443 - Gouvernance de projets et création de valeur

La gestion de produit et celle de projet sont des disciplines distinctes, mais elles tendent à se rapprocher dans les environnements numériques. Dans ce contexte, les gestionnaires de projet et ceux de produit travaillent ensemble pour identifier et planifier des fonctionnalités de leurs produits. Cependant, cette responsabilité commune peut introduire de la confusion et des tensions potentielles. Cette communication vise à comprendre comment la gestion de produit et celle de projet se différencient, s’intègrent et/ou s’influencent. En utilisant le modèle de frontière du travail et en mobilisant un atelier de recherche, nous présentons les frontières de collaboration, de concurrence et de reconfiguration entre ces disciplines. Nos résultats permettent alors de comprendre comment ces disciplines collaborent pour assurer la création de valeur durable à partir des produits numériques, ainsi que les tensions organisationnelles qui y émergent.

Lesprojets d’implantation de systèmesd’information (SI)occupent une placenévralgiqueau sein desorganisations de différentes natures.Cependant, le taux d’échec associé à ce type de projet demeure particulièrement élevé en raison dedifficultés à générer la valeur organisationnelle attendue.L'objectif de cet article est d'explorer la phase de transition vers les opérations des projets SI afin demieux appréhender son impact dans le processus de création de valeur pour l'organisation. Les résultats mettent en lumière l'importance cruciale de cette phase pour la génération de valeur organisationnelle, soulignant notamment son rôle dans la réduction de l’écart entre l'organisation temporaire (l'équipe projet) et l'organisation permanente (le propriétaire du projet).

Mots-clés: Transition vers lesopérations, post-implémentation, back-end, projets SI, livraison continue, création de valeur

Cet essai examine la perception de la valeur sociale dans les projets d'infrastructure,soulignant l'importance de comprendre son évolution au fil du temps.Ces projetssontcomplexes et aux impactsmultidimensionnelssignificatifs. Ilsnécessitentdoncuneréflexion approfondie sur la manière de mesurer et maximiser leur valeur socialedès laphase de développementen prenant en compte la diversité desperceptionspartiesprenantes.Cet essais’appuie surune analyse longitudinale d'un cas unique de projet majeuren Amérique du Nord. En se basant sur lesdimensionsthéoriquesde volition (perception)et de représentation (articulation de la valeur dans le temps),nous visons àcomprendre lesraisons des reculs ou des avancées dans la perception de la valeur sociale par les partiesprenantes critiquespour ensuite proposerune mesurequireflètel’objectif du projet dansson contexte social.

Dans le cadre d’un programme de recherche, nous avons analysé certains enjeux de communication et de gestion liés aux premières années d’existence de l’Université de l’Ontario français (UOF). Ces travaux nous ont permis de comprendre que dès sa création, une université est soumise à une multitude de tensions complexes, parfois antinomique et à des échéanciers serrés.

L’étude présentée dans cette communication constitue une théorisation tenant compte de la synthèse de ce programme de recherche, de l’analyse du vécu de gestionnaires universitaires (12) et des écrits scientifiques sur le sujet. Ces travaux nous révèlent que la communauté universitaire peine à se rassembler autour d’un projet commun. Ce projet prend la forme d’un compromis, fragile et insatisfaisant. Les tensions vécues par l’institution deviennent à ce point fortes, nombreuses et contradictoires qu’elles affectent la communauté. Le gouvernement, les partenaires de la communauté externe, les différents types d’étudiants, de professeurs, de cadres et d’employés, les syndicats et les associations: tous ont et expriment des attentes multiples, complexes et souvent contradictoires.

La présentation des défis entourant la mobilisation d’une communauté lors de la création d’une université permettra de nourrir les réflexions sur la place que prennent les interactions entre les parties prenantes engagées dans la création de valeur d’une institution publique en période d’implantation.

L’étude cherche à comprendre comment les pratiques de gouvernance organisationnelle  projets interagissent pour faciliter ou non les processus de création de valeur des programmes en contexte de changement organisationnel stratégique, précisément dans le secteur public.S’appuyant sur une étude de cas longitudinale du programme  de changement stratégique d’une université nord-américaine, la recherche utilise la perspective de la gouvernementalité poursaisir, premièrement,les pratiques caractérisées parles aspects formels de la gouvernance, à savoir les règles et les procédures, et ceux informels reposant sur les valeurs, conduites et mentalité des individus. Deuxièmement,l’étudeexplore la manièredontl’interaction entre ces pratiques influence les processus dedéfinition, de création et d’exploitation de la valeur des programmes stratégiques. L’étude contribue ainsi à la littérature en présentant un cas empirique riche révélant les pratiques de gouvernance et leur influence sur la création de valeur des programmes dans le secteur public. L’étude permetégalementde répondre au besoin d’approfondirles connaissancesen gouvernance de projets en contexte de programmes et d’orienter les réflexions sur lavaleur des programmes au-delà de la notion actuellement dominante des organisationstemporaires, à savoir vers l’atteinte de leur objectif global.

