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Informations générales

Événement : 86e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

La sous-représentation des femmes en génie n’est pas un phénomène social nouveau. Depuis les années 1970, le pourcentage de femmes aux études universitaires en génie a augmenté jusqu’à un maximum dans les années 1990, mais il dépasse à peine 20 % depuis lors (Ingénieurs Canada, 2015). Qu’est-ce qui cause problème? Bien qu’on ait mis en œuvre une multitude de programmes de sensibilisation auprès des jeunes filles depuis les années 1990, le pourcentage de participation des filles aux études en génie demeure faible. L’absence des femmes dans les facultés de génie prive non seulement les jeunes femmes de mentorat et de modèles féminins qui auraient pu les inspirer à poursuivre une carrière en science et technologie, mais elle prive aussi la communauté scientifique et la société en général d’un grand nombre de talents et de domaines de recherche touchant surtout le bien-être des femmes (Larivière, 2014). Sugimoto, Ni, West et Larivière (2015) révèlent que le taux de brevetage d’invention des femmes en génie au 20e siècle était de moins de 2 %. Ces mêmes chercheurs soutiennent que l’absence de modèles féminins justifierait le faible taux de travaux de recherche des femmes en génie, ce qui expliquerait le pourcentage négligeable de brevetage chez les femmes. D’autres chercheurs suggèrent qu’il est impératif qu’il y ait une attraction mutuelle entre les femmes et les domaines scientifiques.

Dans ce colloque, nous voulons rassembler des étudiants et étudiantes de 1er, 2e et 3e cycles, leurs professeurs à temps plein en génie, des administrateurs ainsi que des professionnels de terrain, hommes et femmes qui œuvrent dans les entreprises publiques et privées et qui s’intéressent au génie afin de débattre de la sous-représentation des femmes en génie et des avenues de solutions pour y pallier.

Remerciements :

Nous aimerions remercier le CRSH pour le financement de notre projet sans lequel ce colloque ne pourrait pas avoir lieu. Merci également à toutes les personnes qui auront pris part à ce colloque!

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Session 1

Salle : H1-1140 — Bâtiment : UQAC
  • Communication orale
    Accueil
    Shelina Adatia (Université d’Ottawa)
  • Communication orale
    Rompre avec le déséquilibre femmes / hommes en génie : Voix de principaux acteurs
    Catherine Mavriplis (Université d'Ottawa), Donatille Mujawamariya (Université d’Ottawa)

    Le génie a été longtemps un domaine d'études et de carrières réservé aux hommes. Par exemple, la première étudiante en génie de l'Université d'Ottawa a gradué en 1963 et aujourd'hui les programmes de génie universitaires ont du mal à dépasser le taux de 20% de participation par les femmes (Engineers Canada, 2015; Condition féminine Canada, 2012). Nous avons conduit une étude auprès des étudiantes et étudiants de premier, deuxième, troisième cycles et de leurs professeurs en génie dans une université canadienne sur une période de six ans, de 2011 à 2017. Elles et ils sont unanimes qu’il faut faire quelque chose pour avoir plus de femmes en génie à la fois pour leurs bénéfices individuels mais aussi pour la société en général. Pour venir à bout de ce problème trois solutions ont été proposées. La présente communication se penche sur ces solutions.

  • Communication orale
    Enseigner les STIM par une approche axée sur la conception technologique dès le primaire et le secondaire pour favoriser la créativité, l’empathie et son rapport à l’objet technique
    Natacha Louis (Université d’Ottawa)

