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Relation entre la prise de risques au volant chez les jeunes conducteurs et la qualité de leurs communications avec leurs parents
Lucien Dubois (UdeM - Université de Montréal), Marie-Ève ROBILLARD , Lucien Dubois (UdeM - Université de Montréal), Marie-Pierre PARADIS , Martin PAQUETTE , Jacques Bergeron (UdeM - Université de Montréal)
Les jeunes sont surreprésentés dans les accidents de la route au Québec (SAAQ, 2010). Selon la littérature, le monitoring et le style parental sont nettement reliés à la gestion de l’autonomie chez les jeunes en ce qui concerne la prise de risques dans divers domaines (Donovan, 1993 ; Jessor, 1987). Cette étude tente d’évaluer jusqu’à quel point la qualité des échanges parents-jeunes au sujet de la conduite automobile est reliée au degré de prise de risques des jeunes conducteurs sur la route. Nous avons recruté 98 volontaires, garçons et filles entre 18 et 25 ans possédant un permis de conduire valide depuis au moins un an. Deux questionnaires ont été utilisés : le DDDI (Dula Dangerous Driving Index), traduit et validé par Richer et Bergeron (2012), ainsi que la traduction française du PACS (Parents-Adolescent Communication Scale), adaptée pour des situations en rapport avec la conduite automobile. Les résultats préliminaires indiquent des relations significatives entre l’indice de prise de risques mesuré par le DDDI et la qualité des communications entre les jeunes et leurs parents concernant la conduite d’un véhicule (r (98) = 0,39, p <0,001 ; t = 3,68, p < 0,001). L’étude souligne l’importance que les parents (ou figures parentales) continuent à jouer auprès de leurs jeunes adultes dans l’adaptation de leurs comportements dans la société, et notamment en ce qui a trait à l’adoption de comportements sécuritaires sur la route.
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Déterminants propres à l’enfant d’une trajectoire élevée d’agressivité physique de 18 mois à 12 ans
Gabriel Pelletier (Université Laval), Catherine LUSSIER-LÉVESQUE , Etienne PRONOVOST , Ginette DIONNE , Michel BOIVIN , Frank VITARO , Mara BRENDGEN
L’appartenance à une trajectoire élevée d’agressivité physique (TEAP) à l’enfance est associée à différents problèmes à l’âge adulte. La présente étude visait à établir si la prédisposition génétique et la maitrise du langage sont des déterminants d’une TEAP. Des mesures d’agressivité physique (AP) et de langage ont été recueillies auprès de 764 jumeaux suivis annuellement entre 18 mois et 12 ans. Une TEAP a été identifiée pour toute la population, puis séparément pour les garçons et les filles, ces dernières ayant une fréquence et des patrons d’AP différents des garçons. L’héritabilité de la TEAP est estimée à 67 % comparativement à 12 % pour les trajectoires au patron normatif. Dès 30 mois chez les garçons et 60 mois chez les filles, les enfants d’une TEAP présentent un langage plus faible que ceux des trajectoires au patron normatif, et ce, même une fois la prise en compte du QI non verbal et du revenu familial.
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Étude longitudinale des liens prédictifs entre les traits de personnalité et les problèmes intériorisés à l'adolescence
Marie-Joëlle Gosselin (UdeM - Université de Montréal), Julien Morizot (UdeM - Université de Montréal), Véronique CARIGNAN , Caroline Langer (UdeM - Université de Montréal), Julie Smyth-Laporte (UdeM - Université de Montréal)
Les problèmes intériorisés tels que l’anxiété et la dépression deviennent plus prévalents à l’adolescence et ont des conséquences négatives autant pour l’adolescent que pour la société en général. La communauté scientifique a généré des connaissances robustes sur les facteurs de risque des problèmes intériorisés chez les adultes. Toutefois, on en sait encore très peu sur le rôle des traits de personnalité durant l’adolescence, qui sont pourtant des facteurs de risque connus de différents autres problèmes d’adaptation. La comorbidité étant élevée entre l’anxiété et la dépression, ceci laisse supposer l’action d’un facteur de risque commun pouvant relever des traits de personnalité. Cette étude vise donc à déterminer si les traits de personnalité des adolescents permettent de prédire leurs problèmes intériorisés ultérieurs, après avoir contrôlé pour une liste de facteurs de risque connus de ces problèmes. Les données utilisées proviennent d’une étude longitudinale prospective de 1036 adolescents provenant de huit écoles secondaires québécoises. Ils ont été évalués la première fois en secondaire un, et à nouveau en secondaire trois. Les adolescents ont rempli des questionnaires auto-révélés en classe. Des analyses de régression multiple ont démontré qu’après avoir contrôlé pour l’effet de plusieurs facteurs de risque connus, certains traits de personnalité sont effectivement reliés aux problèmes intériorisés ultérieurs des adolescents.
