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Auteur et co-auteurs
David Richard
UdeM - Université de Montréal
Jean Gagnon
Université de Montréal
5a. Résumé

Le jugement moral est une faculté cognitive décrite comme inconsciente, automatique et intuitive. Afin de mieux saisir la justesse temporelle du jugement moral, l’électroencéphalographie (EEG) est un outil intéressant. Des études s’y sont intéressées et ont décelé, lors de la lecture de contenus immoraux, la présence de la N400, qui peut refléter le traitement d’incongruences avec les valeurs d’une personne, ainsi que de la LPP, qui peut représenter le traitement d’émotions négatives. Les études subséquentes n’ont pas été en mesure de reproduire l’effet de la N400. Il est possible que les standards moraux envers des comportements qui ne sont pas criminels soient trop influencés par les différences individuelles, alors que ces différences se dissiperaient peut-être devant des comportements criminels explicites qui induisent un jugement moral automatique semblable chez des personnes partageant les mêmes normes. Afin de vérifier cette hypothèse, un paradigme EEG avec des scénarios logiques, criminels justifiés et injustifiés fût administré à 30 participants pour étudier l’effet du traitement de comportements criminels sur la N400 et la LPP. Les comportements criminels entraînent une N400 et une LPP. Les résultats enrichissent les théories de la moralité et reflètent la justesse temporelle du jugement moral. Ce protocole innovant offre des perspectives intéressantes quant à l’application du EEG dans un contexte judiciaire visant l'évaluation des compétences morales d'un accusé.