    Les différents enjeux mondiaux liés aux problèmes environnementaux, à la globalisation, à l’accessibilité de l’information et auxquels la société actuelle doit faire face deviennent de plus en plus complexes. Innover devient à cet effet, une nécessité afin de pallier aux difficultés engendrées par un monde en constante et rapide évolution. Bien que plusieurs recherches aient démontré à maintes reprises l’apport considérable des femmes dans le développement de solutions créatives aux divers problèmes technologiques et environnementaux contemporains, d’autres par contre indiquent que les filles ont moins d’intérêt envers les STIM comparativement aux garçons. Cette appréhension, pour ces disciplines se développerait vers la fin du primaire pour s’accentuer au secondaire. Les filles semblent être beaucoup plus critiques envers les sciences et ressentent plusieurs frustrations à apprendre par cœur des règles et des algorithmes et reprochent à l’enseignement de ne pas permettre une compréhension plus approfondie qui fait place à la créativité, aux discussions et à l’empathie. D’où l’importance de considérer dans toute activité scientifique et technologique, non seulement son rapport à l’objet technique (OT), mais aussi son rapport au système dans lequel celui-ci favorise un enseignement plus inclusif et permet le développement de compétences durables.

  • Communication orale
    La parité hommes-femmes en sciences et génie : que disent les données sur l’éducation postsecondaire publique du Québec ?
    Aimé Ntwari (Statistique Canada)

    Au Canada comme ailleurs, encourager les femmes universitaires à choisir des programmes en sciences et génie (STGM) est depuis longtemps un objectif important des stratégies nationales en matière d’innovation. L’importance accordée aux diplômes dans les disciplines des sciences et génie est liée à la façon dont elles peuvent contribuer à la compétitivité et à la prospérité économique d’un pays. Les titulaires d’un diplôme en « STGM » sont considérés comme des intrants clés du système national d’innovation.

    Statistique Canada a récemment élaboré une plateforme qui permet de combiner des données administratives sur l’éducation et des données fiscales, de manière à pouvoir produire des indicateurs clés sur l’éducation et la situation sur le marché du travail. Cette communication vise à mettre en exergue, d'une part, quelques renseignements colligés sur les trajectoires des étudiants dans les programmes « STGM » et les facteurs qui leur sont associés. Et d'autre part, les renseignements sur les résultats des jeunes diplômés « STGM » au chapitre de l'emploi, comme la rémunération ou autres comparativement aux jeunes diplômés des programmes non-STGM (SACHES). Enfin, elle mettra l'accent sur les limites liées à l'utilisation de données administratives pour répondre à des questions de recherche sociale.

  • Communication orale
    Portrait comparatif du vécu des femmes ingénieures et des professeures d’université en génie au Québec
    Claire Deschenes (Université Laval)

    La proportion des femmes professionnelles en génie est encore faible au Québec, moins de 15 %. Leur intégration présente encore des écarts en termes de fonctions occupées et de salaire. Le défi général est donc toujours le même aujourd’hui qu’il y a 30 ans : faire changer les mentalités pour favoriser une meilleure inclusion des femmes en génie.

    La littérature montre que la problématique des femmes en génie a bien été étudiée au niveau universitaire depuis une vingtaine d’années au Québec. Par contre, la réalité des ingénieures dans la pratique professionnelle reste insuffisamment documentée. Cette communication permettra de jeter quelques lumières sur les aspects organisationnels de leur réalité, comment elles ont progressé au sein des entreprises dans lesquelles elles travaillent, les enjeux et obstacles qu’elles ont rencontrés. On examinera au passage leur motivation pour la profession de génie et comment elles ont vécu les premières années en carrière. Comme l’échantillon de femmes interviewées pour cette recherche comprend des ingénieures travaillant dans des firmes de génie conseil, dans de grandes entreprises technologiques, dans le secteur public, ainsi que des professeures d’université en génie, leurs réalités différentes seront mises en lumière par des comparaisons.


