observation de Moss et al., 2006) et ont rempli un questionnaire sur la régulation sensorielle de l’enfant (Dunn, 2002). Une ANCOVA montre, suite au contrôle de la qualité des interactions parent-enfant au pré-test, une amélioration de celle-ci au post-test en comparaison au groupe contrôle (F(1,104)=9,31,p=.003). Aucun effet significatif de la sensibilité sensorielle de l’enfant (F(1,104)=.52, p=.47) ou d’interaction Groupe X Sensibilité sensorielle (F(1,104)=.09, p=.77) n’a été identifié. Ceci indique que les vulnérabilités sensorielles de l’enfant n’affectent pas la capacité des parents et des enfants à bénéficier de l’IR.
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Étude de la structure factorielle de l'Older Adult Self Report en population Québécoise.
Geneviève Rivard (UdeS - Université de Sherbrooke), Eric Yergeau
(Université de Sherbrooke), Yann Le Corff
(Université de Sherbrooke)
Cette recherche a pour objectif d’évaluer la structure factorielle de la version canadienne-française de l’Older Adult Self-Report (OASR) (Achenbach et al., 2004). Cet inventaire comportemental autorapporté est conçu à des fins d’évaluation des difficultés émotionnelles, comportementales et interpersonnelles de l’adulte âgé de 60 ans et plus. Cet instrument, qui a été validé dans de nombreuses langues, mesure les problèmes des adultes âgés avec sept échelles syndromiques, soit les échelles Anxiété-Dépression, Inquiétudes, Problèmes somatiques, Altération du fonctionnement, Problèmes de mémoire-cognitifs, Problèmes de la pensée, ainsi que Irritabilité-désinhibition (Ivanova et al., 2017). Il s’agit également de l’un des seuls inventaires qui permet une évaluation dimensionnelle d’un large éventail de problèmes vécus par les adultes âgés (Edelstein et al., 2008). La présente étude examine la structure factorielle de l’OASR à l’aide d’une analyse factorielle confirmatoire. Le questionnaire a été complété par 321 personnes de 60 ans et plus (M = 68,36; ÉT = 5,82) dans le cadre des activités de l’Université du troisième âge ayant lieu dans deux villes du Québec. Les indices d’ajustement du modèle soutiennent la structure à sept facteurs de la version américaine (CFI = 0,916, TLI = 0,914, RMSEA = 0,022 [0,019; 0,025]). Cette structure factorielle, telle que proposée par Achenbach et collaborateurs (2004), est donc également valide dans la version canadienne-française de l’OASR.
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« Contrairement à ce que [l’avocate] me conseillait, j’ai décidé de ne pas inclure cette information » : Pouvoir des femmes dans la construction de leur demande d’asile
Le processus pour avoir le statut de réfugié est un processus complexe où il est demandé aux personnes, non seulement de prouver qu’elles remplissent les critères de la définition d’un réfugié, mais aussi de paraitre crédibles, ou, comme certains expert-es l’ont écrit, de produire « l’image adéquate d’un réfugié ‘réel’ » (Rousseau, Crépeau, Foxen, & Houle, 2002; Aberman, 2014). Les personnes qui demandent l’asile peuvent être aidées par des avocat-es pour démontrer ces points.
A l’aide d’éléments des théories agentivité/structures et de l’intersectionnalité, mon projet vise à explorer les différentes structures qui limitent ou favorisent le rôle des femmes dans la construction de leur demande, ainsi que les manifestations du pouvoir qu’elles peuvent avoir sur celle-ci. Pour ce faire, j’ai d’abord rencontré des avocat-es (14) et ensuite des femmes réfugiées (9) à Ottawa. J’ai également fait des observations.
Ce projet contribue entre autres à la littérature sur les théories mentionnées et sur les expériences spécifiques des personnes qui demandent l’asile. Différents aspects du rôle et du pouvoir que peuvent avoir certaines réfugiées (souvent représentées comme des victimes sans agentivité) sur la préparation de leur dossier ont pu être soulignés (changer d’avocat-e, faire une demande distincte du partenaire, etc.). Dans cette communication, j’aimerai présenter quelques-uns de mes résultats, en soulignant particulièrement les points de vue des femmes.
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Mise en oeuvre d'un atelier sur la sensibilisation au trauma vicariant et la réponse par l'art: Description et évaluation de la fiabilité d'application
Catherine Emmanuelle Drapeau (UQAM - Université du Québec à Montréal), Marc-Simon Drouin
(Université du Québec à Montréal), Pierre Plante
(UQAM - Université du Québec à Montréal)
Les avantages de l’art-thérapie auprès d’individus traumatisés sont bien documentés. En outre, il a été noté que la réponse par l’art (RA), la manipulation spontanée ou systématique de matériel d'art en réponse à une expérience, pratique courante chez les art-thérapeutes, peut faciliter la connaissance de soi et fournir un moyen de soin de soi. La connaissance et le soin de soi contribueraient à atténuer l'expérience du trauma vicariant (TV) de l’art-thérapeute. Comme les avantages connus de l'expression par l’art ne sont pas exclusifs aux art-thérapeutes et à leurs clients, nous avons été surpris de ne trouver que deux formations professionnelles sur le TV et l’expression par l’art. De plus, à notre connaissance, aucune étude n’a encore porté sur les aboutissements de telles formations. Nous avons donc mis au point un atelier de développement professionnel axé sur la sensibilisation au TV et sur la RA et cherché à identifier les retombées de sa mise en œuvre. La description et l'évaluation de la fidélité d’application (Chen, 2005) de l'atelier sont présentées. L'évaluation de la fidélité d’application montre que 94% des activités cruciales planifiées ont été couvertes, la force (déroulement des procédures comme prévu) a été jugée élevée et l’intensité (comparaison des temps prévus et réels) a été évaluée à 82%. Les implications pour la planification et la mise en œuvre d'un atelier de développement professionnel axé sur la sensibilisation au TV et sur la RA sont discutées.
