Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.
Du mercredi 10 au vendredi 12 mai 2017

La philosophie politique et les sciences sociales « continentales », ainsi que les idées politiques qui s’en inspirent (comme les féminismes de la 3e vague, les études postcoloniales ou subalternes), font un large usage du concept de « sujet » et de ses dérivés : subjectivité, subjectivation. Il s’agit de placer au centre de la réflexion un concept du sujet compris comme une interruption, un écart, un déplacement d’un dispositif de pouvoir, qui renvoie à une pratique de la résistance, voire à une expérience de la liberté. Jouer la subjectivité/subjectivation contre le « sujet » traditionnel, c’est ainsi demander de quelles possibles institutions elle est porteuse : comment la résistance s’institue-t-elle en un sujet politique, comment penser la consistance temporelle spécifique d’un processus donné de subjectivation, et son institution? Quel est aujourd’hui l’atout théorique de l’usage de la « subjectivité politique » dans la pensée du pouvoir et des normes, et en quoi se distingue-t-elle d’autres propositions contemporaines, comme celles qui privilégient les concepts d’agency ou de self, davantage présentes dans le monde anglo-saxon? Inversement, que laisse-t-elle dans l’ombre, quels en sont les limites et les effets pervers possibles? Ce concept a par ailleurs migré dans d’autres champs du savoir, comme la sociologie, le travail social, la santé ou l’éthique du care. Enfin, il présente l’idée d’un sujet incarné (corps, affects, genres) et ancré dans des pratiques, allant du local au global : on peut donc se demander quelle est sa fécondité en regard des orientations pratiques, voire des politiques publiques qu’il est susceptible d’appuyer ou de critiquer, et aussi quels types d’identité et de vécus politiques il permet d’éclairer ou de produire.

Ce colloque entend explorer ces questions dans le triple domaine de la constitution du sujet, des dispositifs de pouvoir et des potentiels d’émancipation. Son objectif principal consiste à identifier l’origine et à circonscrire les avenues actuelles et la fécondité potentielle du concept de subjectivité politique, et cela, dans différents champs théoriques et pratiques. Il s’agira d’examiner et de discuter les problèmes éthiques, épistémiques, méthodologiques et politiques soulevés par ses usages dans la perspective : 1) de comprendre les tensions et les conflits des transformations sociales en cours à travers la pluralité des formes de subjectivité politique qui s’y manifestent; 2) d’identifier les nouvelles potentialités démocratiques et d’émancipation qui y sont en émergence, et les défis que cela pose pour l’action collective; et 3) de mener une réflexion interdisciplinaire et transdisciplinaire (articulations entre recherche, formation et intervention sur le terrain) renouvelée sur les rapports entre subjectivité et politique dans ce contexte.

Ajouter à mon horaire

Colloque

Section 300 - Lettres, arts et sciences humaines

Responsables

Afficher tous les résumés

Avant-midi

08 h 30 à 11 h 45
Communication orale
Communications orales
Ouvertures vers l’autre du sujet
Bâtiment : (T) TROTTIER
Local : (T) 2110
Présidence/Animation : André Duhamel (UdeS - Université de Sherbrooke)
08 h 30
Mot de bienvenue
08 h 45
Entre désir de subjectivation et illusion identitaire : un principe de non identité
Marc Maesschalck (UCL - Université catholique de Louvain)
Résumé
09 h 30
« Je est un autre » : identités sociales, intérêts communs, actions collectives et subjectivations politiques
Ricardo Peñafiel (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Résumé
10 h 00
Période de questions
10 h 15
Pause
10 h 30
La philosophie politique et le sujet de la différence
Thibault Tranchant (Cégep Édouard-Montpetit)
Résumé
11 h 00
Responsabilité morale collective et sujet politique collectif
Jean-Cassien Billier (Université Paris IV-Sorbonne)
Résumé
11 h 30
Période de questions

