Informations générales
Événement : 86e Congrès de l'Acfas
Type : Domaine
Section : Section 100 - Sciences de la santé
Description :Le développement des connaissances dans le domaine des neurosciences affiche un essor remarquable. La contribution scientifique et les avancées sur l’exploration du système nerveux, l’ingénierie et les technologies dédiées, ainsi que les applications dans divers domaines de pratiques sont extraordinaires. Au cours du 86e congrès de l’ACFAS à Chicoutimi, rencontre de la communauté scientifique, les congressistes feront part des développements en recherche. Les trois thématiques suivantes feront office de fil conducteur pour la diffusion des plus récents travaux tout au long des sessions :
Thématique 1 – Approche mécanistique : la compréhension des concepts et des mécanismes inhérents à la dynamique du réseau nerveux, depuis l’échelle moléculaire jusqu’aux aspects les plus macroscopiques; depuis les déterminants infra-cliniques jusqu’à la neurophysiopathologie des conditions neurologiques.
Thématique 2 – Approche d’intervention : un pas un peu plus loin dans l’application des connaissances acquises en neurosciences pour l’amélioration de la santé des populations, toutes disciplines confondues.
Thématique 3 – Approche d’évaluation /enquête : l’innovation dans la capture et la mesure des phénomènes biopsychosociaux; l’utilisation des technologies non intrusives pour des évaluations en santé.
Dates :Programme
Approche d’évaluation/enquête
-
Communication orale
Structure factorielle de sept échelles d’état de stress posttraumatique dérivées du Child Behavior Checklist (CBCL)Iris Bourgault Bouthillier (UdeM - Université de Montréal), Tristan Milot (Université du Québec à Trois-Rivières), Michel Rousseau (Université du Québec à Trois-Rivières)
Chez les enfants, les conséquences d’un état de stress posttraumatique (ÉSPT) sont grandes, notamment sur le plan développemental. Il est donc crucial d’intervenir tôt pour en limiter les impacts. À ce jour, aucune évaluation systématique de l’ÉSPT n’est faite dans les services accueillant les jeunes les plus à risque d’en présenter un (Collin-Vézina & Milne, 2014). Sept échelles différentes d’ÉSPT (p. ex. Sim et al., 2005) ont été proposées à partir des items du Child Behavior Checklist (CBCL; Achenbach & Rescorla, 2001), un instrument conçu au départ pour mesurer les comportements problématiques chez les enfants. Comme le CBCL est souvent déjà utilisé dans les protocoles d’évaluation des services, ces échelles pourraient pallier au manque d’outils de dépistage de l’ÉSPT. Cependant, très peu de preuves de validité basées sur leur structure interne ont été publiées et aucune étude n’a comparé les sept échelles. L’objectif de l’étude consiste à comparer ces dernières sur le plan de leur structure interne. Pour ce faire, des analyses factorielles confirmatoires ont été menées avec un échantillon de 4265 mères d’enfants âgés entre 6 et 18 ans, provenant de données secondaires d’intervention. Après modifications, deux des échelles atteignaient des indices d’ajustement adéquats. Celles-ci présentent un potentiel intéressant pour dépister l’ÉSPT chez les jeunes, mais l’obtention de preuves supplémentaires s’avère nécessaire pour s’assurer de la validité du processus de dépistage.
-
Communication orale
Niveaux de satisfaction envers les services de soins primaires et specialisés chez les patients avec troubles mentauxZhirong Cao (Institut Universitaire en santé mentale Douglas), Marie-Josée Fleury (Université McGill), Marilyn Fortin (Université McGill)
Le but de cette étude était d’évaluer la satisfaction des patients adultes qui recevaient des services de soins primaires et spécialisés en santé mentale, et d’identifier les variables associées à la satisfaction pour chacun des types de soin. Cette étude incluait 325 patients avec troubles mentaux. Un cadre conceptuel basé sur le modèle comportemental d’Andersen a été utilisé et des régressions linéaires multiples ont été générées. Le score moyen de la satisfaction des soins primaires et spécialisés s’est établit à 4 (étendu 3.67-5.0). Les résultats ont démontré que le fait d'avoir une meilleure continuité dans les soins et un case-manager augmente les niveaux de satisfaction envers les deux types de soins. L’aide reçue des services et des proches est positivement associée à la satisfaction des soins primaires, tandis que le fait d’être sur l’aide sociale augmente l'insatisfaction envers les soins spécialisés. Le nombre de besoins est négativement associé à la satisfaction envers les soins primaires, et marginalement avec les soins spécialisés. Les résultats ont révélé un niveau de satisfaction élevé pour chacun des types de soins, et des variables communes entre les types de soins associés à la continuité, au case-management, et au nombre de besoins. D’autres variables sont liées exclusivement à un type de soins en particulier, ce qui souligne l’importance de considérer ces variables pour améliorer les soins primaires, et séparément, les soins spécialisés.