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L’usage de cannabis a-t-il un impact sur la communication entre les jeunes et leurs parents?
Marilou Morin-Perrin (UdeM - Université de Montréal), Alexie GENDRON , Martin PAQUETTE , Jacques Bergeron (UdeM - Université de Montréal)
Selon une étude de Miller Day, la nature de la communication entre un adolescent et son parent aurait un impact sur la consommation de drogues du jeune. Il en ressort qu’une bonne communication sur les aspects négatifs des drogues pourrait diminuer l'usage de celles-ci chez les jeunes. Dans notre expérience, nous voulons vérifier le lien entre l’usage de cannabis d’un individu et la qualité de la communication.
L’hypothèse est à l’effet que plus la consommation de cannabis est fréquente, moins la communication entre un jeune adulte et son parent est bonne.
L’échantillon comprend 169 personnes, dont 94 sont âgés entre 18 à 25 ans et 75 sont parents de jeunes adultes. Deux questionnaires leur ont été assignés. Le premier porte sur les habitudes de consommation de cannabis et le second concerne la qualité de la communication entre un parent et son jeune.
Les résultats indiquent une corrélation négative de 0,179 (p < 0,05) entre la fréquence de consommation de cannabis lors des 12 derniers mois et le résultat obtenu au questionnaire sur les communications parents-jeunes.
Bien que modeste, cette corrélation permet de confirmer notre hypothèse: la fréquence de consommation présente est négativement liée à la qualité de la communication parents-jeunes, ce qui soutient les affirmations de Miller-Day: le fait d’entretenir des discussions sur la consommation de psychotropes pourrait agir comme facteur protecteur et décourager la prise de drogue chez les jeunes.
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L’attachement désorganisé chez les enfants institutionnalisés : modèle et pistes de travail
Marilyne Dumais (UQAM - Université du Québec à Montréal), Geneviève MICHEL , Chantal CYR
De 2 à 8 millions d’enfants vivent en orphelinat dans le monde (Dozier et al., 2012). En plus des difficultés sur les sphères cognitives, physiques et hormonales, une proportion élevée des enfants présente un attachement insécurisant-désorganisé (van IJzendoorn et al., 2011). Les enfants ayant développé ce type d’attachement sont les plus à risque de présenter des difficultés d’adaptation sociale et des psychopathologies (Lyons-Ruth & al., 2008). Bien que plusieurs études aient examiné les conditions dans lesquelles vivent les enfants institutionnalisés, le portrait des facteurs de risque menant à l’attachement désorganisé n’est pas clair. Ainsi, par une recension narrative, nous avons identifié ces facteurs institutionnels. Notre recension inclut tous les projets mesurant l’attachement désorganisé auprès d’enfants en orphelinat âgés entre 1 et 5 ans. Huit projets de recherche ont été retenus. Les résultats de notre recension soulignent l’importance 1) de la qualité des soins relationnels offerts par les donneurs de soins (ex. insensibilité); et 2) des caractéristiques institutionnelles (ex. instabilité) dans l’explication de l’attachement désorganisé chez ces enfants. Notre modèle illustre les différentes trajectoires menant à l’attachement désorganisé en institution (Figure 1) et propose non seulement des pistes de travail pour les recherches futures, mais aussi, cible les éléments essentiels à considérer dans le développement d’intervention auprès de cette clientèle.