Réussir avec succès une transformation numérique implique de nombreux défis et des opportunités pour la profession de gestion de projet et pour ceux qui gèrent des projets.  Les opérateurs en télécommunications comme Bell doivent faire preuve d’agilité et s’adapter rapidement à leur environnement hautement compétitif et en évolution rapide.  En même temps, elle doit également adapter les modes de livraison de ses solutions aux types de clients desservis du marché affaires.

Selon l’expérience de Bell, il existe trois facteurs critiques de succès dans la gestion de projet de transformation permettant d’atteindre la valeur espérée par l’organisation.  Soit, une approche de basée sur la science et les meilleures pratiques, un partenariat efficace entre le chef de projet et le commanditaire exécutif ainsi qu’une équipe projet performante dans la transformation organisationnelle.

Équipée de l’expérience de sa propre transformation interne, elle a pu en faire bénéficier certains de ses clients pour mener à terme leur évolution numérique.

Mots clés:

• Gouvernance Projet
• Transformation d’entreprise
• Création de valeur
• Telco à Techco

À venir

Cette communication analyse le Réseau Express Métropolitain (REM) de Montréal en tant que modèle de "partenariat public-public" en se focalisant sur la création de valeurs à travers les discours des acteurs. En se basant un cadre d’analyse néoinstitutionnaliste, cette recherche explore comment les discours des acteurs influent sur la perception de l'efficacité et de la viabilité des mégaprojets. L'étude se penche sur la manière dont les discours des acteurs sont mobilisés pour démontrer la création de valeurs du mégaprojet REM lors de l’étape de la formulation du projet. La méthodologie employée dans cette recherche s’inspire notamment des travaux de Maude Brunet (2016; 2019) et implique une analyse de la création de sens (sensemaking). Cette approche permet une compréhension approfondie des dynamiques institutionnelles des partenariats publics-publics et de leur influence sur la viabilité et l'efficacité des mégaprojets. La communication se termine par une discussion visant à répondre à la question centrale de la recherche : comment les dynamiques institutionnelles des partenariats publics-publics influencent-elles la création de valeurs publiques des mégaprojets? En mettant l'accent sur la création de valeurs à travers les discours et les mécanismes de gouvernance, cette communication propose une perspective critique sur le rôle des partenariats publics-publics dans le développement des mégaprojets urbains.

Dans le cycle de vie d’un projet, la gestion des parties prenantes et de leurs discours sont présentes à chacune des étapes : conception, planification, exécution, clôture (PMBOK). Dans cette perspective, le discours agirait comme vecteur d’interaction entre les différentes parties prenantes, qu’elles soient issues de la sphère politique ou sociale. Au Québec, de nombreux projets publics majeurs se sont heurtés à l'opinion publique véhiculée dans les médias et dans les réseaux sociaux, incitant ainsi les promoteurs et les équipes de projet à revoir leurs stratégies et à faire des « aller-retour ». Dans le contexte de cette présentation, nous nous interrogerons, à travers le spectre du néo-institutionnalisme discursif (Schmidt, 2010), sur le rôle du discours public dans les projets publics majeurs. Nous aborderons le rôle des médias, la gestion des parties prenantes, la gestion des risques et la gestion de crise, sous l'angle des communications, dans le cadre d’un projet public, celui du prolongement et de l’élargissement de l'autoroute 20 au Bas-Saint-Laurent. Nous chercherons à comprendre et à documenter comment les idées, les opinions, les valeurs et les discours des parties prenantes, qu’elles soient sociales ou politiques, ont influencé le projet de prolongement et d’élargissement de l’autoroute 20 au Bas-Saint-Laurent, au cours des dernières décennies et de quelle façon ces discours ont agi comme créateur (ou destructeur) de valeur dans ce contexte.