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Évaluation d’une intervention psychoéducative de groupe pour les adolescentes victimes d’agression sexuelle : le rôle des expériences de victimisation
Queeny Pognon (UdeM - Université de Montréal), Amélie Tremblay-Perreault
(Université du Québec à Montréal), Martine Hébert
(Université du Québec à Montréal)
L’agression sexuelle (AS) est une problématique associée à des conséquences délétères tant au plan psychologique que relationnelle dont la prévalence est particulièrement élevée chez les adolescentes. Afin d’améliorer les interventions offertes aux victimes d’AS, les récentes études ont identifié des facteurs associés à l’efficacité thérapeutique. En parallèle, certaines études ont exploré l’influence du nombre de victimisations antérieures sur l’effet des interventions, mais peu ont analysé ce possible impact dans le cadre d’interventions de groupe offertes aux adolescentes. La présente étude a donc pour objectif d’évaluer les effets d’une intervention de groupe psychoéducative ainsi que d’identifier le rôle du nombre de victimisations vécus sur l’évolution des symptômes suite à l’intervention. Un échantillon de 44 adolescentes (M = 14,93 ans, ÉT = 1,47) a été recruté au Centre d’intervention en abus sexuels pour la famille (CIASF). Elles ont complété des instruments portant sur les symptômes liés aux problèmes de comportement, aux symptômes de stress post-traumatique, de dissociation ainsi qu’au sentiment de culpabilité, avant (prétest) ainsi qu’après l’intervention (post-test). Les résultats révèlent que l’intervention de groupe psychoéducative permet de diminuer significativement plusieurs symptômes. Par ailleurs, les analyses de régression indiquent que le nombre de victimisations prédit une évolution moindre pour plusieurs symptômes en fin de traitement.
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Simulation d'une procédure d'hypothèque de maison dans deux institutions des systèmes financiers conventionnels et islamiques
Dans le cadre de notre travail de recherche portant sur l'exploration des niveaux de compétences requis des employés des institutions financières pour offrir conjointement les produits de la finance conventionelle et de la finance islamique, nous avons procédé à la simulation d'une hypothèque consistant à l'achat de maison dans les deux systems financiers.
Ce choix méthodologique de type de recherche explicatif et quasi experimental nous a permis de determiner les differences dans les procédures administratives, et dans l'organisation interne des deux institutions des systèmes financiers conventionnels et islamiques.
Pour materialiser ce projet de simulation d'achat de maison, nous avons bénéficié de l'autorisation et de l'appui du Mouvemennt des Caisses Desjardins pour le système financier conventionnel, et de la Coopérative d'habitation Qurtuba pour le système financier islamique.
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Alliance thérapeutique et climat de groupe en centre de réadaptation : l’influence de la relation qu’entretiennent les adolescentes avec leurs parents
Megan Rollin (UdeS - Université de Sherbrooke),
Katherine Pascuzzo (UdeS - Université de Sherbrooke), Nadine Lanctôt
(UdeS - Université de Sherbrooke)
Les adolescentes hébergées représentent une population particulièrement vulnérable en raison des nombreuses expériences adverses vécues à l’enfance (Kerig et Schindler, 2013). Le contexte de placement en centre de réadaptation représente ainsi un milieu sécuritaire visant à favoriser la reprise de leur développement optimal. À cet effet, la qualité de l’alliance thérapeutique et du climat de groupe sont reconnus comme ayant une influence positive sur l’adaptation de ces jeunes (Ayotte et al., 2016; Leipoldt et al., 2019). Or, aucune étude n’a examiné si et comment la qualité de la relation entre les adolescentes entretiennent avec leurs parents à l’admission influence leurs perceptions de l’alliance avec l’éducateur de suivi et les dimensions du climat de groupe de l’unité trois mois plus tard. Les 156 participantes âgées de 15 ans sont issues de l’étude longitudinale de Lanctôt (2008-2011; 2012-2015). Les résultats d’analyse acheminatoire montrent qu’une relation plus problématique avec la mère est associée à des perceptions moins positives de l’alliance thérapeutique (β=-0,20), de la relation avec les éducateurs (β=-0,14) et des pratiques éducatives (β=-0,20). Quant à la relation plus problématique avec le père, celle-ci est associée à des perceptions moins positives de la relation entre les adolescentes de l’unité (β=-0,25). La relation avec les parents comme barrière au développement de perceptions positives du contexte d’hébergement des adolescentes sera discutée.