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L’environnement alimentaire scolaire : le cas d’une école privée au nord du Mexique
Ana Elisa Castro Sánchez
(UANL - Universidad Autónoma de Nuevo León ), Karina Janett HERNÁNDEZ RUÍZ
, María Natividad ÁVILA ORTÍZ
,
Carlos Aparicio (UANL - Universidad Autónoma de Nuevo León )
« L’environnement alimentaire scolaire » se réfère principalement au type et au nombre d’établissements qui offrent des services d’alimentation dans le contexte spécifique des écoles primaires, et permet aussi d’étudier les pratiques se rapportant à la nourriture et à la santé. Malgré le fait que le Mexique ait un taux élevé d’obésité chez les enfants dans le monde, les études sur les environnements alimentaires sont presque inexistantes.
Basées sur une méthodologie mixte et en utilisant la technique « dessiner et écrire », des entrevues semi-dirigées ont été menées auprès d’écoliers (69) et d’écolières (77) dans une école privée au nord du Mexique. Les données colligées ont été étudiées en faisant une analyse de contenu.
La présente recherche a eu comme objectif de décrire le cas d’un environnement alimentaire scolaire et d’analyser les préférences, les connaissances et les pratiques alimentaires chez des enfants âgés de 6 à 12 ans. 65% des données (dessins) sont des images sur les fruits et les légumes. Il y a 129 établissements qui vendent des produits alimentaires dans une aire de 1000 m2 autour de l’école dont 29 dépanneurs. Les habitudes des écoliers et des écolières sont similaires, cependant ces dernières ont dessiné une quantité plus grande d’images sur les aliments sanitaires et elles présentent moins d’excès de poids. Seulement des écolières ont dessiné des salades tandis que les écoliers des fruits de mer.
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Lien entre la personnalité de la mère et la présence de symptômes traumatiques résiduels suite à la grossesse
Marko Biberdzic (Université Laval), Simon CHRÉTIEN , François NADEAU
L’accouchement serait un évènement déclencheur de symptômes de stress post-traumatique (SSPT); près du tiers des femmes rapportent des SSPT suite à la grossesse (Beck, 2004). Or, certaines dimensions de la personnalité semblent aussi être associés à la présence de SSPT (Orr et al, 2012). Cette étude a pour objectif d’explorer la relation entre les dimensions de la personnalité des mères et la présence de SSPT précédant et suivant l’accouchement, ainsi que de mesurer les différences de SSPT entre trois temps de mesure. Nous supposons que les traits Névrotiques, Consciencieux, et Agréables du Big Five seront associés à des SSPT, et que les niveaux de SSPT seront plus élevés durant la grossesse qu’à 6 et 12 mois après celle-ci. 101 mères âgées entre 20 et 42 ans ont participé à l’étude. Le NEO Five Factor Inventory (NEO-FFI) ainsi que le Traumatic Symptoms Inventory (TSI) ont été remplis 6 mois avant (T1), 6 mois après (T2), et 12 mois après l’accouchement (T3). Les résultats obtenus révèlent que le névrosisme corrèle positivement avec le score total de symptômes traumatiques résiduels à chaque temps (r=.650, .538, 534, p<.001) alors que le caractère consciencieux corrèle négativement avec celui-ci à chaque temps aussi (r=-.289, -.247, -.336, p<.05). L’extraversion est corrélé négativement au T3 et la sociabilité est corrélée négativement au T1. Il existe aussi une différence significative entre le score total de symptômes traumatiques résiduels entre T2 et T3.
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L'impact de l'authenticité sur la satisfaction au travail à travers les relations positives avec les autres
Marjolaine Beaudry
(UQAM - Université du Québec à Montréal), Roxane Sinclair
(UQAM - Université du Québec à Montréal),
Julie Menard (UQAM - Université du Québec à Montréal), Jean-Sébastien RICARD ST-AUBIN
Le fait d’être authentique est associé à une plus grande satisfaction au travail (Julie Ménard & Brunet, 2011). Or, on en connait encore peu sur les mécanismes qui favorisent cette plus grande satisfaction chez les travailleurs. Le fait d’entretenir des relations positives avec les autres pourrait être un des mécanismes favorisant le lien entre le fait d’être soi-même au travail (c.-à-d. authenticité comportementale, (J. Ménard & Brunet, 2012)) et plus satisfait de son travail (Milton, 2009). C’est ce que la présente étude vise à vérifier. Un total de 350 gestionnaires d’une entreprise publique du Québec a complété des questionnaires auto-rapportés d’authenticité de Goldman et Kernis (2004), de relations positives avec les autres de Ryff (1989) et de satisfaction au travail de Diener (1985). Des analyses de régressions multiples avec procédure de boostrapping ont permis d’identifier une médiation partielle du modèle proposé (Effet indirect standardisé = .878, p<.000, 95% CI= .114; 445). Il semble donc que plus les travailleurs sont authentiques au travail, plus ils sont en mesure d’entretenir des relations positives avec les gens qu’ils côtoient au travail, ce qui leur permet d’avoir une meilleure satisfaction au travail. Les implications pratiques de cette étude seront discutées.
