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Informations générales

Événement : 91e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

L’énergie est essentielle pour répondre à nos besoins fondamentaux et est une condition préalable à la santé. Pourtant, plusieurs ménages canadiens n’ont pas accès à des niveaux de services énergétiques adéquats (chauffage, climatisation, éclairage, alimentation des appareils ménagers, etc.) pour maintenir une température intérieure saine, répondre à leurs besoins et vivre dans la dignité — une situation connue sous le nom de précarité énergétique. En effet, un ménage canadien sur cinq, et un ménage québécois sur six, est confronté à la précarité énergétique. Dans les milieux ruraux et les provinces atlantiques, c’est un ménage sur trois qui est en situation de précarité énergétique.

La précarité énergétique expose les ménages à de multiples facteurs de stress et a des répercussions importantes sur la santé, le bien-être et l’inclusion sociale. Les ménages à faible revenu, les locataires, les personnes vivant dans des logements de mauvaise qualité, les femmes, les jeunes adultes, les personnes âgées, les personnes issues de la diversité et les populations autochtones sont plus susceptibles d’être confrontés à la précarité énergétique et à ses conséquences. La précarité énergétique est un phénomène multidimensionnel qui est influencé par les conditions de logement (efficacité énergétique), les caractéristiques des ménages (revenus; mode d’occupation du logement; composition, taille et besoins du ménage) et les systèmes énergétiques, et qui est accentué par les événements climatiques extrêmes.

Alors qu’elle est d’autant plus importante à considérer pour assurer une transition juste et la résilience climatique dans le secteur résidentiel, la précarité énergétique demeure un phénomène méconnu au Canada et est largement absente des politiques et programmes énergétiques, sociaux et d’adaptation aux changements climatiques.

Les objectifs poursuivis par ce colloque sont les suivants :

  • Situer l’enjeu de la précarité énergétique au Québec et au Canada;
  • Présenter des résultats de travaux récents issus de différentes disciplines;
  • Établir un dialogue entre chercheurs, intervenants et décideurs afin de trouver des pistes d’action pour prévenir et réduire la précarité énergétique et assurer une transition énergétique juste du secteur résidentiel.
Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Mot d’ouverture

Salle : VNR 3075 — Bâtiment : Pavillon Vanier (VNR)

Communications orales

Définir et décrire la précarité énergétique

Salle : VNR 3075 — Bâtiment : Pavillon Vanier (VNR)
  • Communication orale
    La précarité énergétique et ses effets sur la santé et le bien-être des Canadiens
    Caroline Adam (Cégep du Vieux Montréal), Sébastien Breau (Université McGill), Laurianne Debanné (Université McGill), Sophie Kutuka (Université McGill), Mylène Riva (Université McGill)

    Les ménages sont considérés comme étant en situation de précarité énergétique lorsqu'ils éprouvent des difficultés à subvenir à leurs besoins énergétiques résidentiels. Au Québec et au Canada, ce sont respectivement 16% et 19% des ménages qui font face à a précarité énergétique. À ce jour, encore peu d’étude canadienne ont exploré l’influence de la précarité énergétique sur la santé. Ainsi, deux études distinctes seront présentées pour étayer les effets de la précarité énergétique sur la santé et le bien-être des Canadiens, en portant une attention particulière à la situation au Québec. Basés sur des données d’enquêtes populationnelles, les résultats de modèles de régressions logistiques démontrent des associations significatives entre la précarité énergétique, les risques d’hospitalisations liées aux maladies cardiovasculaires et respiratoires ainsi qu’une moins bonne santé auto-rapportée. Par ailleurs, l’analyse d’entretiens de type récit de vie menés auprès de personnes vivant de la précarité énergétique au Québec identifient des impacts importants sur le bien-être. Les personnes rapportent vivre des sentiments de honte, de stress et d’incompréhension envers leurs factures d’électricité. Ces résultats suggèrent que la précarité énergétique a des effets négatifs sur la santé et le bien-être des Canadiens et devrait donc être prise en compte dans les politiques gouvernementales comme le font d’autres pays.