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Rôle du sens communautaire dans l’acceptation de la violence selon le positionnement politique
Rebecca Angele (Université Laval), Marie-Claude Richard
(Université Laval)
L’activité en ligne des groupes extrémistes politique est de plus en plus importante, à l’échelle tant canadienne que mondiale. Le sens communautaire en tant que sentiment que les membres ont de faire partie d’un même groupe est généralement étudié en termes positifs. Pour cette raison, plusieurs pays basent leurs politiques de prévention de l’extrémisme violent sur ce concept. Cependant, des travaux soulignent les risques potentiels associés à un sens communautaire élevé au sein de groupes violents. De plus, les jeunes adultes sont les plus vulnérables à adhérer à toutes formes d’extrémisme. Cette étude vise à comprendre le rôle que joue le sens communautaire dans l’acceptation de la violence à des fins politiques par les jeunes adultes s’identifiant à un extrême ou l’autre du continuum politique. Pour ce faire, 161 participants de 18 à 30 ans ont répondu à un questionnaire en ligne mesurant leur degré d’extrémisme, leur sens communautaire et leur degré d’acceptation de la violence à des fins politiques. Les perceptions et la compréhension de l’extrémisme des participants ont également été documentées à l’aide de trois questions à développement. Les résultats présentent un lien entre l’extrémisme et l’acceptation de la violence à des fins politiques et le sens communautaire agit comme facteur de protection de l’extrémisme. La notion de violence est très présente dans les définitions et les perceptions de l’extrémisme rapportées par les participants.
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Validation de l'adaptation franco-canadienne de l'Inventaire des cognitions post-traumatiques à partir d'un échantillon de travailleurs humanitaires
Sarah Lebel (UQAM - Université du Québec à Montréal),
Michelle Dewar (UQAM - Université du Québec à Montréal), Pascale Brillon
(Université du Québec à Montréal)
Les interprétations d’une victime en lien avec un événement traumatique, appelées cognitions post-traumatiques, jouent un rôle central dans son adaptation psychologique. En effet, ces cognitions permettent aux victimes de donner un sens à l’événement et, lorsque négatives (p.ex. se blâmer), expliqueraient en partie pourquoi certaines développent ou non un TSPT (Ehlers & Clark, 2000; Foa & Rothbaum, 1998). Pour comprendre le rôle de ces cognitions, il est crucial de posséder des instruments valides et fiables afin de les mesurer. Or, à ce jour, il n’existe aucun instrument francophone permettant de les évaluer. Le Posttraumatic Cognitions Inventory qui évalue 3 types de cognitions post-traumatiques (i.e. perceptions de soi, du monde et liées au blâme), est le plus utilisé d’entre eux. Cette étude évalue les propriétés psychométriques d’une adaptation canadienne-française du PTCI (Foa et al. 1999) découlant d’une méthode de traduction inversée (Vallerand et al., 1989), et ce, auprès de 175 travailleurs humanitaires. La structure factorielle, la cohérence interne et la validité discriminante de l’instrument ont été évaluées. Les résultats suggèrent la présence de 3 facteurs semblables à ceux du PTCI. Une excellente cohérence interne pour les sous-échelles a été trouvée. Disposer d’un instrument francophone spécifique aux cognitions post-traumatiques est un atout majeur pour mieux évaluer les facteurs associés à leur détresse. Les implications cliniques sont discutées.
Résumé
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Capacité de mentalisation chez de jeunes adultes avec un trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité
Laurence Vézina-Poirier (UdeS - Université de Sherbrooke), Marie Claude Ouimet
(Université de Sherbrooke), Miguel M. Terradas
(Université de Sherbrooke), Djamal Berbiche
(Université de Sherbrooke)
Introduction. Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), diagnostiqué durant l’enfance, persiste souvent à l’âge adulte. Le TDA/H est un trouble d'autorégulation, une habileté liée à la capacité de mentalisation (CM). L’objectif de cette étude est d’évaluer la CM chez de jeunes adultes ayant reçu un diagnostic de TDA/H durant l'enfance et de la comparer à celle d’un groupe sans diagnostic. L'hypothèse avance que la CM de jeunes adultes avec un TDA/H est plus faible que celle d’un groupe témoin apparié.
Méthode. L’échantillon est composé d’adultes âgés de 18 à 24 ans avec (n = 30) ou sans diagnostic (n = 30). Les participants ont complété le Movie for the Assessment of Social Cognition (MASC) mesurant la présence de biais de mentalisation (hypermentalisation, hypomentalisation, absence de mentalisation, score global). L’hypothèse est vérifiée à l’aide de modèles de régressions linéaires à effets mixtes pour données appariées.
Résultats. Le groupe TDA/H a commis deux fois plus d’erreurs d’absence de mentalisation que le groupe témoin (p = 0,014). Aucune différence n’est détectée pour les autres sous-échelles et le score global du MASC.
Conclusion. L’absence de mentalisation plus importante chez le groupe TDA/H suggère une plus grande difficulté à considérer et comprendre le vécu émotionnel et les intentions d’autrui. Des interventions ciblant ce biais pourraient contribuer à l’amélioration des difficultés relationnelles vécues par la clientèle TDA/H.