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Le rôle de la passion dans les jeux de hasard et d'argent chez les 55 ans et plus
Julien Ayotte (UQAM - Université du Québec à Montréal), Ariane C. ST-LOUIS , Catherine Duval (UQAM - Université du Québec à Montréal), Robert J. VALLERAND
Une des activités sociales les plus rapportées par les aînés est les jeux de hasard et d’argent (McNeilly et Burke, 2001). Or, nous en savons encore très peu sur l’état de la situation des 55 ans et plus en ce qui a trait aux jeux de hasard et d’argent au Québec. Le Modèle Dualiste de la Passion définit la passion comme une vive inclinaison envers une activité qu’une personne aime, dans laquelle elle investit du temps et de l’énergie et qui la définit (Vallerand et al., 2003). Deux types de passion sont proposées, harmonieuse (PH) et obsessive (PO), ayant des implications importantes pour les jeux de hasard et d’argent (Mageau et al., 2005; Philippe & Vallerand, 2007; Rousseau et al., 2002). La présente recherche avait pour but d’identifier les déterminants de l’augmentation de problèmes au jeu sur une période de 6 mois. Au Temps 1 (n=395), les participants (québécois âgés de 55 ans et plus) ont complété un questionnaire papier-crayon à domicile, alors qu’au Temps 2 (six mois plus tard; n=94), ils ont répondu à une entrevue téléphonique. Les résultats ont démontré qu‘en contrôlant l’influence de plusieurs variables, la PO était le seul prédicteur de l’augmentation des problèmes de jeu chez les aînés. Ces résultats mènent à plusieurs recommandations et pistes de solution.
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Validation du « Self-Report Victimization Scale » auprès d’un échantillon d’enfants québécois
Sarah-Jeanne Viau
(UQAM - Université du Québec à Montréal),
Martine Hébert (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Le Self-Report Victimization Scale (SRVS) (Ladd & Kochenderfer-Ladd, 2001) est une échelle de mesure auto-rapportée visant à identifier les enfants victimisés par leurs pairs. Les qualités psychométriques de l’échelle ont été examinées dans des études antérieures auprès d’échantillons d’écoliers américains et se montrent satisfaisantes. Toutefois, il importe de fournir des données comparables auprès d’un échantillon d’enfants québécois. Le SRVS ainsi que des mesures de solitude (CLQ), d’anxiété (RCMAS) et de dépression (CDI) ont été complétés par 77 enfants âgés entre 6 et 12 ans recrutés en milieux scolaires. Une adaptation du SRVS a également été complétée par les parents et enseignants. Les analyses visant à établir la fidélité de la mesure indiquent que l’homogénéité des items est satisfaisante, avec un indice de consistance interne de 0,71 et des corrélations item-total suffisantes pour chacun des items. Les résultats obtenus appuient également la validité du SRVS. En effet, le score du SRVS est corrélé de façon modérée avec l’évaluation de la victimisation complétée par le parent et l’enseignant, ainsi qu’avec des mesures évaluant les sentiments de solitude, les symptômes de dépression et d’anxiété. L’analyse factorielle confirme la structure unidimensionnelle de l’échelle avec 53% de variance expliquée. En somme, les qualités psychométriques de la version française du SRVS semblent suffisantes pour qu’elle soit employée auprès
d’échantillons d’enfants québécois.?