  • Communication orale
    Une transition énergétique propre et abordable : Résoudre la précarité énergétique et l'inégalité dans la décarbonisation de l'électricité au Canada
    Runa Das (Royal Roads University), Abhilash Kantamneni (Efficiency Canada), Grace Li (University of Victoria), Mari Martiskainen (University of Sussex), Mylène Riva (Université McGill), Laura Tozer (University of Toronto Scarborough)

    L'électricité jouera un rôle majeur dans la décarbonisation des systèmes énergétiques. Cela nécessite de moderniser le système électrique, d'accroître l'efficacité et de passer à des technologies compatibles avec l'électricité renouvelable. Ces changements augmenteront la demande d'électricité et entraîneront des coûts supplémentaires, ce qui pourrait poser problème aux ménages qui ont déjà du mal à subvenir à leurs besoins énergétiques. Utilisant des données démographiques, nous examinons combien les ménages canadiens dépensent pour les services énergétiques, et comment les dépenses diffèrent entre les provinces et les territoires du Canada, ainsi qu'en fonction de la répartition des revenus. Nous étudions aussi les parts budgétaires des dépenses en énergie à travers le Canada, et pour les ménages confrontés à la précarité énergétique. Nous constatons que les ménages à revenus faibles ou moyens dépensent davantage pour l'électricité et pour les autres combustibles en proportion de leur budget total et que les dépenses augmentent avec le revenu disponible pour les ménages en situation de précarité énergétique. Nos résultats illustrent que les dépenses énergétiques dans les provinces atlantiques sont les plus élevées globalement, mais aussi en pourcentage des dépenses totales. Nous soutenons qu'il est crucial que la décarbonisation du système électrique soit associée à des mesures politiques visant à protéger les ménages vulnérables à la précarité énergétique.

  • Communication orale
    Points chauds : l’intersection entre la précarité énergétique et les îlots de chaleur sur l’Île de Montréal
    Morgen Bertheussen (Université McGill), Laurianne Debanné (Université McGill), Sophie Kutuka (Université McGill), Mylène Riva (Université McGill)

    La précarité énergétique décrit une situation dans laquelle les ménages peinent à subvenir à leurs besoins énergétiques. Alors que la recherche sur la précarité énergétique s’est surtout penchée sur la capacité de rester au chaud lors des saisons froides, le besoin de rester au frais pendant l’été devient plus important avec le réchauffement climatique. Les îlots de chaleur, qui décrivent les endroits en milieu urbain où la température est plus élevée que le milieu environnant, sont aggravés par le réchauffement et menacent le bien-être des ménages. Notre étude explore l’intersection des îlots de chaleur et de la précarité énergétique sur l’Île de Montréal et à décrire le portrait socioéconomique de ces zones d’intersection ou « points chauds ». Dans un SIG, les données de la Ville de Montréal sur les zones de chaleurs ont été superposées à la proportion de ménages en précarité énergétique, calculée à l’aide des données du recensement au niveau des aires de diffusion. En comparaison au territoire montréalais, les points chauds sont caractérisés par une densité de population plus élevée, des niveaux d’éducation et d’emplois moindres et une plus grande proportion de la population issue de minorité visible, locataire, et vivant dans des logements surpeuplés. Identifier et décrire les points chauds pourrait permettre de cibler des interventions pour soutenir les ménages en situation de précarité énergétique et atténuer les risques de santé attribués à la chaleur accablante.


Communications orales

Représentation des ménages en situation de précarité énergétique dans le secteur résidentiel

Salle : VNR 3075 — Bâtiment : Pavillon Vanier (VNR)
  • Communication orale
    Les personnes en situation de précarité énergétique sont-elles sous représentées dans les données d’opération utilisés dans la recherche en génie?
    Louis Gosselin (Université Laval), Marie-Pier Trépanier (Université Laval)

    Les données d’opération de bâtiments sont abondamment utilisées en génie pour le développement et la validation de modèles et de bonnes pratiques de conception. Cette présentation vise à analyser les impacts possibles d'une représentation inadéquate de groupes en situation de précarité énergétique dans ces jeux de données. L'accent est mis sur la nécessité d'examiner de près comment ces sources de données peuvent introduire des biais, en particulier en lien avec les réalités socio-économiques des occupantes et occupants. La collecte de données à partir de dispositifs installés dans des ménages aisés (ex. thermostat intelligent) peut sous-représenter certains groupes, altérant ainsi la précision des résultats et des recommandations de recherche. De tels biais peuvent mener à des politiques qui ne répondent pas aux besoins des populations vulnérables, laissant ainsi des lacunes dans la compréhension des défis énergétiques réels auxquels ces groupes font face. En se basant sur une revue de la littérature, la présentation offrira une réflexion sur les défis associés à la collecte, à l'analyse et l’exploitation des données dans ce contexte spécifique. Des suggestions concrètes, telles que la diversification des sources de données, l'intégration de critères socio-économiques dans la sélection des échantillons, et une sensibilisation accrue à la nécessité d'une représentativité équitable, sont présentées pour améliorer la qualité et la pertinence des résultats de recherche.