Dîner

11 h 45 à 14 h 00
Diner
Dîner
Dîner

Après-midi

14 h 00 à 16 h 45
Communication orale
Communications orales
Biopolitique et subjectivations sur le terrain
Bâtiment : (T) TROTTIER
Local : (T) 2110
Présidence/Animation : Nicolas Bernier (UdeS - Université de Sherbrooke)
14 h 00
La mort « donnée » : ultime stade de la « gratuité » du modèle québécois
Christian Saint-Germain (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Résumé
14 h 30
La physiocratie et la re-production du colonialisme : une lecture décoloniale de l’œuvre de Pierre-Paul Rivière de La Mercier
Lina Alvarez (Belgique)
Résumé
15 h 00
Période de questions
15 h 15
Pause
15 h 30
Du travail social à la cité, et retour, en passant par Foucault : réflexions sur la subjectivité politique du travailleur social
Thierry Gutknecht (Réseau fribourgeois de santé mentale, Marsens)
Résumé
16 h 00
Pouvoirs et subjectivations : quelle portée politique de la réflexivité en travail social?
Carine Dierckx (UdeS - Université de Sherbrooke)
Résumé
16 h 30
Période de questions
Afficher tous les résumés

Avant-midi

08 h 30 à 11 h 45
Communication orale
Communications orales
Résistances, mobilisations et narrativité
Bâtiment : (T) TROTTIER
Local : (T) 2110
Présidence/Animation : Diane Lamoureux (Université Laval)
08 h 30
La philosophie du sujet : pertinence et inclusion
Valérie Daoust (Université d’Ottawa)
Résumé
09 h 00
Subjectivation en politique : le mouvement subjectivant de la résistance
Nathalie Frogneux (UCL - Université catholique de Louvain)
Résumé
09 h 30
Subjectivité politique et mobilisation des droits fondamentaux dans le champ du handicap
Jean-Philippe Cobbaut (Université Catholique de Lille)
Résumé
10 h 00
Période de questions
10 h 15
Pause
10 h 30
De sujet mutilé à sujet créateur : pour une politique des formes de vie
Jacques Quintin (UdeS - Université de Sherbrooke)
Résumé
11 h 00
Éthique clinique et narrativité : le point aveugle de la subjectivation
Alain Loute (Université Catholique de Lille)
Résumé
11 h 30
Période de questions

Dîner

11 h 45 à 14 h 00
Diner
Dîner
Dîner

Après-midi

14 h 00 à 16 h 45
Communication orale
Communications orales
Écarts, marges et luttes
Bâtiment : (T) TROTTIER
Local : (T) 2110
Présidence/Animation : Jacques Quintin (UdeS - Université de Sherbrooke)
14 h 00
Exister en tant que chercheure racisée au Québec
Marie-Eveline Belinga (Université d’Ottawa)
Résumé
14 h 30
Folie, marges et subjectivation politique : figures plurielles, écarts inattendus
Lourdes Rodriguez Del Barrio (UdeM - Université de Montréal)
Résumé
15 h 00
Période de questions
15 h 15
Pause
15 h 30
Jacques Rancière et la tentative d’émancipation politique du mouvement étudiant québécois du printemps 2012
Nicolas Bernier (UdeS - Université de Sherbrooke)
Résumé
16 h 00
Comment devient-on un sujet politique?
Diane Lamoureux (Université Laval)
Résumé
16 h 30
Période de questions
Afficher tous les résumés

Avant-midi

08 h 30 à 12 h 00
Communication orale
Communications orales
Risques et politiques du sujet : théories et pratiques
Bâtiment : (T) TROTTIER
Local : (T) 2110
Présidence/Animation : Carine Dierckx (UdeS - Université de Sherbrooke)
08 h 30
Entre éthique et politique : le destin du sujet dans l’œuvre de Lawrence Olivier
Julie Perreault (Université de Moncton)
Résumé
09 h 00
La gestion du risque à l’ère du terrorisme : basculement du risque subjectivé au risque individualisé
Résumé
09 h 30
Actes de véridiction, risque de violence et subjectivation politique dans le cadre des luttes socio-environnementales au Honduras (2009-2015)
David Longtin (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Résumé
10 h 00
Période de questions
10 h 15
Pause
10 h 30
Les nouvelles frontières théoriques du marxisme français au tournant de l’année 1968
Francis Dolan (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Résumé
11 h 00
Subjectivité politique de l’amour
André Duhamel (UdeS - Université de Sherbrooke)
Résumé
11 h 30
Période de questions
11 h 45
Mot de clôture