Le vendredi 31 mai 2019
Les sessions de ce domaine d’études abordent les enjeux de la coopération Nord-Sud et les stratégies canadiennes en matière de renseignements et d’engagements militaires. Les sept communications en coopération internationale couvrent un large spectre de thèmes. Deux se penchent sur les défis que pose la coopération internationale dans la recherche concernant les Suds ainsi que sur les transformations qu’elle contribue à produire. Les facteurs qui favorisent la pérennité des projets de coopération internationale sont également explorés. L’impact des programmes de formation universitaire transnationaux sur l’image du pays d’origine fait l’objet d’une communication. La persistance des rapports de domination entre les puissances occidentales et les Suds est aussi traitée. Les droits des migrants sont examinés par deux communications. La première met en lumière les tendances divergentes qui se dessinent dans le traitement de la question migratoire par les organismes internationaux et la deuxième fait ressortir l’éclairage qu’apportent les études postcoloniales et des théories critiques de la race dans l’analyse du droit public français et québécois. Les deux dernières communications, du ressort des relations internationales, tentent de caractériser la culture nationale du renseignement au Canada et d’interpréter les engagements canadiens à partir d’un nouveau modèle de collaboration interparadigmatique.
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La coopération scientifique internationale joue un rôle de premier plan dans les pays du Sud au niveau de la conception et le financement de projets. Les gouvernements et organismes publics et privés ont utilisé les accords et les instruments de coopération pour satisfaire leurs propres objectifs stratégiques. Cela a donné lieu à une multiplication de programmes scientifiques bilatéraux avec des pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Nord ainsi qu’à plusieurs nouveaux programmes Sud-Sud et de programmes dits de coopération triangulaire de recherche. Avec le renforcement des capacités scientifiques(institutions, groupe de recherche, recherche publique et recherche privée) de ces pays qui cherchent à promouvoir divers intérêts dont le renforcement de l’expertise scientifique, la promotion des relations diplomatiques, l’acquisition de technologie et la recherche de solutions à des problèmes communs tels que la pollution, le changement climatique, la rareté de l’eau, la prévention et le contrôle des maladies ou la protection de la biodiversité, etc.
Mots clés : Impact, Coopération internationale, recherche, enjeux, défis
Cette proposition de communication porte sur la compréhension des conditions institutionnelles politiques et économiques qui amènent des changements. Leurs conséquences en ce qui concerne le développement de la capacité scientifique et l’application plus large des résultats de la recherche scientifique, et les leçons relatives aux politiques publiques. Il aborde certaines études de cas ou des analyses comparatives sur des changements en cours dans des organisations de recherche ou dans le cadre institutionnel des systèmes de recherche. Dans ce contexte dynamique, certains signes de changement évidents apparaissent dans l’émergence d’organisation nouvelles ou restructurées pour orienter la recherche publique ou promouvoir l’innovation ; de nouvelles orientations de programmes au sein de nouvelles organisations ; et de nouveaux partenariats à l’échelle nationale et internationale. Cet exposé aborde l’énorme développement de l’activité scientifique qui a progressé aux suds dans le domaine de la robotique, les énergies renouvelables, les biotechnologiques, les changements climatiques et les Technologies de l’Information et de la Communication (TICS). Bien que de nombreux pays d’Afrique, d’Amérique et d’Asie soient caractérisés par une faible capacité scientifique, des signes de changements sont observables dans la façon dont les gouvernements appuient et promeuvent la science et la technologie.
Mots clés: transformation, recherche, suds, innovations, résultats, nouvelles pistes.
L’aide internationale est en essor depuis quelques années. Toutefois, les recherches démontrent que plusieurs obstacles viennent nuire à la pérennisation des projets implantés. Par exemple, la création d’un lien de dépendance entre les pays bénéficiaires et les pays du nord viendrait nuire à la durabilité des changements apportés. L’objectif de la présente recherche est d’identifier les facteurs qui permettent la pérennité de l’intervention en contexte de coopération internationale. Afin de répondre à cet objectif, un devis qualitatif a été élaboré. Différents acteurs impliqués dans l’organisation Psychoéducation sans Frontières ont été sondés par le biais de trois méthodes de collecte. 30 participants ont répondu à un questionnaire portant sur différents facteurs de pérennisation, à deux moments : avant leur départ et à la suite du projet de coopération internationale. Ils ont également participé à un groupe de discussion focalisé à leur retour. Des entrevues semi-dirigées ont été menées auprès de 4 accompagnateurs. Une analyse de contenu thématique a permis de faire ressortir que le fait d’établir une relation de confiance entre les coopérants et les partenaires favorisent la pérennité des interventions. Ce lien se crée par (1) l’utilisation d’une approche d’empowerment, (2) l’emploi des schèmes relationnels psychoéducatifs, et (3) par l’établissement de relations égalitaires. Des stratégies et des moyens concrets pour actualiser chacun de ces ingrédients seront présentés.