-
Communication orale
Est-ce que les niveaux de perfectionnisme et d’estime de soi lors du diagnostic peuvent prédire l’évolution de l’anorexie mentale chez une clientèle adolescente?Stéphanie Cloutier (UdeS - Université de Sherbrooke)
L’estime de soi et le perfectionnisme sont des facteurs centraux dans l’anorexie. Les études actuelles indiquent que plus le niveau de perfectionnisme lors du diagnostic est élevé, plus l’évolution de l’anorexie est défavorable. Une amélioration de l’estime de soi suite à une intervention est liée à moins de restrictions et préoccupations alimentaires. Ces études comportent des échantillons composés en majorité d’adultes, limitant la généralisation aux adolescents. De plus, l’évolution du trouble est généralement uniquement basée sur l’indice de masse corporelle. La présente étude vise à documenter les liens entre les niveaux de perfectionnisme et d’estime de soi au moment du diagnostic d’anorexie (T1) et l’évolution du trouble un an plus tard (T2) chez les adolescentes (n = 52, âge = 11 à 18 ans). Les résultats indiquent que le perfectionnisme et l’estime de soi s’améliorent significativement (p ≤ 0,01) entre les T1 et T2. De plus, la faible estime de soi du T1 et le perfectionnisme du T1 expliquent 22 % de la variation du score de désordre alimentaire au T1, et ces variables au T2 expliquent 43 % de la variation du score de désordre alimentaire au T2. Or, le perfectionnisme et l’estime de soi au T1 ne sont pas associés significativement (p = 0,073) à l’évolution au T2. Ces résultats indiquent que l’estime de soi et le perfectionnisme sont associées au niveau de difficultés sur le plan du désordre alimentaire, mais qu’elles ne permettent pas de prédire l’évolution.
-
Communication orale
Développement et validation d’une nouvelle approche standardisée et faisable cliniquement pour évaluer la contribution des afférences proprioceptives sur l’équilibreLouis-David Beaulieu (Université du Québec à Chicoutimi), Gabrielle Chevalier (Université McGill), Gaëlle Drapeau (Université du Québec à Chicoutimi), Francis Munger (Université du Québec à Chicoutimi), Vanessa Racine (Université du Québec à Chicoutimi), Laurianne Vandal (Université du Québec à Chicoutimi)
Problématique: L'une des séquelles fréquente de l'accident vasculaire cérébral (AVC) est la difficulté à ressentir les mouvements (proprioception). Toutefois, il n'existe aucun outil évaluant l'impact des problèmes de proprioception sur l'équilibre. La vibration tendineuse (VIB) permet d'induire des réactions d'équilibre (R.É.) en activant les fuseaux neuromusculaires (FNM-récepteurs de la proprioception). Ainsi, l'objectif de cette étude est de développer et valider une approche clinique qui utilise la VIB pour tester la contribution des FNM sur l'équilibre.
Méthodes: 20 sujets en santé recrutés pour 1 séance (2 temps de mesures, fidélité test-retest). Pour chaque temps de mesure, les sujets seront debout avec les yeux fermés sur une plateforme de force. 4 conditions de 10s de VIB seront testées (3 essais par condition): (i) VIB sur les 2 tendons d'Achille à 40Hz & 80Hz (R.É. vers l'arrière); (ii) VIB sur les 2 tendons du tibial antérieur à 40Hz et 80Hz (R.É. vers l'avant). Les R.É. seront évaluées en même temps par 2 évaluateurs (fidélité inter-évaluateur) avec un chronomètre (durée de la R.É.) et un inclinomètre (amplitude de la R.É.). La durée et l'amplitude des R.É. seront comparées à celles mesurées par la plateforme de force (validité de critère).
Résultats: Les résultats seront disponibles lors du congrès.
Contributions: Le projet aidera à mieux comprendre le rôle des FNM sur l'équilibre et proposera un nouvel outil d'évaluation en réadaptation post-AVC.
-
Communication orale
Comment les enfants apprennent-ils la peur en observant leur parent?Alexe Bilodeau-Houle (UdeM - Université de Montréal), Marie-France Marin (Université de Montréal), Clémence Peyrot (Université de Montréal), Nathan Sévigny (Université de Montréal)
Le conditionnement de peur réfère au processus par lequel une association est créée entre un stimulus neutre (ex., une lumière bleue) et un stimulus inconditionné (ex., un choc). Ainsi, le stimulus neutre devient conditionné (SC+). Certaines peurs peuvent être acquises sans être directement exposé au stimulus aversif, en observant l’expérience des autres, un phénomène appelé apprentissage par observation. L’objectif est d’examiner, par des mesures physiologiques, si les enfants apprennent la peur en observant leur parent. 17 dyades parent-enfant ont participé à cette étude. Lors de la visite au laboratoire, le parent était filmé pendant qu’il était exposé à un conditionnement de peur, où un stimulus neutre était pairé à un choc (SC+) et un autre stimulus ne l’était pas (SC-). L’enfant regardait ensuite cette vidéo. Afin de tester l’apprentissage de la peur, les deux stimuli (SC+, SC-) étaient ensuite présentés directement à l’enfant et on l’informait qu’il était possible qu’il reçoive un choc (aucun choc n’a été administré à l’enfant). La réponse électrodermale pour chaque stimulus a été mesurée pour le parent et pour l’enfant. Nos données suggèrent qu’il y a une corrélation positive entre la réponse électrodermale du parent au SC+ et celles de l’enfant lorsqu’il était exposé plus tard à ce SC+. Cela suggère que plus le parent a des niveaux physiologiques élevés de peur face à un stimulus, plus son enfant montra des niveaux physiologiques élevés de peur au même stimulus.
