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Informations générales

Événement : 87e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Au Québec, la pratique de l’organisation communautaire a produit dans les 50 dernières années tout un corpus de connaissances (Bourque et al., 2007; Lavoie et Panet-Raymond, 2014). Celles-ci ont largement été influencées par certaines réalités historiques nationales liées à la formation et à la transformation de l’État social et à l’évolution de ses rapports avec les mouvements sociaux, en particulier avec les groupes communautaires. Cette imbrication a procuré une certaine vitalité aux savoirs dans le domaine, qui conserve malgré tout quelques zones d’ombre importantes. La réflexion sur la place du conflit dans l’intervention, notamment, a été en grande partie délaissée, alors que depuis plusieurs décennies l’accent est mis sur les liens de partenariat qui devraient unir les acteurs sociaux et politiques (Gaudreau, 2013). D’autres formes de mobilisation, concernant entre autres la critique anticapitaliste ou la reconnaissance de la diversité sexuelle et de genre, tardent également à être pleinement intégrées aux analyses. Le sens même des termes employés pour définir la pratique, tels que « organisation » ou « communauté », demeure aussi peu problématisé. Enfin, les comparaisons internationales se font encore trop peu nombreuses, la littérature restant très attachée à la singularité de l’expérience québécoise, surtout francophone.

Partant de ces constats, ce colloque propose de contribuer au renouvellement des connaissances sur l’organisation communautaire en travail social, en abordant cette pratique à la lumière de perspectives théoriques et d’objets empiriques nouveaux et revisités. La réflexion se structurera en trois blocs : 1) regards critiques et épistémologiques; 2) récits de pratiques en marge; et 3) outils méthodologiques et théoriques. D’un point de vue transversal, cette journée permettra d’interroger les frontières de l’organisation communautaire en tant que pratique professionnelle et militante.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Mot d’ouverture

Salle : A0108 — Bâtiment : UQO A.-Taché
  • Communication orale
    L’organisation communautaire en travail social au Québec : quelques zones d’ombre dans l’état des connaissances
    Jean-Vincent Bergeron-Gaudin (UdeM - Université de Montréal), Annabelle Berthiaume (McGill), Louis Gaudreau (UQAM)

    Au Québec, la pratique de l’organisation communautaire a généré dans les cinquante
    dernières années tout un corpus de connaissances . Celles-ci ont largement été influencées par certaines réalités historiques nationales liées à la formation et la transformation de l’État social et à l’évolution de ses
    rapports avec les mouvements sociaux, en particulier avec les groupes communautaires.
    Cette imbrication a procuré une certaine vitalité aux savoirs dans le domaine, qui
    conserve malgré tout quelques zones d’ombre importantes. La réflexion sur la place du
    conflit dans l’intervention, notamment, a été en grande partie délaissée, alors que depuis
    plusieurs décennies, l’accent est mis sur les liens de partenariat qui devraient unir les
    acteurs sociaux et politiques. D’autres formes de mobilisation,
    concernant entre autres la critique anticapitaliste ou la reconnaissance de la diversité
    sexuelle et de genre, tardent également à être pleinement intégrées aux analyses. Le sens
    même des termes employés pour définir la pratique, tels que « organisation » ou
    « communauté », demeure aussi peu problématisé. Enfin, les comparaisons
    internationales se font encore trop peu nombreuses, la littérature restant très attachée à la
    singularité de l’expérience québécoise, surtout francophone. Cette communication
    exposera certains constats concernant l’état des connaissances sur l’organisation
    communautaire en travail social au Québec afin de proposer des pistes de renouvellement.