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Indicateurs d’aliénation parentale chez des familles évaluées par les services de protection de la jeunesse
Véronique Lachance (Université Laval), Flora THOMAS , Simon RIOUX , Raphaëlle BEAUDOIN , Marie-Hélène Gagné (Université Laval)
L'aliénation parentale (AP) est une dynamique familiale dans laquelle un enfant rejette l'un de ses parents de façon injustifiée, sous l'influence de l'autre parent. L’ampleur de divers indicateurs d’AP dans 51 situations familiales évaluées aux services de protection de la jeunesse est documentée. Le contenu d’entrevues effectuées avec les 34 intervenants responsables de l’évaluation de ces situations est analysé à l’aide d’un inventaire d’indicateurs d’AP élaboré pour les besoins de l’étude. L’ampleur des divers indicateurs d’AP est décrite à l’aide de statistiques descriptives; la fidélité interjuges de l’instrument de mesure est calculée par des corrélations de Spearman et de Pearson; les différences entre les pères et les mères au regard de certains indicateurs d'AP sont calculées par le test U de Mann-Whitney et le test de Khi-Carré d'indépendance statistique; des types de dynamiques familiales conflictuelles sont dégagées à l'aide d'une analyse de regroupement. Les résultats indiquent une forte variation des indicateurs mesurés entre les familles, un accord interjuges généralement satisfaisant et peu de différences significatives entre les pères et les mères. Quatre types de situations familiales ressortent, dont trois où des comportements aliénants de la part d’un des parents sont présents. Dans un contexte d'absence de mesures fidèles et valides de l'AP, cette étude contribue à repérer les indicateurs les plus fréquents, facilement observables et mesurables.
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Les Banques alimentaires du Québec et leur contribution (en pourcentage) dans l'atteinte d'un niveau minimum de sécurité alimentaire
La venue de M. Olivier de Schutter en mai 2012 et la hausse prévue du prix des aliments, suite à la sécheresse aux États-Unis, remettent l’insécurité alimentaire (IA) d’actualité. Entre 2009 et 2010, 6,9% de l’ensemble des ménages québécois souffraient d’insécurité alimentaire (Santé Canada, 2012). Il existe donc une vulnérabilité à l’IA au Canada qui risque d’augmenter avec la hausse du prix des aliments. Les BAQ rapportent déjà une augmentation de 17% du nombre de paniers de provisions donnés par rapport à 2011. Le recours aux banques alimentaires étant un indicateur indirect de l’IA et celle-ci ayant des conséquences négatives sur l’état de santé générale, physique et psychosociale des individus, ainsi que sur le développement de la société, cette hausse est inquiétante. Cette étude vise à contribuer à l’avancement de la connaissance, en estimant et en analysant la contribution en pourcentage des BAQ à la sécurité alimentaire.Un échantillonnage par quotas puis un échantillonnage aléatoire simple ont été réalisés.Environ 848 ménages, ayant reçu des provisions, sont étudiés. Des questionnaires étaient distribués, en mars 2012, dans deux organismes accrédités à chacune des quatorze BAQ participantes. Le Fichier canadien sur les éléments nutritifs est employé pour convertir les quantités des aliments, le Guide alimentaire canadien sert de norme dans l’atteinte de sécurité alimentaire et SPSS servira pour les ANOVA. Toutefois, les résultats seront disponibles ultérieurement.
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Interventions sur la paternité en contexte de violence conjugale : point de vue des intervenants d’organismes d’aide pour hommes aux comportements violents
Dans le cadre de l’affiche, nous présenterons certains résultats d’une recherche, financée par le CRSH (2010-2013), et portant sur la paternité en contexte de violence conjugale. Plus spécifiquement, nous dévoilerons les résultats concernant les interventions sur la paternité dans le contexte d’organismes d’aide pour hommes aux comportements violents. Cette recherche qualitative, encadrée par une approche constructiviste des problèmes sociaux, a été effectuée auprès d’intervenants du N.-B. et du Québec (n=12 intervenants) et les données ont été recueillies par le biais de groupes de discussion ou d’entrevues individuelles. En plus de préciser la méthodologie employée dans le cadre de l'étude, l’affiche présentera l’analyse des résultats ayant trait aux approches utilisées par les intervenants, leurs objectifs d’intervention en lien avec la paternité, les défis rattachés à l’intervention sur la paternité (rattachés aux pères, à l’organisation des programmes, aux politiques et lois provinciales,à la pratique des intervenants et au milieu social) et les moyens d’action proposés pour contrer ces défis. Enfin, une section de l'affiche portera sur les retombées des résultats pour l'intervention auprès des hommes aux comportements violents.
