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Informations générales

Événement : 84e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 300 - Lettres, arts et sciences humaines

Description :

Le présent colloque, le quatrième dans la série, vise à donner la parole aux chercheurs, aux gestionnaires et aux praticiens du domaine afin de favoriser les échanges et encourager la collaboration entre les différents acteurs de l’industrie de la langue et des technologies langagières (y compris des outils d’aide à la traduction et à la rédaction, et de traduction automatique). Les colloques « Évolution de l’industrie de la langue : enjeux organisationnels, technologies et métiers » à l’Acfas en 2012, « Langues et technologies : chercheurs, praticiens et gestionnaires se donnent rendez-vous » en 2013 et « Langues et technologies : la diversité qui nous réunit » en 2014 ont suscité l’intérêt des praticiens et des chercheurs du domaine et représentent des événements rassembleurs pour une communauté de chercheurs, de gestionnaires et de praticiens désireuse d’échanger des connaissances, des témoignages et des savoir-faire. Cette année, nous portons une attention particulière au rôle que les technologies jouent dans la médiation des contacts entre différents intervenants dans le secteur : langagiers (traducteurs, terminologues, rédacteurs, réviseurs) professionnels et amateurs, employeurs, clients, concepteurs d’outils, chercheurs, professeurs et étudiants, entre autres. Les nouvelles pistes, les possibilités et les défis des contacts à travers les technologies seront examinés suivant une variété de perspectives.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Technologies et transformations professionnelles

  • Mot de bienvenue
  • Pratiques motivantes et ergonomie organisationnelle : pour un milieu de travail favorisant le bien-être et l'engagement des langagiers
    Annemarie Taravella (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Le changement technologique que constitue la généralisation de l'utilisation des technologies langagières pour les langagiers professionnels peut engendrer du stress et de l'incertitude chez ces derniers, ainsi que la perte de savoir-faire. Dans notre communication, nous présenterons une piste susceptible de maximiser au contraire les conséquences positives du changement : la mise en place de pratiques motivantes, dans un souci d'ergonomie organisationnelle.

    L'ergonomie est une stratégie d'intervention qui établit un lien fort entre performance et bien-être individuels. L'ergonomie organisationnelle, en particulier, peut servir à planifier le changement technologique de manière à prévenir le désengagement des utilisateurs aussi bien que la perte de savoir-faire (Bau, Farias, Buso et Passero, 2012).

    Les évaluations réalisées dans cette approche donnent nécessairement lieu à des recommandations et à des actions en vue de réorganiser les systèmes (Dul et al., 2012). Nous proposons d'envisager systématiquement la mise en place de pratiques motivantes : participation des langagiers au processus de prise de décision, partage de l'information entre les employés, mesures récompensant la performance et formation adaptée, ces pratiques étant reconnues comme un facteur du maintien de l'engagement des employés (Rana, 2015).

  • La postédition, l'affaire des professionnels?
    Donald Barabé (À déterminer)

    Post-éditer ou ne pas post-éditer quand on est traducteur professionnel ? Répondre par la négative, n'est-ce pas aller à contre-courant d'une tendance lourde ? Répondre par l'affirmative, n'est-ce pas légitimer une pratique dont les contours déontologiques n'ont pas été clairement définis ? Étant donné la place qu'occupent désormais les technologies langagières, la post-édition est-elle devenue incontournable pour le traducteur professionnel ? En tout état de cause, favorise-t-elle le statut professionnel du traducteur ? La communication répondra à toutes ces questions – et à quelques autres également – et proposera des pistes d'action pratiques.

  • Pause

Communications orales

Le point de vue des professionnels

  • Technologies langagières et langagiers professionnels : des ponts qui unissent ou des murs qui divisent?
    Élizabeth Marshman (Université d’Ottawa)

    En 2012, nous avons mené une enquête en ligne auprès de langagiers pour examiner leurs perceptions de contrôle sur leur travail lorsqu'ils utilisent des technologies langagières. Environ 250 langagiers, pour la majorité des traducteurs utilisateurs de technologies telles que les mémoires de traduction, ont répondu à un questionnaire sur leur usage des technologies, leurs perceptions de l'utilité de ces outils et l'effet de ces derniers sur divers aspects de leur travail (entre autres leurs tâches, leurs méthodes de travail, la quantité et la qualité de leur production et leur rémunération). Les réponses ont révélé des phénomènes intéressants au niveau des facteurs humains dans l'environnement du travail, ainsi que la présence d'effets à la fois positifs et problématiques.