Session d’affiches
-
Communication par affiche
Étude sur l’association entre le coping émotionnel et l’intensité de la douleur chez des patients souffrant de douleur chroniqueSimon Gilbert (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Isabelle Tremblay (Université du Québec à Chicoutimi), Claudie Émond (Université du Québec à Chicoutimi)
La douleur chronique touche 16% de la population québécoise et 18 à 22 % des canadiens, engendrant ainsi des coûts directs et indirects estimés à 10 milliards de dollars. L’augmentation des coûts sociaux concernant cette problématique est envisageable en raison du vieillissement de la population et l’incidence de la douleur chronique avec l’âge. L’objectif de la présente étude était de vérifier si le coping émotionnel tel que défini par Stanton et ses collaborateurs (1994) était négativement associé à l’intensité de la douleur (hypothèse 1) chez des individus souffrant de douleur chronique. Cette étude transversale s’inscrit dans un devis corrélationnel exploratoire mettant en relation le coping émotionnel et l’intensité de la douleur. Elle a été accomplie sur une population de 235 personnes âgées entre 26 et 75 ans. Afin de réaliser l’étude, les participants utilisaient un questionnaire auto-administré d’une durée approximative de 30 minutes. L’hypothèse 1 a été infirmé par l’étude en démontrant une corrélation positive entre le coping émotionnel et l’intensité de la douleur (r = 0,17). Une analyse complémentaire à permis de découvrir qu’il n’existe pas de différence entre le sexe au niveau de l’intensité de la douleur. Plusieurs études démontrent les bienfaits du coping émotionnel sur la problématique, mais la présente étude est la seule ayant été effectuée au Québec. Les résultats indiquent que l’intensité de la douleur est liée, à un faible niveau, au coping émotionnel.
-
Communication par affiche
Mesures électrophysiologiques : indicateurs d’exposition aux microblessures anatomiques à risque de troubles musculosquelettiquesSuzy NGOMO (Université du Quebec a Chicoutimi UQAC), Martin OTIS (Université du Quebec a Chicoutimi UQAC), Ulrich Youta Momene (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Les troubles musculosquelettiques (TMS) réfèrent à un ensemble de symptômes du système musculosquelettique comme la douleur, la faiblesse musculaire, gestes inappropriés etc. Les TMS dont il est question ici sont liés au travail et sont attribuables, entre autres, à des mouvements répétitifs ou à cadences élevées, aux postures contraignantes ou prolongées, exposant les tissus anatomiques à une sur-sollicitation mécanique. Selon les rangs de « Prévention index », parmi les 20 premiers sous-secteurs à risque de TMS, presque tous se trouvent chez les travailleurs manuels. Toutefois, il n’est pas clair pourquoi sur un poste de travail similaire, une personne développe un TMS tandis qu’un autre s’en sort exempte. Notre hypothèse est que la sursollicitation tissulaire engendre des microblessures pouvant résulter en un TMS et que certaines personnes sont plus susceptibles aux microblessures; et donc plus à risque de développer un TMS. L’objectif est d’identifier les paramètres musculaire (EMG), de postures (CoP) et d’activation cérébrale (EEG) pouvant constituer des déterminants personnels d’exposition aux microblessures. Pour ce faire, des données (EEG, EMG, CoP) seront collectées sur des participants en bonne santé durant une tâche de coiffure incluant des opérations 1) exposant à un risque de microblessure et 2) n’exposant pas au risque de microblessure. La présente communication a pour but de présenter la démarche méthodologique détaillée et les résultats qui en découleront.
-
Communication par affiche
Le cerveau des prodiges musicaux : évaluation du quotient intellectuel et des traits autistiquesChanel Marion-St-Onge (UdeM - Université de Montréal), Lucie-Maud Ménard (Université de Montréal), Isabelle Peretz (Université de Montréal), Megha Sharda (Université de Montréal)
Les prodiges musicaux sont des musiciens qui ont atteint un niveau de performance exceptionnel, et ce avant l’adolescence. On sait que des autistes, les savants musicaux, présentent des habiletés musicales exceptionnelles sans nécessairement avoir un haut quotient intellectuel (QI). Une étude sur 8 prodiges a montré que 4 d’entre eux étaient autistes ou avaient un proche qui l’était, suggérant un lien entre les deux phénomènes. Une autre étude comportant un groupe de prodiges musicaux (N=8) a montré qu’ils auraient un QI supérieur à la moyenne de la population, et une mémoire de travail (MdT) très supérieure à la moyenne. Nous avons testé 7 prodiges musicaux adultes à l’aide d’un test de QI standardisé (WAIS-IV; Wechsler, 2008), qui comprend un sous-test de MdT verbale, ainsi qu’un test de MdT visuelle (tiré de la MEM-III; Wechsler, 2001). Nous avons mesuré les traits autistiques à l’aide du Autism Spectrum Quotient (AQ; Baron-Cohen et al., 2001). Les prodiges ont obtenu un QI dans la moyenne (M = 108.5 ± 14.0), et des scores de MdT verbale et visuelle également dans la moyenne (Scaled scores: M = 11.85±3.84; M = 12.14±2.79). Leurs traits autistiques sont variables (M=18.4±7.8) mais plus bas que ce qui est typique chez les autistes (35 et +). Nos résultats indiquent qu’un QI ou une mémoire de travail exceptionnels ne soient pas nécessaires pour être qualifié de prodige, et questionnent l’idée selon laquelle les prodiges seraient liés aux troubles du spectre de l'autisme.