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Est-ce que l’emploi d’ordinateurs portables est associé à la personnalité, l’autorégulation, la santé et le bonheur subjectif des adultes émergents?
Amélie Morinville (Université d’Ottawa), Dave MIRANDA
Parmi les études menées au sujet des effets potentiels liés à l’utilisation d’ordinateurs portables, les résultats ne sont pas concluants. Certaines études ont identifié des bénéfices associés à l’usage d’ordinateurs portables (Hyden, 2005) alors que d’autres études ont plutôt exploré les désavantages liés à un tel comportement (Fried, 2008).En ce sens, les connaissances sur l’emploi des ordinateurs portables demeurent spéculatives. L’objectif de cette étude est donc de dresser une carte des liens entre l’utilisation d’ordinateurs portables et la personnalité, l’autorégulation (pleine conscience, motivation pour l’activité physique, perception du stress et style de coping), la santé (physique et psychologique) et le bonheur subjectif (affect négatif, affect positif et satisfaction de la vie).Un échantillon de 212 adultes émergents âgés de 17 à 25 ans (M =20.59; ET =1.62) ont complété des mesures auto rapportées. Leur moyenne en termes d’usage d’ordinateurs portables est de 27 heures par semaine. Les résultats ont notamment indiqué qu’un manque de pleine conscience et plus de détresse psychologique étaient chacun associée à un usage plus élevé d’ordinateurs portables. En somme, ces résultats préliminaires suggèrent que l’utilisation d’un ordinateur portable n’est pas qu’un comportement anodin, puisqu’il est en lien avec l’autorégulation et la santé mentale des adultes émergents.De futures études longitudinales devront se pencher sur la direction de ces liens.
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Problèmes de comportement d’enfants d’âge préscolaire victimes d’agression sexuelle : une analyse comparative selon le genre
Ariane Séguin-Lemire
(UQAM - Université du Québec à Montréal),
Louise Cossette (UQAM - Université du Québec à Montréal),
Rachel Langevin (Université McGill), Martine HÉBERT
Les filles victimes d’agression sexuelle pendant l’enfance présentent, en général, plus de troubles intériorisés que les garçons qui ont eux-mêmes subi des agressions sexuelles. La très grande majorité des études réalisées jusqu’à maintenant portent cependant sur des enfants d’âge scolaire. Pourtant, les agressions sexuelles sont aussi très fréquentes à la période préscolaire. La présente étude a pour objectif de documenter les problèmes de comportement des filles et des garçons d’âge préscolaire victimes d’agression sexuelle. Des enfants de moins de 7 ans ayant subi une agression sexuelle (44 filles et 13 garçons) ont été recrutés. Leurs parents et leurs éducatrices ou enseignants ont complété, respectivement, le Child Behavior Checklist et le Teacher Report Form. Les premiers résultats des analyses comparatives révèlent des différences significatives entre les deux groupes. Selon l’évaluation de leurs parents, les garçons présentent davantage de troubles intériorisés que les filles. D’autres analyses seront réalisées mais ces résultats préliminaires suggèrent que les troubles de comportement pourraient évoluer de façon différente chez les filles et les garçons victimes d’agression sexuelle. La discussion portera sur l’importance d’adapter les programmes d’intervention en fonction de l’âge et du sexe de l’enfant.