    Dans cette communication, nous nous pencherons sur l'effet des technologies sur les relations interpersonnelles. Par le biais d'analyses quantitatives des questions fermées et d'une analyse qualitative des commentaires ajoutés par les répondants, nous dresserons un portrait de facteurs tels que l'influence de la collaboration et du partage de données et de ressources sur les perceptions des outils, les liens entre l'usage des technologies et les relations entre langagiers et les clients ou employeurs, ainsi que la rémunération et la valorisation du travail. Nous identifierons des facteurs associés à des avantages et des difficultés et établirons des liens avec les perceptions des outils en général.

  • La traduction collaborative via le nuage
    Elliott Macklovitch (Expert-conseil)

    Il y a quelques mois, on m'a demandé de traduire, du français vers l'anglais, le manuel d'utilisateur d'un progiciel québécois bien connu. C'était un gros contrat - cinquante mille mots - avec une échéance très serrée : trois semaines et demie. Pour y arriver, j'ai recruté un ancien collègue du Bureau de la traduction qui travaille maintenant à son compte. Ensemble, nous avons réussi à respecter notre échéance à la grande satisfaction du client - sans jamais nous voir en personne.

    Dans cette communication, je décrirai les outils qui nous ont permis de relever ce défi, dont la plupart résident dans le nuage. Je commencerai par décrire ce que c'est l'informatique en nuage, et je tâcherai d'évaluer son impact sur l'industrie de la traduction, avant de me tourner vers les outils dont nous nous sommes servis : Hangouts pour la messagerie instantanée; Google Drive pour la sauvegarde et le partage des fichiers (y compris la terminologie); Matecat pour la traduction automatique.


Assemblée générale

Dîner


Communications orales

Le besoin de formation aux technologies

  • STI-DICO : un système tutoriel intelligent pour le développement des connaissances et compétences dictionnairiques chez les futurs maîtres au primaire
    Jacqueline BOURDEAU (TÉLUQ - Université du Québec), Alexandra Luccioni (UQAM - Université du Québec à Montréal), Roger NKAMBOU (UQAM - Université du Québec à Montréal), Ophélie TREMBLAY (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Ces deux dernières décennies, le Web est devenu un outil irremplaçable dans nos vies. Une multitude de disciplines connexes s'intéressent au Web et à ses usages, dont les technologies éducatives (TÉ). Les TÉ sont particulièrement prometteuses parce qu'elles offrent la possibilité d'adapter l'enseignement fourni à distance aux objectifs, connaissances et même aux émotions de l'apprenant. Les TÉ permettent ainsi de changer la relation entre l'apprenant et le contenu à apprendre, traditionnellement statique, et à la rendre compréhensive, engageante, et pertinente au contexte d'apprentissage de l'apprenant (Nkambou et coll.,2010; Walkington, 2013).

    Dans notre présentation, nous allons décrire STI-DICO, un système tutoriel intelligent développé par notre équipe. STI-DICO vise à guider les futurs enseignants du français dans l'acquisition des savoirs et savoirs-faire nécessaires pour une consultation efficace du dictionnaire via de tâches de lecture et d'écriture reliées à des situations authentiques. STI-DICO est capable de proposer des indices, des explications et de nouvelles activités adaptées au niveau et aux connaissances de l'apprenant, effectuant ainsi un diagnostic cognitif de son parcours. STI-DICO est également muni d'une interface Web, ce qui nous permettra de proposer des parcours d'apprentissage adaptés aux apprenants francophones à l'échelle mondiale.