Dans un contexte marqué par le caractère souvent conflictuel des relations entre l’entreprise etses parties prenantes, et par la demande croissante de la sociétéafin d’acquérir un droit deregard sur les projets, l’un des piliers de la construction de la relation entreprise-communautédans une perspective de durabilité réside dans l’interaction entre l’acceptabilité sociale desprojets par la communauté et la co-création de la valeur dans uneapprochede développementdurable. À dessein d’amorcer la réflexion sur la dynamique complexe qui relie ces troisconstruits sociaux-acceptabilité sociale, création de la valeur, durabilité-notre analyse s’appuiesur une approche socioconstructiviste, et porte sur la compréhension de l’influence del’acceptabilitésociale sur la co-création de la valeur, dans le cadre de la gouvernance de projets.

Mots clés: Acceptabilité sociale-Création de la valeur-Durabilité-Parties prenantes-Gouvernance

Les projets de coopération internationale présentent plusieurs enjeux et défis auxquels les gestionnaires de projet sont confrontés : un environnement complexe où le sociopolitique joue un rôle crucial, incluant des relations de pouvoir complexes avec une multitude d’acteurs. La compréhension de ces enjeux est une valeur ajoutée pour les gestionnaires de projet. Dans le cadre de cette recherche qualitative, nous avons exploré l’expérience de treize femmes gestionnaires de projet de coopération internationale (PCI) à travers leurs relations avec trois acteurs-clés : les bailleurs de fonds, les partenaires des Suds et l’équipe de projet. Le concept du pouvoir ouvre des possibilités inédites d’analyser les dynamiques de pouvoir entre les acteurs-clés du point de vue de la position privilégiée et cruciale de la gestionnaire de projet. L’expérience des femmes gestionnaires de projet et leurs relations avec leur pouvoir a été peu étudiée, cette recherche contribue à la compréhension et l’approfondissement des connaissances sur cet enjeu.

La nécessité d'intégrer des considérations de durabilité dans la réalisation des projetsd'infrastructure est reconnue. Bien que la durabilité et la gouvernance des projets aient été reconnues commedes objets d'étude importants, l'impact des méthodes d'exécution des projets et des pratiques de gouvernanceassociées sur l'encouragement des considérations dedurabilité dans les grands projets d'infrastructure a étébeaucoup moins étudié. L'objectif de cette recherche est d'explorer l'impact des méthodes de livraisondeprojet sur l'incorporation de mesures de durabilitédans les projets d'infrastructure et de comprendrecomment cette incorporation peut être améliorée. Larecherche est basée sur une revue systématique delalittérature PRISMA. Les résultats de cette étude montrent que les considérations de durabilité ne jouentactuellement qu'un rôle limité dans les pratiques de gouvernance des projets d'infrastructure, en particulierles dimensions sociales de la durabilité sont largement négligées. En outre, les résultats montrent que lesperspectives de durabilité semblent intrinsèquementmoins compatibles avec les modèles contractuelstraditionnels et plus compatibles avec les méthodesde livraison en collaboration. Cette étude devraitêtreutile aux praticiens qui souhaitent acquérir des projets d'infrastructure durables et aux maîtres d'ouvrage quiauraient intérêt à choisir des méthodes optimales de réalisation de projets d'infrastructure durables.

L'objectif de cette communication est de mieux comprendre l'évolution du cadre fédéral de gouvernance des grands projets publics canadiens. Depuis sa création, soit en 1978, ce cadre n'a cessé d'évoluer, chaque version abordant des questions spécifiques concernant les règles administratives, les processus décisionnels, voire ses champs d'application, ce qui a conduit à la mise en œuvre d’instruments politiques de plus en plus normatifs mettant en scène un nombre croissant d’acteurs. Cette situation particulière révèle un processus dynamique par lequel le cadre de gouvernance a évolué au rythme des divers contextes politico-administratifs. Cette présentation souhaite jeter des ponts entre la théorie néo-institutionnelle, la formulation de politiques publiques et les cadres de gouvernance institutionnels pour les grands projets publics. L'examen approfondi de ce cas permet de mettre en lumière des sujets non théorisés dans la gouvernance de projets tels que la reconstitution des processus, la dépendance au sentier et la superposition institutionnelle. Nous soutenons que chacune de ces itérations se superpose aux précédentes, générant une stratification institutionnelle ainsi qu’une augmentation sensible du nombre d'acteurs impliqués. Cette stratification engendre de ce fait une complexité supplémentaire lors de la mise en œuvre et du suivi des projets majeurs.