-
Communication par affiche
Le mécanisme de suppression neuronale diffère-t-il en fonction de la croissance cérébrale? Une étude pilote en EEGCaroline Dupont (Université de Montréal), Inga Sophia Knoth (Université de Montréal), Sarah Lippé (Laboratoire NED, CHU Sainte-Justine, Université de Montréal), Gabriela Lopez (Université de Montréal), Camille Noiseux-Lush (UdeM - Université de Montréal)
La macrocéphalie est une déviation du périmètre crânien (PC) de plus de 2 écarts-types par rapport à la norme du sexe et de l’âge de la personne. Elle est un biomarqueur facile à mesurer, mais sa valeur de prédiction du neurodéveloppement reste incertaine. La suppression neuronale (SN), une diminution de l’activité cérébrale d’un stimulus à l’autre, est liée à la capacité d’apprentissage et est signe d’un neurodéveloppement sain. Cette étude vise donc à déterminer si une variation anormale du PC est associée à une modification du mécanisme de SN, observé en EEG, durant la première année de vie de l’enfant. 40 enfants entre 1 et 11 mois ont été recrutés pour participer à l’étude. L’enregistrement EEG a été réalisé avec un système de mesure de 128 électrodes (Electrical Geodesics System Inc.). La tâche, à modalité auditive, permet le déclenchement d’une réponse de SN. Une ANOVA à mesures répétées a été effectuée sur les données de 16 nouveau-nés (8 macrocéphales) à partir des potentiels évoqués des composantes, pour chacun des deux groupes. Les résultats suggèrent une SN significative chez les contrôles (diminution en latence et en amplitude de N1 et de P2 ; p<0.05). Par contre, chez les macrocéphales, N1 et P2 présentent une augmentation plutôt qu’une diminution (p<0.05). Cette étude permet une meilleure compréhension de l’impact du PC sur la SN. Il serait pertinent de suivre l’évolution des macrocéphales afin de voir si leur SN atypique influence leurs habiletés cognitives.
-
Communication par affiche
Intervention brève pour améliorer la pratique d’activité physique auprès d’hommes en surpoids avec un trouble de santé mentale sévère : étude de faisabilitéAurélie Baillot (Université du Québec en Outaouais), Réginald Cadet (UQO - Université du Québec en Outaouais), Ahmed Jerome Romain (Centre de Recherche du Centre Hospitalier de l'Université de Montréal (CRCHUM))
Contexte.Les adultes avec des troubles mentaux sévères (TMS) sont 2 fois moins actifs que la population générale. Le personnel infirmier a peu de formation dans la promotion de l’activité physique (AP). L’objectif principal est de tester la faisabilité d’une intervention brève (IB) visant à améliorer l’AP auprès d’hommes en surpoids avec un TMS.
Méthode. 12 hommes avec surpoids et TMS ont participé à une IB de 4 semaines dispensée par un infirmier. Des questionnaires validés ont permis d’évaluer : a) le niveau d’AP, b) le stade de changement, c) les processus de changement et d) les barrières à l’AP. Les données anthropométriques ont été évaluées selon un protocole standard et la satisfaction des participants post intervention.
Résultats. Parmi ces hommes, 75% étaient schizophrènes, 83% obèses et prenaient un antipsychotique. Un taux d’adhérence à l’intervention de 100% a été noté. Concernant la satisfaction, jusqu’à 92% seraient prêts à référer un pair au projet. L’AP modérée a augmenté de 30±21,2 min/sem, P=0,003. Le temps de sédentarité a diminué de 1,66±0,16 h/jour, P= 0,061. Tous les participants ont déclaré qu’ils étaient au stade action à la fin de l’intervention contrairement à un seul participant au début (P=0,001). Aucun changement significatif n’a été observé pour les autres variables.
Conclusion. L’IB est faisable et prometteuse pour augmenter l’AP chez les hommes avec un TMS. D'autres études sont nécessaires afin de valider nos résultats et son application clinique.
-
Communication par affiche
Le traumatisme craniocérébral chez l’enfant d’âge préscolaire : une revue systématiqueMiriam H. Beauchamp (Université de Montréal), Charlotte Gagner (Université de Montréal), Lacombe Barrios Jessica (Université de Montréal), Pascale Mackay (Université du Québec à Trois-Rivières), Marilou Séguin (UdeM - Université de Montréal), Carola Beatrice Tuerk (Université de MOntréal)
Introduction : Le traumatisme crâniocérébral (TCC) pédiatrique est l’une des causes principales de mortalité et d’invalidité chez l’enfant et affecte particulièrement les enfants d’âge préscolaire (< 6 ans). En revanche, il n’existe aucun consensus à ce jour sur l’étendue et la nature des conséquences des TCC lorsque subis durant cette période développementale.
Objectif : Conduire une revue systématique de la littérature et documenter les conséquences cognitives, comportementales et psychosociales post-TCC préscolaire.
Méthodologie : Quatre bases de données (PSYCNET, Medline, CINAHL, PubMed) ont été systématiquement recensées de Janvier 1990 à Juin 2017.
Résultats : 48 articles montrent que les enfants avec un TCC modéré-sévère sont susceptibles de présenter des déficits au niveau de l’attention sélective, du fonctionnement exécutif et intellectuel de même que des problèmes comportementaux internalisés et externalisés qui persistent dans le temps. Certaines études montrent des difficultés moins sévères, sur le plan exécutif et attentionnel après un TCC léger. D’autres mettent l’emphase sur des altérations du fonctionnement social ou encore des problèmes d’ordre académique. Dans l’ensemble, les résultats suggèrent que la survenue d’un TCC précoce peut avoir des répercussions dans plusieurs domaines.
Conclusion : Cette revue contribuera à répertorier et mieux comprendre les effets d’un TCC subi en bas âge, ceci afin de mieux orienter les interventions chez le jeune enfant.
