Les animations éphémères font partie de ces actions artistiques urbaines qui avaient initialement pour vocation de marquer la renaissance de la ville postindustrielle. Ces actions qui prennent différentes formes et échelles, passant d’une installation temporaire de mobilier urbain à un méga-événement, sont devenues un outil pour un renouveau urbain, mais aussi un instrument d’une politique urbaine culturelle avec des enjeux et des intérêts spécifiques. À savoir, faire de la ville un lieu de destination, et une image de marque.
Ainsi, ces animations ont eu un impact à des échelles différentes, tant sur le plan urbain en changeant l'image de la ville par son pouvoir d'attractivité, que sur le plan individuel, en faisant du sujet un acteur essentiel qui participe de manière active à la vie de ces animations, changeant ainsi son rapport à son environnement.
Un rapport qui s’exprime par des processus de symbolisation, mais aussi par le sentiment d’appartenance qui se réfère au concept d’attachement. Néanmoins peu de travaux s’intéressent au rôle joué par les animations urbaines éphémères dans la construction de ce sentiment d’attachement.
Ainsi, notre recherche, qui est de nature exploratoire, pose cette question en proposant une analyse multidimensionnelle des animations urbaines éphémères à l’aide d’outils au croisement de plusieurs disciplines. Ces données qualitatives sont analysées afin d'identifier les éléments favorables à la construction du sentiment d'attachement au lieu.