Résumé
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Effets de la formation au programme Circle of Security Parenting sur l’empathie et la fonction réflexive des professionnels
Claud Bisaillon (UdeS - Université de Sherbrooke), Odile-Anne Desroches
(université de Sherbrooke), Olivia Dita
(université de Sherbrooke), Gaetane Christina Jean Louis
(université de Sherbrooke), Valentina Rengifo Garzon
(université de Sherbrooke)
Circle of Security Parenting (COSP ; Powell, Cooper, Hoffman, & Marvin, 2016) est un programme d’intervention précoce qui vise à favoriser un attachement sécurisant chez les jeunes enfants en ciblant l’empathie et la fonction réflexive (FR) parentales. Cette étude vise à évaluer les effets de la formation sur l’empathie et la FR des professionnels qui offriront le programme aux figures parentales. Les 115 participants ont complété, avant et après la formation, des questionnaires mesurant l’empathie (Barrett-Lennard Relationship Inventory) et la FR (Reflective Functioning Questionnaire), ainsi qu’une vignette clinique. Les tests-t sur échantillons appariés n’ont révélé aucune augmentation significative de l’empathie et de la FR suite à la formation. Des analyses de variance suggèrent toutefois que l’effet de la formation diffère selon l'empathie et la FR initiales des participants. Le test des rangs de Wilcoxon comparant la compréhension clinique de la vignette a révélé une augmentation significative de l’utilisation de concepts liés à l’attachement et une diminution significative du blâme vis-à-vis de la figure parentale chez les professionnels suite à la formation. Ce changement au niveau de la compréhension de la vignette clinique témoigne d’un changement dans la FR des professionnels. Ces résultats suggèrent que la formation COSP peut contribuer à augmenter l’empathie et la FR des professionnels et favoriser une compréhension clinique davantage basée sur l’attachement.
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Décrire la quête d’information des parents d’enfant âgé entre 0 et 5 ans en lien avec le développement de leur enfant
La parentalité a fait face à de nombreux changements dans les dernières années (Johnson, 2015). Les parents d’aujourd’hui veulent jouer un rôle plus actif dans la santé de leur enfant et sont toujours intéressés à trouver davantage d’information pour les conforter dans leur prise de décision (Skranes, Lohaugen, & Skranes, 2015).Les parents ont maintenant accès à de nombreuses sources d’information avec la venue d’internet et des médias sociaux, dont l’influence est encore peu connue (Lacharité, Pierce, Calille, Baker, & Pronovost, 2015). Cette marée d’information les submerge et les parents veulent se sentir soutenus (Norling-Gustafsson, Skaghammar, & Adolfsson, 2011). Ce soutien est essentiel et aide les parents à se sentir confiants et à adopter des pratiques parentales positives (OIIQ, 2015; Skranes, Lohaugen, Botngard, & Skranes, 2014). L’objectif de cette recherche est de comprendre la quête d’information des parents d’enfants âgés entre 0 et 5 ans quand il est question du développement de leur enfant. Il est prévu de rencontrer 16 pères et mères âgés entre 20 et 40ans qui ont un enfant âgé entre 0 et 5ans et de faire des entrevues utilisant la technique de l’incident critique. La recherche étant en cours, les résultats préliminaires nous indiquent que les parents se tournent tout d’abord vers leur entourage ayant des connaissances par rapport au développement. Les parents expriment le fait qu’il est difficile d’obtenir des services dans le secteur public.
Résumé
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Facteurs post-traumatiques dans le développement et le maintien de la détresse suite à la perte d’un proche par homicide: une revue systématique de la littérature
Sarah Lebel (UQAM - Université du Québec à Montréal), Pascale Brillon
(Université du Québec à Montréal)
La perte d’un proche par homicide peut entraîner des répercussions sur la santé mentale, dont le trouble de stress post-traumatique (Van Denderen et al., 2015). La détresse de ces endeuillés serait d’ailleurs encore plus sévère et distincte que celles présentées par toute autre population d’endeuillés (p. ex, accident et suicide). Or, les données montrent de fortes différences interindividuelles quant à la détresse post-homicide. Par conséquent, des facteurs pourraient favoriser ou inhiber le développement et le maintien de ces symptômes suite à l’homicide. Cette revue systématique vise à identifier dans la littérature les facteurs post-traumatiques de la détresse chez les EH, une population méconnue scientifiquement et recevant peu d’aide spécialisée. Une recherche a été menée dans trois bases de données (p. ex., PsycNET) à l’aide de mots clés spécifiques sans restriction de date ou de langue. Sur les articles identifiés, 16 ont été inclus dans cette analyse. Parmi les facteurs post-traumatiques identifiés dans ces articles figurent l’insatisfaction en lien avec le système de justice, les cognitions négatives, le manque de soutien social et le sentiment d'absence de sens à la vie. Cette revue permet de connaître avec précision les facteurs post-traumatiques de la détresse des EH. Par conséquent, cette dernière est un atout majeur au développement d’interventions thérapeutiques plus spécifiques à la population d’EH, et donc plus efficaces.
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Mère non gardienne: une réalité vécue dans l’invisibilité. Regard bioécologique sur l’expérience de mères devenues non gardiennes après une séparation ou une garde conflictuelle
La promotion du rôle parental égalitaire entre les hommes et les femmes modifie l’implication des pères et les dynamiques familiales. En contexte de séparation, la parentalité comme les liens parents-enfants en sont affectés. Certaines dynamiques influencent parfois l’importance accordée aux mères. Notamment, certaines mères se retrouve à vivre séparées de leurs enfants la majorité du temps. Or, leur réalité est invisible socialement et ne fait l’objet d’aucune statistique ni d’écrits scientifiques francophones récents.