Communications orales

Récits de pratique en marge

Salle : A0108 — Bâtiment : UQO A.-Taché
  • Communication orale
    Incarcération des femmes à la prison Leclerc : récit de pratique et analyse d'une mobilisation communautaire, féministe et intersectionnelle.
    Geneviève Dauphin-Johnson (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    En janvier 2016, le gouvernement libéral procède à la fermeture inopinée de la prison
    Tanguay à Montréal et transfère les prisonnières dans un ancien pénitencier pour
    hommes fermé en 2012 pour cause de vétusté. Aussitôt
    annoncée, des détenues écrivent un manifeste dénonçant les impacts
    de ce transfert et des mesures d'austérité sur leur vie en détention. Des membres de
    communautés religieuses et du Barreau, des groupes de défense des droits
    et des groupes de femmes décrient la mixité hommes-femmes, le non-accès aux
    services sociaux et de santé, la configuration archi sécurisée et l'insalubrité des lieux et
    l'absence de prise en compte des besoins propres aux femmes détenues.
    À partir de mon expérience d'organisatrice communautaire, je m'attarderai
    principalement au travail du comité de mobilisation et d'action en soutien aux détenues
    de la prison Leclerc mis sur pied par des participantes et des travailleuses du
    Centre des femmes de Laval. J'analyserai certaines des conditions ayant mené à la
    première lutte communautaire, féministe et intersectionnelle en ce qui a trait à
    l'incarcération des femmes dans l'histoire du Québec. Cette lutte est
    le résultat d'une combinaison entre une démarche soutenue d'éducation populaire
    féministe intersectionnelle et autonome, une mobilisation ancrée localement et la
    création d'alliances politiques contextuelles. Je conclurai avec une réflexion plus large
    sur les défis de l'action collective en lien avec les enjeux relatifs à l'incarcération des
    femmes.

  • Communication orale
    Communs, agencement et pouvoir : trois exemples-phares à Pointe-Saint-Charles
    Anna Kruzynski (Université Concordia)

    Comment expliquer la succession de victoires populaires à Pointe-Saint-Charles, et ce, malgré la
    menace constante d'embourgeoisement? Au coeur de ce processus est la lutte autour de la propriété.
    Dans une économie de communauté, suivant JK Gibson-Graham, différentes formes de propriétés,
    indépendamment de leur statut juridique, peuvent être constituées en communs. De par la pratique du
    commun, des communs biophysiques, culturels, sociaux et de connaissances sont nourris, reconstitués
    et élargis. Au lieu de définir un commun comme une « chose » associée à une propriété publique ou en
    libre accès, toujours assujettie à l’enclosure, ces auteures suggèrent de les conceptualiser
    comme processus. Ainsi, la pratique du commun implique la construction, la négociation et parfois la lutte entre les êtres humains et l’autre – humain ou plus- qu’humain – en ce qui concerne l'accès, l'utilisation, les avantages, les soins et la responsabilité. Nous allons analyser comment trois différentes communautés de communs, chacune associée à un commun contemporain - le Jardin de la liberté (terrain public), la murale La Pointe All'Dress (viaduc appartenant à une société par actions) et le Bâtiment 7 (propriété privée individuelle devenue collective) - se constituent par l'agencement d'acteurs humains et plus qu'humain. Comment ce processus continu, mouvant, changeant, qui est traversé par des rapports conflictuels, génère un pouvoir durable qui transforme les rapports de force qui sont en jeu.

  • Communication orale
    Prévention et accompagnement des personnes et des communautés dans leurs relations aux substances psychoactives : récit de pratiques d’organisation communautaire.
    Isabelle Lavoie (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La création de l’organisme Cumulus en 1995, a émergé de besoins soulevés par des
    acteurs et actrices de la communauté sur le territoire de Lachine, à Montréal. Favorisant
    une démarche de prévention, l’organisation mobilise l’approche de la gestion
    expérientielle afin d’accompagner les personnes et les communautés dans leurs
    relations aux substances psychoactives. Près de 25 ans après sa fondation, force est de
    constater que nos pratiques se sont diversifiées afin de s’ajuster aux réalités des milieux,
    mais aussi aux contextes sociaux et politiques dans lesquels celles-ci s’inscrivent. Dans
    cette perspective, cette communication sera l’occasion d’aborder différentes stratégies
    déployées par Cumulus afin de mobiliser la communauté et les personnes utilisatrices
    de substances psychoactives, en particulier les jeunes. Par exemple, par la présence
    d’intervenant-es dans le milieu de vie des personnes, l’implication des utilisateurs-trices
    de substances psychoactives et le développement d’actions concertées avec d’autres
    organismes communautaires sont autant de moyens privilégiés pour impliquer la
    communauté. Dans la foulée des changements législatifs récents entourant la
    légalisation du cannabis au Canada, il apparaît encore plus pertinent de réfléchir à la
    pratique et aux enjeux actuels de l’organisation communautaire avec les personnes
    utilisatrices de substances psychoactives dans l’objectif d’améliorer nos interventions et
    de favoriser le partage des connaissances.