-
Communication par affiche
Influence du stress et de la personnalité sur le contenu négatif des rêvesSarah-Hélène Julien (Université de Montréal), Eugénie Samson-Daoust (UdeM - Université de Montréal), Antonio Zadra (Université de Montréal)
Il est aujourd’hui bien reconnu que tout le monde rêve, soit 3 à 6 fois par nuit (particulièrement en phase de sommeil paradoxal) pour un total d’environ 6 ans sur toute une vie. L’un des modèles de compréhension du contenu de ces rêves les plus étudiés est l’hypothèse de continuité des rêves (Domhoff, 1996), selon laquelle les rêves reflètent les préoccupations du rêveur à l’éveil. Levin et Nielsen (2009) proposent que les variations quotidiennes du stress émotionnel vécu par chacun à l’éveil soient en partie responsables du contenu négatif dans les rêves, incluant l’apparition de cauchemars. Nous savons aussi que les traits de personnalité d’un individu peuvent moduler ses réponses oniriques au stress vécu à l’éveil.
Le présent projet met donc à l’épreuve ces modèles explicatifs du contenu des rêves en postulant qu’une interaction entre la personnalité et les niveaux de stress quotidien permettrait de prédire l’occurrence des rêves à teneur négative.
Le logiciel en ligne utilisé, Qualtrics, permet de recueillir les réponses des participants à des questionnaires de personnalité et de vécu au début de l’étude, ainsi qu’à des mesures quotidiennes de stress et des éléments du contenu onirique pendant 3 semaines consécutives. Cette étude en ligne novatrice bilingue permet donc de rejoindre de nombreux participants dans la population générale afin de mieux comprendre la nature des rêves et cauchemars, ainsi qu’à affiner les modèles portant sur leur lien avec la vie éveillée.
-
Communication par affiche
L’impact du stress sur les mémoires hédoniques liées à la consommation de tabacAlexe Bilodeau-Houle (UdeM - Université de Montréal), Peyrot Clémence (Université de Montréal), Sonia Lupien (Université de Montréal), Marie-France Marin (Université de Montréal), Stéphane Potvin (Université de Montréal), Catherine Raymond (Université de Montréal)
Lorsqu’une mémoire négative est réactivée, donc rappelée, elle peut être modulée par les hormones de stress. En effet, des niveaux élevés d’hormones de stress augmentent l’amplitude de la mémoire négative réactivée. Les études ont surtout étudié les mémoires négatives, mais il importe d’examiner si les mémoires positives réactivées sont malléables par l’exposition à un stress. Ceci pourrait avoir des implications dans le domaine de la toxicomanie qui est associée à une surconsolidation de la mémoire hédonique (liée au plaisir). 17 fumeurs ont été recrutés afin d’étudier si les mémoires hédoniques liées au tabagisme sont modulables par l’exposition à un stress psychosocial. Les participants étaient exposés à 30 mots (15 mots positifs liés au tabac et 15 mots neutres non liés au tabac). Deux jours après, ils devaient faire un rappel libre des mots (réactivation). Ils étaient ensuite assignés à un stress psychosocial (groupe stress) ou une condition non-stressante (groupe contrôle). Immédiatement après, les participants rappelaient les mots à nouveau. Le stress subjectif et le craving (envie de fumer) étaient évalués à plusieurs reprises. Comparativement au groupe contrôle, le groupe stress avait des niveaux plus élevés de stress subjectif et de craving suivant l’exposition au stress. Les mots liés au tabac étaient mieux rappelés que les mots neutres, mais les deux groupes performaient similairement, suggérant que le stress ne modulait pas les mémoires hédoniques réactivées.
Approche mécanistique
-
Communication orale
Quelle est l’influence d’un stress psychosocial sur la production de faux souvenirs selon le sexe et la valence des informationsClémence Peyrot (UdeM - Université de Montréal)
La mémoire déclarative est sujette à la production de faux souvenirs. Par exemple, les victimes d’une agression encodent et consolident les faits vécus. Le sujet est ensuite amené à rappeler les faits plusieurs fois et dans des conditions potentiellement stressantes. Le souvenir devient alors labile et il peut être modifié avant de se reconsolider en mémoire à long-terme. Puisque que le stress module la consolidation initiale, notre étude vise à examiner l’impact d’un stress administré après la réactivation d’informations neutres et négatives sur la production de faux souvenirs. Nous avons présenté à des adultes sains un diaporama composé d’informations neutres et négatives. Deux jours après, les participants ont d’abord rappelé le diaporama, ce qui sert de réactivation. Ils ont ensuite été assignés aléatoirement à une condition contrôle ou à un stresseur psychosocial. Immédiatement après, et cinq jours plus tard, tous les participants ont rappelé le diaporama afin de tester l’impact immédiat et à long‐terme du stress. Les résultats montrent que le stress n’a pas d’effet sur la production de faux souvenirs. Par contre, la valence neutre est associée à plus de faux souvenirs que la valence négative. De plus, les hommes rapportent plus de faux souvenirs neutres qu’émotifs, tandis que les femmes rapportent un nombre équivalent de faux souvenirs pour ces deux valences. La production de faux souvenirs dépendrait donc du sexe des participants et de la valence des informations.