  • Communication orale
    Modélisation du confort thermique dans les bâtiments résidentiels : Les ménages en situation de précarité énergétique sont-ils bien représentés?
    Louis Gosselin (Université Laval), Jean Rouleau (Université Laval)

    La plupart de l’énergie consommée par les bâtiments est dédiée au maintien d’un environnement intérieur thermiquement confortable pour les occupantes et occupants. Malgré sa grande importance, le confort thermique est difficile à estimer étant donné que chaque personne a ses propres préférences. La littérature montre que plusieurs facteurs démographiques, tels que le genre, l’âge et le niveau de forme physique d’une personne, ont une influence marquée sur le confort. Or, les modèles actuellement utilisés dans l’industrie du bâtiment pour représenter le confort thermique tendent à négliger cet aspect; ces modèles assument que chaque personne réagit de la même manière. Le but de cette présentation est d’analyser les impacts possibles de l’emploi de telles hypothèses lors de la conception et de l’opération des bâtiments, particulièrement sur les groupes en situation de précarité énergétique. Certains groupes démographiques, comme les personnes âgées, les femmes ou les populations autochtones, sont à la fois plus à risque de vivre la précarité énergétique et d’être mal représentés par les modèles de confort thermique. Une revue de littérature sur les modèles de confort et la représentation des gens en situation de précarité énergétique sera résumée durant la présentation. Une réflexion sur les défis méthodologiques reliés à ces enjeux sera également effectuée afin d’identifier des pistes de solution.

  • Communication orale
    Méthode d’identification des ménages en situation de précarité énergétique dans les simulations énergétiques des bâtiments résidentiels
    Louis Gosselin (Université Laval), Jean Rouleau (Université Laval), Debby Veillette (Université Laval)

    Les occupantes et occupants ont une grande influence sur le bilan énergétique d’un domicile. Plusieurs actions effectuées chez soi, comme prendre sa douche, ajuster le thermostat ou ouvrir les fenêtres, vont déterminer la quantité d’énergie consommée par notre demeure. Des modèles comportementaux ont ainsi été développés pour améliorer la représentation des ménages dans les simulations de bâtiment. Par leur nature probabiliste, ces modèles sont pour la plupart en mesure de représenter l’éventail des ménages, i.e. les plus petits comme les plus grands consommateurs d’énergie. Ils peuvent ainsi être un outil pour reproduire le comportement de gens en situation de précarité énergétique, permettant la conception de bâtiments mieux en mesure de répondre aux demandes des ménages placés dans une telle situation. Or, ce potentiel des modèles comportementaux n’a pas encore été exploité selon ce qu’on retrouve dans la littérature. Cette présentation vise à documenter l’impact de l’intégration des comportements et besoins des ménages en situation de précarité énergétique sur la conception de bâtiment. Quels systèmes architecturaux et électromécaniques seraient alors utilisés dans les bâtiments résidentiels? Des résultats de simulations énergétiques de bâtiment seront présentés afin de répondre à ces questions. L’exposé se poursuivra avec des réflexions sur comment mieux intégrer les enjeux de précarité énergétique dans la modélisation des occupantes et occupants de bâtiments.


Dîner

Dîner

Salle : VNR 3075 — Bâtiment : Pavillon Vanier (VNR)

Communications orales

Transition énergétique dans le secteur résidentiel

Salle : VNR 3075 — Bâtiment : Pavillon Vanier (VNR)
  • Communication orale
    ReCONstruct : Les rénovations énergétiques en profondeur pour lutter contre la précarité énergétique et préserver le parc de logements abordables
    Gabrielle Goldman (Université McGill), Michael Jemtrud (Université McGill), Frank Suerich-Gulick (Université McGill)