  • Communication orale
    Action collective et travail social : quelques apports des actrices et acteurs des groupes autonomes antiautoritaires
    Majolaine Lord (UdeM - Université de Montréal)

    Cette présentation portera sur les résultats d’un mémoire qui s’intéresse à
    l’action collective et tente de réfléchir à cette pratique à travers le prisme de la
    pensée post-structurelle (Benasayag et Del Rey, Deleuze, Healy, Soulet). Au
    regard des difficultés de mobilisation largement documentées en travail social,
    cette recherche propose de s’intéresser à des actions collectives qui prennent
    forme à l’extérieur des pratiques d’action collective traditionnelles ou
    officiellement reconnues. Ainsi, nous nous attarderons d’abord à la façon dont la
    perspective post-structurelle peut ébranler les canons théoriques et pratiques de
    l’action collective en travail social (Healy, 2000) et ouvrir sur de nouvelles
    possibilités. Dans un second temps, nous explorerons comment les pratiques de
    groupes autonomes antiautoritaires peuvent informer cette réflexion à partir
    d’entretiens qualitatifs avec des militant.e.s issu.e.s de ce milieu. L’analyse de ce
    corpus met en lumière le sens qu’accordent les militant.e.s à leurs expériences
    d’action collective et comment ils et elles situent leurs actions par rapport à celles
    du milieu institué, faisant émerger des résultats qui suggèrent un autre rapport à
    l’action. Ce rapport aurait comme spécificités : l’action comme finalité de l’action,
    l’expérimentation comme méthode et les affects partagés comme source du
    commun. La conclusion permettra d’explorer les implications et contributions de
    cette vision de l’action collective pour le travail social.


Communications orales

Regards critiques et épistémologiques

Salle : A0108 — Bâtiment : UQO A.-Taché
  • Communication orale
    Mobilisation des communautés : au nom de qui ou de quoi?
    Annabelle Berthiaume (Université McGill)

    La notion de « communauté » prolifère dans les travaux pratiques comme dans les écrits universitaires depuis de nombreuses années. Au Québec, elle s'accompagne bien souvent de celle de « mobilisation » ou de « développement ». La
    plupart du temps, la « communauté » renvoie alors à un palier plus local de prise en charge de
    la question sociale par rapport au palier provincial ou régional. Mais il ne suffit pas que les acteurs s'entendent sur la nécessité de « mobiliser » la « communauté » pour qu'ils et elles travaillent dans la même direction dans un milieu. En effet,
    l'invention communautaire est comprise pour certains comme une solution conservatrice à la
    décentralisation des responsabilités sociales, alors que pour d’autres « romantiques » elle
    devient le potentiel pour plus d’autonomie et de démocratie.
    À partir d'une enquête ethnographique dans un quartier montréalais, cette présentation
    exposera certaines zones d'ombres du discours et des pratiques dans la construction et la
    mobilisation d'une « communauté ». Plus précisément, en utilisant l'exemple d'une
    mobilisation observée dans le champ de la petite enfance, j'examinerai comment se définissent
    les contours d'une « communauté » de mères mobilisées. Si cette mobilisation peut être source
    de fierté et de prise de confiance pouvant mener vers l’empowerment, l’absence de certaines
    mères du projet expose aussi certaines difficultés théoriques et pratiques en ce qui a trait à la
    production ou la reproduction de l’exclusion.