Comment ces femmes font-elles face à leur statut de mères non gardiennes (MNG) à la suite d’une séparation ou d’une garde conflictuelle? Cette question est au cœur d’un mémoire en cours visant à mieux comprendre, de leur point de vue, leur expérience vécue et plus précisément :1) les conditions bioécologiques pouvant engendrer le statut de MNG ; 2) les moyens et stratégies utilisées pour s’ajuster à leur nouvelle situation familiale et 3) les conditions favorables et les obstacles rencontrés pour maintenir leur rôle parental, leurs relations coparentales et leur lien mère-enfant.
Huit mères ont participé à cette étude. Leurs différences (âge, ethnie, langue, parcours) contribuent à la richesse des résultats. La communication rend compte des premiers résultats de ce mémoire. Elle met aussi en lumière quelques pistes en vue 1) d’améliorer les pratiques sociales auprès de ces mères non gardiennes et de leur famille et 2) d’orienter la recherche dans ce domaine.
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Évaluation d’un programme visant à soutenir le développement des habiletés littéraires des enfants préscolaire en Outaouais
Valérie Pichette (UQO - Université du Québec en Outaouais), Émilie St-Pierre
(Université du Québec en Outaouais), Rebecca Tessier
(Université du Québec en Outaouais), Annie Bérubé
(Université du Québec en Outaouais)
L’écart des habiletés littéraires entre les enfants issus de classes sociales différentes pose un défi important dès l’entrée à la maternelle. Les chances de réussir à l’école de certains enfants peuvent être considérablement améliorées grâce à une exposition précoce aux concepts de littératie. La présente étude évalue l’implantation du programme d’Éveil à la lecture. L’échantillon est composé de 35 enfants d’âge préscolaire, 38 parents et 36 partenaires et éducatrices de CPE ayant répondu à divers instruments de mesure (c.-à-d., des entrevues individuelles, des questionnaires, des mesures alternatives et des journaux de bord). Les obstacles, les facilitateurs ainsi que les retombées perçues par les différents acteurs du milieu sont présentés. Notamment, le programme a suscité l’intérêt des parents à un point tel que la lecture de livres fait dorénavant partie de leur routine à la maison. Chez les enfants, Éveil à la lecture a favorisé la créativité, le dialogue sur les émotions et un bon nombre d'apprentissages. Quant aux éducatrices, celles-ci révèlent que la formation offerte, le matériel fourni et l’organisation du programme agissent comme agents facilitateurs. À l’inverse, la contrainte de temps, les besoins prioritaires dans le groupe d’enfants et le roulement du personnel éducateur sont des obstacles à l’implantation du programme. Des pistes de réflexion sont également proposées afin de favoriser l’engagement des différents acteurs du milieu.
Résumé
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Est-il temps de réviser les politiques visant l’adoption des véhicules électriques au Québec ?
Rami Ayadi (UdeS - Université de Sherbrooke), Jean-François Guertin
(UdeS - Université de Sherbrooke), Caroline Boivin
(université de Sherbrooke)
Depuis quelques années, plusieurs pays, avec la Norvège en tête de liste, ont adopté des mesures visant à encourager l’achat de véhicules électriques (VÉs). Toutefois, malgré ses efforts ainsi que la disponibilité d’une énergie propre, disponible en grande quantité et à un coût extrêmement concurrentiel, le Québec semble tirer de la patte par rapport à d’autres pays en ce qui concerne la vente de VÉs puisqu’ils ne représentent qu’un peu plus de 1% de l’ensemble des véhicules en circulation dans la province (AVÉQ, 2019). Notre étude cherche à identifier les politiques ayant le plus d’impact sur l’intention d’achat de VÉs en analysant les perceptions d’un échantillon représentatif de la population québécoise (n=1238) à l’égard des différentes politiques adoptées par le gouvernement du Québec. Les résultats d’une analyse de régression indiquent que l’intention d’achat d’un VÉ électrique est significativement influencée par les subventions à l’achat, les rabais sur l’immatriculation, la perception du degré de développement de l’infrastructure de recharge et la disponibilité de la recharge à domicile, mais pas de façon égale. Ces résultats permettront d’orienter les politiques gouvernementales et les efforts des divers acteurs du marché dont les concessionnaires, les fournisseurs de bornes de recharge et les associations impliquées dans la mobilité durable.