    À l'échelle mondiale, les bâtiments sont responsables d'environ 40 % des émissions de CO2. Pour atteindre les objectifs du Canada en matière de lutte contre le changement climatique et réduire ses émissions de gaz à effet de serre, il est essentiel d'améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments existants. L'initiative de recherche ReCONstruct de l’Université McGill vise à développer des solutions clé en main pour les rénovations énergétiques en profondeur (REP). En améliorant l'enveloppe du bâtiment et les systèmes énergétiques, les REP permettent de réduire la consommation d'énergie d'un bâtiment de 50 à 80 %. Cela permet de lutter contre la précarité énergétique en diminuant les factures d’électricité pour les résidents, en améliorant le confort thermique et la qualité des environnements intérieurs, et en fournissant une résilience accrue face aux événements météorologiques et aux pannes d'électricité. Favoriser les REP des logements sociaux représente une opportunité majeure d'atténuer la précarité énergétique, tout en réduisant la consommation d'énergie et les émissions et en augmentant la résilience et la longévité du parc immobilier de logements sociaux. Au fur et à mesure que les investissements gouvernementaux dans les REP augmentent au Canada, nous nous efforçons de relier le secteur du logement social aux réseaux et ressources qui facilitent les REP afin de garantir que ces ressources maximisent équitablement les avantages pour les communautés vulnérables.

  • Communication orale
    Future Homes Accelerator: Le rôle des rénovations en profondeur dans la lutte contre la précarité énergétique dans les logements sociaux
    Erik A. Hopp (EnviroCentre), Elyse Mccann (EnviroCentre)

    L’est de l’Ontario fait face à un défi important en matière d’habitation. Dans cette région, plusieurs locataires des 36 500 logements sociaux font face à la précarité énergétique alors que les fonds pour améliorer l’efficacité énergétique de ces logements sont limités. Le projet Future Home Accelerator d’EnviroCentre vise à répondre au besoin pressant de logements abordables et économe en énergie par la mise en œuvre d’un modèle de rénovations en profondeur standardisés de logements sociaux. Avec un projet pilote de 110 unités de maisons en rangée à Gloucester dans l’est de l’Ontario, le projet intègre formation professionnelle, engagement des résidents et évaluation des bénéfices sociaux afin d’établir un modèle reproductible à l’ensemble de la région et ailleurs au Canada. Notre modèle maintient les coûts en-deçà de 35 000$, tout en réalisant une diminution de 80% des émissions de GES et de 50% de la consommation d’énergie par unité. On estime que le modèle pourrait s’appliquer à 152 000 unités (maisons en rangée, immeubles à faible hauteur) dans l’est de l’Ontario, à 990 000 unités en Ontario et à 2,5 millions d’unités au Canada. Les réductions d’émissions qui résulteraient de cette mise à l’échelle sont considérables. Avec le soutien du Canada, ce projet peut accélérer l’adoption de rénovations en profondeur, en particulier dans les modèles de logements sociaux courants, contribuant ainsi de manière significative aux solutions de logement durable à l’échelle nationale.

  • Communication orale
    Les initiatives visant l’efficacité énergétique : un enjeu de justice énergétique au Québec
    Maria Gheorghiu (Université McGill), Mylene Riva (Université McGill)

    Bien que les initiatives visant l’efficacité énergétique des habitations aient le potentiel d’atténuer les effets de la précarité énergétique, elles peuvent contribuer à l’accroissement des inégalités si elles ne rejoignent pas les ménages qui en ont le plus besoin. Afin de documenter la portée de telles initiatives et les enjeux d’équité qu’elles peuvent soulever, ce projet identifie les initiatives mises en place au Québec visant l’amélioration de l’efficacité énergétique résidentielle et les analyse sous l’angle de la justice énergétique. La recherche d’initiatives a été effectuée en ligne. Le cadre de la justice énergétique est utilisé afin d’examiner la distribution des initiatives dans la population ainsi que la portée de la prise en compte des besoins et des perspectives de la population dans leur développement. Parmi les 57 initiatives répertoriées, 61% sont destinées aux propriétaires ou entrepreneurs de nouvelles habitations alors que 39% sont destinées aux locataires ou propriétaires à faible revenu. Alors que les propriétaires et entrepreneurs bénéficient de soutien financier, les ménages à faible revenu ont principalement accès à des conseils et petits équipements. Ces derniers sont peu impliqués dans le processus de création des initiatives qui leurs sont destinées. Pour une transition énergétique résidentielle équitable, une attention accrue doit être portée à la distribution de l’accès et des effets des initiatives visant l’efficacité énergétique.


