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Informations générales

Événement : 91e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

La pandémie de COVID-19 et les mesures prises par les gouvernements partout dans le monde pour y faire face ont eu une incidence économique significative, notamment sur le marché de l’emploi. À l’échelle mondiale, les femmes ont été plus durement touchées par cette crise que les hommes, notamment dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires. Plus de 90 % des femmes dans ces pays travaillent dans le secteur informel, qui concentre les emplois les plus précaires. Ces femmes ont eu un accès limité, voire inexistant, aux mesures de protection sociale mises en place par certains gouvernements pour faire face à la pandémie et ont donc été plus lourdement touchées par la perte de revenus due aux confinements et aux restrictions. Lorsqu’elles travaillent dans le secteur formel, les femmes sont surreprésentées dans les domaines de la santé, de l’éducation, du tourisme et des services en général, qui ont été particulièrement touchés par les conséquences à la fois sanitaires et économiques de la pandémie. De plus, les mesures de confinement ont non seulement augmenté la charge du travail domestique et de soins qui pèse habituellement sur les filles et les femmes, mais elles les ont aussi exposées à un risque accru de violence conjugale.

En 2021, le gouvernement canadien, par l’entremise du Centre de recherches pour le développement international (CRDI), a lancé l’initiative Les femmes s’élèvent, visant à financer des projets de recherche sur les conséquences de la COVID-19 et des mesures de riposte à la pandémie sur le bien-être économique et social ainsi que sur la santé mentale et physique des filles et des femmes vivant dans des pays des Suds. Ces projets ont comme finalité, à partir des expériences étudiées, de proposer des stratégies de relance postpandémiques plus inclusives qui contribuent à l’égalité des genres.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables : Partenaire :
  • CRDI

Programme

Communications orales

Impact de la COVID-19 sur les adolescentes et les femmes, et relances postpandémiques dans les Suds

Salle : CRX C323 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)
  • Communication orale
    Mot de bienvenue
    Sana Naffa
  • Communication orale
    Renforcer la résilience des jeunes travailleuses autonomes au Nigéria
    Ade Adeniyi (College of Medicine, University of Ibadan), Olafunmilayo Akinpelu (Ministry of Women Affairs & Social Inclusion, Secretariat, Ibadan, Oyo State, Nigeria), Joshua Akinyemi (University of Ibadan), Olayinka Egbokhare (College of Medicine, University of Ibadan), Srividya Iyer (Université McGill), Iyeyinka Kusi-Mensah (Centre for Child and Adolescent Mental Health, University of Ibadan), Arijit Nandi (Université McGill), Funmilola OlaOlorun (College of Medicine, University of Ibadan), Olayinka Omigbodun (College of Medicine, University of Ibadan), Oluwatomisin Owoade (Abeni Prints), Olusade Taiwo (DAWN Commission), Aarati Taksal (Douglas Hospital Research Centre)

    La pandémie de COVID-19 a eu un impact disproportionné sur le travail rémunéré (et non rémunéré), la santé et le bien-être des travailleuses autonomes nigérianes. Cet impact s'ajoute à d’autres événements de la vie auxquels les femmes sont souvent confrontées, tels que la grossesse, l'accouchement, et s’occuper d’enjeux familiaux et de la santé. Les objectifs de notre recherche étaient (1) d'effectuer une analyse situationnelle de la manière dont la pandémie de COVID-19 et d'autres événements de la vie ont eu un impact sur la vie économique et le bien-être des travailleuses autonomes au Nigeria, et comment elles y ont fait face et (2) de coproduire, piloter et évaluer, avec les travailleuses autonomes et d'autres parties prenantes, des interventions susceptibles d'améliorer leur résilience face à de tels événements à l'avenir. Nous utilisons une approche multi-méthodes (synthèse de la connaissance, entretiens qualitatifs, groupes de discussion, analyse quantitative de données secondaires, narration numérique et atelier sur la théorie du changement) pour réaliser l'analyse situationnelle et coproduire les interventions. Les résultats préliminaires de la recherche seront discutés lors du colloque.

  • Communication orale
    Effets des mesures de réponse à la pandémie de COVID-19 sur la santé et le bien-être socio-économique des femmes en République de Guinée : une approche mixte explicative
    Elie Béavogui (Centre d’Excellence d’Afrique pour la Prévention et le Contrôle des Maladies Transmissibles (CEA-PCMT), Université Gamal Abdel Nasser), N'Faly Conté (Chaire de Santé Publique, Université Gamal Abdel Nasser), Alexandre Delamou (Centre d’Excellence d’Afrique pour la Prévention et le Contrôle des Maladies Transmissibles (CEA-PCMT), Université Gamal Abdel Nasser), Mohamed Dioubaté (Chaire de Santé Publique, Université Gamal Abdel Nasser de Conakry), Fassou Mathias Grovogui (Centre d'Excellence d'Afrique pour la Prévention et le Contrôle des Maladies Transmissibles, Université Gamal Abdel Nasser), Pépé Kpoghomou (Centre d’Excellence d’Afrique pour la Prévention et le Contrôle des Maladies Transmissibles (CEA-PCMT), Université Gamal Abdel Nasser), Hadja Fatoumata Souaré (Centre d’Excellence d’Afrique pour la Prévention et le Contrôle des Maladies Transmissibles (CEA-PCMT), Université Gamal Abdel Nasser), Christiane Tolno (Chaire de Santé Publique, Université Gamal Abdel Nasser), Aissata Tounkara (Chaire de Santé Publique, Université Gamal Abdel Nasser)

    Introduction : La pandémie de COVID-19 a eu de nombreux effets sur la santé, les conditions de vie et de travail des femmes dans le monde. Cette étude visait à analyser les effets des mesures de réponse à la pandémie de COVID-19 sur la santé et le bien-être des femmes en Guinée.