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Évaluation de l’intolérance à l’incertitude chez les ainés : validation d’une version courte de l’Inventaire de l’intolérance à l’incertitude
Mallorie Brisson (UdeS - Université de Sherbrooke), Joanna Maria Kowalczyk
(Université de Sherbrooke), Claudie Bax-D’Auteuil
(Université de Sherbrooke), Patrick Gosselin
(Université de Sherbrooke)
L’intolérance à l’incertitude (II) constitue un facteur de risque des inquiétudes et des symptômes de divers troubles anxieux (Dugas, Gagnon, Ladouceur, & Freeston, 1998; Carleton et al., 2014). L’Inventaire d’intolérance à l’incertitude (III; 45 items), qui comprend deux parties évaluant des composantes cognitives et comportementales de l’II, présente une structure factorielle bien définie et d’excellentes propriétés psychométriques chez les jeunes adultes (Gosselin et al., 2008). La longueur de la version originale (45 items) et l’absence d’appui psychométrique chez les ainés limitent toutefois son utilisation auprès de ces derniers pourtant à risque de souffrir d’II. Cette étude vérifie les propriétés d’une version courte de l’III (20 items) auprès de 176 aînés âgés de 60 à 80 ans. Pour être invités à compléter l’outil, ils devaient pouvoir lire le français aisément et ne devaient pas rapporter de difficultés cognitives. Des analyses factorielles confirmatoires, vérifiant l’adéquacité des modèles testés lors de la validation de la version longue, appuient la même structure en trois et six facteurs pour les parties A et B de l’outil abrégé. D’autres indices (p. ex., α de Cronbach) soutiennent la cohérence interne et la qualité des items retenus. Les facteurs psychologiques liés aux symptômes anxieux des ainés demeurent peu étudiés. L’III court facilitera l’évaluation de l’II dans ce contexte. D’autres recherches pourront évaluer ses propriétés auprès de patients anxieux.
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Acquisition d’aides auditives chez les aînés : ses freins, ses leviers et des stratégies afin de la favoriser
Julie Castonguay (Cégep de Drummondville), Marie-Hélène Blais
(Cégep de Drummondville (CCEG)), Élisabeth Têtu
(Groupe Forget), François Tellier
(Groupe Forget)
Une personne âgée de 75 ans et plus sur deux présente une perte auditive. Cette dernière peut avoir des conséquences négatives pour les aînés, et leur santé, bien-être ou qualité de vie. Pourtant, elle demeure insuffisamment palliée.
Cette affiche présente les résultats d’une recherche-action visant à identifier et mieux comprendre les freins et leviers à l’acquisition d’aides auditives chez les aînés, afin de trouver des stratégies pour la favoriser.
Des aînés du Centre-du-Québec (N=17) ont rempli un questionnaire traitant de : santé auditive; freins et leviers à l’acquisition d’aides auditives; stratégies pour la favoriser. Ces données ont été enrichies par des entrevues individuelles semi-dirigées auprès de 5 aînés malentendants, 2 proches d’aînés malentendants, 2 professionnels de la santé. Une analyse de contenu thématique mixte et des analyses statistiques descriptives ont été réalisées à partir de ces données.
Parmi les facteurs identifiés, représentant des freins ou leviers à l’acquisition d’aides auditives chez les aînés suivant leur contexte d’intervention, se trouvent : reconnaissance de la perte auditive; connaissance des aides auditives; coûts associés; facilité d’utilisation; priorisation de l’audition; recommandation d’un professionnel de la santé ou d’un proche.
Il est recommandé, entre autres, de sensibiliser davantage les aînés à la perte auditive et à ses conséquences, et de mieux les informer par rapport aux aides auditives et à la façon de s’en procurer.
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L’agressivité et la fatigue cognitive peuvent-elles mener à de plus grands comportements d’aide et de don?
Romane Masson (UQAM - Université du Québec à Montréal),
Rémi Thériault (UQAM - Université du Québec à Montréal), Marion Archambault
(UQAM), Stéphane Dandeneau
(UQAM)
Problématique. Le lien entre les attitudes et les comportements prosociaux n’est pas clair, spécialement sous une condition de fatigue cognitive. Méthodologie. 287 participants ont complété des questionnaires de trait d’agressivité, d’agressivité explicite et d’agressivité implicite. Nous avons manipulé la fatigue cognitive via une tâche Stroop : la condition d’information incongruente crée un conflit cognitif (haute fatigue), mais pas la condition congruente (basse fatigue). Les participants ont aussi indiqué le montant d’argent qu’ils donneraient à des organismes de charité et la probabilité qu’ils adoptent un comportement d’aide dans diverses situations hypothétiques. Résultats. Les analyses révèlent que le comportement de don est positivement corrélé au trait d’agressivité (r = .58), à l’agressivité explicite (r = .49) et à l’agressivité implicite (r = .29), et que les intentions d’aide sont négativement corrélées à l’agressivité explicite (r = -.11) et à l’agressivité implicite (r = -.19). Finalement, la fatigue cognitive modère la relation entre l’agressivité implicite et le comportement de don (sr2 = .03). Conclusion. Cette étude suggère : 1) que l’agressivité mène à la fois à un plus grand comportement de don et à de plus faibles intentions d’aide; 2) que les intentions d’aide et les comportements de dons peuvent être dissociés; et 3) que la fatigue cognitive modère le lien entre les attitudes implicites et le comportement de don.
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Patrons de spécialisation antisociaux chez les 3 à 5 ans: liens transversaux et longitudinaux avec la persistance des comportements antisociaux et les difficultés sociales.