  • Reconnaissance vocale, interfaces multimodales et infonuagique : une nouvelle ère des interactions des langagiers avec les machines et l'information
    Julian Zapata (Université d’Ottawa)

    Notre communication explore la traduction dictée interactive (TDI), technique de traduction en interaction avec des interfaces multimodales équipées de technologie de reconnaissance vocale (RV) au cours du processus traductif. Nous présenterons quelques résultats d'une étude empirique réalisée auprès des 14 traducteurs professionnels qui traduisent de l'anglais au français. Les participants ont effectué une traduction en interaction soit avec la maquette d'un environnement de TDI, soit avec un poste de travail conventionnel à clavier et à souris. Des données quantitatives comme qualitatives ont été récoltées au moyen de différentes méthodes telles que l'enregistrement vidéo, des activités à l'écran et des données d'entrée, ainsi que les entrevues semi-dirigées. L'analyse combinée des mesures de convivialité tant objectives que subjectives suggère une meilleure expérience utilisateur (EU) avec l'environnement expérimental vis-à-vis du poste de travail à clavier et à souris. Cela dit, d'importants défis restent à surmonter pour que la RV, les interfaces multimodales et l'infonuagique soient enfin intégrées de façon optimale à la profession de traducteur. Ainsi, notre étude servira de base pour d'autres études dans le domaine des technologies langagières, lesquelles devront prendre en compte à la fois les langagiers, l'EU et les réalités changeantes des interactions des humains avec les machines et l'information au XXIe siècle.

  • Pause

Communications orales

La participation des langagiers aux processus

  • De la recherche en TALN au développement d'outils langagiers : un chemin sinueux
    Caroline Barriere (CRIM - Centre de recherche informatique de Montréal)

    Comme chercheure en Traitement Automatique des Langues (TALN), je suis convaincue du potentiel de mes recherches, mais le pont est long à traverser pour faire connaître, et faire comprendre les possibilités que je peux offrir avec mes travaux. Une frustration certaine est que la subjectivité humaine soit si facilement acceptée, mais que l'incertitude algorithmique ne le soit pas, par l'usager autant que par le chercheur linguiste.

    Le développement d'outils n'est pas nécessairement du ressort du chercheur en TALN, qui s'intéresse principalement aux problématiques liées à la langue : Comment désambiguïser un terme ambigu dans un texte, établir des coréférences entre les diverses références d'un texte, ou déterminer les termes importants d'un texte ou si deux segments d'un texte sont des paraphrases? Ces problématiques ne sont pas nécessairement équivalentes à des outils ou des applications. Il existe parfois une équivalence très claire entre la problématique et l'application, comme c'est le cas pour la traduction automatique. Mais souvent, une problématique correspond plutôt à une tâche langagière requise dans une application plus large.

    Un chaînon manquant important pour aider le transfert de la recherche en TALN vers les usagers est le développeur d'applications langagières, expert en interface usager, ayant une compréhension à la fois des attentes des langagiers et des offres possibles du TALN. Sans ce chaînon essentiel, on ignore souvent tout le potentiel du TALN.

  • « Locuteurs, que diriez-vous? » : collaborer avec les usagers pour favoriser l'implantation des termes
    Elizabeth Saint (Université d’Ottawa)

    Conscient que les néologismes qu'il crée, recommande et diffuse n'ont de chance d'être adoptés que s'ils satisfont leurs usagers potentiels, le ministère de la Culture et de la Communication français a mis sur pied un site collaboratif entre terminologues et locuteurs : le WikiLF (https://wikilf.culture.fr/). Depuis son lancement en mars 2011, près de 250 suggestions de francisation ont été soumises et discutées en ligne et plusieurs ont fait l'objet d'une recommandation au Journal Officiel et d'une fiche terminologique sur FranceTerme (http://www.culture.fr/franceterme). Dans le but d'estimer l'impact sur l'usage que peut avoir l'implication des locuteurs dans le processus d'enrichissement terminologique, notre étude évaluera le degré d'implantation de quelques termes recommandés à la suite du débat les concernant sur WikiLF. Nous nous baserons sur un corpus de la presse nationale française et comparerons l'indice d'implantation de ces termes et de leurs concurrents avant et après leur recommandation au Journal Officiel. Nos résultats nous permettront de discuter des points forts et faibles de l'initiative WikiLF et de réfléchir à sa potentielle réplication dans un contexte d'aménagement linguistique autre que la France.

  • Pause

Panel / Atelier

Table ronde

Participant·e·s : Dominique Bohbot (UdeM - Université de Montréal), Nathalie Bonsaint (ICI Radio-Canada), Eric Boulanger (Bureau de la Traduction), Claude Bédard (Traductix), Judith Rémillard (Université d’Ottawa)
  • Mot de clôture