  • Communication orale
    L’organisation communautaire Peut-elle se construire sur l’exclusion ? Le cas du modèle québécois
    Denyse Côté (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    Les féministes ont souvent souligné que tant la droite que la gauche avaient leurs
    manières propres d’exploiter les femmes et que de s’attaquer aux manières de la
    gauche ne représentait pas un appui à la droite. Rappelons d’autre part que le capital
    discursif des hommes est supérieur à celui des femmes et que leurs projets et leur
    pensée sont susceptibles d’attirer plus de sympathie (himpathy) et d’appuis. La
    professionnalisation récente (50 ans) de l’organisation communautaire au Québec,
    pratique pourtant investie par les femmes sur le terrain, a fait l’objet d’une
    conceptualisation scientifique largement masculine. Plusieurs auteurs influents de la
    dernière génération ont à cet effet associé l’organisation communautaire à l’émergence
    d’un tiers secteur fondamental au modèle québécois. Cette communication démontrera
    comment l’idée du modèle québécois été construite sur l’exclusion des femmes et de la
    pensée féministe et comment cela s’est répercuté dans les pratiques.

  • Communication orale
    Le rêve d'une société organisée. Réflexion sur le concept d'organisation en organisation communautaire
    Louis Gaudreau (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Dans de nombreux milieux où se pratique le travail social collectif, l’expression « organisation
    communautaire », autrefois très répandue, tend à laisser sa place à d’autres appellations telles
    que « action communautaire », « intervention collective » ou « développement des
    communautés ». Si ces nouvelles dénominations ont l’avantage de mettre en lumière les divers
    champs de pratique dans lesquels le travail social collectif s’est développé au Québec,
    l’expression « organisation communautaire » a en revanche le mérite d’en poser de manière
    explicite l’un des principaux enjeux, celui de l’organisation. Saul Alinsky définissait l'organisation comme le moyen par lequel l’action collective devenait source de pouvoir et de changement pour des groupes minoritaires.
    Cependant, un autre usage important du concept d’organisation qui fut historiquement tout aussi structurant, sinon plus, pour la pratique Cette fois, l’organisation prend la forme d’une « technique de
    changement communautaire planifié ». Cette conception de l’organisation a donné naissance aux premières formes d’intervention communautaire dans les quartiers ouvriers et, par la suite, à une longue tradition de pratiques inspirées des approches du planning social, de l’ingénierie sociale, du développement intégré et, plus récemment, de l’impact collectif. Les pratiques inspirées de ces principes s’appuient sur une importance accrue accordée aux processus favorisant une prise en charge proprement gestionnaire de la vie sociale.


Communications orales

Outils méthodologiques et théoriques

Salle : A0108 — Bâtiment : UQO A.-Taché
  • Communication orale
    Territoire et terrains vagues : Organisation/intervention communautaire dans le champ de l’habitation et aménagement urbain à Montréal et Barcelone
    Jean-Baptiste Leclercq (Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal)

    Seront présentés deux cas d’étude d’une recherche menée à Montréal et Barcelone sur les
    pratiques d’organisation/intervention communautaire dans le champ de l’habitation et de
    l’aménagement urbain. À Montréal, il sera question de pratiques d’organisatrices et
    organisateurs communautaires (OC) d’un Centre de santé et services sociaux. Alors que
    l’action sur les déterminants sociaux de la santé est évoquée pour légitimer leurs
    pratiques, ces professionnels élargissent leur champ d’action pour répondre aux enjeux
    qui se présentent sur leur territoire d’intervention qui couvre plusieurs quartiers centraux.
    Pour Barcelone, sera évoqué le Pla Buits, un programme municipal du département
    d’Écologie, urbanisme et mobilité qui attribue des « Buits » (terrains vagues) pour des
    activités d’intérêt public à caractère temporaire. Le concours est ouvert à différentes
    entités : association de voisins, collectifs militants, centres civiques, fondations privées,
    etc. Ces deux cas d’études permettent de mieux saisir les transformations de l’État social
    notamment à travers l’évolution de ces pratiques d’organisation/intervention
    communautaire. Alors que ces pratiques collectives mettent en avant une approche
    collective des problèmes sociaux, qu’est-ce que cela implique en termes d’inégalités
    sociales? Celles-ci seront envisagées à la lecture des différents rapports sociaux qui les
    produisent et des différentes dimensions (matérielles, relationnelles, décisionnelles) qui
    les composent.