Marie-Pier Paré-Ruel (Université Concordia), Dale M. Stack
(Université Concordia), Paul D. Hastings
(University of California Davis), Rosemary S.L. Mills
(University of Manitoba), Lisa A. Serbin
(Université Concordia)
Aucune étude n’a testé l’idée que certains groupes d’enfants se distinguent par les comportements antisociaux (CA) qu’ils usent, l’adoption de combinaisons spécifiques prédisant le risque de maintenir ces conduites. L’usage de certains CA nuit aux relations, créant des difficultés sociales. Jusqu’à présent, le lien entre ces problèmes et l’usage de combinaisons précises de CA était inexploré. 525 enfants participèrent à ce projet à 3-5, 6-8 et 10-12 ans. Les mères évaluèrent les CA et problèmes sociaux des enfants via le CBCL. Une analyse des transitions latentes identifia des profils distincts par 4 indices: agression, opposition, violations de propriété et infractions statutaires. De 3 à 5 ans, 4 groupes émergèrent: ceux étant agressifs (1), ceux se spécialisant en violations de propriété (2), ceux adoptant tous les CA à haut niveau (3) et ceux sans CA (4). Aux autres âges, les groupes différaient par l’absence de CA ou leur usage sévère ou très sévère. Les groupes agressifs de 3 à 5 ans (1, 3) exhibaient des CA sévères 4 fois plus que les autres groupes entre 10 et 12 ans. Ces groupes (1, 3) vivaient aussi plus de problèmes sociaux, sauf de 10 à 12 ans, où les violateurs de propriété (2) avaient les mêmes difficultés. Cela suggère que l’agression nuit vite aux relations, alors que les violations de propriété le font peu à peu avec l’âge. Il s’agit de la première étude soutenant l’utilité des profils antisociaux pour prédire la persistance des CA et les problèmes sociaux.
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L'effet des stéréotypes de genre sur les pères gais et leur enfant dans un contexte de jeu
Catherine Meek-Bouchard (UQAM - Université du Québec à Montréal), Sarrah Bakhty
(Université du Québec à Montréal),
Louise Cossette (UQAM - Université du Québec à Montréal), Camille Nadeau
(Université du Québec à Montréal), Sophie-Luce Morin
(Université du Québec à Montréal), Éric Feugé
(Université du Québec à Montréal), Chantal Cyr
(Université du Québec à Montréal), Danielle Julien
(Université du Québec à Montréal)
Entre 2011 et 2016, le nombre de familles homoparentales masculines a connu une croissance de plus de 30 % au Canada (Statistique Canada, 2012, 2017). Selon une méta-analyse, les enfants de pères gais se portent mieux que les enfants de couples hétérosexuels (Miller et al., 2016). Ces résultats pourraient, notamment, s’expliquer par les compétences parentales des pères gais (Feugé et al., 2018, 2019), mais aussi par des pratiques éducatives plus égalitaires à l’égard des filles et des garçons. Pour mieux documenter la socialisation des rôles de genre chez des familles de pères gais, nous avons comparé les choix de jouets et les thèmes de jeu abordés par des dyades père-fille et père-garçon.
L’échantillon compte 80 dyades père-enfant, 26 dyades père-fille et 54 dyades père-garçon. Une grille d’observation a été élaborée afin d’analyser les périodes de jeu de 15 minutes filmées à domicile. Chacun des jouets utilisés a été noté ainsi que les cinq catégories de thèmes de jeu suivants : 1. Soins et affection; 2. Agressivité; 3. Assemblage; 4. Enseignement; 5. Art. Les analyses révèlent que le thème Agressivité est abordé par une plus grande proportion de dyades père-garçon et qu’il est plus souvent proposé par les garçons que par les pères. En ce qui a trait aux choix de jouets, les résultats n’indiquent aucune différence de genre. Les stéréotypes de genre semblent avoir une influence relativement faible sur les pratiques éducatives des pères gais avec leurs enfants.
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Les enjeux méthodologiques de l’enquête de terrain au sein de la police scientifique
Vincent Mousseau (UdeM - Université de Montréal), Rémi Boivin
(École de Criminologie, Université de Montréal)
Même si la police scientifique est de plus en plus mise à contribution dans les enquêtes policières, force est de reconnaître que la littérature empirique sur son travail demeure succincte. Non seulement cette littérature est-elle limitée en raison du faible nombre d’articles publiées, mais il s’avère que la presque exhaustivité de ces textes repose sur une méthodologie expérimentale où les techniciens en identité judiciaire sont confrontés à des scènes de crime fictives et grandement simplifiées. Les connaissances empiriques actuelles ne semblent ainsi offrir qu’une compréhension partielle des véritables processus décisionnels des techniciens en identité judiciaire et de l’influence du contexte dans lequel ces derniers interviennent. Une enquête de terrain de type ethnographique apparaît dès lors comme une démarche tout indiquée pour palier à cette problématique. S’appuyant sur une revue systématique de la littérature et sur les expériences des auteurs dans le cadre de la réalisation d’une thèse dédiée à la prise de décisions des techniciens en identité judiciaire, cette présentation soulève les enjeux associés à l’accès au terrain, à la relation chercheur-cherchés ainsi qu’à la loyauté et à la subjectivité du chercheur dans l'étude des pratiques de la police scientifique. Elle réitère tout autant la plus-value d’une approche de type ethnographique dans le développement des connaissances relatives au déploiement des efforts forensiques par les corps policiers.
