Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.
Présentateur des activités scientifiques

307 - Pratiques et innovations (inter)disciplinaires : recherches émergentes en communication

  • Vendredi 15 mai 2026

Responsables

Pour éveiller l’intérêt des étudiant·e·s pour la communication scientifique et les inciter à s’engager dans des activités universitaires, les étudiant·e·s en communication de l’Université du Québec à Trois-Rivières mettent sur pied un colloque universitaire. Cet événement vise à offrir un espace de réflexion, d’échange et de valorisation des travaux étudiants, et à leur permettre d’explorer le monde de la recherche avec les professeur·e·s et les spécialistes. 


Appel à communications

Les études en communication se renouvellent continuellement par l’émergence de nouveaux thèmes, méthodes et objets de recherche. Dans un contexte marqué par la mondialisation des savoirs, l’interdisciplinarité et les mutations technologiques et sociales, ces recherches émergentes repoussent les frontières disciplinaires et transforment les pratiques établies. Les grandes théories communicationnelles sont aussi mobilisées dans des domaines inédits tels que l’intelligence artificielle, les données massives, les jeux vidéo, les réseaux socionumériques. 

Confrontée à une complexité sociale, culturelle et technologique croissante, la recherche contemporaine exige des dispositifs d’enquête capables de saisir des pratiques mouvantes et hétérogènes. Dans ce cadre, les chercheur·e·s explorent de nouvelles avenues méthodologiques : par exemple, les méthodes mixtes, l’ethnographie numérique, les dispositifs participatifs, les méthodes visuelles, la recherche-création, les humanités numériques. 

Les recherches expérimentent des approches théoriques hybrides, croisent les disciplines et proposent des cadres originaux pour interpréter la complexité des phénomènes communicationnels et sociaux. Si ces démarches ouvrent des perspectives prometteuses, elles soulèvent également des défis majeurs. Ces innovations suscitent d’importants débats théoriques, méthodologiques et épistémologiques. Elles interrogent parfois les frontières entre chercheur·es et participant·es, entre savoirs universitaires et savoirs situés, et créent des tensions fécondes entre rigueur scientifique, créativité, engagement et éthique. Elles invitent ainsi à repenser le rôle des chercheur·e·s. 

Ce colloque a pour objectif de mettre en valeur les innovations méthodologiques et théoriques issues de travaux de recherche récent et à ouvrir un dialogue intergénérationnel entre les chercheur·e·s. Il s’agit, en outre, de mieux comprendre les différentes perspectives théoriques et épistémologiques par le prisme de dynamiques interdisciplinaires et leurs résultats : croisement de concepts, de théories, de méthodes, de terrains. Il propose une réflexion sur les nouvelles pratiques (inter)disciplinaires dans les études en communication. Il interroge les recherches émergentes en communication selon cinq axes complémentaires. 

Axe 1 : les nouvelles perspectives théoriques et les enjeux épistémologiques 

Si les approches décoloniales, féministes, intersectionnelles, posthumanistes, pour ne nommer que ces dernières, bouleversent la production de savoir, ces reconfigurations ouvrent également de nouveaux horizons. Ces dynamiques permettent d’élargir les cadres théoriques traditionnels en intégrant des perspectives souvent marginalisées. Elles permettent ainsi une redéfinition des critères classiques de scientificité et appellent à une introspection des disciplines en rendant visible la pluralité des manières de produire la science. Cet axe a pour objectif de réunir des chercheur·e·s autour de l’analyse de ces mutations théoriques et leur implication épistémologiques par le prisme de communications présentant des démarches critiques, des études de cas ou encore des expérimentations conceptuelles. 