-
Communication orale
Changements neuroadaptatifs de l’innervation dopaminergique et sérotoninergique du pallidum chez le singe MPTPDymka Coudé (Université Laval), Thérèse Di Paolo (Université Laval), Lara Eid (Université Laval), Dave Gagnon (Université Laval), Martin Parent (Université Laval), Carl Whissel (Université Laval)
Cette étude vise à caractériser les changements neuroadaptatifs touchant les axones dopaminergiques (DA) et sérotoninergiques (5-HT) qui innervent le globus pallidus (GP) dans la maladie de Parkinson (MP). Huit singes cynomolgus ont été utilisés : 4 ont été rendus parkinsoniens par injection systémique de MPTP et 4 ont été utilisés comme contrôles. L’état de l’innervation 5-HT et DA du GP a été évalué en immunohistochimie pour le transporteur de la 5-HT (SERT) et la tyrosine hydroxylase (TH). La densité des axones et des terminaisons axonales a été évaluée grâce à une approche stéréologique non-biaisée et les caractéristiques ultrastructurales ont été analysées en microscopie électronique. L’intoxication au MPTP induit un bourgeonnement significatif des axones 5-HT dans le GP (augmentation de 100% de la densité des terminaisons SERT+). Contrairement à la perte massive de l’innervation DA striatale, les afférences DA du GP bourgeonnent aussi de façon importante (augmentation de 250% de la densité des terminaisons TH+) suite à l’intoxication au MPTP. Cette dernière observation nous permet de croire que l’innervation DA du GP provient d’une population neuronale distincte moins vulnérable à la dégénérescence que celle innervant le striatum. Ces changements neuroadaptatifs doivent être pris en compte afin de mieux comprendre leur rôle dans l’expression des symptômes moteurs et non-moteurs de la MP ainsi que les dyskinésies induites par son traitement pharmacologique.
-
Communication orale
Analyse post-mortem du cerveau d’un patient parkinsonien après 11 ans de stimulation cérébrale profonde du noyau subthalamiqueLéo Cantin (Centre de recherche du CHU de Québec, Département des sciences neurologiques, Québec, QC, Canada.), Sylvine Carrondo Cottin (Centre de recherche du CHU de Québec, Département des sciences neurologiques, Québec, QC, Canada.), Francis Desmeules (Université Laval), Peter V. Gould (Centre de recherche du CHU de Québec, Département des sciences neurologiques, Québec, QC, Canada.), Cynthia Lecours (Département de médecine moléculaire, Axe Neurosciences, CRCHU de Québec Université Laval, Québec, QC, Canada.), Martin Parent (Département de psychiatrie et de neurosciences, Faculté de Médecine, Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec, Université Laval, Québec, QC, Canada), Michel Prud’Homme (Centre de recherche du CHU de Québec, Département des sciences neurologiques, Québec, QC, Canada.), Stephan Saikali (Centre de recherche du CHU de Québec, Département des sciences neurologiques, Québec, QC, Canada.), Marie-Ève Tremblay (Département de médecine moléculaire, Axe Neurosciences, CRCHU de Québec Université Laval, Québec, QC, Canada.)
Introduction : La stimulation cérébrale profonde (SCP) est une procédure chirurgicale novatrice dont l’efficacité a été démontrée quant à l’atténuation des symptômes moteurs, l’amélioration de la qualité de vie et la réduction de la prise de médication liées à la maladie de Parkinson.
Objectif : Identifier les changements anatomiques et neurochimiques induits par la SCP chronique du noyau subthalamique.
Méthodologie : Après fixation, plusieurs coupes ont été réalisées sur le cerveau d’un patient parkinsonien ayant été traité par SCP pendant 11 ans, la deuxième plus longue durée de stimulation répertoriée. Différentes zones cérébrales, touchées ou non par les champs électriques, ont été analysées par immunohistochimie afin d’identifier les changements morphologiques et neurochimiques induits par la SCP. Les résultats cliniques du patient ont été extraites du dossier médical afin d’évaluer l’efficacité du traitement pendant la thérapie.
Résultats : Les changements anatomiques dus au passage des électrodes ont été identifiés et modélisés en 3D. Plusieurs altérations concernant la morphologie des cellules gliales, l’orientation des axones, la neurogénèse, la barrière hématoencéphalique et la vascularisation induits par la SCP chronique ont été caractérisés.
Conclusion : Cette analyse permet une meilleure compréhension des effets à long terme de la stimulation électrique chronique sur différentes régions cérébrales et pourrait contribuer à identifier certains mécanismes d’action.
-
Communication orale
Analyses ultrastructurale et tridimensionnelle de segments axonaux cholinergiques grâce à la photoconversion de la protéine miniSOG chez la souris ChAT-creMartin Parent (Centre de recherche CERVO), Marie-Ève Tremblay (Centre de recherche du CHU de Québec), Maya Chebl (Université Laval)
La microscopie électronique (ME) demeure le seul moyen dont dispose les neuroanatomistes afin de caractériser l’organisation morphologique des contacts synaptiques. L’utilisation d’anticorps pour caractériser des éléments neuronaux chimiquement identifiés est, encore aujourd’hui, l’approche la plus fréquemment utilisée. Cette méthode comporte en revanche son lot de défis tels qu’une pénétration limitée des anticorps. Dans le cadre de ce projet, nous utilisons plutôt une protéine fluorescente appelée miniSOG qui, grâce à la lumière, nous permet de faire précipiter sur un grand volume de tissu, un chromogène (DAB) qui peut ensuite être détecté en ME. L’expression ciblée de miniSOG dans des neurones cholinergiques d’une souris ChAT-cre, par le biais d’injections intracérébrales de vecteurs viraux, a été testée afin de mettre en lumière les caractéristiques ultrastructurales de la transmission cholinergique au sein du noyau subthalamique (NST). Les résultats préliminaires indiquent une forte expression de miniSOG dans l’ensemble des prolongements axonaux appartenant aux neurones cholinergiques. Ces éléments neuronaux sont dès lors visibles en ME, sans aucun marquage immunohistochimique. De plus, l’intégrité du tissu est largement préservée. Cette technique sera donc mise à profit afin de réaliser des reconstructions 3D de segments axonaux dans le NST et de caractériser la nature morphologique de la transmission cholinergique grâce à l’utilisation d’un appareil appelé FIB-SEM.
