681 - La reconnaissance des acquis comme vecteur de diversité et d’inclusion dans les établissements d’enseignement supérieur : place au transfert de connaissances

Les recensions d'écrits sur les parcours de personnes candidates à la reconnaissance des acquis (RA), en français et en anglais et reposant sur une méthode explicite ainsi que sur de la recherche empirique dans un pays membre de l'OCDE (notamment l'Australie, le Canada, les États-Unis, la France, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse), permettent de connaître partiellement leurs caractéristiques (ex.: Bélisle et Fernandez, 2018). Cependant, on constate, notamment en Europe (CEDEFOP, 2019), qu'il est encore difficile d'établir que les dispositifs de RA répondent aux objectifs des politiques publiques les concernant. On peut supposer qu'il en est de même pour ceux de politiques d'équité, diversité et inclusion (EDI) des établissements universitaires.

La communication fera le point sur ce que l'on sait à ce jour sur les principales caractéristiques documentées, celles des personnes candidates à la RA, mais aussi celles des établissements/organisations et celles des dispositifs de RA qui varient d'une juridiction à l'autre. Dans une relecture de travaux antérieurs (ex. Bélisle et Fernandez, 2018; Bélisle, Dorceus et Mottais, 2022), une proposition sera soumise aux personnes présentes pour réfléchir et documenter les parcours de RA, que la démarche soit pour l'admission, l'obtention de crédits ou d'équivalences ou la diplomation, comme vecteur de diversité et d'inclusion dans les établissements d'enseignement supérieur québécois. Un échange avec la salle est prévu.

Cette présentation permettra d’aborder une démarche concrète de reconnaissance des acquis et des compétences en milieu universitaire. Dans le cadre du baccalauréat en enseignement professionnel, la validation de la maîtrise des compétences disciplinaires passe par la démonstration par écrit des acquis de métier en lien avec le métier qui sera enseigné. Le tout est consigné dans un dossier de reconnaissance d’acquis de métier. Le cœur de la présentation portera sur le recrutement, la formation et l’accompagnement des experts de métier qui jouent un rôle important dans l’évaluation du niveau de maîtrise des compétences du métier.

Aujourd’hui, le développement des compétences est un enjeu personnel et sociétal qui fait écho aux considérations d’équité, de diversité et d’inclusion. Les façons de se former tout au long de la vie se multiplient et la reconnaissance officielle des compétences acquises dans des contextes divers devient un levier de promotion socioéconomique (CSÉ, 2000). Pour cette raison, les universités québécoises et canadiennes se sont dotées de processus pour reconnaitre les compétences acquises en dehors des cursus de formation officiels. Premièrement, une analyse de contenu de 41 documents institutionnels présente un état des lieux des services de RAE dans les universités canadiennes et met en relief des défis qui s’articulent autour de 5 thèmes : 1) la visibilité des services, 2) les pratiques en elles-mêmes, 3) l’accompagnement lors du processus, 4) le suivi administratif des demandes, et 5) les coûts et bénéfices pour l’université et les bénéficiaires. Nous mettrons en exergue certains angles morts de la littérature, notamment l’absence de prise en compte du point de vue des bénéficiaires de RAE, alors qu’il pourrait bénéficier aux acteurs universitaires impliqués dans des processus d’amélioration de leur dispositif. Dans cette perspective, nous proposerons des prospectives de recherche qualitative qui semblent pertinentes pour recueillir et analyser le point de vue des bénéficiaires afin de dégager des pistes d’amélioration pour la RAE offerte par les universités.

De plus en plus répandue dans le monde universitaire, la reconnaissance des acquis est une piste de solution pour améliorer le recrutement et la diplomation des étudiant.e.s au parcours atypique et ainsi mieux refléter l'hétérogénéité de la société dans nos rangs.

Consciente de sa responsabilité sociale d'agir sur les obstacles structurels affectant l'accès des étudiant.e.s appartenant à des groupes historiquement sous-représentés à l'enseignement supérieur, l'université de Montréal s'est dotée en 2020 d'un plan institutionnel « pour l'équité, la diversité et l'inclusion » visant à accroitre leur présence et leur admission.

Pourquoi la RAC est importante pour l'avancement de l'EDI, et comment elle peut être porteuse de changements systémiques? Notre brève intervention permettra de situer cette question dans l'engagement de l'université en lien avec l'EDI

L’accessibilité et la valorisation des vécus professionnels des étudiant.e.s est au cœur de tout dispositif de reconnaissance des acquis expérientiels (RAE). La Faculté de l’éducation permanente de l’Université de Montréal a développé dès 2014 une politique portant sur la RAE et a mis en place un dispositif adapté à la réalité de sa population étudiante en situation de retour aux études. Cette communication décrira le processus mis en place et présentera un diaporama des profils diversifiés des étudiant.e.s qui font appel à la RAE en tant que processus facilitateur de leur parcours d’apprentissage.