Axe 2 : les innovations méthodologiques 

Marquées par l’émergence d’approches hybrides, créatives et souvent interdisciplinaires, les pratiques de recherche connaissent une mutation méthodologique. Explorant de nouvelles voies, les chercheur·e·s font face à des terrains marginaux et en pleine mouvance auxquels iels doivent s’adapter. Entre méthodes ethnographiques, visuelles et créatives, démarches participatives, recherche-création ou dispositifs mixtes, l’innovation soulève des enjeux de légitimation, de réflexivité et de redéfinition du rôle des chercheur·e·s. Ces innovations interrogent ainsi la fine ligne entre données et expériences vécues, entre science dure et science souple. Cet axe se veut une invitation à (re)penser à la place qu’occupent les sciences humaines et sociales dans l’évolution des méthodologies émergentes et à discuter leurs apports, leurs tensions et les déplacements produits par ces transformations méthodologiques dans les études en communication. 

Axe 3 : les objets, les thèmes et les sous-champs émergents  

Cet axe invite à explorer les nouveaux objets, thèmes et sous-champs qui redéfinissent le champ de la communication. Il s’agit notamment de mettre en lumière des approches critiques et innovantes, comme la communication décoloniale, qui interroge les héritages coloniaux dans les pratiques médiatiques et discursives, ou encore les interactions entre humains et intelligences artificielles, les environnements immersifs et les formes hybrides de médiation. Ce volet encourage les contributions qui remettent en question les paradigmes dominants et qui proposent des perspectives alternatives sur les objets et les thèmes de recherche, en phase avec les mutations sociotechniques actuelles. 

Axe 4 : les nouveaux croisements disciplinaires féconds 

Cet axe s’intéresse aux dialogues entre la communication et d’autres disciplines, tels que l’urbanisme, les études environnementales, les arts numériques ou encore les études post ou décoloniales. Ces interactions permettent de rafraîchir les méthodes, les sujets d’étude et les objectifs de la recherche en communication. Les propositions peuvent porter sur des projets interdisciplinaires, des méthodologies hybrides ou des réflexions épistémologiques sur les apports et les limites de ces articulations. Le but est de mettre en valeur les démarches qui enrichissent la pensée en communication en la confrontant à d’autres champs de savoir. 

Axe 5 : les modalités de diffusion et de circulation de la recherche contemporaine en communication hors des murs universitaires 

Ce dernier axe propose de réfléchir aux formes contemporaines de vulgarisation, de médiation des savoirs en communication. Il s’agit d’étudier les pratiques qui permettent à la recherche de sortir du milieu universitaire traditionnel pour investir des lieux publics, médiatiques, artistiques ou communautaires. Les communications peuvent porter sur des initiatives de recherche-création, sur des projets collaboratifs avec des acteurs non universitaires, ou encore sur des stratégies numériques de diffusion (balados, vidéos, plateformes participatives, etc.). Ce volet met l’accent sur l’engagement social et sur la responsabilité des chercheur·e·s dans la circulation des savoirs. 

Ce colloque en communication constituera un lieu de rencontre pour des expertises interdisciplinaires variées – sociologie, anthropologie, sémiotique, arts, philosophie, sciences de l’information, entre autres – qui dialogueront pour enrichir la compréhension des objets communicationnels. En réunissant chercheur·e·s établi·e·s et jeunes chercheur·e·s, il favorisera le dialogue intergénérationnel et la formation de la relève. 

 

Pour participer 

Les propositions doivent comporter : 

  1. Un titre (max. 180 caractères);
  2. Un résumé du projet de communication (max. 700 mots);
  3. Entre 3 et 5 mots-clés;
  4. L’axe ou les axes dans le(s)quel(s) s’inscrit la communication;
  5. Une bibliographie;
  6. Une courte notice biographique incluant (a) le nom complet, (b) l’affiliation et le statut universitaires, (c) les intérêts de recherche et (d) une adresse courriel. 