  • Communication orale
    Entre professionnalité et militantisme : comparaison des carrières et pratiques d’intervention auprès des femmes en France et au Québec
    Marion Leboucher (UdeM - Université de Montréal)

    Cette communication se base sur une enquête de terrain menée auprès de plusieurs groupes
    intervenant auprès des femmes, plus précisément dans la lutte contre les violences conjugales et
    l’accompagnement « par et pour » les travailleuses du sexe dans des villes en France et au
    Québec. L’intervention féministe, ou « pour la cause des femmes» est un domaine
    des milieux communautaire et associatif où la pratique militante a souvent été à l’origine du
    développement des services d’accompagnement des femmes. L’institutionnalisation des groupes
    a cependant eu des effets non-négligeables, par les effets de conditionnalité des financements
    étatiques mais aussi des pratiques de recrutement, sur les pratiques et les carrières des
    intervenantes.

    Comment agir dans son travail lorsque l’État impose des conditions d’intervention
    qui vont parfois à l’encontre des valeurs « militantes » ou « engagées » des groupes, ou des
    travailleuses ? La dimension comparée de ce travail apporte des éléments de compréhension de
    certaines formes de mise à distance de l’étiquette militante, en revendiquant une certaine
    professionnalité ou un rapport plus « pragmatique » de l’intervention, et/ou de réaffirmation de la
    dimension féministe de l’intervention. Réinscrire ces carrières dans les histoires plus larges des
    transformations des politiques sociales françaises et québécoises permet de voir les effets
    structurants de l’histoire des groupes et de leur rapport allié/défiant à leurs interlocteur·trice·s
    étatiques.

  • Communication orale
    Travail social et mouvements sociaux : la contribution des théories sur l’action collective aux connaissances en organisation communautaire
    Jean-Vincent Bergeron-Gaudin (UdeM - Université de Montréal)

    Plusieurs auteur-e-s ont déjà souligné l’influence qu’ont exercé les mouvements
    sociaux dans le développement de l’organisation communautaire au Québec (Jetté,
    2017; Comeau et al., 2008; Comeau et Favreau, 2007). Si cette influence a pu
    fluctuer à travers le temps, elle demeure toujours d’actualité, comme en témoignent
    les résultats d’une enquête récente sur la pratique qui constate dans les dernières
    années un regain d’intérêt pour les approches inspirées des mouvements sociaux,
    du moins dans le secteur communautaire (Comeau, Bourque et Lachapelle, 2018).
    Bien que cette influence soit reconnue, l’articulation entre les mouvements sociaux
    et l’organisation communautaire demeure étonnamment peu théorisée dans la
    littérature. S’appuyant sur une recension des principaux écrits sur l’organisation
    communautaire au Québec, cette communication propose d’approfondir ce
    questionnement. La présentation sera structurée autour de trois questions :
    comment la relation entre les mouvements sociaux et l’organisation communautaire
    est-elle pensée dans la littérature, de quelle façon les théories sur l’action collective
    sont-elles utilisées en organisation communautaire et quelle contribution
    supplémentaire ces théories peuvent-elles apporter aux connaissances en
    organisation communautaire? Pour cette dernière question, la réflexion sera
    principalement développée à partir des concepts de carrière militante et de cadrage.