Communications orales

Actions pour contrer la précarité énergétique

Salle : VNR 3075 — Bâtiment : Pavillon Vanier (VNR)
  • Communication orale
    Lutte contre la précarité énergétique : bilan et perspectives
    Émilie Laurin-Dansereau (ACEF du Nord de Montréal), Isabelle Thibeault (ACEF du Sud-Ouest de Montréal)

    Les associations de défense des droits des consommateurs, présentes partout au Québec, militent depuis plus de 40 ans pour un meilleur accès à l’énergie (électricité et chauffage) pour l’ensemble des ménages québécois. Chaque année, nous négocions auprès d’Hydro-Québec des centaines d’ententes pour des ménages en difficulté de paiement. Si la lutte s’est faite pendant des années à travers le prisme de la lutte contre les hausses de tarifs d’Hydro-Québec, la vision s’est élargie et l’on parle maintenant davantage de lutte contre la précarité énergétique. La transition énergétique pose de nombreux défis pour la lutte contre la précarité énergétique et plus largement la justice sociale. Quel bilan peut-on tirer de 40 ans d’engagement des associations de défense des droits des consommateurs? Quels sont les défis posés par la transition énergétique? Comment s’assurer que la transition énergétique soit juste et qu’elle n'aggrave pas la précarité énergétique?

  • Communication orale
    Comment résoudre la précarité énergétique ? Le rôle des organismes communautaires qui soutiennent et défendent les ménages en situation de vulnérabilité
    Caroline Adam (Cégep du Vieux-Montréal), Runa Das (Royal Roads University), Laurianne Debanné (Université McGill), Sophie Kutuka (Université McGill), Mylène Riva (Université McGill)

    Vivre la précarité énergétique, une situation dans laquelle les ménages n’ont pas les moyens financiers ou l’accès aux services énergétiques pour subvenir à leurs besoins matériaux et sociaux, peut mener à des sentiments de désespoir et d’isolement social. Alors que les fournisseurs d’énergie et les gouvernements offrent des programmes de soutien aux ménages en difficulté, ces institutions demeurent éloignées de l’expérience vécue de la précarité énergétique. Le but de cette étude est d’examiner le rôle de ces organismes communautaires en tant que ressource pour les ménages faisant face à la précarité énergétique et de pont entre les ménages et les programmes offerts par les fournisseurs et les gouvernements. Cette étude utilise des données issues de deux projets de recherche réalisés au Québec et en Nouvelle-Écosse pour lesquels nous avons réalisé 19 entretiens semi-dirigés avec du personnel d’organismes communautaires portant sur leurs rôles et leurs expériences. À l’aide d’une analyse thématique des données, les résultats identifient huit rôles joués par les organismes, incluant un rôle éducatif, de l’assistance pour la négociation avec les fournisseurs et pour le remplissage de formulaires, de soutien financier et matériel et de lieu d’implication sociale. Les données suggèrent que la reconnaissance de la précarité énergétique en tant que problématique à résoudre par les fournisseurs et par les gouvernements est un premier pas pour lutter contre la précarité énergétique.

  • Communication orale
    Engager les décideurs politiques et les activistes contre la précarité énergétique - Comment transformer des résultats de recherche en conseils utiles?
    Emilie Grenier (Université Carleton)

    Notre présentation vise à fournir un aperçu de notre organisation, Efficacité Énergétique Canada, de nos réalisations à ce jour sur le dossier de la précarité énergétique et de nos projets futurs. Nous mettrons particulièrement l'accent sur notre stratégie d'engagement, détaillant comment nous transformons nos recommandations de politiques publiques en campagnes de sensibilisation et programmes concrets. Efficacité Énergétique Canada joue un rôle clé dans le secteur de l'efficacité énergétique en travaillant en étroite collaboration avec les acteurs diversifiés de ce secteur. Nous discuterons de nos efforts pour sensibiliser et mobiliser ce large éventail d'acteurs, en mettant en lumière nos campagnes novatrices et notre impact significatif sur les programmes provinciaux et fédéraux qui luttent contre la précarité énergétique. La communication est au cœur de notre démarche, et nous explorerons comment nous diffusons nos messages de manière efficace pour sensibiliser les acteurs divers et influencer les décideurs. Nous partagerons également notre expérience de travail avec les représentants des gouvernements fédéral et provinciaux, détaillant notre impact sur la conception des programmes liés à l'efficacité énergétique pour les ménages à faible revenu. Notre présentation fournira aux participants des idées sur la manière d'influencer positivement les situations de précarité énergétique au Canada, sur la base de nos expériences d'engagement stratégique.


Communications orales

Mot de clôture

Salle : VNR 3075 — Bâtiment : Pavillon Vanier (VNR)