-
Communication orale
Le rôle de la co-transmission glutamatergique par les neurones à sérotonine dans les dyskinésies induites par la L-DopaMartin Parent (CERVO), Christophe Proulx (CERVO), Lydia Saidi (Université Laval)
La maladie de Parkinson (MP) est caractérisée par une perte progressive des neurones dopaminergiques. Le traitement pharmacologique le plus utilisé consiste à administrer le précurseur de la dopamine, la L-3,4-dihydroxyphénylalanine (L-Dopa). Cependant, une utilisation chronique de L-Dopa entraîne des dyskinésies. À ce jour, aucun traitement empêchant la survenue de ces dyskinésies n’est connu. Néanmoins, des découvertes récentes suggèrent l’implication des neurones à sérotonine (5-HT) dans l’expression des dyskinésies induites par la L-Dopa. Il s’avère que la plupart des traitements 5-HT atténuent les dyskinésies mais également l’effet anti-parkinsonien de la L-Dopa. Nous supposons alors que le transporteur vésiculaire glutamatergique 3 (VGluT3), co-exprimé par les neurones 5-HT, pourrait représenter une cible thérapeutique prometteuse. Afin d’étudier le rôle de VGluT3 exprimé dans les neurones 5-HT, nous avons utilisé la méthode CRISPR/Cas9 et injecté un AAV exprimant des ARN guides pour VGluT3 dans le noyau raphé dorsal de souris transgéniques ePet-Cre+/Cas9flox+. L’injection intracérébrale de 6-hydroxydopamine permettant de léser les neurones dopaminergiques a été suivie d’une administration quotidienne de L-Dopa. En utilisant ce modèle murin où l’expression de VGluT3 est spécifiquement abolie dans les neurones 5-HT du noyau raphé dorsal, nous pourrons mettre en évidence le rôle de ce transporteur glutamatergique dans l’expression des dyskinésies induites par la L-Dopa.
Approche d’intervention
-
Communication orale
Corriger la vision des couleurs des daltoniens avec des lunettes : est-ce vraiment possible?Kevin Bastien (UQAM - Université du Québec à Montréal), Vasile Diaconu (UdeM - Université de Montréal), Dominique Mallet (Université de Montréal), Dave Saint-Amour (Université du Québec à Montréal)
Les lunettes EnChroma permettraient aux personnes daltoniennes de mieux percevoir les couleurs. Cependant, il n’existe aucune étude sur l’effet de ces filtres; ceux-ci font l’objet de la présente étude.
Le facteur de réflexion des lumières de la signalisation routière a été mesuré à travers les filtres CX14, CX25 et CX65 pour caractériser leur impact. Puis, 9 participants daltoniens et 5 participants avec une vision normale ont été testés avec et sans les filtres à des tests de discrimination ainsi qu’à une tâche de dénomination de couleurs monochromatiques.
Les filtres EnChroma modifient la saturation et la luminosité relative de certaines couleurs. Ainsi, certaines couleurs de notre environnement pourraient paraître plus vives à travers les filtres. Cet effet perceptif laisse croire aux daltoniens que les filtres EnChroma les aident à mieux voir les couleurs. Pourtant, les filtres EnChroma n’aident pas les daltoniens à mieux distinguer les couleurs monochromatiques du spectre rouge-vert. De plus, les filtres diminuent drastiquement l’intensité des lumières monochromatiques dans la zone spectrale du 480 et 580 nm (cyan et jaune). Le port des lunettes EnChroma pourrait présenter un risque sur la route, considérant qu’elles modifient la couleur des lumières de la signalisation et qu’elles bloquent grandement certaines longueurs d’ondes.
-
Communication orale
Thérapie cognitivo-comportementale chez les patients atteints du syndrome de Gilles de la Tourette : impacts psychophysiologiques et prédicteurs du succès thérapeutiquePierre Blanchet (Université de Montréal), Marc Lavoie (Université de Montréal), Simon Morand-Beaulieu (UdeM - Université de Montréal), Kieron O'Connor (Université de Montréal), Marie-Ange Perreault (Université de Montréal)
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) basée sur le modèle cognitivo-psychophysiologique permet de traiter efficacement le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT). Cette TCC vise à réguler la suractivation sensorimotrice et la tension musculaire. En plus de diminuer les tics, cette TCC permet aussi une amélioration de la motricité fine. Toutefois, les mécanismes neurobiologiques accompagnant un tel changement clinique ne sont pas bien compris à ce jour.
Ainsi, nous souhaitons étudier l’impact de cette TCC sur l’activité corticale reliée à la planification des mouvements. Nous voulons également identifier des marqueurs électrophysiologiques permettant de prédire le succès thérapeutique.
Pour ce faire, nous avons enregistré l’EEG chez 26 patients atteints du SGT et 26 participants contrôles. Des mesures ont été prises avant et après la TCC chez les patients atteints du SGT (et dans un intervalle similaire pour les participants contrôles). L’EEG a ensuite été moyennée en potentiels de latéralisation motrice (PLM).