    Méthode : L'étude a adopté une approche mixte exploratoire combinant enquête et discussions de groupe pour approfondir la compréhension des thèmes clés.

    Résultats : Au total 3465 personnes, dont 2023 femmes (58,4%), ont participé à l'enquête ménage. Les âges moyens respectifs des répondants étaient de 37,5(±16,5) ans et de 32,0 (±13,9) ans. Environ 64% des répondants ont vu leurs revenus diminuer pendant la riposte, dont 9% des hommes et 20% des femmes n'ont pas pu retrouver leur niveau d'avant COVID-19 (p<0,001). En termes de charge de travail domestique, 56% des femmes et 44% des hommes ont signalé une augmentation (p<0,001). A Conakry, les violences physiques, verbales ou sexuelles ont augmenté pour 26% des femmes, comparativement à 13% des hommes (p<0,001). Les discussions de groupe ont souligné l'impact particulier des mesures sur le secteur informel, et la corrélation entre la perte de revenu et le poids des mesures a provoqué de la détresse et de l'anxiété chez les femmes.

    Conclusion : Cette étude confirme les effets des mesures de réponse sur la santé et le bien-être des femmes en Guinée. Elle souligne la nécessité d'une préparation, d'une réponse et d'une organisation post-crise plus inclusives.

  • Communication orale
    Des politiques publiques renforts de vulnérabilité ? Prise en compte des adolescentes et femmes du secteur informel dans les mesures d'atténuation à la Covid-19 au Burkina Faso
    Alis Bambara (Institut de démographie et socioécomie (IDESO), Université de Genève), Mamadou Cissé (Direction de l’économie informelle, ministère de la jeunesse et de la promotion de l'entrepreneuriat des jeunes du Burkina Faso), Ibrahima Kam (Institut Supérieur des Sciences de la Population), Pricile Sebgo (Université Josepeh KI-ZERBO), Eric Tchouaket-Nguemeleu (Université du Québec en Outaouais), Madeleine Wayack Pambe (Institut supérieur des sciences de la population, Université Joseph Ki-Zerbo)

    Des politiques publiques élaborées sous le sceau de la neutralité peuvent participer à reproduire les inégalités sociales notamment celles de genre, et à accroitre la vulnérabilité des populations marginalisées en ne prenant pas en compte leurs besoins et intérêts spécifiques. Cette communication s’intéresse aux effets des mesures d’atténuation de la pandémie à COVID-19 sur les activités économiques des adolescentes et femmes du secteur informel au Burkina Faso, et leur contribution éventuelle au renforcement de leur vulnérabilité économique. Elle mobilise les données d’une enquête mixte quantitative et qualitative effectuée dans les deux plus grandes villes du Burkina Faso, dans le cadre du projet en cours « Mieux intégrer les adolescentes et les femmes du secteur informel dans la définition de mesures de riposte aux pandémies ». Les résultats des analyses montrent une variation des effets des mesures d’atténuation à la pandémie de COVID-19 selon le type d’activité principale exercée par les adolescentes et les femmes en mars 2020. Les commerçantes et restauratrices étant donné la nature périssable de leurs produits, ont été les plus affectées avec une perte de marchandise et de revenu. Les raisons sont une très faible proportion de bénéficiaires des dispositifs d’aide mis en place pour le secteur formel parmi les femmes et adolescentes, une quasi-absence de leur implication dans la définition des mesures prises, et par conséquent une non prise en compte de leurs besoins.

  • Communication orale
    « La pandémie de l’ombre » : Covid-19, dégradation économique et violences multiformes à l’égard des femmes au Sud Bénin
    Anne Calvès (Université de Montréal), Maude Jodoin Léveillée (UdeM - Université de Montréal)

    L’objectif du projet « Covid-19, dégradation économique et violences multiformes à l’égard des femmes au Sud Bénin : état des lieux et stratégies de mitigation» mené dans le cadre de l’initiative Les femmes s’élèvent du CRDI est d’étudier les effets de la Covid-19 et du cordon sanitaire (COSAN) mis en place pour lutter contre la pandémie sur la situation économique des femmes et les risques accrus de violence auxquels elles ont fait face. L’objectif de la communication est de présenter les principaux résultats des analyses des données collectées lors d’une enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 4,924 femmes et 2,196 hommes, résidant dans les zones COSAN et hors COSAN du pays. Les premiers résultats montrent qu’une vaste majorité des répondants ont déclaré une perte de revenus et que la proportion de femmes ayant déclaré avoir subi des violences psychologiques, physiques, sexuelles ou économiques a significativement augmenté pendant la pandémie. Les femmes vivant en milieu rural et les adolescentes de 15-19 ans semblent avoir été particulièrement affectées par cette « pandémie de l’ombre » qu’est la violence envers les femmes.