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Une comparaison des thèmes de jeu abordés par des pères gais et des pères hétérosexuels et leurs enfants
Sarrah Bakhty (UQAM - Université du Québec à Montréal), Catherine Meek-Bouchard
(UQÀM), Louise Cossette
(UQÀM), Elysabeth Carignan
(UQÀM), Naila El-Tahry
(UQÀM), Éric Feugé
(UQÀM), Chantal Cyr
(UQÀM), Danielle Julien
(UQÀM)
La plupart des sociétés occidentales ont connu une profonde transformation de la cellule familiale traditionnelle, autant dans sa structure que dans l’exercice des rôles parentaux. Malgré ces changements, les méta-analyses révèlent que les pères sont généralement moins impliqués que les mères auprès de leur enfant et que leurs comportements sont plus stéréotypés (p. ex., Leaper & Friedman, 2007). Les stéréotypes de genre ont-ils la même influence sur les conduites des pères gais que sur celles des pères hétérosexuels? Pour répondre à cette question, nous avons comparé les thèmes abordés par des pères gais et leurs enfants dans une situation de jeu à ceux de pères hétérosexuels et leurs enfants.
L’échantillon compte 60 dyades père-enfant, soit 30 pères gais, 30 pères hétérosexuels et 60 enfants (9 filles, 21 garçons dans chaque groupe). Les dyades père-enfant ont participé à des périodes de jeu filmées à domicile et analysées à l’aide d’une grille permettant de noter cinq catégories de thèmes : 1. soins et affection; 2. sports et motricité; 3. agressivité; 4. enseignement; 5. compétition. Nos analyses révèlent que le thème Agressivité a été abordé par un plus grand nombre de dyades de pères hétérosexuels que de dyades de pères gais, surtout avec les garçons. Les pères gais semblent moins enclins que les pères hétérosexuels à encourager l’agressivité chez leur garçon, un comportement fortement stéréotypé, mais d’autres études sont nécessaires pour le confirmer.
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Problèmes de comportement chez de jeunes enfants hébergés en centre de réadaptation et foyer et la qualité de leur relation avec leur éducateur
Laurence Cyr-Desautels (UQAM - Université du Québec à Montréal), Solène Cognard-Bessette
(Université du Québec à Montréal), Valérie Langlois
(Université du Québec à Montréal), Karine Dubois-Comtois
(Université du Québec à Trois-Rivières), Martine Hébert
(Université du Québec à Montréal), Chantal Cyr
(Université du Québec à Montréal)
Peu d’études ont évalué la relation enfant-éducateur en centre de réadaptation comme contexte pouvant protéger l’enfant hébergé. Une étude a montré que les adolescents hébergés ayant une relation de qualité avec leur éducateur manifestent moins de comportements problématiques (Mota, 2015). Mais, ce patron de résultats est-il présent chez les plus jeunes? Avec la collaboration de centres de réadaptation des régions de Montréal et des Laurentides, 56 enfants (garçons=36) âgés de 8 à 12 ans et leur éducateur ont été rencontrés. La qualité de la relation enfant-éducateur a été évaluée à partir du Student-Teacher Relationship Scale (Pianta, 1992) et du Psychological Availability and Reliance on Adult (Zegers & Schuengel, 2006) administré à l’enfant et l’éducateur. Les problèmes de comportement ont été évalué à partir du Child Behavior Check List (Achenbach & Rescorla, 2001). Chacune des régressions linéaires pour les comportements intériorisés (F(5, 55)=2,54, p=,04, R2=0,12) et extériorisés (F(5,55)=4,68, p=,001, R2=0,25) s’est montrée significative. Dans les deux cas, seule une meilleure qualité de la relation enfant-éducateur, tel que perçue par l’éducateur, est associée à moins de problèmes intériorisés (B=-0,32) et extériorisés (B=-0,47). Ces résultats montrent que plus l’éducateur a une perception positive de sa relation avec le jeune, moins celui-ci présente des problèmes de comportement. La discussion portera sur les effets bidirectionnels potentiels de cette association.
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Efficacité de l’Intervention Relationnelle sur la qualité des interactions parent-enfant : un effet modérateur des préoccupations reliées à l’enfant.
Les difficultés présentées par l’enfant (voire sa réactivité, son humeur) et les attentes plus ou moins satisfaites du parent à son égard peuvent constituer une source de stress importante pour le parent (Bigras et al., 1999). La présente étude examine auprès de 103 parents et leurs enfants (0-5 ans) signalés aux services de la protection de l’enfance (SPE) si un degré élevé de stress parental, dû aux difficultés de l’enfant, diminue l’efficacité de l’intervention Relationnelle (IR), une intervention parent-enfant destinée à l’amélioration de la sensibilité parentale. Les parents ont participé à une collation et des séquences de jeu filmées avec leur enfant et ont rempli l’Indice de Stress Parental (Abidin, 2012). Dans notre étude, une évaluation des capacités parentales par les SPE a été réalisée selon trois protocoles, deux avec une intervention intégrée, soit l’IR ou l’IP (intervention psychoéducative) et un sans intervention (SI). Une régression significative (R2= .32, p=.04) montre une amélioration de la qualité des interactions parent-enfant pour le groupe IR, en comparaison aux groupes IP et SI combinés (β=.22). De plus, un effet d’interaction significatif montre aussi que parmi les parents du groupe IR, ceux les plus stressés par les difficultés de leur enfant bénéficient moins de l’IR (β=-.20).
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