Nous avons trouvé une amorce du PLM (une mesure de préparation motrice) plus lente chez les patients atteints du SGT. Toutefois, cette mesure s’est accélérée suite à la TCC. Chez les participants contrôles, cette mesure n’a pas changé, indiquant que le changement observé chez les patients atteints du SGT est dû à la TCC et non au passage du temps. Une amorce du PLM plus lente prédisait également une plus grande amélioration des tics moteurs suite à la TCC.
-
Communication orale
Le tempérament : quelle implication dans l’évolution de l’anorexie mentale chez les adolescentes?Stéphanie Cloutier (Université de Sherbrooke), Alexandra Ouellet (UdeS - Université de Sherbrooke), Isabelle Thibault (Université de Sherbrooke)
Le tempérament est un facteur de risque important dans le développement de l’anorexie mentale, mais son implication dans l’évolution de ce trouble demeure peu documentée. Or, une meilleure compréhension des liens entre les traits de tempérament et l’évolution permettra de mieux comprendre les différents profils et améliorer l’intervention. Cette étude vise à décrire les traits de tempérament d’un groupe d’adolescentes présentant une anorexie mentale au moment du diagnostic (T1) et d’identifier les traits de tempérament les plus fortement associés à l’évolution du trouble un an plus tard (T2). Les traits de tempérament sont évalués par le Temperament and Character Inventory et la variable d’évolution est formée des échelles de risque de désordre alimentaire et d’ajustement psychologique du Eating Disorder Inventory. Les résultats indiquent que le trait d’évitement de la punition est associé positivement et significativement au risque de désordre alimentaire (r = 0,387, p < 0,05) au T2 et à l’ajustement psychologique (r = 0,591, p < 0,01) au T2. Seul le trait d’évitement de la punition permet de prédire l’évolution des adolescentes présentant une anorexie mentale (p < 0,05). La prédiction de l’évolution du trouble est faible avec une variance de 15%. Ces résultats indiquent que lorsque les adolescentes présentent un profil de tempérament marqué par l’évitement de la punition (ex : isolement social, anxiété), l’évolution de l’anorexie mentale s’avère plus défavorable.
-
Communication orale
Comparaison des effets aigus de trois interventions de neurostimulation périphérique chez des personnes au stade chronique post-AVCLouis-David Beaulieu (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Hugo Massé-Alarie (Queensland University), Edith Ribot-Ciscar (Aix-Marseille Université), Cyril Schneider (Université Laval)
Problématique. Différents appareils de neurostimulation, tels la stimulation électrique neuromusculaire (NMES), la stimulation magnétique périphérique (PMS) et la vibration musculo-tendineuse (VIB), permettent d’agir sur les déficiences motrices chez des personnes avec un accident vasculaire cérébral (AVC) chronique. Toutefois, aucune étude n’a directement comparé les effets aigus de ces méthodes entre elles.
Méthodes. 15 personnes avec AVC chronique ont participé à cinq sessions (S1 = ligne de base ; S2-S5 = interventions NMES, rPMS, VIB et intervention « contrôle » d’exercices). L’ordre d’administration des interventions était aléatoire entre les participants. Chaque intervention visait les muscles faibles de la cheville atteinte. Différentes mesures cliniques et neurophysiologiques [stimulation magnétique transcrânienne (TMS) du cortex moteur primaire (M1)] ont été mesurées avant et après chaque intervention.
Résultats. rPMS et VIB ont amélioré la force des muscles de la cheville (p ≤ 0,02), mais seule rPMS a influencé l’excitabilité du M1 (p = 0,03). Quelques mesures cliniques ont démontré des améliorations progressives entre les sessions, et certaines mesures TMS étaient prédictives du succès clinique des interventions.
Contributions. Cette étude exploratoire permet d’expliquer certains mécanismes reliés aux effets de la neurostimulation, et peut encourager les cliniciens à utiliser en priorité rPMS et VIB avec la clientèle AVC chronique.
-
Communication orale
Effets des interventions psychologiques impliquant un proche significatif pour le traitement du trouble de stress post-traumatique : une recension systématiqueChristophe Fortin (Cégep Régional de Lanaudière à Terrebonne), Marie-Ève Leclerc (UQAM), Alison Paradis (UQAM)
Les recherches indiquent que 89,9% des individus seront exposés à au moins un événement traumatique au courant de leur vie. Le TSPT est le trouble psychiatrique le plus souvent associé à l’exposition à de tels événements. Le soutien social (SS) est un facteur important, à la fois de risque et de protection, du développement et du maintien du TSPT. Plusieurs auteurs suggèrent d’intervenir auprès des proches de victimes afin d’améliorer le SS offert et d’ainsi favoriser le rétablissement. Toutefois, l’efficacité de ces formes d’intervention a été évaluée par un nombre limité d’études aux caractéristiques méthodologiques hétérogènes. Une recension systématique a été effectuée, afin de déterminer les effets des interventions incluant un proche significatif (PS) sur les symptômes de TSPT et sur le SS perçu. Parmi les 2528 études recensées, neuf études répondaient aux critères d’éligibilité. Elles ont toutes rapporté que l’intervention prodiguée a permis d’engendrer une diminution des symptômes de TSPT. Trois études ont indiqué que l’intervention a engendré une perte de diagnostic pour l’ensemble des participants et 6 études que cet effet était présent chez une majorité. Enfin, une amélioration du SS offert a été rapportée par quatre études. Ces résultats suggèrent que les interventions incluant un PS sont efficaces pour traiter le TSPT. Néanmoins, les méthodes variées et les résultats limités ne permettent pas de statuer clairement leur niveau d’efficacité.