Les propositions doivent être envoyées avant le 2 février 2026 à cette adresse :  colloque.com.uqtr@gmail.com 

 

Format 

Le colloque se tiendra sur une journée structurée en sessions thématiques. Chaque communication orale durera 20 minutes, suivies d’échanges avec le public. Une session d’affiches scientifiques offrira un format plus accessible aux étudiant·e·s à la maîtrise et au doctorat souhaitant participer pour la première fois à un événement savant. Le colloque sera clôturé par un panel de discussion qui viendra synthétiser les différentes thématiques abordées durant la journée et permettra d’ouvrir la réflexion sur les perspectives à venir. 

 

Processus et critères de sélection 

Les propositions seront examinées par le comité scientifique du colloque selon une procédure d’évaluation par les pairs. Chaque proposition sera examinée en fonction de sa clarté, de sa pertinence par rapport aux axes du colloque, de la qualité de la problématique et de l’originalité de la démarche méthodologique. Une attention particulière sera portée aux recherches émergentes en communication, en particulier à celles qui mobilisent des approches interdisciplinaires, des outils numériques ou des méthodes créatives. Les projets retenus doivent également se conformer aux principes éthiques de la recherche et encourager une réflexion sur les pratiques scientifiques. 

 

Comité d’organisation 

  • Roxanne Lefebvre-Baril, étudiante au doctorat en communication sociale, Université du Québec à Trois-Rivières.
  • Sami Sylvestre Palm, étudiant au doctorat en communication sociale, Université du Québec à Trois-Rivières.
  • Avec l’accompagnement d’Emmanuelle Caccamo, professeure en études sémiotiques au Département de lettres et communication sociale, Université du Québec à TroisRivières. 

 

Comité scientifique 

  • Emmanuelle Caccamo
  • Annie Desjardins
  • Roxanne Lefebvre-Baril
  • Phuong Anh Nguyen   
  • Sami Sylvestre Palm
  • Stéphane Perreault
  • Nikolai Vokuev 

 

Références 

Casagrande, A., & Vuillon, L. (2017). Sciences humaines et sociales et méthodes du numérique, un mariage heureux ? Les Cahiers du numérique, 13(3-4), 115-138. https://shs.cairn.info/revue-les-cahiers-du-numerique-2017-3-page-115?lang=fr

Denzin, N. K., & Lincoln, Y. S. (2018). The Sage handbook of qualitative research (5e éd.). Sage. 

Fleury, B., & Walter, J. (2010). Interdisciplinarité, interdisciplinarités. Questions de communication, 18. https://doi.org/10.4000/questionsdecommunication.409

Gauthier, B. (2016). Recherche sociale : de la problématique à la collecte des données (6e éd.). Presses de l’Université du Québec. 

Guillemette, F., & Luckerhoff, J. (2009). L’induction en méthodologie de la théorisation enracinée (MTE). Recherches qualitatives, 28(2), 4-21. 

Guillemette, F., & Luckerhoff, J. (2015). Introduction : les multiples voies de la méthodologie de la théorisation enracinée (MTE). Approches inductives, 2(1), 1-11. 

Laplantine, F. (2007). Penser en images. Ethnologie française, 37(1), 47-56. https://doi.org/10.3917/ethn.071.0047

Leavy, P. (2020). Method meets art: Arts-based research practice (3e éd.). Guilford Press. 

Paillé, P., & Mucchielli, A. (2021). L’analyse qualitative en sciences humaines et sociales (5e éd.). Armand Colin. 

Paquin, L. C. (2017). Méthodologie de la recherche-création. https://www.lcpaquin.com/MethoRC_notes_de_cours.pdf 

Paquin, L. C., & Noury, C. (2020). Petit récit de l’émergence de la recherche-création médiatique à l’UQAM et quelques propositions pour en guider la pratique. Communiquer. Revue de communication sociale et publique, 29, 103-136. https://doi.org/10.4000/communiquer.5042

Plantin, J.-C., & Monnoyer-Smith, L. (2013). Ouvrir la boîte à outils de la recherche numérique : trois cas de redistribution de méthodes. TIC & Société, 7(2). https://doi.org/10.4000/ticetsociete.1527

PDF