Dîner

Dîner

Salle : H1-1140 — Bâtiment : UQAC

Communications orales

Session 2

Salle : H1-1140 — Bâtiment : UQAC
  • Communication orale
    kVibe : Une innovation intelligente contre l’incontinence chez les femmes
    Jennifer Vo (Université d’Ottawa)

    Cette communication porte sur une application biomédicale kVibe développée lors de notre formation comme étudiante à la Faculté de génie de l'Université d'Ottawa en génie mécanique kVibe est un dispositif mécatronique intelligent, couvert de capteurs de pression de force, qui vise à aider les femmes souffrant des problèmes d'incontinence pour qu’elles soient en meilleure santé générale. Il est employé avec une application de téléphone pour aider les femmes à contrôler et renforcer leurs muscles du périnée. Avec kVibe, les femmes peuvent suivre et surveiller leur performance aux exercices d’entraînement en temps réel. Depuis bientôt un an, l’application connaît un succès à la fois auprès des femmes mais aussi auprès des institutions d’enseignement et de recherche. Voici donc un exemple d’un projet de génie innovant par et pour des femmes, kVibe.

  • Communication orale
    Développement d’une nouvelle technologie pour accélérer le durcissement des résidus des sables bitumineux du Canada: la contribution d’une chercheuse en génie
    Mamadou Fall (Université d’Ottawa)

    Les ressources de sables pétrolifères canadiens présentent un des plus vastes gisements d’hydrocarbures du monde. L’industrie des sables bitumeux contribue d’une manière significative à l’économie canadienne. Cependant, le traitement des sables bitumineux pour en extraire le bitume génère de grands volumes de résidus nuisibles à l’environnement. Les résidus de sables bitumineux sont composés d’eau, de sable, de sédiments fins, d’argile, de résidus de bitume et d’hydrocarbures plus légers, de sels minéraux et de composés organiques solubles dans l’eau. Les résidus sont stockés dans des grands bassins de résidus, qui s'étendent sur plus de 200 kilomètres carrés, où les matières solides peuvent décanter. Alors que la décantation du sable s’effectue rapidement, l’argile et les sédiments fins forment des résidus fluides fins dont la consolidation et le durcissement peut prendre plusieurs dizaines d’années. Cette accumulation d’immenses quantités de ces résidus fins nuisibles constitue un énorme défi, non seulement environnemental, mais aussi technologique. Cette contribution présente les résultats d’une étude effectuée par une ingénieure portant sur le développement d’une méthode novatrice basée sur le polymère super absorbant pour accélérer la consolidation et le durcissement des résidus des sables bitumineux.

  • Communication orale
    Le travail des femmes: recruter, retenir et célébrer les femmes dans les domaines scientifiques
    Ketra Schmitt (Université Concordia)

    Comment s’assurer que les filles s’impliquent et que les femmes restent dans les programmes et carrières en Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques (STIM)? Il est indéniable que nous devons réparer le pipeline percé. Cependant, aborder ce problème nécessite des changements tant dans la société en général qu’au sein de nos institutions scolaires et universitaires. Les plus urgents défis à relever ont trait aux façons sexistes dont nous élevons et éduquons les enfants. Au niveau universitaire, il est essentiel que nous reconnaissions la double charge à laquelle font face les femmes, à la fois en milieu de travail et à l'extérieur. Au-delà de la question de la conciliation travail-vie il faudrait reconnaître et valoriser les fonctions de mentorat et de soutien qui sont souvent le lot des femmes. C’est ainsi que les femmes pourront mieux contribuer à créer des environnements de travail qui sont plus accueillants et plus stimulants sur le plan professionnel. Plus besoin alors de programmes de génie froids pour qu’ils soient rigoureux. Ces changements aideront non seulement les femmes en génie, mais aussi les autres minorités sous-représentées dans les programmes en STIM, en particulier en génie. C’est dans cet esprit que tous et toutes peuvent innover, tout en enrichissant les expériences étudiantes afin de leur permettre de développer des technologies qui sont plus inclusives et plus créatives.


Panel / Atelier

Session 3

Salle : H1-1140 — Bâtiment : UQAC
Participant·e·s : Mohamed Bouazara (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Vilma Goldstein (Chaire de recherche CRSNG), Duygu Kocaefe (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Pierre-Claver Nkinamubanzi (NRC Construction Research Centre), Thierno Oury Barry (Université d’Ottawa)

Cocktail

Session 4

Salle : H1-1140 — Bâtiment : UQAC