Mots-clés : Agression sexuelle; différence de sexe; troubles intériorisés
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Profils des joueurs problématiques avec ou sans problème d’abus-dépendance aux substances psychoactives
Andrée-Anne Légaré (Université Laval), Alexandra CHAMPAGNE , Haniel BAILLARGEON-LEMIEUX , Francine FERLAND , Nadine BLANCHETTE-MARTIN , Isabelle GIROUX
Les effets délétères des jeux de hasard et d’argent (JHA) sur l’individu et son entourage représentent un enjeu important pour la santé publique. Alors que le jeu problématique se présente fréquemment en concomitance avec des problèmes de consommation, l’effet de cette concomitance sur les difficultés des joueurs problématiques (JP) n’est pas encore bien défini. La présente étude adresse ce problème en dressant un profil différentiel des atteintes d’une population clinique de JP avec ou sans problèmes d'abus/dépendance aux substances psychoactives (SPA). Les évaluations (Indice de gravité d’une toxicomanie; IGT) de 322 JP adultes consultant dans un centre de réadaptation ont été analysées; 132 JP ont des problèmes de consommation et 190 JP n’ont pas ces problèmes. Les résultats d’une MANOVA effectuée sur l’ensemble des données indiquent que les JP ayant des problèmes de consommation présentent des atteintes plus sévères aux plans professionnel, judiciaire, psychologique et relationnel. Toutefois, ce sont les JP sans problèmes de consommation qui présentent des atteintes plus sévères quant aux habitudes de JHA. Les résultats de l’étude témoigne d’un besoin d’intervention aux plans relationnel et psychologique chez les deux groupes de JP, quoique plus important chez les JP ayant des problèmes de consommation. L'étude révèle également la nécessité de considérer la concomitance d'abus/dépendance aux SPA dans les traitements offerts aux JP.
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Etude de la validité de contenu et critériée d'une tâche de prise de décision sociale visant à prédire les comportements socialement inappropriés
Charlotte Sordes
(UdeM - Université de Montréal), Anne Henry
(UdeM - Université de Montréal),
Jean Gagnon (UdeM - Université de Montréal)
Contexte: Le modèle de Whiteside et Lynam (2001) conçoit l’impulsivité selon 4 grands traits de la personnalité dont l’urgence (U), le manque de préméditation (PRE) et la recherche de sensations (RS). Ce modèle, validé auprès de populations variées, permet de prédire de manière distincte plusieurs comportements inadaptés. Il n’existe à ce jour aucun instrument pour mesurer ces traits, autre que par l’UPPS Impulsive Behaviour Scale, un questionnaire autorapporté. Or il est bien connu que le manque d’autocritique de certaines clientèles impulsives peut affecter la validité des mesures autorapportées. But: Développer et valider une tâche mesurant de manière objective les dimensions U, PRE et RS via une réponse à des scénarios sociaux hypothétiques exigeant une prise de décision sur des comportements inappropriés socialement. Méthodologie: La tâche de prise de décision sociale comprend 12 scénarios divisés en conditions 1) Émotion forte; 2) Indice sur les conséquences et 3) Égocentrisme en situation de conflit, permettant de mesurer les dimensions U, PRE et RS respectivement. La tâche a été soumise à une validation de contenu auprès de 12 participants. Résultats: Les effets attendus ont été confirmés pour les 3 conditions. Conclusion: Il semble possible de mesurer les traits impulsifs de manière objective et des efforts sont en cours pour établir la validité critériée de la tâche.
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L'effet de l'âge sur la cognition sociale : comparaison jeunes/âgés
Eddy Larouche (Université Laval), Sarah BLAIS-LECOURS , Marie-Audrey LAVOIE , Philip JACKSON , Amélie ACHIM
Introduction.La cognition sociale (CS) renvoie aux différentes opérations mentales qui permettent de bien comprendre les autres. À ce jour, plusieurs études ont suggérés que les performances de cognition sociale déclinent avec l’avancement en âge, mais l’âge d’apparition de ce déclin à travers différents aspects de la cognition sociale est peu documenté. La présente étude vise à comparer les performances sur différents aspects de la cognition sociale entre des participants jeunes et âgés.Méthode. La Batterie intégrée de cognition sociale (BICS) a été administrée à 29 jeunes femmes (âge moyen de 24 ans) et 23 femmes plus âgées (âge moyen de 55 ans). La BICS est composée de tâches évaluant trois aspects principaux de la CS (perception d’émotions, connaissances sociales, mentalisation).Résultats.Le groupe plus âgé présente des performances significativement plus faibles que le groupe jeune pour les tâches de perception d’émotions et de connaissances sociales mais aucune différence significative n’est observé entre les groupes pour la tâche de mentalisation.Discussion.Cette étude démontre un déclin associé à l’âge des capacités de perception d’émotions et de connaissances. De plus, nos résultats laissent suspecter que le déclin des capacités de mentalisation avec l’âge se produit plus tardivement que pour les autres aspects de la cognition sociale.
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