Notre étude empirique développe et teste un modèle quantitatif qui explore le mécanisme de l'effet de coopération par des programmes de formation universitaires transnationaux sur la perception de l'image du pays d'origine et ses produits et services. Les résultats des analyses par les équations structurelles (Smart PLS) démontrent un effet positif de l'attitude des participants à l'égard des programmes de formation sur leur perception de l'image de nation d'origine de la formation. Cette recherche met en évidence l'importance de la formation académique internationale qui affecte indirectement l'image des nations via l'amplification de l'acculturation, ainsi que la modération de l'ethnocentrisme des sujets de l'étude, ce qui contribue positivement à leur perception des produits et services du pays d'origine.
Le Général De Gaulle déclarait au lendemain de l’indépendance : « Les africains ne pourrons suivre que la voie que je leur ai tracée – l’indépendance dans la coopération -, ils savent qu’ils ne peuvent rien faire sans le pays qui les as colonialisé sauf à revenir à la barbarie, et qu’ils ont besoin de son aide pour se développer, leur technique, leur culture, leur population … ».[1] Les colonisateurs ne se sont pas limités à l’exploitation qu’ils faisaient des africains au cours de l’occupation ; ils ont pertinemment monté leur coup de telle façon que même s’ils ont fait comme s’ils abandonnent les territoires déjà conquis, les pays colonisés ne sauront pas se surmontés. Ils décident lors de l’éloignement (qu’ils ont nommé l’indépendance) de propager le chaos, d’enfoncer les communautés d’un même pays en conflit en vue de s’immiscer à leur guise en se réclamant d’assistance militaire et technique. Ce chaos planifié et combiné persiste présentement. On observe tout le temps que les puissances colonisatrices poursuivent à semer le désordre dans les nations africaines afin de contenter leurs besoins économiques. Ils équipent les insurgés aux fins de pouvoir arriver s’imposer sur la gouvernance du pays.
Cette emprise occidentale est également omniprésente dans les modes de vie courants de l'Afrique. Elle est tellement méthodique dans nos jours avec des “nominations” comme l’Accord de Partenariat Economique (APE). Ces conventions ouvrent les limites africaines aux occidentaux (et dernièrement aux asiatiques) dans l’intention de venir remplir les marchés africains avec leurs articles laissant régresser les jeunes entreprises africaines.
[1] Peyrefitte A., « De Gaulle à cœur ouvert », In L’autre Afrique, N° 1928-1929, 1997-1998, P. 72-88.
Depuis 2001, l’Approche Compréhensive a émergée comme phénomène important au sein des études stratégiques. Or nous avons trouvé, suite à une revue systématique de la littérature qu’en fait «l’Approche Compréhensive est une philosophie», ce qui est fondamental: “The Comprehensive Approach not only makes sense – it is necessary”, Anders Fogh Rasmussen (2010) OTAN. Cependant, les militaires seuls sont incapables de résoudre les causes fondamentales des conflits ce qui interpelle alors les autres éléments de pouvoirs nationaux et internationaux. Dans une perspective collaborative globale, il apparait possible de proposer un modèle intégré. Construit à partir de six dimensions: Le contexte situationnel, la socioculture, la structure organisationnelle, les politiques stratégiques, les processus systémiques et la dynamique synergique. Ces six dimensions représentent les assisses de base d’un modèle (voir figure). Le but de ma recherche est donc d’appliquer cette philosophie de l’Approche Compréhensive en mettant en œuvre concrètement le modèle théorique de la Synergie de par l’étude de cas des engagements Canadiens. Employant la méthode de la théorisation enracinée comme devis de recherche, faisant le levier du logiciel NVIVO® et itérant entre la revue de documentation, l’analyse du contenu du terrain humain et une méta-analyse, il s’agit d'une méthodologie triangulée. L’apport original est d’établir la Synergie comme une collaboration inter-paradigmatique constructive et pratique.